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Préface

Edouard Saouma

Les nations africaines sont confrontées à de nombreux problèmes. A longue échéance, le plus grave est peut-être celui de la dégradation des terres. L'économie de l'Afrique est tributaire de ses forêts, pâturages et terres de culture qui sont tous maintenant menacés de dégradation. Dans son étude L'agriculture africaine: les 25 prochaines années, parue en 1986, la FAO a fait ressortir l'importance de cette question. L'une des principales recommandations formulées tendait à l'établissement d'une stratégie de conservation pour l'ensemble du continent.

Avec l'aide d'experts africains, la FAO a donné suite à cette recommandation. Le résultat de ces travaux est le Programme international de conservation et de restauration des terres en Afrique dont les grandes lignes sont esquissées dans la présente publication.

Les actions sporadiques et les projets à court terme ne permettent pas de régénérer ou de conserver les terres; il faut pour cela des programmes de longue durée s'appuyant sur des politiques rationnelles d'utilisation des terres et des stratégies de mise en valeur. Pour être couronnés de succès, ces programmes doivent être fondés sur le concept de participation. Enfin, les terres d'Afrique ne peuvent être conservées et restaurées que par ceux qui en tirent leur subsistance.

Le Programme international de conservation et de restauration des terres en Afrique vise à offrir aux pays du continent un moyen de mettre au point leurs propres programmes de lutte contre la dégradation des terres. Il est spécifiquement conçu pour leur permettre d'adapter ces programmes à leurs besoins individuels.

A l'heure actuelle, les nations africaines doivent faire face à de graves difficultés financières et elles n'ont pas suffisamment de personnel qualifié ni autres intrants nécessaires pour entreprendre des programmes de l'échelle voulue. Heureusement, les organismes d'assistance technique et les institutions financières sont disposés à apporter leur aide à condition qu'elle s'inscrive dans le cadre de programmes susceptibles de produire de bons résultats à longue échéance. Le présent Programme international propose donc un mécanisme permettant aux gouvernements africains et à ces organisations de travailler en collaboration.

Je recommande ce Programme aux gouvernements, aux institutions internationales et aux organisations non gouvernementales. Pour sa part, la FAO est décidée à l'appuyer et à le coordonner avec l'énergie et l'enthousiasme qu'il mérite.

Edouard Souma
Directeur général
Organisations des Nations Unies pour l'alimntation et l'agriculture


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