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LA FAO ET LA FORESTERIE

Quinzième session de la Commission des forêts pour le Proche-Orient

Le dialogue international est un complément essentiel des efforts faits par chaque pays pour mettre en place des politiques, des institutions et des pratiques forestières appropriées. Grâce à sa structure forestière décentralisée, la FAO appuie six commissions régionales des forêts qui se réunissent tous les deux ans et fournissent aux pays membres de la FAO une tribune où examiner des aspects techniques et des questions de politique intéressant la région. Sur la base des expériences régionales, ces commissions donnent des avis à la FAO sur la formulation des politiques et sur les priorités à assigner à son programme forestier.

La quinzième session de la Commission des forêts pour le Proche-Orient (CFPO) a été tenue à Khartoum (Soudan) du 28 au 31 janvier 2002. Vingt-cinq représentants venus de 18 pays membres ont participé à la session qui accueillait aussi un représentant d'une institution des Nations Unies et 12 observateurs, membres d'organisations internationales intergouvernementales et non gouvernementales. Les thèmes de discussion ont été les suivants:

La Commission est convenue que la FAO et ses Etats Membres devraient s'employer à renforcer, entre autres, les capacités locales de mise en œuvre de critères et d'indicateurs de l'aménagement forestier durable; les capacités du secrétariat du Processus de Téhéran en faveur des pays à faible couvert forestier (PFCF); les efforts de gestion durable des produits forestiers non ligneux; et les capacités des institutions à s'adapter à l'évolution de l'environnement forestier.

D'autres questions importantes pour les pays de la région ont été portées à l'attention de la FAO, notamment: l'éducation forestière, la coopération inter-Etats en matière de lutte contre les feux et de conservation des ressources génétiques forestières.

Une étude sur l'utilisation des eaux usées traitées dans les plantations forestières au Proche-Orient a été présentée. Il a été recommandé que les pays membres mettent au point une stratégie intégrée, intersectorielle pour optimiser les avantages de la réutilisation des eaux usées traitées. La stratégie devrait fournir un cadre juridique, politique, normatif et de planification, et définir les responsabilités. Les participants ont demandé à la FAO de fournir une assistance pour renforcer les capacités de ses pays membres à utiliser les eaux usées traitées pour irriguer les plantations forestières.

La documentation de base et le rapport intégral de la session sont disponibles sur Internet à l'adresse www.fao.org/forestry/Forestry.asp ou peuvent être demandés au Chargé des réunions, Département des forêts, FAO, Viale delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italie (courrier électronique: [email protected]).

Harmonisation des définitions forestières

La cohérence des définitions forestières est fondamentale pour les discussions et les débats internationaux sur les forêts. Des définitions forestières plus universellement acceptées faciliteraient la coordination fonctionnelle entre les conventions et les processus internationaux, et contribueraient à alléger le travail d'établissement des rapports.

Un villageois soudanais prêt à planter de jeunes acacias

- FAO/12675/F. MCDOUGAL

Pour initier un processus d'harmonisation, une Réunion d'experts sur l'harmonisation des définitions forestières utilisées par les différentes parties prenantes a été tenue au siège de la FAO, du 23 au 25 janvier 2002. La réunion était organisée conjointement par la FAO et le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (IPCC), en collaboration avec le Centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR) et l'Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO). Y ont participé 51 experts, conseillers et personnes-ressource, y compris des représentants de l'IPCC, de l'IUFRO, de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), de la Convention sur la diversité biologique (CDB), du Programme des Nations Unies sur l'environnement (PNUE), du secteur privé et des organisations non gouvernementales. Le but de la réunion était de commencer à examiner, à améliorer et à harmoniser les définitions et les termes forestiers, en particulier les définitions relatives aux biomes forestiers - et notamment les termes «dégradation des forêts» et «dévégétalisation».

Des recommandations détaillées ont été formulées en ce qui concerne l'état du couvert forestier et ses variations, la foresterie comme classe d'affectation des terres, les fonctions des forêts et les différentes définitions des termes afforestation, reforestation, déforestation et dégradation. Il a été noté que les définitions actuellement utilisées par le Protocole de Kyoto et l'Evaluation des ressources forestières mondiales de la FAO pour 2000 (ERF 2000) étaient dans une large mesure compatibles, à l'exception des interprétations du terme «reforestation» qui divergeaient. Des recommandations ont été faites en vue d'améliorer la compatibilité entre les deux ensembles de définitions.

Les participants ont recommandé que le processus d'harmonisation des définitions forestières soit poursuivi sous l'égide du Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF), la FAO assurant les services de secrétariat, en coopération avec l'IPCC, l'IUFRO, le CIFOR et les secrétariats de la CDB et de la CCNUCC; d'autres parties prenantes pourraient être choisies par cooptation, notamment celles qui n'ont pas encore pris part au processus (par exemple, l'Organisation internationale du travail [OIT]).

Afin de faciliter le processus de suivi, une petite équipe de travail regroupant d'éminents experts sera constituée pour planifier et mettre en œuvre les travaux préparatoires. En coopération avec l'équipe spéciale, la FAO préparera un cadre analytique global, notamment une compilation et une analyse des points communs et des différences entre diverses définitions et les termes connexes.

Les résultats de la réunion seront présentés aux parties intéressées, notamment les processus internationaux et régionaux relatifs aux critères et indicateurs et les réunions à venir pertinentes. Le rapport sera mis à disposition sur le site web FAO Forêts.

La foresterie et l'appui aux moyens d'existence

La FAO et d'autres institutions ont étudié des approches permettant de garantir des moyens d'existence durables, en vue de renforcer la qualité et l'impact de leurs programmes sur la lutte contre la pauvreté et l'insécurité alimentaire. Non seulement les approches concernant les moyens d'existence durables sont importantes au niveau des villages ou des communautés, mais elles jouent un rôle majeur dans le changement institutionnel et les réformes des politiques.

Le Programme d'appui aux moyens d'existence, soutenu par le Ministère du développement international du Royaume-Uni (DFID), cherche à renforcer l'impact des interventions de la FAO dans les pays grâce à l'application effective des approches destinées à garantir des moyens d'existence durables. Ce programme se compose de neuf sous-programmes complémentaires, chacun ayant son propre thème, son équipe intergouvernementale, son budget, et un plan de travail dynamique élaboré en collaboration avec les autres sous-programmes. Les méthodes et les enseignements émanant du Programme d'appui aux moyens d'existence visent à aider la FAO à promouvoir des programmes, des politiques et des institutions de terrain plus utiles aux ruraux pauvres pour soutenir leurs moyens d'existence.

Le Programme d'appui aux moyens d'existence a organisé un atelier de lancement au siège de la FAO, à Rome, le 24 janvier 2002, pour familiariser le personnel de la FAO et les représentants des donateurs avec les objectifs et les méthodes du programme. L'Atelier rassemblait approximativement 150 participants représentant toutes les divisions techniques de la FAO, le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi que plusieurs représentants permanents de la FAO.

La contribution des forêts et des arbres aux moyens d'existence durables est l'un des trois objectifs de la Stratégie du Département des forêts de la FAO. Le Département n'a pas à proprement parler de projet en faveur des moyens d'existence durable, mais une bonne partie de ses activités sont liées aux différentes composantes des approches destinées à garantir des moyens d'existence durables - et portent notamment sur les composantes: biens de capital, vulnérabilité, et politiques et institutions. Parmi celles-ci, on peut citer:


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