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Annexes


Vendeur de thé au marché de fruits et légumes, Addis-Abeba, Ethiopie (photo: O. Argenti)

Annexe 1: Les besoins des opérateurs alimentaires informels

Producteurs

Ambulants et petits commerçants

Vendeurs de plats dans la rue et petits restaurants

Vendeuse de rue, Lahore, Pakistan (photo: O. Argenti)

Annexe 2: Exemples d'interventions

Stratégie pour la réorganisation du secteur de l'alimentation de rue à Dakar (Sénégal)

(Municipalité de Dakar, FAO, ministères, associations professionnelles)

Depuis novembre 1998, la ville (1,5 millions d'habitants) s'associe à la FAO dans le cadre du programme «Stratégie pour la réorganisation du secteur de l'alimentation de rue à Dakar». L'objectif de ce programme est de garantir la qualité sanitaire des produits vendus dans la rue et de préserver l'environnement urbain sur les lieux de vente.

Le programme s'adresse aux vendeurs exerçant dans la rue et aux petits restaurateurs. Il implique les administrations concernées, les restaurateurs et les représentants des consommateurs. Le programme reçoit l'appui de nombreuses institutions formelles (Ministères de la santé, de l'agriculture, de l'habitat et de l'urbanisation, Universités et école vétérinaire...) et d'institutions informelles (associations de restaurateurs et restauratrices). Le programme prévoit la réalisation du diagnostic de l'alimentation de rue et, ensuite, le lancement d'actions de sensibilisation et d'amélioration des pratiques en matière d'hygiène auprès des opérateurs informels.

La vente d'oeufs dans la rue, Hanoï, Vietnam (photo: O. Argenti)

La vente e viande dans la rue, Hanoï, Vietnam (photo: O. Argenti)

Coopérative d'épargne et de crédit en appui à la vente au détail sur les marchés à Loja (Equateur)

(Municipalité de Loja, institutions informelles traditionnelles)

La vente au détail sur les marchés occupe 2 500 personnes à Loja (180 000 habitants), surtout des femmes. La municipalité a soutenu la vente au détail en appuyant la création d'une coopérative d'épargne et de crédit. Commencé en 1998, le programme vise à éliminer les pratiques usurières et de cette manière à contribuer à l'amélioration des conditions de vie des commerçants. Des réunions d'évaluation du programme sont organisées avec la municipalité et les vendeurs. La ville fournit les infrastructures et le personnel nécessaires au bon fonctionnement des places de marché et de la coopérative d'épargne et de crédit, mais les apports financiers proviennent uniquement des marchands. Il a été difficile de convaincre certains marchands de rejoindre la coopérative, car ils ignoraient les avantages qu'ils pourraient tirer de leur adhésion. Mais le programme a néanmoins atteint partiellement au moins ses objectifs, en permettant l'octroi de crédit à quelques commerçants.

«Makati Vendors Programme of the City» (Philippines)

(Municipalité de Makati)

Bien que Makati (500 000 habitants) soit le centre économique du pays, le chômage y est très élevé.

Le programme «Makati Vendors Programme of the City», qui a démarré en 1992, concerne 760 vendeurs proposant des aliments dans la rue. Les femmes sont majoritaires et 60 pour cent des vendeurs ont entre 30 et 45 ans. Ils proposent leurs plats préparés à base de produits locaux (riz et légumes) à proximité des écoles, des gares et aux arrêts de bus. Les principaux problèmes concernent les qualités sanitaire et nutritionnelle des produits.

Le programme a pour objectifs:

Même lorsqu'ils ne versent pas de taxe d'occupation du sol, les adhérents au programme sont tolérés. Les vendeurs sont formés aux règles sanitaires et des sanctions sont prévues pour ceux qui ne les respectent pas (par exemple lorsque l'uniforme n'est pas complet). Avant la mise en œuvre du programme, les commerçants n'étaient pas organisés et leurs activités encombraient les rues.

Le programme a fourni des étals standards aux adhérents et leur a attribué une zone de vente. Il se base sur 23 associations locales, permettant la participation du plus grand nombre à la définition des actions. Les vendeurs ont pu améliorer leur niveau de vie grâce au programme et ne craignent plus d'être appréhendés, puisqu'ils sont maintenant reconnus par les autorités locales.

Vendeurs informels d'aliments dans la rue, Bangkok, Thaïlande(photo: O. Argenti)

Vendeurs informels d'aliments dans la rue, Bangkok, Thaïlande(photo: O. Argenti)

«Sustainable Dar es Salaam Programme» (Tanzanie)

(Municipalité de Dar es Salaam)

A Dar es Salaam (3,5 millions d'habitants), le secteur informel contribue à l'économie de la ville à hauteur de 30 pour cent. En outre, ce secteur rend accessible aux populations à faible revenu des biens et des services de différents types.

En 1993, le «Sustainable Dar es Salaam Programme» a mis sur pied un groupe de travail sur le petit commerce ayant pour objectif l'intégration de celui-ci à l'économie de la ville.

En 1995, un guide a été élaboré afin de faciliter l'encadrement des petits commerçants. Ce document a permis la mise en œuvre de micro-interventions dans le centre-ville, zone traditionnellement envahie par le commerce de rue.

Le programme a aussi réalisé un petit marché de fruits et légumes réunissant les commerçants qui encombraient la rue la plus animée du centre, Zanaki street.

Ce programme réalisé par la Commune en accord avec les vendeurs, a permis:

Ces mesures ont été appliquées en tenant compte des possibilités économiques des vendeurs et en leur assurant une libre utilisation de l'espace public.

Ces vendeurs ont constitué une association qui aujourd'hui jouit d'un espace de commerce en contrepartie du paiement annuel d'une taxe municipale.

Annexe 3: Modalités d'interventions

Programme: Production alimentaire urbaine

Objectif(s)

Objectifs généraux

Objectifs spécifiques

Magasin de fruits, Dar-es-Salaam, Tanzanie (photo C. Marocchino)

Etapes de mise en œuvre

Indicateurs de performance

Agriculture intra-urbaine

A Santiago de Los Caballeros (République Dominicaine) l'agriculture urbaine, qui occupe 16 pourcent de la superficie de la ville procure aux familles les plus démunies un important complément à l'alimentation journalière. En cas d'excédent, cette production peut constituer une source de revenus supplémentaires pour les familles par la vente informelle dans les rues. Sans des mesures sanitaires, l'agriculture urbaine, par son utilisation de produits chimiques et d'eaux résiduelles, pourrait conduire à des problèmes de contamination.

Source: del Rosario, 2000, p. 5-7.

Programme: Transport des produits alimentaires

Objectif(s)

Objectifs généraux

Objectifs spécifiques

Marché de céréales, Merkato, Addis Ababa, Ethiopie (photo: O. Argenti)

Etapes de mise en œuvre

Vendeuses de fruits, Merkato, Addis-Abeba, Ethiopie (photo: O. Argenti)

Indicateurs de performance

Vendeur ambulant de pain, Beyrout, Liban (photo: O. Argenti)

Programme: Vente au détail de produits alimentaires frais

Objectif(s)

Objectifs généraux

Objectifs spécifiques

Etapes de mise en œuvre

Indicateurs de performance

Vendeurs ambulants informels de fruits dans un marché rural, Nord du Pakistan (photo: O. Argenti)

Tableau 4
Gestion des espaces de vente

En Thaïlande, certaines zones périurbaines, non utilisées, ont été transformées en zones de marché pourvues desanitaires et d'électricité.

A Hanoï, certaines rues sont utilisées comme marché pendant la nuit. La municipalité assure le nettoyage de ces rues à l'aube afin d'éviter tout problème à la circulation.

A Kuala Lumpur, certains parkings ont été aménagés en marchés de nuit et mis à la disposition des vendeurs ambulants entre 18h00 et minuit. De même, certaines activités informelles ont été relocalisées dans des espaces publics prévus à cet effet (gare de chemin de fer, rives des fleuves).

Source: Rungroekrit, 2001, p. 47-48.

Programme: Vente de plats préparés dans la rue et dans les petits restaurants

Objectif(s)

Objectifs généraux

Objectifs spécifiques

Des enfants vendeurs d'onions, Lahore, Pakistan (photo: O. Argenti)

Etapes de mise en œuvre

Un marché populaire organisé par la Municipalité de Lima, Pérou (photo: O. Argenti)

Indicateurs de performance

Détaillants d'onions, Lahore, Pakistan (photo: O. Argenti)

Annexe 4: Quelques initiatives d'appui à l'informel alimentaire

Ville/Pays

Activité

Initiative

Debut

Descriptif du programme

Quito centre Equateur (177 000 habitants)

Alimentation de rue (plats préparés)

Ville

1999

Améliorer la qualité alimentaire, fournir les infrastructures nécessaires pour la préservation de la santé des consommateurs.

Guayaquil Equateur (2,4 millions d'habitants)

Production urbaine et périurbaine

Associations professionnelles

Pré-projet

Améliorer le régime alimentaire des populations défavorisées, et fournir des revenus aux sans emploi; utiliser les espaces urbains non-occupés ou sous-occupés.

Barberena Guatemala (43 000 habitants)

Alimentation de rue (plats préparés)

Ville et autres institutions locales

Non disponible (10 mois)

Améliorer la qualité sanitaire des aliments de rue.

Teculatanzacapa Guatemala (11 000 habitants)

Commerce alimentaire de rue

Ville

Non disponible (6 mois)

Développer et orienter le commerce pour améliorer la santé et conserver la salubrité des lieux de vente.

Chinautla Guatemala (150 000 habitants)

Détaillants sur les marchés

Ville

2000

Réorganiser la vente de rue.

Loja Equateur (180 000 habitants)

Commerce alimentaire de rue

Ville

1998

Réduire les pratiques usurières et favoriser l'amélioration des conditions de vie (voir annexe 2).

Dar es Salaam Tanzanie (3,5 millions d'habitants)

Commerce alimentaire de rue

Ville

1995

Intégrer le secteur informel dans la ville (emplacement convenant pour des petites entreprises) (voir annexe 2).

Cuenca Equateur (420 000 habitants)

Agriculture urbaine et périurbaine

Ville

1998

Développer l'agriculture urbaine et périurbaine avec la participation directe de la communauté.

Dakar Sénégal (1,5 millions d'habitants)

Alimentation de rue (plats préparés)

Ville et FAO


Assainir l'approvisionnement alimentaire de Dakar, préserver l'environnement urbain, et la santé des consommateurs. Améliorer l'hygiène des aliments préparés et vendus sur la voie publique (voir annexe 2).

Freetown Sierra Leone (760 000 habitants)

Agriculture urbaine

Institutions informelles locales

Janvier 2000

Développer l'agriculture urbaine au profit des populations défavorisées: aides matérielles (terres, outils...), formation, sensibilisation.

Mandaluyong Philippines (334 000 habitants)

Emploi et conditions de vie

Ville

2000

Améliorer les conditions de vie des familles en dessous du seuil de pauvreté. Procurer un emploi aux familles qui ne disposent pas d'un revenu suffisant.

Masay Philippines

Alimentation de rue (plats préparés

Ville

En projet

Identifier les professionnels, les produits, les pratiques. Promouvoir et éduquer sur les questions de santé publique et d'impact environnemental...

Barisal Bangladesh

Enquête

Ville

2000

Enquête sur le secteur informel alimentaire

Gazipur Bangladesh (200 000 habitants)

Alimentation de rue (produits frais)

Ville et ONG

2000

Proposer des produits alimentaires frais et de bonne qualité et garantir des conditions d'hygiène.

Hanoi Vietnam (2,5 millions d'habitants)

Hygiène alimentaire

Ville

1999

Produire des biens alimentaires sains, maintenir cette hygiène jusqu'au consommateur.

Muntinlupa Philippines

Agriculture urbaine

Ville et gouvernement central

Non disponible

L'agriculture urbaine doit satisfaire une partie des besoins alimentaires quotidiens dans les zones urbaines les plus pauvres et procurer un revenu supplémentaire pour de nombreux sans emploi.

Makati Philippines (500 000 habitants)

Alimentation de rue (plats préparés)

Municipalité


Améliorer le niveau de revenu des populations défavorisées en développant une alimentation de rue de qualité (voir annexe 2).

Annexe 5: Evolution des rapports entre vendeurs de rue et autorités en Thaïlande (1970-2000)

Au cours des trente dernières années, l'attitude des autorités thaïlandaises à l'égard du commerce de rue informel a fortement évolué.

Dans les années 70, conscient du rôle important joué par les vendeurs ambulants mais confronté à leur forte croissance, le gouvernement introduit différentes réglementations. Ces politiques ont pour but, le contrôle des vendeurs et des étals situés dans les rues.

Au début des années 80, le Ministère de l'intérieur et les autorités municipales de Bangkok entament un combat contre le commerce de rue. Afin d'éliminer les vendeurs ambulants des espaces publics, les autorités adoptent des solutions radicales telles les menaces et les saisies de produits.

Dans les années 90, les autorités de Bangkok adoptent une approche moins radicale, privilégiant la discussion et la coopération.

Un nouveau projet appelé «Improving Street Food Sanitation Project» est lancé pour améliorer les conditions d'activité du commerce de rue. Désormais, les vendeurs seront recensés et enregistrés. Ils bénéficieront d'espaces de vente, de formations sanitaires et recevront des certificats et labels en cas de respect des standards de qualité (voir tableau 5).

Source: Rungroekrit, 2001, p. 42-44.

Tableau 5
Vente ambulante/semi-ambulante de nourriture et hygiène alimentaire à Bangkok (Thaïlande)

Equipements

Vente ambulante/semi-ambulante

Etals de nourriture

87% non conformes aux standards

Poubelles

75% non conformes aux standards

Containers à glace

69% sont sales (mélange de la glace avec des déchets alimentaires)

Eau potable

50% de l'eau est insalubre (utilisation de récipients non appropriés)

Frigidaires

99% des aliments sont contaminés (niveau élevé de bactéries)

Propreté des mains des vendeurs

96% ont les mains très sales

Pratiques des vendeurs

La majorité ne sont pas en conformité avec les standards

Source: Rungroekrit, 2001, p. 41.

Annexe 6: Part de l'emploi informel dans la population active totale de certaines villes (2000)

Ville

Nombre d'habitants

Part de l'informel dans la population active (%)

Part de l'informel alimentaire dans la population active (%)

DKI Jakarta (Indonésie)

10 millions

31

Non disponible

Rangamati (Bangladesh)

66 211

79

18

Suva (Fiji)

90 000

8

5

Guayaquil (Equateur)

2,4 millions

53

32

Freetown (Sierra Leone)

755 589

70

28

Port of Spain (Trinité et Tobago)

1,3 millions

10

8

Lagos (Nigeria)

7,4 millions

80

48

Blantyre (Malawi)

519 033

50

20

Managua (Nicaragua)

1,5 millions

52

14

Penaloleon (Chili)

218 000

13

9

Source: Enquête FAO, mai 2000. Compte tenu du manque de fiabilité de certaines données recueillies, ce tableau présente les chiffres bruts parmi les données les plus fiables.

Annexe 7: L'importance du secteur informel dans l'approvisionnement et la distribution alimentaires des villes en phase de crise et de croissance économique

Source: Enquête sur les politiques municipales d'appui à l'informel alimentaire (FAO, 2000). Estimations disponibles sur 34 villes. Source: Hugon, P. et Kervarec, F. 2001.


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