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Promotion du secteur de l’osier au Chili

M.I. Ábalos Romero

Marta I. Ábalos Romero est chercheuse, chargée du projet «Développement intégré de la culture et l’industrie de l’osier» à l’Institut chilien de recherche forestière (INFOR-MINAGRI), Bureau centre-nord, Santiago (Chili).

Des chercheurs chiliens ont travaillé avec des osiériculteurs (Salix viminalis) et des fabricants d’articles en osier – meubles et objets d’artisanat – pour tenter de revitaliser ce secteur en déclin, en améliorant la qualité des produits et en développant les marchés.

Environ 300 espèces d’arbres et d’arbustes de l’espèce Salix, ainsi que bon nombre d’autres variétés et hybrides, croissent à différentes latitudes en Europe, Asie, Amérique du Nord, Afrique du Nord et Afrique australe. La seule espèce native d’Amérique du Sud est Salix humboldtiana (saule chilien), qui pousse à l’état sauvage le long des cours d’eau en Argentine, dans le sud du Brésil, au Chili et en Uruguay.

De nombreux arbustes de l’espèce Salix – dont Salix viminalis, S. purpurea, S. cinerea, S. caprea, S. triandra, S. alba var. vitellina et S. fragilis – sont utilisés en vannerie et pour la fabrication de paniers. Le Chili a un climat et des sols tout à fait adaptés à la culture de Salix viminalis, dont la qualité est très appréciée pour la production de paniers, d’emballages et de meubles. Introduit dans le pays à l’époque coloniale, S. viminalis, également appelé osier blanc ou saule des vanniers, pousse aujourd’hui à l’état sauvage, souvent le long des cours d’eau et à proximité des sources, et il a étendu son aire de répartition du centre au sud du pays.

C’est dans la petite ville de Chimbarongo, à 200 km de Santiago, que l’on découvrit au début du vingtième siècle que les pousses ou les tiges flexibles de Salix viminalis étaient tout à fait adaptées pour la fabrication d’articles d’artisanat. On a commencé à cultiver cette espèce et à former des artisans pour fabriquer des meubles, qui se vendaient dans la capitale et ailleurs dans le pays. Au Chili, les activités d’osiériculture et de vannerie sont restées concentrées dans la zone de Chimbarongo.

A Chimbarongo, à la fin des années 90, les cultures de S. viminalis occupaient 223 ha, divisés en 88 plantations, appartenant pour la plupart à de petits producteurs. Environ 1 200 ateliers produisaient une vaste gamme d’articles en osier, pour la plupart écoulés sur le marché local. Cependant, les producteurs et les intermédiaires avaient commencé à exporter une grande quantité d’osier (800 tonnes de matière sèche par an, évaluées à 750 000 dollars EU), de sorte que les artisans locaux manquaient de matière première pour fabriquer leurs produits.

En outre, d’autres matériaux comme le bois, le cuir et le plastique commençaient à remplacer l’osier dans la fabrication de meubles, d’emballages et d’autres articles ménagers. Comme les articles en osier étaient de moins bonne qualité que les produits vendus sur de meilleurs marchés et avaient un aspect démodé, la demande a diminué, ce qui a engendré une crise du secteur de la vannerie à Chimbarongo, à l’issue de laquelle 4 000 personnes qui tiraient leurs moyens d’existence du travail de l’osier se sont retrouvées avec à peine de quoi survivre.

Parallèlement, un processus inverse à celui observé à Chimbarongo se vérifie à l’échelon mondial, avec une vogue croissante des produits naturels et de l’artisanat, attestée par un commerce dynamique des produits en fibres naturelles. Ainsi, des produits en rotin – une fibre végétale similaire pouvant servir à fabriquer le même genre d’articles – sont exportés en grande quantité d’Asie vers les marchés d’Europe, d’Amérique du Nord et même du Chili, où ils sont très demandés par les consommateurs aisés.

C’est pourquoi l’Institut chilien de recherche forestière (Instituto de Investigación Forestal de Chile, INFOR), en collaboration avec des universités et d’autres institutions nationales et avec un appui financier du Fonds pour la promotion du développement scientifique et technologique (Fondo de Fomento al Desarrollo Científico y Tecnológico, FONDEF), a exécuté un projet, de 1997 à 2003, pour promouvoir le développement du secteur de l’osier au Chili. L’accent a été mis sur l’amélioration de la qualité du produit, le développement du marché intérieur et l’accroissement des exportations de matières premières et de produits dérivés, en particulier de meubles. Le projet intéressait l’ensemble du secteur (production agricole, petit artisanat et fabrication industrielle d’articles en osier (voir figure).


Les différentes étapes de la production d’osier au Chili

Les procédés de fabrication des meubles en osier ont été modernisés pour améliorer le design et la qualité; ici, un marché de meubles au bord d’une route, à Chimbarongo
J. SVENSSON

Des boutures sont prélevées sur des rejets de souche de saules d’un an et repiquées entre juin et août
M. ABALOS

L’OSIER AU CHILI


Culture et récolte

L’osier est issu de boutures de saule prélevées sur de jeunes plants vigoureux (âgés d’un an) aux pousses bien formées. Les boutures sont plantées entre juin et août dans un terrain labouré. Un an plus tard a lieu la première récolte des rejets, qui peut être très modeste. La plantation entre en production commerciale la seconde année et reste productive pendant huit à dix ans, sans qu’il soit nécessaire de replanter, à condition de l’entretenir comme il convient (irrigation, désherbage, lutte contre les ravageurs et les maladies, fertilisation).

L’osier se récolte en automne et en hiver, lorsque la plante a perdu ses feuilles. Les pousses ou les tiges coupées sont triées et mises en bottes, d’un poids maximal de 50 kg quand le bois est encore vert. Les tiges peuvent mesurer entre 0,8 m et 6 m de long, pour un diamètre de 0,4 à 3 cm. Dans les bons sites bien entretenus, la production atteint 25 tonnes de matière sèche par hectare et par an.


Traitement après récolte

Le traitement après récolte, effectué par le producteur ou par un intermédiaire, comprend l’écorçage, le séchage et le tri des tiges, en vue de les vendre à des industries locales ou à des exportateurs.

Il existe deux méthodes d’écorçage. La plus traditionnelle consiste à placer les tiges coupées dans des réservoirs d’eau jusqu’à ce qu’elles commencent à faire des rejets au printemps, puis à les peler à la main avec un couteau. Les gros producteurs préfèrent faire bouillir les tiges coupées et les décortiquer avec des écorceuses électriques. Les tiges sont ensuite triées en fonction de critères, comme la longueur, le diamètre et les défauts (tiges tordues, taches, fissures).


Procédés de fabrication

Avant de pouvoir tresser leurs articles, les vanniers de Chimbarongo doivent transformer les tiges du saule en brins d’osier flexibles et suffisamment maniables. Pour ce faire, ils commencent par fendre la tige dans le sens de la longueur en trois ou quatre sections, avec un couteau et un coin en bois, puis ils retirent la partie médullaire des brins ainsi obtenus, à la main ou avec une machine électrique; ils immergent ensuite les brins dans l’eau pour les assouplir, et les coupent à la largeur voulue avec un outil à main.

Lorsqu’on fabrique un meuble, on commence par construire la structure, qui peut être en bois, en bambou ou en fer. Ensuite, la «couverture» – conçue à l’avance – est tressée entièrement à la main, habituellement en entremêlant des brins verticaux relativement épais avec des brins horizontaux plus fins. La partie en vannerie est fixée à la structure avec des liens faits de brins d’osier fins, des clous et/ou des crochets, pour rendre l’objet plus solide.

Les travaux de finition donnent au meuble son apparence définitive. Celui-ci peut être laissé à l’état naturel ou enduit de colorant, de peinture ou de vernis. La surface à enduire est d’abord poncée ou rabotée, pour que le produit adhère bien; les attaches et les liens sont solidement fixés à la base par de la colle. L’enduit se fait à la main ou au pistolet.


Champ de Salix viminalis d’un an

E. BEUKER


Les tiges d’osier sont coupées en automne et en hiver, quand les feuilles sont tombées

M. ABALOS


Les tiges coupées sont ordinairement immergées dans des réservoirs d’eau jusqu’à ce qu’elles commencent à faire des rejets au printemps; la tige est ensuite décortiquée à la main avec un peloir

D. KAJBA


Les gros producteurs pèlent la tige avec une décortiqueuse électrique

M. ABALOS


Les tiges sont séchées après l’écorçage

M. ABALOS


Mise en botte des tiges, triées par longueur, diamètre et défauts

M. ABALOS


PROMOTION DU SECTEUR CHILIEN DE L’OSIER: À BAS LES IDÉES FAUSSES

Le développement de la production d’osier et l’expansion des industries artisanales de fabrication d’articles en osier sont entravés par le manque de compétences techniques et scientifiques, mais aussi par le manque d’organisation et par les problèmes de gestion du secteur artisanal de Chimbarongo. Le projet INFOR a commencé par s’attaquer à quatre idées fausses très répandues qui freinaient les efforts de développement.


Première idée fausse: espèces différentes

Selon une croyance populaire, l’osier cultivé à Chimbarongo appartenait à diverses espèces, ce qui expliquait les différences de qualité de la matière première. On prétendait ainsi qu’il y avait un osier jaune (bon) et un osier vert (mauvais).

Or une électrophorèse et une analyse moléculaire du matériel récolté sur des arbres et des sites différents ont montré que tout l’osier cultivé à Chimbarongo appartenait à la même espèce (Salix viminalis), et au même clone, qui avait été largement multiplié dans la zone en raison de la facilité avec laquelle il se multipliait par voie végétative. La différence de qualité était due à des caractéristiques du site, comme la fertilité du sol, l’irrigation et le drainage.


Deuxième idée fausse: aire de répartition limitée

Les artisans – et l’ensemble de la population – soutenaient que le saule ne pouvait être cultivé qu’à Chimbarongo et que la meilleure espèce pour fabriquer des articles en osier était celle qui poussait à cet endroit (Salix viminalis). Huit essais mis en place dans le nord, le centre et le sud du pays avec diverses espèces de Salix ont montré que l’osier pouvait pousser ailleurs qu’à Chimbarongo dans le pays, à condition que les sites et les conditions de culture soient appropriés (sols limoneux profonds (>50 cm), irrigation suffisante, bon drainage, abri contre les vents violents, et hivers froids mais sans gelées durant la période de formation des rejets). Cependant, Chimbarongo s’est effectivement avérée la meilleure zone pour la culture du saule du vannier (et de certaines autres espèces de saules), comme l’attestent les rendements plus élevés, en tonnes sèches à l’hectare.


Troisième idée fausse: transfert de compétences impossible

Tous les vanniers de Chimbarongo étaient intimement persuadés qu’il fallait plusieurs années pour former un artisan et que seuls les hommes avaient le savoir-faire et la dextérité nécessaires pour apprendre la vannerie. Cette croyance excluait d’office les femmes et empêchait toute possibilité de transfert de compétences à d’autres régions du pays.

Les artisans de Chimbarongo établissaient leurs conditions de travail, ainsi que les prix, les délais de livraison, les heures de travail et les types de produits, sur la base de cette croyance solidement ancrée, ce qui empêchait de mettre en œuvre les projets proposés par des entreprises venues s’installer à Chimbarongo, car elles étaient attirées par les propriétés exceptionnelles de l’osier blanc.

Un transfert de compétences était nécessaire pour stimuler la compétition et créer de nouvelles opportunités pour les populations rurales d’autres régions, où les rendements de la culture de l’osier blanc étaient favorables. Le projet a donc financé des stages dans les zones rurales où des essais d’osiériculture avaient été mis sur pied, et environ 120 personnes originaires de ces zones ont reçu une formation aux techniques de vannerie. La période d’apprentissage s’est avérée brève (deux ou trois mois); les artisans perfectionnaient leurs acquis en travaillant, ce qui leur permettait d’améliorer la qualité de leur production.

La majorité des bénéficiaires de ces stages étaient des femmes qui, souhaitant contribuer au revenu familial et jouer un rôle plus actif dans la communauté, étaient très intéressées par cette formation. Les résultats ont montré que les femmes étaient tout à fait capables de travailler l’osier et que cette activité était vue d’un bon œil, car elle leur permettait d’obtenir un revenu tout en s’occupant de leur maison et de leurs enfants. Le moment venu, les femmes osiéristes ont constitué des groupes, et des ateliers sur la production et la commercialisation des produits en osier ont été tenus à leur intention, avec l’appui du gouvernement local.


Quatrième idée fausse: absence de marché

A la fin des années 90, par suite de la stagnation du secteur de la vannerie à Chimbarongo, les articles fabriqués – principalement de vannerie – se vendaient à très bas prix sur le marché intérieur, ce qui a donné à penser que l’osier était peu apprécié dans le pays.

Or une étude de marché effectuée par le projet parmi des catégories socioéconomiques intermédiaires et élevées de Santiago, le plus grand centre de consommation du pays, a révélé que sur 300 ménages, près de la moitié avaient chez eux un meuble en osier, le plus souvent sur leur terrasse ou dans leur patio (23 pour cent) ou dans leur salon (15 pour cent). D’autres pièces, comme la chambre et la cuisine, contenaient des tables, des étagères, des coffres et des objets plus petits, tels que paniers et plateaux en osier. L’enquête a également révélé que 34 pour cent de ces ménages avaient des meubles en osier dans leur résidence secondaire à la campagne ou à la mer, et que dans ces maisons la proportion d’articles en osier était plus élevée sur les terrasses (34 pour cent), dans les salons (32 pour cent) et dans les chambres principales (12 pour cent). Malgré cela, les consommateurs n’étaient pas satisfaits de la qualité, du design qui manquait de fantaisie et des finitions qui laissaient à désirer. Ils disaient qu’il suffirait d’améliorer la qualité pour que la demande augmente, car ce type de meuble allait bien dans toutes les pièces de la maison et avec de nombreux styles de décoration.

Dans le même temps, des études de marché effectuées en Europe et en Amérique centrale révélaient un intérêt considérable pour les articles en osier produits au Chili, en particulier les meubles. Toutefois, pour couvrir la demande, il fallait améliorer la qualité et produire en plus grande quantité afin de mieux répartir les coûts de transport élevés. Les enquêtes concluaient qu’il fallait attirer des capitaux et développer la production selon les règles de la gestion d’entreprises, tout en conservant son caractère artisanal.

C’est ainsi que le projet a entrepris d’améliorer les procédés de fabrication des articles en osier, en particulier des meubles. Il a préconisé l’emploi de vis au lieu des clous traditionnels, l’introduction de fer dans la structure et l’amélioration des jointures, de l’assemblage et des finitions. La modernisation du design a aussi été encouragée.

Des cours de formation et une assistance technique ont été assurés dans le domaine du contrôle de la qualité. Un voyage d’étude a été organisé à l’intention d’un groupe d’artisans, pour leur donner l’occasion de visiter des centres de production de meubles en rotin en Asie ainsi que des magasins d’exposition et des foires commerciales importants en Europe et en Amérique centrale, afin qu’ils puissent observer par eux-mêmes les systèmes de production adoptés, la qualité des produits, de même que les tendances et designs actuels.

Pour améliorer l’aspect des meubles, le projet a établi des liens de collaboration avec les écoles de design des principales universités du pays, qui organisaient des ateliers de vannerie, en établissant des partenariats entre spécialistes du design, artisans et entreprises du meuble, et en créant de nouvelles applications pour l’osier. Les designs ont ensuite été exposés à la première foire du meuble en osier.

A l’issue de ce processus d’apprentissage à l’intention d’experts techniques et d’artisans, l’Institut chilien de normalisation a formulé deux normes de qualité: la norme 2039 de 1998 sur le thème «L’osier, caractéristiques physiques et catégories de qualité de la matière première», qui établissait un système de classification et définissait les caractéristiques physiques que devait avoir l’osier, en tant que matière première pour l’industrie du meuble et la vannerie (voir encadré et tableau 1); et la norme 2532 de l’an 2000 sur le thème «Règles et normes de qualité pour les meubles en osier».

TABLEAU 1. Dimensions exigées par la norme 2039 pour les tiges d’osier

Variété

Longueur (cm)

Tolérance (cm)

Diamètre
(mm)a

Minimum

Maximum

Fin

80-160

-3

2

4

Moyen

180-280

-4

5

11

Epais

300-400

-5

12

n.d.

a Mesuré à la base.

Quelques éléments de la Norme 2039 du Chili

DÉFINITIONS

Varilla (tige). Rameau d’osier sec, coupé le plus long possible (80 cm au minimum), dépourvu de feuilles ou de branches secondaires, avec ou sans écorce.

Huira (brin). Section longitudinale d’une tige d’osier blanc ou bouilli, obtenue en fendant la tige, en retirant la partie médullaire et en la coupant dans le sens de la longueur en sections de 2 à 10 mm de largeur et d’une épaisseur maximale de 3 mm.

Mimbre crudo o blanco (osier brut ou blanc). Osier qui a été écorcé et séché, et qui conserve la couleur typique de l’espèce.

Mimbre cocido (osier blanchi). Osier qui a été blanchi à l’eau, décortiqué et séché, et qui acquiert une couleur brune uniforme; suivant l’intensité du procédé, on peut obtenir différentes tonalités de brun (café au lait, intermédiaire, café noir).

Mimbre teñido (osier teint). Osier blanc traité avec un colorant pour obtenir une couleur uniforme spécifique.

CLASSIFICATION DES TIGES D’OSIER

Par type (surface)
Avec écorce
Sans écorce

Par variété (diamètre)
Fin
Moyen

Epais
Par catégorie (traitement après récolte)
Blanc
Blanchi à l’eau, café au lait
Blanchi à l’eau, tonalité intermédiaire
Blanchi à l’eau, café noir
Teint

Par catégorie de qualité
Qualité 1
Qualité 2
Qualité 3


Les cours de formation au travail de l’osier ont surtout été suivis par des femmes, qui avaient traditionnellement été exclues de ce type d’artisanat
M. ABALOS

CONCLUSION

L’expansion du secteur de l’osier est avantageuse sur le plan économique, social et environnemental (tableau 2). Les sept années d’activités du projet INFOR avec des artisans et des communautés rurales ont fait beaucoup pour relever ce secteur en crise et améliorer la connaissance de l’osiériculture et de la production d’articles en osier, mais il reste encore beaucoup à faire. Des micro et petites entreprises sont encore confrontées à des difficultés financières. Il faut développer la formation pour que tous les travailleurs du secteur puissent en bénéficier, élever les niveaux de production pour répondre à la demande du marché et attirer des investisseurs. Les spécialistes du développement rural savent à quel point il est difficile d’obtenir une amélioration à la fois qualitative et quantitative. Le projet INFOR a surtout cherché à améliorer les connaissances et à éliminer quelques obstacles qui freinaient l’expansion du secteur.

Avec le temps, les efforts conjoints des artisans, des entreprises et de l’Etat devraient déboucher sur un développement satisfaisant du secteur et, par conséquent, sur une amélioration de la qualité de vie des populations de Chimbarongo et d’autres zones rurales qui ont fait de l’osier une de leurs principales sources de revenu. En planifiant à long terme un développement intégré incluant une production accrue et une expansion des marchés intérieur et d’exportation, la diffusion de la production d’osier à d’autres régions du Chili ne devrait pas porter atteinte au secteur de la vannerie de Chimbarongo, actuellement florissant.

TABLEAU 2. Avantages économiques, sociaux et écologiques potentiels d’une expansion de l’osiériculture

Avantages économiques

Avantages sociaux

Avantages écologiques

Accroissement de la production et des revenus ruraux, lié à la production de matière première, à la fabrication des produits et à la fourniture de services pour l’industrie

Amélioration des conditions de vie de la population rurale, réduction de la migration, nouvelles sources d’emploi, amélioration de la capacité d’autogestion, promotion de l’intégration communautaire et amélioration des relations interrégionales

Diversification forestière

Possibilité d’accroître la culture et la production d’osier dans les zones rurales, avec possibilité d’utiliser les produits des plantations comme source de bioénergie industrielle et domestique

Possibilité d’utiliser les plantations de Salix pour obtenir de nouveaux biens et services (utilisations pharmaceutiques, fourrage, activités récréatives)

Conservation et remise en état des sols

Diversification de la production agricole

Interaction entre producteurs, artisans et commerçants

Prévention des inondations et réduction de l’ensablement des fleuves et des cours d’eau

Plus-values foncières

Promotion de la spécialisation des travailleurs

Lutte contre l’érosion du sol

Développement d’un système commercial pour les biens et services liés à la culture et à la transformation de l’osier

Intégration des femmes rurales parmi les actifs, et renforcement de leur rôle dans la communauté

Piégeage du carbone atmosphérique

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