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2. SARDINE


2.1 Identité du stock
2.2 Les pêcheries
2.3 Données de capture et d’effort
2.4 Données biologiques
2.5 Indices d’abondance
2.6 Évaluation
2.7 Recommandations de gestion
2.8 Recherche future

2.1 Identité du stock

La sardine (Sardina pilchardus Walb., 1792) distribuée au large de la côte de l’Afrique nord-occidentale, principalement entre le Cap Spartel et le Cap Blanc, est exploitée dans quatre zones de pêche:

Zone Nord:

35o45'-32oN

(Cap Spartel-Eljadida)

Zone A:

32oN-29oN

(Safi-Sidi Ifni)

Zone B:

29oN-26oN

(Sidi Ifni-Cap Bojador)

Zone C:

26oN- vers le sud

(Cap Bojador- jusqu’à l’extension sud de l’espèce)


A des fins d’évaluation, il est nécessaire de définir les différentes unités de stock. Ce problème a été posé dans les premiers Groupes de Travail sur la sardine. Les premières recherches dans ce sens ont été réalisées par Furnestin (1950). Depuis les années 1970 différentes études biologiques ont été menées à fin d’éclaircir ce point, en particulier sur la morphométrie et la méristique; le nombre de vertèbres (Krzeptowski, 1975; Bravo de Laguna et al., 1976; Belvèze et Rami, 1978, en FAO, 1978); l’étude des protéines par électrophorèse (Baron, 1972; Thompson, 1974, Omeltchenko, 1975, en Barkova et al., 1976; Biaz, 1976), etc.

En se basant sur les résultats de ces études, au cours du Groupe de Travail 1978 (FAO, 1979), il a été procédé à l'évaluation de la sardine de la Zone A, la Zone B et la Zone C comme étant des stocks séparés. Après des constatations faites sur la migration de la sardine de la Zone A vers la Zone B, il a été procédé à l’évaluation de deux stocks séparés de sardine, Zones A+B et Zone C.

Les Groupes de Travail qui ont suivi (FAO, 1985, 1990, 1997) ont adopté l’existence de trois stocks séparés:

L’évaluation des ressources de sardine a été faite sur deux stocks: Stock Central (Zone A + Zone B) et Stock Sud (Zone C) (Figure 2.1.1).

Des études récentes sur la sardine distribuée entre le parallèle 35ºN et 19ºN ont montré l'existence de deux populations de sardine (28°N-35°N) et (27°N-20°N). Une étude sur l'identité de stock de la sardine en se basant sur des méthodes telles que la génétique est en cours de réalisation par l'Institut National de Recherche Halieutique du Maroc (INRH).

2.2 Les pêcheries

Dans l’ensemble de la zone du COPACE, quatre pêcheries de sardine se sont développées chronologiquement du nord au sud (Fig 2.1.1). Les flottilles exploitant ces pêcheries sont hétérogènes et constituées de petits senneurs traditionnels, senneurs-congélateurs, chalutiers pélagiques et bateaux-mères avec leurs senneurs.

Zone Nord (Cap Spartel-Eljadida)

Cette zone est exploitée par une flottille marocaine composée d’une centaine de senneurs de type traditionnel (tonnage brut 40 tonnes et puissance 250 CV) basée essentiellement dans les ports de Larache et de Casablanca, les débarquements au niveau de ces deux ports représentent plus de 80% des captures de sardine de toute la zone. Durant les dix dernières années alors que l’effort de pêche effectué par cette flottille est resté stable, les capture de sardine ont diminué, elles sont passées de 24 mille tonnes enregistrées en 1993 à moins de 5000 tonnes en 1999.

Zone A (Safi-Sidi Ifni)

Cette zone est exclusivement exploitée par la flottille marocaine. L'effectif des senneurs opérant dans cette zone est autour de 150 unités au cours de la saison de pêche (mai- septembre). Ces senneurs dont les caractéristiques sont les mêmes que ceux opérant dans la zone Nord, effectuent un effort de pêche (en terme de sorties positives) qui est en diminution progressive. Les captures sont également en chute depuis le début des années 90.

Zone B (Sidi Ifni-Cap Bojador)

A partir de 1983, l’activité de pêche de la flottille marocaine est devenue importante dans la zone B suite au transfert d’une partie de la flottille qui opérait dans la zone A vers les nouveaux ports de Tan Tan, Laâyoune et Tarfaya, ouverts respectivement en 1982, 1989 et 1994. Durant la période 1990-1999, l’effectif des bateaux actifs dans cette zone oscille autour de 200 unités qui sont d’un tonnage de 50 à 55 tonnes et d’une puissance allant de 250 à 300 CV, cette flottille a réalisé une capture moyenne de 350 mille tonnes par an.

La flottille espagnole, composée de senneurs, a traditionnellement pêché la sardine entre le Détroit de Gibraltar et le Cap Juby. Une partie de cette flottille, provenant de l’Espagne péninsulaire, a pêché dans la zone nord de Casablanca tandis que l’autre partie de la flottille, qui est basée aux Iles Canaries, a pêché dans la Zone B. En 1976 le nombre d’unités a été de 40 senneurs avec un tonnage brut moyen de 130 et des moteurs d’environ 400 CV. Après cette année il y a eu une diminution progressive des effectifs de la flottille.

Zone C (Cap Bojador- jusqu’à l’extension sud de l’espèce)

La pêcherie dans la zone C est exploitée par deux types de flottilles: les senneurs (marocains et espagnols) et les chalutiers pélagiques (russes, ukrainiens et autres).

La flottille marocaine est composée d'une dizaine de senneurs qui opèrent dans la zone de Dakhla. La capture marocaine réalisée dans cette zone est en augmentation depuis 1996.

En 1983, la flottille qui a commencé à travailler dans la Zone C, était composée de 30 bateaux au tonnage brut de 214 tonnes et 659 CV en moyenne. Il y a eu un remplacement des unités les plus petites par des bateaux plus grands, mais toujours dans les limites établies dans les accords de pêche signés entre le Maroc et l’Union européenne. En 1995 la flottille a été augmentée de 11 navires et 70% d’entre eux avaient un tonnage brut entre 250 et 500.

Depuis 1996 la flottille des senneurs espagnols n’a pêché que dans la Zone C à la suite d’un transfer d’effort imposé par le dernier accord de pêche entre le Maroc et l’UE qui a eu lieu en 1995. Les conditions techniques dudit accord prévoyaient des fermetures annuelles de la pêche en février et mars et la zone de pêche qui à l’origine était établie à 2 milles marins de la côte, a été déplacée à 15 milles à partir de 1998.

Dans la Zone nord du Cap Blanc, le nombre de bateaux russes opérant dans le cadre des accords de pêche Maroc-Russie est passé de 14 à 12 unités de 1995 à 1999, avec un quota compris entre 200 000 tonnes et 90 000 tonnes.

Durant la même période, les captures et l’effort de pêche des chalutiers ont connu des changements liés aux conditions fixées par l’accord de pêche. Après l’année 1996, pour les bateaux russes, le quota de sardine était fixé à 5% de la capture totale par an. La flottille russe pendant cette période a ciblé les maquereaux, les chinchards et d’autres espèces.

De plus, des arrêts annuels de pêche en septembre-octobre ont été exigés selon les conditions techniques des accord des pêche mentionnés ci-dessus. De plus, la zone de pêche établie au-delà de 12 milles marins de la côte a été déplacée à 25 milles.

Les autres flottilles de chalutiers pélagiques (ukrainiennes et autres) opérant dans le cadre de l’affrètement ont augmenté de 15 unités en 1995 à 27 unités en 1999. Ces navires affrétés débarquent leur capture au port de Laâyoune et au port d’Agadir.

Il faut aussi noter qu’il est interdit de pêcher les poissons pélagiques sur une bande côtière de 15 milles marins entre 24o-25oN. Cette mesure a été rendue effective en 1998 pour la récupération du stock de sardines.

En Mauritanie, les chalutiers pélagiques russes sont orientés sur la pêche du chinchard, du maquereau et de la sardinelle. La capture de la sardine dans les ZEE mauritaniennes n’est pas aussi importante. La sardine est aussi capturée par les flottilles UE et d’autres au sud du Cap Blanc, mais elle n’est pas l’espèce-cible.

2.3 Données de capture et d’effort

Les captures totales annuelles (tonnes) pour les différentes flottilles opérant dans la Zone Nord, la Zone A, la Zone B et la Zone C pendant la période 1990-1999 sont indiquées au Tableau 2.3.1 et les captures historiques au Tableau 2.3.2. Les séries d’effort disponible pour le sous-groupe sont indiquées au Tableau 2.3.3.

Les séries chronologiques analysées étaient 1976-1999 pour la Zone A et la Zone B et 1983-1999 pour la Zone C. La Zone Nord n’a pas été prise en considération dans ce Groupe de Travail.

Pour la période qui va jusqu’à l’année 1995 incluse, les données de capture et d’effort pour les Zones A et B telles qu’elles ont été enregistrées par le Groupe de Travail sur la sardine au cours de la réunion qui s’est tenue à Casablanca en 1997 ont été utilisées (FAO, 1997).

Pour la période 1996-1999, les données de capture et d’effort de la flottille marocaine qui pêchait dans les Zones A et B ont été mises à la disposition du Groupe de Travail. Les captures et l’effort ont été rendues disponibles sur une base mensuelle et annuelle. L’effort marocain est mesuré par le nombre de sorties positives et le nombre total de sorties. Seul l’effort en fonction du nombre de sorties positives est montré au Tableau 2.3.3, comme ce sont des données utilisées dans les évaluations. L’Espagne a enregistré une petite capture avec l’effort correspondant en 1996, l’année suivante la flottille espagnole a cessé de pêcher dans la Zone B.

Les tendances dans les captures et les efforts sont indiquées aux Figures 2.3.1a et 2.3.1b. La Figure 2.3.1a indique une tendance à l’accroissement des captures marocaines dans les Zones A+B, de 1976 à 1999. La Figure 2.3.1b indique les variations de l’effort marocain pendant les séries chronologiques.

Pour la Zone C il a été décidé de conserver les données de capture telles qu’elles ont été enregistrées par le Groupe de Travail de 1997 pour la période jusqu’en 1995 (FAO, 1997).

Pour la période 1996-1999, le Maroc, la Mauritanie, l’Espagne et la Russie ont fourni des informations au groupe. Les informations sur les captures des senneurs de la côte marocaine et les senneurs espagnols étaient disponibles sur une base mensuelle et annuelle. Les informations fournies par les chalutiers pélagiques opérant dans cette zone étaient également disponibles. Ceux-ci ont été divisés en deux catégories de flottilles “ukrainiennes et autres” et russes.

Des données sur les captures annuelles de la partie mauritanienne de la Zone C étaient fournis par les flottilles de l’Union européenne, “mauritaniennes et autres” et russes. Les données sur les captures de la flottille russe étaient aussi fournies par les statistiques officielles russes pour la sous-région, correspondant aux divisions statistiques 34.1.3 et 34.3.1 de la CECAF.

L’effort des senneurs espagnols opérant dans la Zone C est disponible pour la période 1983-1999 par mois et par année. Les données marocaines ne sont pas disponibles. L'effort russe jusqu'en 1995 est fourni par le Rapport du Groupe de Travail 1997. Cet effort a été obtenu en prenant un échantillon des navires russes opérant dans la Zone C pendant la période comprise entre 1983 et 1995. Selon les critères utilisés pour la sélection, la capture quotidienne de sardines du navire devait représenter plus de 75% de la capture totale quotidienne. Les données disponibles de captures et d’effort ont alors été combinées pour différents types de navires russes, par région (Sud du Maroc et Mauritanie), par mois et par année. Les séries d’effort présentées par le Groupe de Travail ont été standardisées en utilisant le modèle multiplicatif de Robson (1966) et Gavaris (1983). Cet effort est indiqué au Tableau 13, page 17 de la FAO (1997).

Pendant les années 1996-1999, des problèmes ont été rencontrés dans la mise à jour des séries d’effort pour la flottille russe en utilisant la méthode décrite ci-dessus. Depuis 1996, les navires russes ont réduit substantiellement leurs activités dans la zone et en même temps les espèces ciblées ont changé à tel point qu’il n’était plus possible de trouver des échantillons correspondants à 75% des critères décrits ci-dessus.

L’effort des chalutiers pélagiques (“ukrainiens et autres” et russes) opérant dans la Zone C au nord du Cap Blanc exprimé en jours de pêche pour la période 1993-1999 a été également présenté au groupe. Les données des chalutiers pélagiques sont rassemblées par des observateurs marocains à bord des chalutiers pélagiques.

Les Figures 2.3.2a et 2.3.2b montrent les tendances en capture totale et en effort par flottille dans la Zone C respectivement.

Pour plus de détails sur la préparation des séries de capture et d’effort, se référer aux rapports des réunions de Casablanca et de Tenerife en 2000 dans le Supplément (FAO Rapport sur les pêches No 657 - Supplément).

2.4 Données biologiques

Zones A et B

L’INRH/Maroc a fourni les compositions en taille, mensuelles et annuelles, des débarquements de sardine dans la Zone A pour la période 1976-99. Les clés âge-longueur et relation taille-poids sont disponibles trimestriellement pour la période 1976-1995. Les compositions en âge pour la période 1976-1995 sont disponibles par trimestre et par an. Les données relatives à la reproduction (sexe, stades de maturités) sont disponibles pour la même période.

Pour la Zone B la composition en taille par mois, par trimestre et par an est disponible pour la période 1988-1999. La collecte de données biologiques est devenue systématique et régulière depuis 1993. Il est à signaler que la série 1993-1995, utilisée lors du précédent Groupe de travail, tenu en 1997 à Casablanca, a été révisée en tenant compte de captures réelles et de la zone de pêche correspondante.

Les compositions en âges par trimestre et par an sont disponibles pour la période 1976-1992.

Les données ne sont pas disponibles pour la période 1993-1999.

Pour la Zone B, l’IEO (Espagne) a fourni les données biologiques (taille-poids, âge-longueur, sexe ratio, etc.) pour 1976-1996, par trimestre et par année (FAO Rapport sur les pêches No 657 - Supplément). Les compositions en taille et en âge sont disponibles par trimestre et année, pour la période 1976-1994.

Zone C

Pour les années 1996-1999, des données sont disponibles sur la composition en taille des captures effectuées par la flottille marocaine.

Pour la flottille espagnole, les données sur la compositions en taille, l’âge des captures ainsi que les données biologiques relatives à la croissance et à la reproduction, les clés âge-longueur, relation taille-poids, etc.) sont disponibles par trimestre et par année pour la série 1983-1999.

Pour la flottille russe, les données sur la composition en taille et l’âge des captures pour les années 1995-1999 sont disponibles. Les ogives de maturité pour les années 1997 à 1999 ainsi que les données biologiques relatives à la croissance, les relations taille-poids sont aussi disponibles pour les années 1995-1999.

2.5 Indices d’abondance


2.5.1 Capture par unité d’effort
2.5.2 Campagnes acoustiques

2.5.1 Capture par unité d’effort

Pour la zone A+B, les indices d’abondance annuels (CPUE) ont été calculés séparément pour la série 1976-1999 pour les flottilles du Maroc et de l’Espagne. Pour la flottille marocaine, l’effort est exprimé en sorties positives. Pour la flottille espagnole, l’effort de pêche est exprimé en jours de pêche effectifs.

La Figure 2.5.1 montre la tendance de trois indices d’abondance différents dans la zone A+B. Les CPUE espagnoles et marocaines et l’index de biomasse du N/R Dr Fridtjof Nansen ne montrent pas la même tendance.

En ce qui concerne la zone C, les CPUE de la flottille chalutière pélagique ont été calculées en utilisant l’effort de pêche standardisé de la série 1983-1995 utilisé lors du dernier Groupe de travail (FAO, 1997). Pour la flottille espagnole, les CPUE ont été calculées pour la série 1983-1999, l’effort de pêche utilisé est exprimé en jours de pêche effective

La Figure 2.5.2 montre la tendance des CPUE espagnoles et russes et l’index de biomasse du N/R Dr Fridtjof Nansen. On peut observer diverses tendances.

2.5.2 Campagnes acoustiques

N/R Dr. Fridtjof Nansen

Depuis 1995 ce navire a effectué des campagnes dans la région de façon régulière pendant la saison d’hiver (décembre). Le navire a aussi enquêté dans la région en 1982 (août et novembre), 1989 (septembre) et 1992 (février). Le N/R Dr. Fridtjof Nansen ne traite la sardine que dans la zone au sud de Safi.

La Figure 2.5.3 montre la biomasse de la sardine pour la série chronologique 1995-2000. Les estimations de biomasse sont présentées pour deux “sous-régions “, de Safi au Cap Juby et du Cap Juby au Cap Timiris (en considérant que les sardines certaines années sont aussi présentes en Mauritanie). Dans la zone nord (de Safi au Cap Juby) il n’y a pas eu de changements notables et la biomasse montre une tendance à l’augmentation au-dessus de la série chronologique.

Dans la zone entre le Cap Timiris et le Cap Juby une baisse marquée dans l’estimation de la biomasse peut être observée en 1997. Au cours des trois dernières années cependant, le stock semble à nouveau augmenter.

N/R Atlantida et AtlantNiro

Les navires russes de recherche ont opéré dans la région entre 17°N to 32°N pendant de nombreuses années. En 1995 et 1998 deux enquêtes ont été effectuées, l’une en février-mars et l’autre en juin-septembre. En 1994, 1996 et 1999 des enquêtes d'été ont été conduites, tandis qu’en 1997 une enquête d’hiver était effectuée. Les estimations de biomasse pour la sardine pendant les années 1994 - 1999 sont indiquées à la Figure 2.5.4a et la Figure 2.5.4b indique les estimations de biomasse poour le troisième trimestre de la même période. Pour la zone sud, cette figure montre une augmentation de biomasse en 1995 suivie d’une baisse en 1996 et une tendance décroissante jusqu’en 1999.

Seule la composition en taille de l’enquête de 1998 était disponible à la réunion. La composition en âge des enquêtes des années 1994-1999 a été rendue disponible, mais seulement le dernier jour du Groupe de Travail (Tableau 2.5.1). Par conséquent ce tableau n’a pas été utilisé dans les évaluations.

2.6 Évaluation

Dans les précédents Groupes de Travail d’Evaluation (FAO, 1990 et FAO, 1997) deux évaluations ont été faites, l’une pour les sardines dans les Zones A+B et l’autre séparée pour la Zone C. La Zone Nord n’a pas été évaluée dans ces groupes de travail. Au cours de la réunion présente la question de la structure du stock a été discutée et il a été suggéré de considérer les sardines comme une entité. Cependant, comme aucune nouvelle information n’a été présentée pour changer l’approche adoptée par les groupes de travail d’évaluation de stock précédents, ce Groupe a décidé que l’approche principale devrait rester la même que dans le Groupe de Travail de 1997 au cours duquel la sardine a été considérée comme 2 unités (Zones A+B et Zone C).

Les nouvelles données ont seulement permis une nouvelle évaluation de la Zone C.

Un type de modèle a été appliqué, l’Analyse de Population Virtuelle (VPA) avec le logiciel Lowestoft (Darby & Flatman, 1994). L’Analyse de Population Virtuelle (VPA) est une méthode d’évaluation des coefficients de mortalité par pêche, Fi, et le nombre de survivants, Ni, au début de chaque catégorie d’âge, des captures annuelles, en nombre, d’un stock, sur une période d’années.

Méthodes

Les méthodes appliquées se trouvaient dans les outils d’évaluation de l’Analyse de Population Virtuelle (VPA) de Lowestoft (Darby & Flatman, 1994).

Entrée des données Zone C

Age des captures en chiffres et poids moyen correspondant

Le Tableau 2.6.1 montre l’âge des captures en chiffres et le poids moyen correspondant pour la période 1983-1999 dans la Zone C.

Pendant les années 1983-1995 la composition en âge en chiffres et le poids moyen correspondant ont été utilisés depuis 1997 par le Groupe de Travail (FAO, 1997). Pour 1996-1998, les clés âge-longueur d’Espagne et de Russie ont été employées pour convertir la composition en taille en composition en âge. L’âge 7 a été utilisé comme groupe supplémentaire. On trouvera une explication détaillée de ces tableaux dans le Rapport 2000 Tenerife (FAO Rapport sur les pêches No 657 - Supplément).

Pendant les années 1983-1995 le poids moyen dans la capture et dans le stock a été utilisé par le Groupe de Travail à partir de 1997 (FAO, 1997). Pour les années 1996-1998 le poids moyen cdans les captures a été calculé en utilisant les données rassemblées par l’Espagne et la Russie. Pour chaque catégorie d’âge le poids moyen a été calculé tous les ans comme moyenne en chiffres pesée par la capture correspondante des deux pays. De 1996 à 1999 les valeurs de poids en stock étaient considérées les mêmes que pour 1995. La distribution des captures russes de 1996 a été modifiée en utilisant les proportions de poissons à chaque longueur à partir de la composition en âge de l’Espagne la même année.

Indices d’abondance des enquêtes acoustiques

Des évaluations acoustiques de l’abondance réalisées par le N/R Dr. Fridtjof Nansen pour la sardine par groupe de longueur de 1cm ont été utilisées pour établir le VPA pour la période 1995-1999 (Tableau 2.6.2). La composition en taille a été convertie en composition en âge en utilisant une clé âge-longueur espagnole pour le quatrième trimestre. En raison de la grande variation des indices de biomasse 1996-97, les estimations de biomasse ont été uniformisées en utilisant la technique de la moyenne mobile sur trois ans. Cette technique a permis de diminuer le bruit dans les modèles de tuning. Les compositions en longueur ont alors été haussées aux estimations uniformisées de biomasse.

Ogive de maturité

L’ogive de maturité d’Espagne utilisée par le Groupe de Travail 1997 a été utilisée dans les évaluations (Tableau 2.6.3).

Mortalité naturelle

La valeur de mortalité naturelle utilisée était la même que pour la dernière évaluation (M=0.6 par an).

Autres paramètres techniques

La méthode séparable VPA (Pope, 1977, 1979; Pope et Shepherd, 1982; Stevens, 1984) a été employée pour examiner les données totales d’âge des captures avant le tuning. Des résidus élevés ont été trouvés pour certains groupes d’âge et certaines années ce qui pourrait indiquer d’éventuelles anomalies de données.

Un âge de référence (2 ans) a été choisi à partir duquel les valeurs de sélection pour d’autres âges ont été mesurées. Les valeurs de mortalité par pêche calculées à partir de l’âge de référence au cours de la dernière année (valeur terminale F) ont été de 0.4 and 0.5 par an. Deux valeurs terminales de sélection, c’est-à-dire celle de l’âge indépendant le plus élevé dans la gamme de données (utilisées pour toutes les années) ont été choisies (S=1.0 et 1.2). Des résidus élevés individuels entre les âges et entre les années ont été trouvés et le cadre de sélection n’était pas consistant. En dépit de ces résultats, l’Analyse Etendue des Survivants? Extended Survivors Analysis (XSA) (Shepherd, 1992; Pope, 1977, 1979; Pope et Shepherd, 1982; Stevens, 1984), une extension de l’Analyse des Survivants (Doubleday, 1981), a été appliquée en utilisant les indices de biomasse du N/R Dr. Fridtjof Nansen. XSA se concentre sur le rapport entre capture par unité d’effort et abondance de la population, permettant ainsi d’adopter un modèle plus conforme au rapport entre CPUE et force par classe d’année aux plus jeunes âges.

La capturabilité dépendant de la taille du stock a été fixée pour les âges < 2. Pour les autres entrées les programmes par défaut ont été choisis.

Résultats

Le tuning a convergé après 11 itérations. En appliquant la clé espagnole de longueur d’âge aux estimations de biomasse du N/R Dr. Fridtjof Nansen, le schéma du relevé des résidus de possibilité de capture présenté à la Figure 2.6.1, montre que les résidus ne sont pas répartis aléatoirement au cours des âges.

L’erreur type de la capturabilité moyenne de logarithme des catégories d’âge 3 à 6 (capturabilité indépendante de la force de classe d’âge) est supérieure à 0.5, et seule la tranche d’âge 2 est consistante.

Les statistiques de régression pour les âges ayant une capturabilité indépendante de la force de classe d’âge, les r carrés ne sont pas significatifs (seulement 5 observations) et l’erreur type de régression globale a donné des valeurs trop hautes pour toutes les catégories d'âge excepté la catégorie d'âge 2 et par conséquent les résultats de l’analyse ne sont pas fiables. La Figure 2.6.2 montre les recrues (0+1) en milliers d’individus, la biomasse totale (t) et les estimations Fbar (2-4) (année-1) par méthode et capture (t) de 1983 à 1999. Les tendances dans le recrutement et la biomasse totale montrent unc chute de 1983 à 1996. Cependant, on observe au cours des trois dernières années une augmentation de même que dans les indices des enquêtes du N/R Dr. Fridtjof Nansen (Section 2.5 du présent rapport).

Discussion

Les estimations de biomasse totale obtenues à partir de la présente évaluation en utilisant XSA sont inférieures aux valeurs obtenues en 1997 en utilisant la méthode ICA pour la même période. La qualité de cette évaluation ne peut pas être directement comparée à la qualité de l’évaluation de 1997 car des résultats fiables d'évaluation ne peuvent pas être dérivés des données actuelles.

Diverses inexactitudes dans les données de sardine ont été détectées:

- Certaines années la composition en taille de la capture pour quelques flottilles a été seulement basée sur la distribution d’échantillonnage d’un mois de l’année, ce qui signifie que l’échantillonnage n'est pas suffisant.

- Composition en âge: seule une flottille a une clé de longueur d’âge (ALK) pour toutes les années par trimestre et pour certaines flottilles les distributions en longueur ne sont pas bien couvertes en appliquant ces ALKs.

- Quelques flottilles ont changé leur modèle d'exploitation d'une pêche visant la sardine pour une pêche visant d’autres petites espèces pélagiques dans la même zone (Section 2.5.1). Ceci pourrait expliquer les incohérences du modèle de sélection trouvé dans le VPA séparable.

- La variation d'année en année des évaluations de biomasse des enquêtes acoustiques (Section 2.5.2).

2.7 Recommandations de gestion

En raison des incertitudes dans l'évaluation, les prévisions pour la sardine n'ont pas été faites et les résultats de l'évaluation ne devraient pas être utilisés pour la gestion. Cependant, les indices d'abondance acoustique indiquent pour ces dernières années une augmentation en stock.

2.8 Recherche future

1. Chaque pêcherie devrait avoir un programme de prélèvement biologique approprié établi dans la zone de pêche, couvrant toute la saison de pêche et toutes les flottes. Au moins cent poissons devraient être mesurés dans chaque échantillon.

2. Le programme d’échantillonnage pour la lecture d'âge devrait couvrir la distribution en longueur toute entière. Dans chaque échantillon tous les otholites devraient être pris.

3. Un atelier de lecture d'âge sera organisé en septembre 2001 à AtlantNiro, Kaliningrad, Russie afin de normaliser la méthodologie et établir les mêmes critères de lecture d'âge pour la sardine de l'Afrique nord-occidentale.

4. Toutes les données d'entrée pour les modèles d'évaluation devraient être prêtes le premier jour de chacun des futurs groupes de travail. Les séries de données pour l'évaluation doivent être préparées en incluant l'année précédente.

5. Les membres du Sous-Groupe de la sardine devraient être en contact par E-mail, échangeant des informations sur l'évaluation de données pendant la période d'intérim.


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