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SECTION B - RÉSUMÉS

1. GÉNÉRALITÉS (Y COMPRIS L'UTILISATION DES TERRES)

13284 Ash, C. et Jasny, B.R., 2005. The trypanosomatid genomes. [Les génomes des trypanosomatides.] Science, 309 (5733): 399–400.

Cette introduction de l'éditorial sert de contexte à une Rubrique spéciale de la revue Science, traitant des génomes des trois parasites trypanosomatides, Trypanosoma brucei, T. cruzi et Leishmania major. L'attention est attirée particulièrement sur l'organisation inhabituelle des communications sur les génomes des trypanosomatides: la communication de Berriman et al. [11111] se concentre sur les voies métaboliques et biochimiques des trois trypanosomatides; celle d'Ivens et al. [11111] met en vedette la biologie moléculaire; tandis que celle d'El-Sayed et al. [11111] souligne les éléments répétitifs, la réplication et la réparation de l'ADN, et les voies de signalisation. Cette approche comparative utile a été rendue possible grâce à une planification soigneuse des efforts de recherche effectués par les principaux centres de recherche et les laboratoires dans les pays en développement. On espère que les progrès signalés dans les communications sur les génomes se traduiront en traitements plus efficaces des maladies causées par ces parasites.

13285 Bloom, G. et Sherman, P.W., 2005. Dairying barriers affect the distribution of lactose malabsorption. [Les obstacles à l'élevage de bétail laitier affectent la répartition de la malabsorption de la lactose.] Evolution and Human Behavior, 26 (4): 301–312.

Sherman: Department of Neurobiology and Behaviour, Cornell University, Ithaca, NY 14853, E-U.

La plupart des mammifères cessent de boire du lait après le sevrage, qui est également le moment où ils cessent de produire de la lactase, l'enzyme digestive qui hydrolyse la lactose. L'arrêt de la production de lactase et de l'ingestion de lait caractérisent aussi la plupart des populations humaines, en particulier celles d'origine africaine et asiatique. Toutefois, une mutation génétique maintenant la fonctionalité de la production de lactase chez les adultes se présente fréquemment dans les populations d'Europe du Nord, où l'élevage de bétail laitier est pratiqué couramment. En fait, la capacité d'absorber la lactose est bénéfique du point de vue nutritionnel pour les adultes uniquement si du lait est constamment disponible. Qu'est-ce qui détermine la répartition de l'élevage de bétail laitier? Nous avons posé comme hypothèse le fait que des circonstances écologiques spécifiques affectent les endroits où les ongulés produisant du lait peuvent être élevés sans danger et de façon rentable, influençant par conséquent la présence géographique de l'élevage de bétail laitier et la persistance de la lactase. Pour tester cette hypothèse, nous avons compilé des données sur les fréquences d'absorption et de malabsorption de la lactose (ML) chez les adultes dans 270 populations africaines et eurasiennes autochtones. Les analyses de corrélation partielle ont révélé que, comme on l'avait prédit, la ML chez les adultes est associée à des climats extrêmes (à hautes et basses latitudes) et, ce qui est plus significatif, à la présence géographique historique (avant 1900) de neufs maladies bovines mortelles transmissibles. Ces résultats suggèrent que les zones où une ML chez les adultes prédomine sont celles où il est impossible ou dangereux d'élever des troupeaux de vaches laitières.

13286 Brun, R., 2005. Human Asian trypanosomiasis, a new threat to human health? [La trypanosomose asiatique humaine, une nouvelle menace à la santé humaine?][Éditorial.] American Journal of Tropical Medicine and Hygiene, 73 (3): 484.

Brun: Institut Tropical Suisse, CH-4002 Bâle, Suisse.

13287 Croft, S.L., Vivas, L. et Brooker, S., 2003. Recent advances in research and control of malaria, leishmaniasis, trypanosomiasis and schistosomiasis. [Progrès récents au niveau de la recherche et de la lutte contre le paludisme, la leishmaniose, la trypanosomose et la bilharziose.] Eastern Mediterranean Health Journal, 9 (4): 518–533.

Croft: Department of Infectious and Tropical Diseases, London School of Hygiene and Tropical Medicine, Londres, R-U.

Dans la Région méditerranéenne orientale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le paludisme, la bilharziose, la leishmaniose et la trypanosomose sont les maladies parasitaires majeures. Notre examen se concentre sur les progrès récents réalisés au niveau de la lutte et du traitement de ces maladies avec une référence particulière au diagnostic, à la chimiothérapie, aux vaccins, à la lutte antivectorielle et écologique. Le Programme «Faire Reculer le Paludisme», par exemple, met l'accent sur l'utilisation de moustiquaires traitées avec un insecticide en Afrique et a pour cible un accroissement par 30 de l'utilisation de moustiquaires traitées d'ici 2007. Les facteurs accroissant les risques de leishmaniose incluent l'urbanisation, les projets agricoles à long terme et les troubles civils, et l'augmentation du nombre de patients présentant une co-infection avec Leishmania infantum et le VIH dans la Région peut signaler une nouvelle menace. Au cours des 20 dernières années, une résurgence de la trypanosomose humaine africaine a eu lieu en Afrique subsaharienne; au sein de la région, elle est devenue plus courante dans le sud du Soudan où les infections anthroponotiques et zoonotiques avec les sous-espèces se chevauchent. La bilharziose dans la Région est causée soit par Schistosoma haematobium ou S. mansoni et des efforts de lutte à grande échelle incluent fournir des traitements réguliers aux groupes menacés et appuyer la délivrance des médicaments par le biais des écoles.

13288 Giblin, J.L., 2005. Lords of the fly: Sleeping sickness control in British East Africa 1900–1960, by K.A. Hoppe. [Les seigneurs des mouches: Lutte contre la maladie du sommeil en Afrique de l'Est britannique de 1900 à 1960, par K.A. Hoppe.] African Affairs, 104 (414): 153–155.

Giblin: University of Iowa, Iowa City, IA 52242, E-U.

Il s'agit d'un compte rendu de l'ouvrage intitulé «Les seigneurs des mouches: Lutte contre la maladie du sommer en Afrique de l'Est britannique de 1900 à 1960» par Kirk Arden Hoppe, publ. Westport CT: Praeger, 2003. xii + 203pp. ISBN 0-325-07123-3.

13289 Joshi, P.P., Shegokar, V.R., Powar, R.M., Herder, S., Katti, R., Salkar, H.R., Dani, V.S., Bhargava, A., Jannin, J. et Truc, P., 2005. Human trypanosomiasis caused by Trypanosoma. evansi in India: The first case report. [Trypanosomose humaine causée par T. evansi en Inde: Le premier cas signalé.] American Journal of Tropical Medicine and Hygiene, 73 (3): 491–495.

Truc: Institut de Recherche pour le Développement, Unité de Recherche 117 Trypanosomoses Africaines, TA 207/G Campus International de Baillarguet, 34 398 Montpellier Cedex 5, France. [[email protected]]

13290 Kioy, D. et Mattock, N., 2005. Control of sleeping sickness - time to integrate approaches. [Lutte contre la maladie du sommeil - il est temps d'intégrer les approches.] Lancet, 366 (9487): 695–696.

Kioy: Programme spécial de l'OMS pour la Recherche et la Formation en Maladies tropicales, Banque mondiale, PNUD, UNICEF, CH-1211 Genève, Suisse.

13291 Nunn, C.L., Altizer, S.M., Sechrest, W. et Cunningham, A.A., 2005. Latitudinal gradients of parasite species richness in primates. [Gradients latitudinaux de l'abondance des espèces parasitaires chez les primates.] Diversity and Distributions, 11 (3): 249–256.

Cunningham: Department of Integrative Biology, University of California, Berkeley, CA 94720-3140, E-U.

On pense que le risque de maladie infectieuse s'accroît dans les tropiques mais on dispose de peu de connaissances sur les gradients latitudinaux de la diversité des parasites. Nous avons utilisé un jeu de données comparatives englobant 330 espèces de parasites signalées chez 119 hôtes primates pour examiner les gradients latitudinaux de la diversité des micro et macroparasites par espèce d'hôte primate. Les analyses effectuées avec et sans contrôle de la phylogénie de l'hôte ont indiqué que l'abondance des espèces de parasites s'accroissait à proximité de l'équateur pour les parasites protozoaires mais pas pour les virus ou les helminthes. Par rapport aux autres groupes majeurs de parasites, les protozoaires signalés chez les primates sauvages étaient transmis de manière disproportionnée par les vecteurs arthropodes. Parmi les protozoaires, nos résultats ont révélé que les parasites transmis par les vecteurs présentaient un gradient latitudinal de l'abondance des espèces très significatif. Cette diversité plus grande des protozoaires transmis par des vecteurs près des tropiques pourrait être influencée par une plus grande abondance ou diversité des arthropodes piqueurs dans les tropiques, ou par des effets climatiques sur le comportement des vecteurs et le développement des parasites. De nombreuses maladies transmises par des vecteurs, telles que la leishmaniose, la trypanosomose et le paludisme présentent des risques à la fois pour les humains et la faune sauvage, et il a été signalé que près d'un tiers des parasites protozoaires chez les primates sauvages dans notre jeu de données infectait les humains. Comme on s'attend à ce que la répartition et la prévalence géographique de nombreux parasites transmis par des vecteurs s'accroissent à cause du réchauffement climatique mondial, ces résultats sont importants pour prédire les menaces futures que les parasites posent pour la diversité biologique et la santé humaine.

13292 Plourde, P.J., 2005. Statement on personal protective measures to prevent arthropod bites. [Déclaration au sujet des mesures de protection personnelles pour éviter les piqûres d'arthropodes.] Canada Communicable Disease Report, 31 (ACS-4): 1–18.

Les mesures de protection qui peuvent être prises par les individus pour éviter les piqûres des vecteurs arthropodes sont examinées. De brèves remarques sont faites sur les piqûres de glossines.

13293 Riethmiller, S., 2005. From Atoxyl to Salvarsan: Searching for the magic bullet. [D'Atoxyl à Salversan: la recherche d'un médicament miracle.] Chemotherapy, 51 (5): 234–242.

Riethmiller: Chemistry Department, Virginia Military Institute, Lexington, Virginia, E-U.

Le 15 mars 2004 était la date du 150e anniversaire de la naissance de Paul Ehrlich. Il a été le fondateur de la chimiothérapie moderne et, en fait, c'est lui qui a inventé le terme et la science de la thérapie chimique. Son chimiste Alfred Bertheim et lui-même ont été les premiers à: (1) identifier une substance, qu'il s'agisse de produits fabriqués par l'homme ou de produits naturels, qui était prometteuse pour l'élimination de certains organismes envahisseurs; (2) déterminer la structure correcte du composé actif dans cette substance et (3) modifier la structure chimique de ce composé pour le rendre plus puissants contre les organismes envahisseurs et moins dangereux pour l'hôte.

13294 de la Rocque, S., Michel, V., Plazanet, D. et Pin, R., 2004. Remote sensing and epidemiology: examples of applications for two vector-borne diseases. [Télédétection et épidémiologie: exemples d'applications pour deux maladies transmises par des vecteurs.] Comparative Immunology, Microbiology & Infectious Diseases, 27 (5): 331–341.

de la Rocque: CIRAD, BP 5035, 34032 Montpellier cedex 1, France. [[email protected]]

L'utilisation des images satellitales a grandement contribué à améliorer notre capacité à observer notre environnement et ses évolutions. Appliquée au domaine de l'épidémiologie vectorielle depuis une quinzaine d'années, elles ont été essentiellement utilisées pour actualiser les cartes de distributions des maladies. Lorsqu'elles sont fortement liées à certains paramètres environnementaux tels que le climat, la végétation ou l'occupation de l'espace, les données de télédétection peuvent être directement corrélées avec la présence ou l'absence des pathogènes et/ou des vecteurs. Dans d'autres cas, elles permettent d'établir des couches d'information thématiques, dont l'utilisation rationnelle nécessite une connaissance précise des processus épidémiologiques, parfois très variables selon les différents écotypes et les écosystèmes d'accueil. En fonction de son objectif, l'utilisateur peut sélectionner parmi l'ensemble des satellites disponibles selon ses exigences essentiellement en matière de résolution spatiale ou de fréquence de données. Nous présentons ici des applications pour deux maladies vectorielles majeures, les trypanosomoses animales et la fièvre catarrhale ovine.

13295 Skipper, M., 2005. [Editorial.] Three deadly trypanosomatids decoded. [Éditorial.][Trois trypanosomatides létaux sont décodés.] Nature Reviews Genetics, 6 (9): 665.

La publication des séquences des génomes de trois parasites trypanosomatides, Trypanosoma brucei, T. cruzi et Leishmania major, est accueillie comme une opportunité de mise au point de médicaments contre les maladies causées par ces parasites. Les communications sont le résultat d'un effort de collaboration international et elles mettent l'accent sur les comparaisons croisées entre les trois parasites. Ces organismes apparentés partagent un noyau de quelques 6 200 gènes. La façon dont l'expression des gènes des trypanosomes est régulée est révélée et les curiosités de la réplication et de la réparation de l'ADN sont divulguées. Les singularités de la biologie des trypanosomes telles qu'indiquées dans ces études indiquent les domaines dans lesquels les parasites pourraient être attaqués par de nouveaux traitements efficaces.

2. BIOLOGIE DE LA TSÉ-TSÉ

(a) ÉLEVAGE DE MOUCHES TSÉ-TSÉ

13296 Dowell, F.E., Parker, A.G., Benedict, M.Q., Robinson, A.S., Broce, A.B. et Wirtz, R.A., 2005. Sex separation of tsetse fly pupae using near-infrared spectroscopy. [Séparation des sexes des pupes de glossines au moyen de la spectroscopie à proche infrarouge.] Bulletin of Entomological Research, 95 (3): 249–257.

Dowell: USDA-ARS Grain Marketing and Production Research Center, 1515 College Avenue, Manhattan, KS 66502, E-U.

L'application de la technique des insectes stérilisés pour les glossines (Glossina spp.) nécessite que seuls des insectes mâles stériles soient lâchés; par conséquent, à un certain stade du processus de production des glossines, il faudra enlever les femelles. Une contrainte supplémentaire dans l'utilisation de la technique des insectes stérilisés pour les glossines est le fait que des femelles sont nécessaires pour produire la colonie et que, par conséquent, une méthode de séparation des sexes non destructive est nécessaire. Jusqu'à présent, dans la plupart des programmes de technique des glossines stérilisées, les femelles ont été éliminées du matériel lâché par séparation manuelle des glossines adultes réfrigérées. En utilisant la spectroscopie à proche infrarouge, des différences significatives ont été trouvées entre les spectres des pupes de G. pallidipes mâles et femelles. De façon significative, les différences semblent être les plus grandes 4 à 5 jours avant l'émergence des adultes. On peut déterminer le sexe des pupes de glossines jusqu'à 5 jours avant l'émergence avec une exactitude de 80 à 100 pour cent généralement. Ce système, lorsqu'il sera peaufiné, permettra d'effectuer une séparation efficace des pupes mâles et femelles. Les femelles seront remises dans la colonie après l'émergence et les mâles seront irradiés et lâchés. Si la séparation peut être effectuée cinq jours avant l'émergence, cela permettra également d'envoyer les pupes mâles irradiées à d'autres destinations si besoin est. D'autres diptères ont été évaluées en utilisant ce système mais l'exactitude de la classification des sexes était de 50 à 74 pour cent. Cela peut être dû à la différence de physiologie de la reproduction entre ces différents groupes de mouches.

(b) TAXONOMIE, ANATOMIE, PHYSIOLOGIE, BIOCHIMIE

13297 Darby, A.C., Lagnel, J., Matthew, C.Z., Bourtzis, K., Maudlin, I. et Welburn, S.C., 2005. Extrachromosomal DNA of the symbiont Sodalis glossinidius. [ADN extrachromosomique du symbionte S. glossinidius.] Journal of Bacteriology, 187 (14): 5003–5007.

Darby: Centre of Infectious Diseases, College of Medicine and Veterinary Medicine, University of Edinburgh, Easter Bush, Edimbourg EH25 9RG, R-U. [[email protected]]

L'ADN extrachromosomique de Sodalis glossinidius provenant de deux espèces de glossines a été séquencé et contenait quatre éléments circulaires: trois plasmides, pSG1 (82 kb), pSG2 (27 kb) et pSG4 (11 kb), et un élément pSG3 (19 kb) de type bactériophage. Cette information suggère que S. glossinidius est en train d'évoluer vers une association essentielle avec les glossines.

13298 Geiger, A., Ravel, S., Frutos, R. et Cuny, G., 2005. Sodalis glossinidius (Enterobacteriaceae) and vectorial competence of Glossina palpalis gambiensis and Glossina morsitans morsitans for Trypanosoma congolense savannah type. [S. glossinidius (Enterobacteriaceae) et compétence vectorielle de G. p. gambiensis et G. m. morsitans pour T. congolense, type de savane.] Current Microbiology, 51 (1): 35–40.

Geiger: IRD, UR035, Laboratoire de Recherche et de Coordination sur les Trypanosomoses, IRD-CIRAD, TA 207/G, Campus International de Baillarguet, 34398 Montpellier cedex 5, France. [[email protected]]

Sodalis glossinidius est un endosymbionte de Glossina palpalis gambiensis et de Glossina morsitans morsitans, les vecteurs de Trypanosoma congolense. La présence de ce symbionte a été recherchée par ACP dans les mésogastres infectés et non infectés par Trypanosoma congolense, type de savane, des deux espèces de glossines et dans les proboscis des glossines présentant soit une infection mature, soit une infection immature pour étudier la corrélation possible avec la compétenced vectorielle des glossines. Sodalis glossinidius a été détecté dans tous les mésogastres, infectés ou non, des deux espèces de Glossina. Il a également été détecté dans les proboscis de Glossina palpalis gambiensis présentant une infection mature ou immature, mais jamais dans les proboscis de Glossina morsitans morsitans. Ces résultats suggèrent que a) il pourrait ne pas y avoir de corrélation directe entre la présence de Sodalis glossinidius et la compétence vectorielle de Glossina, et b) le symbionte n'est probablement pas impliqué dans la maturation de Trypanosoma congolense type de savane. Il pourrait toutefois participer au processus d'établissement du parasite.

13299 Kinyua, J.K., Nguu, E.K., Mulaa, F. et Ndung'u, J.M., 2005. Immunization of rabbits with Glossina pallidipes tsetse fly midgut proteins: effects on the fly and trypanosome transmission. [Immunisation de lapins avec des protéines du mésogastre de G. pallidipes: effets sur la glossine et la transmission de trypanosomes.] Vaccine, 23 (29): 3824–3828.

Kinyua: Kenya Agricultural Research Institute-Trypanosomiasis Research Center (KARI-TRC), P.O. Box 362, Kikuyu, Kenya.

Des protéines isolées du mésogastre de Glossina pallidipes ont été utilisées pour immuniser des lapins et leur efficacité en tant que vaccin(s) candidat(s) contre la glossine ainsi que leur potentiel pour bloquer la transmission de Trypanosoma brucei rhodesiense, ont été évalués. Deux fractions, une fraction dans du détergent (DET) et une fraction aqueuse (AQ) ont été séparées au moyen d'un détergent non-ionique (Triton X-114) et une série d'expériences de dosage biologique a été effectuée en utilisant le sérum de lapins immunisés avec l'une ou l'autre des deux fractions. Les taux de mortalité des glossines alimentées sur du sérum de lapins immunisés avec DET et AQ étaient de 56 et de 35 pour cent, respectivement, par rapport à 20 pour cent chez les glossines témoins. L'antigène ou les antigènes à la fraction DET causait(ent) une mortalité considérablement plus forte que chez les glossines témoins. Ces résultats suggèrent que les protéines du mésogastre contiennent des antigènes létaux pour les glossines et sont des candidats potentiels pour la mise au point d'un vaccin contre les glossines. Lorsque des mouches alimentées sur du sérum de lapins immunisés avec la fraction DET se nourrissaient de sang infecté avec T. b. rhodesiense, 20 pour cent seulement d'entre elles contractaient l'infection. Très peu de glossines (20 pour cent) alimentées sur le sérum de lapins immunisés avec la fraction DET présentaient une infection à T. b. rhodesiense. Chez les glossines témoins, 45 pour cent présentaient l'infection dans le mésogastre avec un fardeau plus grand de parasites mobiles. L'évaluation de la fécondité indiquait une larviposition significativement plus élevée pour les glossines témoins que pour le groupe de glossines AQ. Des différences significatives au niveau des avortements et des poids des pupes ont également été observées. Ces résultats suggèrent que les protéines du mésogastre contiennent des antigènes présentant un potentiel d'utilisation dans la mise au point d'un vaccin pour bloquer la transmission des trypanosomes par les glossines.

13300 Haddow, J.D., Haines, L.R., Gooding, R.H., Olafson, R.W. et Pearson, T.W., 2005. Identification of midgut proteins that are differentially expressed in trypanosome-susceptible and normal tsetse flies (Glossina morsitans morsitans). [Identification des protéines du mésogastre qui sont exprimées de façon différentielle chez des glossines sensibles aux trypanosomes et des glossines normales.] Insect Biochemistry and Molecular Biology, 35 (5): 425–433.

Pearson: University of Victoria-Genome British Columbia Proteomics Centre, #3101–4464 Markham Street, Victoria, BC V8Z 7X8, Canada.

On pense que des molécules dans le mésogastre des glossines jouent un rôle important dans le cycle biologique des trypanosomes africains en influençant l'établissement initial des parasites ainsi que les évènements de différenciation ultérieurs qui conduisent finalement à la maturation de trypanosomes infectieux pour les mammifères. La composition moléculaire du mésogastre des glossines est, par conséquent, d'une importance essentielle pour la transmission de la maladie par ces vecteurs d'importance médicale. Dans la présente étude, nous avons comparé les profils de l'expression des protéines des mésogastres de Glossina morsitans morsitans de type mutant salmon et de type sauvage qui présentent des différences marquées de sensibilité à une infection par les trypanosomes africains. La technologie d'étiquette d'affinité codée par isotope (ICAT) a été utilisée pour identifier 207 protéines, y compris 17 qui étaient régulées à la hausse et 9 qui étaient régulées à la baisse dans les mutants salmon. Plusieurs de ces molécules régulées à la hausse avaient été auparavant décrites comme des protéines du mésogastre ou des glandes salivaires des glossines. Chez les glossines de type salmon, la régulation à la hausse de la protéine EP dans le mésogastre, une molécule récemment décrite présentant une activité de type lectine qui s'avérait également être induite chez les glossines par une exposition aux bactéries, était particulièrement intéressante. La régulation à la hausse de la protéine EP dans les mésogastres des glossines mutantes salmon a été confirmée par électrophorèse bidimensionnelle sur gel et spectrométrie de masse tandem.

13301 Haines, L.R., Jackson, A.M., Lehane, M.J., Thomas, J.M., Yamaguchi, A.Y., Haddow, J.D. et Pearson, T.W., 2005. Increased expression of unusual EP repeat-containing proteins in the midgut of the tsetse fly (Glossina) after bacterial challenge. [Expression accrue des protéines contenant une répétition inhabituelle d'EP dans le mésogastre des glossines après une exposition bactérienne.] Insect Biochemistry and Molecular Biology, 35 (5): 413–423.

Pearson: Department of Biochemistry and Microbiology, University of Victoria, Petch Building, PO Box 3055, Victoria, British Columbia V8W 3P6, Canada.

Des protéines contenant un épitope de répétition d'acide glutamique-proline (EP) ont été détectées par voie immunologique dans les mésogastres de huit espèces de Glossina. Les masses moléculaires des protéines EP des glossines différaient parmi les groupes d'espèces. La séquence d'acide aminé de l'une de ces protéines, provenant de Glossina palpalis palpalis, a été déterminée et comparée à la séquence d'un homologue, la protéine EP du mésogastre de Glossina morsitans morsitans. Les domaines étendus de répétition d'EP comprenaient entre 36 pour cent (G. m. morsitans) et 46 pour cent (G. p. palpalis) de résidus d'acide aminé, mais autrement les deux chaînes de polypeptides partageaient la plupart de leurs séquences et des domaines fonctionnels prédits. Les niveaux de l'expression de la protéine EP dans les mésogastres de glossines ténérales adultes étaient nettement plus élevés que dans les mésogastres des larves. La protéine EP a été détectée par immunobuvardage dans le corps gras, le proventricule et le mésogastre, les principaux tissus immunitaires connus des glossines et est probablement secrétée puisqu'elle a également été détectée dans l'hémolymphe. La protéine EP n'était pas produite par les symbiontes bactériens des mésogastres des glossines comme l'a déterminé une analyse du génome de Wigglesworthia glossinidia et une analyse d'immunobuvardage de Sodalis glossinidius. Une exposition bactérienne de G. m. morsitans, par injection d'E. coli vivant, a induit une expression accrue de la protéine EP. La présence de protéines EP chez une large variété de glossines, leur expression constitutive dans le corps gras et les mésogastres des adultes et leur régulation à la hausse après un défi immunogène suggèrent qu'elles jouent un rôle important en tant que composante du système immunitaire des glossines.

13302 Hamilton, J.V. et Lehane, M.J., 2005. Tsetse midgut immunity - DiGE-ESTing for clues into African sleeping sickness. [Immunité du mésogastre des glossines – «DiGE-EST» pour des indices dans la maladie du sommeil africaine.] Outlooks on Pest Management, 16 (1): 19–22.

Lehane: Institute of Biological Sciences, University of Wales, Aberystwyth, SY23 3DA, R-U.

13303 Lehane, M.J., Aksoy, S., Gibson, W., Kerhornou, A., Berriman, M., Hamilton, J., Soares, M.B., Bonaldo, M.F., Lehane, S. et Hall, N., 2003. Adult midgut expressed sequence tags from the tsetse fly Glossina morsitans morsitans and expression analysis of putative immune response genes. [Étiquettes de séquence exprimée dans le mésogastre d'adultes de G. m. morsitans et analyse de l'expression des gènes putatifs de la réponse immunitaire.] Genome Biology, 4 (10): R63.

Lehane: School of Biological Sciences, University of Wales, Bangor, LL57 2UW, R-U.

Les glossines transmettent la trypanosomose africaine, dont le nombre de cas s'élève à un demi million par an. La trypanosomose chez les animaux (nagana) reste une entrave massive au développement agricole africain. Alors que la biologie des trypanosomes est largement étudiée, les connaissances sur les glossines sont très limitées, particulièrement au niveau moléculaire. Cela entrave gravement les recherches sur les interactions entre les glossines et les trypanosomes. Nous avons entrepris un projet d'étiquettes de séquence exprimée (EST) sur le mésogastre des glossines adultes, le principal organe d'établissement et de développement initial des trypanosomes. Nous avons trouvé qu'au total 21 427 EST étaient produites à partir du mésogastre de Glossina morsitans morsitans adultes et regroupées en 8 876 grappes ou singletons représentant potentiellement des gènes uniques. Des fonctions putatives ont été attribuées à 4 035 de celles-ci par homologie. Parmi celles-ci, 3 884 avaient leurs équivalents les plus significatifs dans la base de données des protéines de Drosophila. Nous avons choisi 68 gènes avec des fonctions putatives liées à l'immunité, nous les avons mis en macroréseau et nous avons déterminé leurs profils d'expression suite à un défi bactérien ou trypanosomien. Dans les deux infections, de nombreux gènes étaient régulés à la baisse, ce qui suggère une réaction de malaise dans le mésogastre. Un défi trypanosomien et bactérien résulte en une régulation à la hausse de différents gènes, ce qui suggère que différentes voies de reconnaissance sont impliquées dans les deux réactions. Les blocs de gènes les plus remarquables régulés à la hausse en réaction à un défi trypanosomien sont une série de gènes Toll et Imd et une série de gènes impliqués dans les réactions au stress oxydatif. Le projet accroît de deux ordres de grandeur le nombre de gènes de Glossina connus. L'identification de gènes d'immunité putatifs et leur caractérisation préliminaire fournissent une ressource pour la dissection expérimentale des interactions entre les glossines et les trypanosomes.

13304 Matthew, C.Z., Darby, A.C., Young, S.A., Hume, L.H. et Welburn, S.C., 2005. The rapid isolation and growth dynamics of the tsetse symbiont Sodalis glossinidius. [L'isolement rapide et la dynamique de croissance du symbionte des glossines S. glossinidius.] FEMS Microbiology Letters, 248 (1): 69–74.

Welburn: Centre for Tropical Veterinary Medicine, Royal (Dick) School of Veterinary Studies, The University of Edinburgh, Easter Bush, Roslin, Midlothian, EH25 9RG, R-U. [[email protected]]

Sodalis glossinidius est connu exclusivement dans l'endosymbiose avec les glossines (Glossina) et est l'un des quelques symbiontes bactériens des insectes qui ait été cultivés avec succès in vitro. La présente étude décrit en détail des protocoles améliorés d'isolement et de culture en milieu solide qui permettent une préparation/maintien normalisé et rapide de matériel clonal à partir de glossines individuelles. L'isolement et la culture de S. glossinidius ont été confirmés par un séquençage partiel du gène 16S de rADN et une ACP spécifique. En outre, la dynamique de la croissance et les changements de viabilité des cellules au cours de la culture en milieu liquide sont décrits. Le potentiel pour la culture d'autres taxons d'endosymbiontes est discuté.

13305 Munks, R.J.L., Sant'Anna, M.R.V., Grail, W., Gibson, W., Igglesden, T., Yoshiyama, M., Lehane, S.M. et Lehane, M.J., 2005. Antioxidant gene expression in the blood-feeding fly Glossina morsitans morsitans. [Expression de gènes antioxydants dans la glossine hématophage G. m. morsitans.] Insect Molecular Biology, 14 (5): 483–491.

Lehane: Liverpool School of Tropical Medicine, Liverpool, R-U.

Nous signalons la caractérisation de onze gènes antioxydants provenant de Glossina m. morsitans. Par le biais de recherches de similarité qui détectaient une homologie, nous suggérons que ces gènes consistent en deux dismutases de superoxyde (une avec un peptide signal putatif), trois peroxydases de thioredoxine (une avec un peptide signal putatif), trois peroxyredoxines, une autre peroxydase contenant un peptide signal ayant une similarité très étroite avec une peroxydase du glutathione, une catalase et une réductase de thioredoxine. Nous décrivons les changements qui se produisent dans les niveaux d'expression de ces gènes au cours du développement des glossines, dans différents tissus des adultes, dans le mésogastre des adultes pendant le cycle digestif et suite à une infection trypanosomienne. En tout, neuf des onze gènes étudiés présentaient des réactions à des changements de circonstance physiologique, le groupe peroxyredoxine présentant toujours les variations les plus faibles.

13306 Patterson, J.S. et Schofield, C., 2005. Preliminary study of wing morphometry in relation to tsetse population genetics. [Étude préliminaire de la morphométrie des ailes par rapport à la génétique des populations des glossines.] South African Journal of Science, 101 (3–4): 132–134.

Schofield: Department of Infectious and Tropical Disease, London School of Hygiene and Tropical Medicine, Keppel Street, Londres WC1E 7HT, R-U.

Une analyse morphométrique comparative de la variation de la forme des ailes de différentes espèces de glossines a révélé une conformité étroite avec la phylogénétique de ces espèces indiquée par une analyse de la séquence d'ADN. Dans la pratique, l'analyse morphométrique est économique et simple à effectuer, ce qui suggère qu'elle pourrait devenir un substitut utile ou un outil complémentaire pour des études à grande échelle de la génétique des populations de glossines, conçu pour identifier des cibles discrètes de populations pouvant être éliminées localement.

13307 Rio, R.V.M., Lefevre, C., Abdelaziz Heddi et Aksoy, S., 2003. Comparative genomics of insect-symbiotic bacteria: influence of host environment on microbial genome composition. [Génomique comparative des bactéries symbiotiques des insectes: influence de l'environnement de l'hôte sur la composition du génome microbien.] Applied and Environmental Microbiology, 69 (11): 6825–6832.

Aksoy: Department of Epidemiology and Public Health, Yale University School of Medicine, 60 College St., 606 LEPH, New Haven, CT 06510, E-U. [[email protected]]

Les symbiontes commensaux, considérés être une forme intermédiaire entre les symbiontes obligatoires et les parasites facultatifs, offrent un aperçu des forces régissant la transition de l'évolution vers le mutualisme. En utilisant des macroréseaux mis au point pour un parent proche, Escherichia coli, nous avons utilisé une approche d'hybridation hétérologue pour déduire les compositions génomiques d'un groupe monophylétique de bactéries qui ont récemment établi des associations symbiotiques: Sodalis glossinidius avec la glossine (Diptera, Glossina spp.) et l'endosymbionte primaire Sitophilus oryzae (SOPE) avec le charançon du riz (Coleoptera, Sitophilus oryzae). Les biologies fonctionnelles au sein de leurs hôtes reflètent actuellement différentes formes d'associations symbiotiques. Leurs hôtes, membres de taxons d'insectes distants du point de vue taxonomique, occupent des niches écologiques distinctes et ont évolué pour survivre avec des régimes alimentaires restreints de sang pour les glossines et de céréale pour le charençon du riz. Une comparaison des contenus du génome entre les deux microbes indique des différentes significatives du point de vue statistique au niveau de la rétention des gènes impliqués dans le catabolisme du composé de carbone, le métabolisme de l'énergie, le métabolisme des acides gras et dans le transport. Les réductions les plus importantes se sont produites dans le catabolisme du carbone, les protéines des membranes et les gènes liés à la structure des cellules pour Sodalis et dans les gènes impliqués dans les processus cellulaires (c'est-à-dire les adaptations vers des conditions cellulaires) pour SOPE. Les modifications des voies métaboliques, sous la forme de pertes fonctionnelles complémentant des particularités dans la physiologie et l'écologie des hôtes, peuvent s'être produites lors du passage initial d'un état non parasitaire à un état symbiotique. Il est possible que ces adaptations, rationalisant les génomes, agissent de façon à faire de l'état non parasitaire une option non viable pour le microbe symbiotique.

13308 Terblanche, J.S., Klok, C.J. et Chown, S.L., 2005. Temperature-dependence of metabolic rate in Glossina morsitans morsitans (Diptera, Glossinidae) does not vary with gender, age, feeding, pregnancy or acclimation. [La dépendance du taux métabolique vis à vis de la température chez G. m. morsitans (Diptera, Glossinidae) ne varie pas avec le genre, l'âge, l'alimentation, la gestation ou l'acclimatation.] Journal of Insect Physiology, 51 (8): 861–870.

Terblanche: Spatial, Physiological and Conservation Ecology Group, Department of Botany and Zoology, University of Stellenbosch, Private Bag X1, Matieland, 7602 Stellenbosch, Afrique du Sud.

Alors qu'une variation du taux métabolique à une température unique peut se produire pour une variété de raisons et que l'effet de la température est bien établi chez les insectes, la variation des rapports entre le taux métabolique et la température au sein d'une génération a été relativement peu étudiée. Dans la présente étude, nous recherchons les effets du genre, de l'âge, de l'alimentation et de la gestation ainsi que de trois températures d'acclimatation (19, 24, 29 degrés C), sur le taux métabolique standard et sa dépendance vis-à-vis de la température chez des G. morsitans morsitans adultes non ténérales. Bien que la plupart des variables indépendantes influence le taux métabolique à une température unique de test et que l'acclimatation au froid à 19 degrés C (contrairement à l'acclimatation à 24 et 29 degrés C) résulte en une régulation à la hausse significative du taux métabolique à toutes les températures du test, les rapports entre le taux métabolique et la température indépendemment de la masse étaient étonnamment invariants dans tous les groupes expérimentaux. Les pentes du log10 du taux métabolique (ml CO2 h-1) contre la température (degrés C) allaient d'un minimum de 0,03035 (+/- Erreur type = 0,003) chez les jeunes femelles à jeûn à un maximum de 0,03834 (+/- Erreur type = 0,004) chez les mâles matures à jeûn. Ces résultats ont des implications pour prédire les réactions métaboliques des glossines à une variation de la température à court terme et peuvent également avoir des applications pour la modélisation de la dynamique de la population glossinaire en tant que fonction de la température.

13309 Zientz, E., Dandekar, T. et Gross, R., 2004. Metabolic interdependence of obligate intracellular bacteria and their insect hosts. [Interdépendance métabolique des bactéries intracellulaires obligatoires et de leurs hôtes insectes.] Microbiology and Molecular Biology Reviews, 68 (4): 745–770.

Gross: Lehrstuhl für Mikrobiologie, Biozentrum der Universität Würzburg, Theodor-Boveri-Institut, Am Hubland, D-97074 Würzburg, Allemagne. [[email protected]]

Les associations symbiotiques des bactéries intracellulaires obligatoires et des insectes ont suscité beaucoup d'intérêt au cours des dernières années à cause des conséquences évolutives pour la structure de leur génome. Beaucoup moins d'attention a cependant été accordée aux ramifications métaboliques pour ces microorganismes endosymbiotiques, qui doivent rivaliser avec mais aussi s'adapter à un autre métabolisme, celui de la cellule de l'hôte. Cet examen essaie de fournir un aperçu des interactions physiologiques complexes et de l'évolution des voies métaboliques de plusieurs bactéries symbiotiques des pucerons, des fourmis et des glossines et de leurs hôtes insectes.

(c) RÉPARTITION, ÉCOLOGIE, COMPORTEMENT, ÉTUDES DE POPULATION

13310 Ahmed, A.B., 2004. A peridomestic population of the tsetse fly Glossina palpalis palpalis Robineau-Desvoidy, 1830 (Diptera: Glossinidae) at Kontagora Town, Niger State, Nigeria. [Population péridomestique de G. p. palpalis Robineau-Desvoidy, 1830 (Diptera: Glossinidae) dans la ville de Kontagora, Niger State, Nigéria.] Entomología y Vectores, 11 (4): 599–610.

Ahmed: Entomology & Parasitology Division, Nigerian Institute for Trypanosomiasis Research (NITR), P.M.B. 2077, Kaduna, Nigéria.

Des données sur l'écologie de G. p. palpalis ont été recueillies en 1995 et en 1999. Vingt-quatre glossines ont été capturées dans la ville de Kontagora, au Nigéria, en 1995 et 39 glossines en 1999. Les résultats sont résumés.

13311 Ahmed, A.B, Okiwelu, S.N et Samdi, S.M., 2005. Species Diversity, Abundance and Seasonal Occurrence of Some Biting Flies in Southern Kaduna, Nigeria. [Diversité des espèces, abondance et présence saisonnière de certaines mouches piqueuses dans le sud de Kaduna, au Nigéria.] African Journal of Biomedical Research, 8: 113–118.

Ahmed: Divisions of Entomology, Nigerian Institute for Trypanosomiasis Research, PMB 2077, Kaduna, State, Nigéria. [adoahmed2001@yahoo. com]

Une prospection des diptères piqueuses a été effectuée dans la zone de gouvernement local de Kaura dans l'État de Kaduna entre novembre 2000 et octobre 2001. Quinze espèces de mouches piqueuses ont été capturées dans deux familles, Tabanidae et Muscidae, réparties dans les 4 genres suivants: Tabanus: 10, Haematopota: 2, Chrysops: 1 et Stomoxys: 2. Le genre Stomoxys, représenté par Stomoxys calcitrans et S. nigra, avait l'abondance la plus élevée (62,5 pour cent), suivi par Tabanus (34,6 pour cent), Haematopota (1,8 pour cent) et Chrysops (1,1 pour cent). En général, davantage de mouches étaient capturées pendant la saison des pluies (1 431: 85,1 pour cent) que pendant la saison sèche (250: 14,9 pour cent), certaines espèces étant présentes toute l'année. La présence largement répandue de diptères hématophages dans la zone d'étude suggère qu'elles pourraient jouer un plus grand rôle dans la transmission de maladies que l'on avait pensé auparavant. Les températures optimales qui stimulent une reproduction rapide semblent être entre les températures moyennes de 22,8 à 24,1°C. Il y avait un accroissement général de l'abondance relative des espèces pendant la saison des pluies et une diminution de celle-ci pendant la saison sèche. Aucune nouvelle signalisation pour le pays n'a été trouvée.

13312 Mireji, P.O., Mabveni, A.M., Dube, B.N., Ogembo, J.G., Matoka, C.M. et Mangwiro, T.N.C., 2003. Field responses of tsetse flies (Glossinidae) and other Diptera to oils in formulations of deltamethrin. [Réponses en conditions naturelles des glossines (Glossinidae) et d'autres Diptera à des formulations de deltaméthrine à base d'huiles.] Insect Science and its Application, 23 (4): 317–323.

Mireji: Department of Biological Sciences, University of Zimbabwe, P. O. Box MP 167, Mount Pleasant, Harare, Zimbabwe. [[email protected]]

Une expérimentation en carré latin aléatoire a été menée afin d'établir les réponses en conditions naturelles de Glossina pallidipes, G. morsitans morsitans, de mouches et de tabanides à des formulations de deltaméthrine à base d'huile de ricin, d'huile de lin et d'huile de paraffine chlorée ou non. Les atterrissages des glossines sur les cibles traitées avec 400 ml de deltaméthrine/m2 formulée à raison de 2 g/m2 avec chacune des huiles étaient significativement plus faibles que sur les cibles traitées avec les formulations de deltaméthrine sans huile aussi bien pour G. pallidipes que pour G. m. morsitans. Les indices de réponse d'atterrissage, comparés à la formulation témoin sans huile, étaient de 0,60, 0,70, 0,61 et 0,41 pour G. pallidipes et de 0,92, 0,82, 0,75 et 0,42 pour G. m. morsitans pour l'huile de paraffine, l'huile de paraffine chlorée, l'huile de ricin et l'huile de lin, respectivement. Les atterrissages de Glossina pallidipes et de G. m. morsitans étaient inversement proportionnels aux teneurs en huile de lin. Aucune des huiles n'influençait significativement l'atterrissage des mouches ou des tabanides ni le temps de repos des glossines sur les cibles. La réponse réduite des glossines aux cibles traitées avec n'importe quelle huile peut être attribuée à un effet négatif de l'huile sur la réponse olfactive des glossines aux cibles. Puisque les formulations à base d'huile diminuent l'efficacité des cibles en réduisant la réponse des glossines aux cibles, l'application de formulations à base d'huile sur les cibles déployées dans les programmes de lutte contre G. pallidipes et G. m. morsitans est déconseillée.

13313 Muzari, M.O. et Hargrove, J.W., 2005. Artificial larviposition sites for field collections of the puparia of tsetse flies Glossina pallidipes and G. m. morsitans (Diptera: Glossinidae). [Sites artificiels de larviposition pour les collectes sur le terrain des pupes de G. pallidipes et de G. m. morsitans (Diptera: Glossinidae).] Bulletin of Entomological Research, 95 (3): 221–229.

Muzari: National Institute of Health Research, Box CY573, Causeway, Harare, Zimbabwe.

A la station de recherche de Rekomitjie, dans la vallée du Zambèze, au Zimbabwe, les espèces Glossina pallidipes et G. morsitans morsitans pondent leurs larves dans des terriers de phacochères d'août à novembre. Des terriers artificiels, fabriqués avec des fûts d'acier de 200 litres, ont été utilisés pour échantilloner ces glossines et pour ramasser leurs pupes. Des plateaux en plastique remplis de sable dans les terriers servaient de substrat pour la ponte des larves. Le sable était recouvert d'une couche de feuilles d'environ 2 cm après qu'il ait été démontré que 3 pour cent seulement des larves étaient pondues dans du sable nu si les deux substrats étaient disponibles. D'autres modifications des terriers-pour abriter artificiellement du soleil l'entrée du terrier, accroître l'humidité relative à l'intérieur du terrier ou réduire la taille de l'entrée du terrier - réduisaient significativement les taux de ponte. L'utilisation de terriers pendant la saison chaude résultait en une réduction de la température dans le puparium à un niveau optimum présumé de 26°C. Les terriers artificiels maintenaient une température moyenne de 28,5°C d'octobre à novembre 1998, près de 2,5°C de moins que la température ambiante; des travaux précédents ont montré que la température dans les terriers naturels peut être inférieure de près de 5°C à la température ambiante à cette époque. Cela peut expliquer pourquoi les terriers naturels en plein soleil étaient utilisés pour la ponte des larves alors que les terriers artificiels n'étaient utilisés que lorsqu'ils étaient complètement à l'ombre et pourquoi des proportions significativement plus élevées de G. pallidipes étaient trouvées dans les terriers naturels (66 pour cent) que dans les terriers artificiels (34 pour cent). Les terriers artificiels mieux isolés pourraient produire plus de pupes avec des proportions plus élevées de G. pallidipes. Les terriers deviennent détrempés pendant la saison des pluies et peuvent être trop frais pour le développement optimal des pupes pendant le reste de l'année. Les pourcentages de G. m. morsitans dans les captures de femelles dans les terriers artificiels, les refuges et les pièges avec appât olfactif étaient de 34, 26 et <10 pour cent, respectivement. Les pièges étaient biaisés en faveur de G. pallidipes; les terriers artificiels peuvent également présenter un biais en faveur de G. m. morsitans qui est une fonction de la température. Les terriers artificiels de phacochères fournissent une façon commode d'étudier le stade pupal chez les glossines et facilitent pour la première fois la capture des femelles lorsqu'elles pondent leurs larves.

13314 Ouma, J.O., Marquez, J.G. et Krafsur, E.S., 2005. Macrogeographic population structure of the tsetse fly, Glossina pallidipes (Diptera : Glossinidae). [Structure macrogéographique de la population de G. pallidipes (Diptera : Glossinidae).] Bulletin of Entomological Research, 95 (5): 437–447.

Krafsur: Department of Entomology, Iowa State University, Ames, IA 50011, E-U.

Les glossines sont limitées à l'Afrique subsaharienne où elles occupent des habitats discontinus. En prévision des programmes de lutte antiglossinaire au niveau régional, des estimations des flux de gènes parmi les populations de glossines sont nécessaires. Les différences de diversité génétique ont été mesurées dans huit loci microsatellites et cinq loci mitochondriaux dans 21 populations de Glossina pallidipes. Dans les locis microsatellites, la diversité génétique impartiale de Nei sur les loci était en moyenne de 0,659 et le nombre total d'allèles était de 214, dont quatre seulement étaient partagés par toutes les populaitons. Le nombre moyen d'allèles par locus était de 26,8. Des accouplements aléatoires ont été observés au sein des populations mais pas entre elles (index de fixation FST=0,18) et 81 pour cent de la variance génétique étaient au sein des populations. Trente-neuf variantes mitochondriales ont été détectées. Les diversités mitochondriales dans les populations allaient de 0 à 0,85 et leur moyenne était de 0,42, et le FST=0,51. Des niveaux élevés de différenciation génétique étaient caractéristiques, s'étendant même à des sous-populations séparées par des dizaines et des centaines de kilomètres, et indiquaient de faibles taux de flux de gènes.

3. LUTTE CONTRE LA TSÉ-TSÉ (Y COMPRIS EFFETS SECONDAIRES SUR L'ENVIRONNEMENT)

[Cf. aussi 28: nos. 13288, 13299, 13319]

13315 Bastiaensen, P., Kouagou, N.T., Gnofam, M., Batawui, K., Napala, A. et Hendrickx, G., 2004. Adoption d'une nouvelle technique de contrôle de la mouche tsétsé par des éleveurs du nord du Togo: considérations socio-économiques. Bulletin of Animal Health and Production in Africa, 52 (3): 142–158.

Hendrickx: Projet régional FAO de lutte contre la trypanosomose animale, Direction nationale, B.P. 114, Sokodé, Togo.

Ce document décrit une approche de contrôle intégré de la TAA sous forme de lutte anti-vectorielle (tsé-tsé) à l'aide d'insecticides topiques, une technique qui nécessite une action concertée et la coopération des éleveurs. Les résultats obtenus entre 1997 et 1999 montrent que le taux d'adoption de la technologie n'a jamais été de 100 pour cent (entre 3 et 67 pour cent). L'organisation des éleveurs dans le temps (synchronisation) et dans l'espace (adhésion) pose un problème. Les effectifs ainsi que des considérations économiques forcent à l'adaptation de la technologie: diminution de la fréquence, faible synchronisation et/ou moindre couverture des animaux. L'importance accordée à la culture attelée, mais aussi l'entente qui règne entre les éleveurs, leur connaissance des maladies et des insecticides, l'importance qu'ils accordent aux tiques et l'état de santé de leurs animaux sont déterminants. Les dépenses vétérinaires globales ont diminué de 43 pour cent. L'effectif de l'ensemble des zones a connu une augmentation de 28 pour cent; ceci s'explique par une politique d'achat et l'introduction de troupeaux dans les zones assainies. La campagne n'a donc pas été un succès généralisé, mais offrait plutôt un aperçu de toutes les considérations socioculturelles et économiques qui interviennent dans la décision de l'éleveur d'adopter ou de rejeter une nouvelle technologie.

13316 Riehle, M.A. et Jacobs-Lorena, M., 2005. Using bacteria to express and display anti-parasite molecules in mosquitoes: current and future strategies. [Utiliser des bactéries pour exprimer et visualiser les molécules antiparasitaires chez les moustiques: stratégies actuelles et futures.] Insect Biochemistry and Molecular Biology, 35 (7): 699–707.

Riehle: Department of Molecular Microbiology & Immunology, Bloomberg School of Public Health, Johns Hopkins University, Baltimore, MD 21205, E-U.

Les maladies transmises par des vecteurs imposent des fardeaux sanitaires et économiques énormes dans le monde entier. Malheureusement, avec l'accroissement de la résistance aux insecticides et aux médicaments, ces fardeaux vont augmenter à moins que de nouvelles mesures de lutte soient mises au point. Modifier génétiquement les vecteurs pour qu'ils soient incapables de transmettre des parasites est une stratégie de lutte possible et beaucoup de progrès ont été faits pour atteindre cet objectif. De nombreuses molécules effectrices, qui affectent le développement du parasite dans ses vecteurs insectes, ont été identifiées et des techniques visant à transformer les vecteurs avec des gènes codant ces molécules ont été établies. Alors que la capacité de générer des vecteurs réfractaires est proche, un mécanisme permettant de remplacer une population de vecteurs sauvage par une population réfractaire reste difficile à atteindre. Le présent examen étudie la possibilité d'utiliser des bactéries pour transmettre les molécules antiparasitaires effectrices à des populations de vecteurs sauvages. La première partie examine brièvement les approches paratransgéniques qui sont actuellement testées à la fois chez les Triatominae et chez la glossine. La deuxième partie explore la possibilité d'utiliser les bactéries du mésogastre pour contrôler la transmission du paludisme par les moustiques Anopheles.

13317 Schofield, C.J. et Patterson, J.S., 2005. Preparing for tsetse eradication. [Préparer l'éradication des glossines.] South African Journal of Science, 101 (3–4): 116.

Schofield: Department of Infectious and Tropical Disease, London School of Hygiene and Tropical Medicine, Keppel Street, Londres WC1E 7HT, R-U.

13318 Vale, G.A. et Torr, S.J., 2005. User-friendly models of the costs and efficacy of tsetse control: application to sterilizing and insecticidal techniques. [Modèles faciles à utiliser des coûts et de l'efficacité de la lutte antiglossinaire: application aux techniques de stérilisation et d'utilisation d'insecticides.] Medical and Veterinary Entomology, 19 (3): 293–305.

Vale: 93 Chase, Mt Pleasant, Harare, Zimbabwe

Un programme interactif, incorporant un modèle déterministe des populations de glossines, a été mis au point pour prédire le coût et l'effet de différentes techniques de lutte, appliquées seules ou ensemble. Sa valeur a été illustrée par son utilisation pour comparer: (i) la technique des insectes stérilisés (SIT), impliquant des lâchers hebdomadaires optimisés à trois mâles stériles pour chaque mâle sauvage, et (ii) l'utilisation de bovins traités avec des insecticides (BTI) à raison de 3,5 bovins/km2. La population d'ailés isolée avant le traitement était de 2 500 mâles et de 5 000 femelles/km2. Si on réduisait la population de 90 pour cent, son potentiel de croissance était de 8,4 fois par an. Cependant, la population expirait naturellement lorsqu'elle était réduite à 0,1 mâle sauvage/km2 à cause des difficultés à trouver des glossines avec lesquelles s'accoupler, et les mesures de lutte pouvaient donc cesser. Ce processus prenait 187 jours avec les BTI et 609 jours avec la SIT. Si l'on utilisait les BTI pendant 87 jours pour réduire la population de 99 pour cent, la lutte avec la SIT seulement prenait 406 jours; la population de femelles s'accroissait de 48 pour cent suite au retrait des bovins traités avec des insecticides et restait supérieure au niveau suivant immédiatement la suppression pendant 155 jours; la capacité vectorielle s'accroissait initialement de sept fois et restait supérieure au niveau suivant immédiatement la suppression pendant 300 jours. Combiner la SIT et les BTI après la suppression était un peu plus rapide qu'utiliser seulement les BTI, à condition que la population n'ait pas été réduite de plus de 99,7 pour cent. Même lorsque la SIT était appliquée dans des conditions favorables, l'estimation des coûts la plus optimiste était 20 à 40 fois plus grande que celle des BTI. La modélisation de populations non isolées et non supprimées montrait que les glossines envahissaient ~8 km de la zone de BTI par rapport à ~ 18 km pour la SIT. Aucune amélioration matérielle n'était obtenue en utilisant une barrière de 3 km de BTI pour protéger la zone de SIT. En général, une lutte antiglossinaire accroissant le nombre de décès est plus appropriée qu'une lutte réduisant le nombre de naissances et la SIT est particulière inappropriée. Des modèles faciles à utiliser peuvent aider à comprendre et à planifier la lutte antiglossinaire. Ce modèle, disponible gratuitement à http://www.tsetse.org, permet d'explorer davantage les stratégies de lutte avec des hypothèses spécifiées par l'utilisateur.

4. ÉPIDÉMIOLOGIE: INTERACTIONS VECTEUR-HOTE ET VECTEUR-PARASITE

[Cf. aussi 28: nos.13298, 13299, 13309, 13316, 13330, 13334]

13319 Aksoy, S. et Rio, R.V.M., 2005. Interactions among multiple genomes: tsetse, its symbionts and trypanosomes. [Interactions entre des génomes multipes: la glossine, ses symbiotes et les trypanosomes.] Insect Biochemistry and Molecular Biology, 35 (7): 691–698.

Aksoy: Department of Epidemiology and Public Health, Yale University School of Medicine, 60 College St., 606 LEPH, New Haven, CT 06510, E-U.

Les maladies transmises par des insectes font peser un grand fardeau sur la santé publique et ont un impact dévastateur sur l'élevage et l'agriculture. Jusqu'à présent, la lutte s'est avérée extrêmement difficile. Une de ces maladies qui a tourmenté l'Afrique subsaharienne est causée par les trypanosomes africains protozoaires (Trypanosoma spp.) et transmise par les glossines. Le présent exposé décrit la biologie de la glossine et ses interactions avec les trypanosomes ainsi qu'avec ses symbiontes. La glossine peut contenir jusqu'à trois symbiontes microbiens distincts, y compris deux symbiontes entériques (Wigglesworthia glossinidia et Sodalis glossinidius) ainsi que des infections facultatives à Wolbachia, qui ont une influence sur la physiologie de l'hôte. Des études récentes sur le génome du symbionte obligatoire Wigglesworthia ont révélé des caractéristiques indiquant sa longue histoire co-évolutive avec l'espèce de glossine hôte. Une analyse comparative de Sodalis de type commensal et d'organismes entériques non parasitaires fournit des exemples d'adaptations à l'environnement de l'hôte (physiologie et écologie), reflétant des évènements génomiques de réduction au cours de la transition vers un mode de vie symbiotique. A partir d'une perspective appliquée, les connaissances approfondies accumulées sur la biologie du génome et du développement des symbiontes associées à notre capacité d'exprimer à la fois des gènes étrangers dans ces microbes in vitro et de repeupler les mésogastres de la glossine avec ces microbes manipulés génétiquement, nous fournissent maintenant une façon d'affecter les caractéristiques physiologiques de l'hôte qui contribuent à la compétence vectorielle, promettant un nouvel outil pour la maîtrise de la maladie.

13320 Dagnogo, M., Traore, G. et Souleymane, F., 2004. Determination of sleeping sickness transmission risk areas from trypanosome infection rates of tsetse flies in Daloa, Côte d'Ivoire. [Détermination des zones à risque de transmission de la maladie du sommeil à partir des taux d'infection trypanosomienne des glossines à Daloa, en Côte d'Ivoire.] International Journal of Tropical Insect Science, 24 (2): 170–176.

Dagnogo: Université d'Abobo Adjamé, UFR SN, 02 BP 801 Abidjan 02, Côte d'Ivoire.

Une étude a été effectuée sur une période de quatre ans dans la zone forestière de Daloa en Côte d'Ivoire pour évaluer le taux d'infection des glossines par les trypanosomes et, de ce fait, le risque d'infection trypanosomienne. Dans différents habitats de Glossina, 18 908 Glossina palpalis palpalis ont été capturées à l'aide de pièges Vavoua et ont été disséquées. L'espèce de trypanosomes la plus largement répandue dans les populations de Glossina était Trypanosoma congolense (7,63 pour cent), suivie de T. vivax (4,50 pour cent). Trypanosoma brucei, le trypanosome responsable de la trypanosomose chez les animaux et chez les humains (THA), a été trouvé seulement chez 34 des glossines capturées, soit un taux d'infection très faible (0,18 pour cent). Bien que des glossines infectées soient capturées dans tous les biotopes étudiés, le taux d'infection était relativement plus élevé le long des sentiers (0,44 pour cent), dans les plantations (0,20 pour cent) et autour des points d'eau (0,27 pour cent) qu'aux abords des villages (0,06 pour cent) et à la lisière des galeries forestières (0,05 pour cent). Sur les 34 glossines infectées par T. brucei, 0,05 pour cent seulement présentaient des parasites uniquement dans les glandes salivaires. Nos résultats suggèrent que les sentiers, les plantations de caféiers et de cacaoyers et les points d'eau sont les biotopes potentiels où le risque d'infection par T. brucei est le plus important. L'anthropophilie de Glossina associée au nombre relativement élevé de parasites dans ces sites pourrait expliquer l'existence de la maladie à l'état endémique à Daloa. Dans notre étude, les Glossina femelles étaient infectées plus fréquemment par des trypanosomes (0,14 pour cent) que les mâles (0,04 pour cent) et, en général, les femelles vivaient plus longtemps que les mâles. Il est probable que la longévité des femelles, qui transmettent les parasites, soit la cause majeure de l'endémicité de la THA à Daloa.

13321 Malele, I., Craske, L., Knight, C., Ferris, V., Njiru, Z., Hamilton, P., Lehane, S., Lehane, M. et Gibson, W., 2003. The use of specific and generic primers to identify trypanosome infections of wild tsetse flies in Tanzania by PCR. [L'utilisation d'amorces spécifiques et génériques pour identifier les infections trypanosomiennes par ACP chez les glossines sauvages en Tanzanie.] Infection, Genetics and Evolution, 3 (4): 271–279.

Gibson: School of Biological Sciences, University of Bristol, Bristol BS8 1UG, R-U.

L'identification précise des espèces et sous-espèces de trypanosomes reste un défi dans l'épidémiologie de la trypanosomose humaine et animale en Afrique tropicale. Il existe actuellement des tests d'ACP spécifiques pour identifier environ 10 espèces, sous-espèces ou sous-groupes différents de trypanosomes africains transmis par les glossines. Ces tests d'ACP ont été utilisés ici pour identifier les trypanosomes chez quatre espèces de glossines (Glossina brevipalpis, G. pallidipes, G. swynnertoni, G. morsitans morsitans) provenant de deux zones de Tanzanie. Une ACP utilisant des amorces spécifiques aux espèces a été réalisée sur 1 041 proboscis testant positives à la dissection, donnant une identification positive globale dans 254 proboscis (24 pour cent). Sur celles-ci, 61 proboscis (24 pour cent) contenaient deux trypanosomes ou plus. Le trypanosome dont la prévalence globale était la plus élevée dans les deux sites de terrain était Trypanosoma simiae Tsavo, qui a été identifié dans 118 proboscis infectées (46 pour cent). A Pangani, T. godfreyi a été trouvé chez G. pallidipes mais pas chez G. brevipalpis, ce qui suggère que ces glossines pourraient avoir une sensibilité différente à ce trypanosome ou pourraient s'être nourries sur une gamme d'hôtes différente. Une proportion élevée (75 pour cent environ) d'infections trypanosomiennes restait non identifiée. Pour rechercher l'identité de ces échantillons non identifiés, nous avons utilisé des amorces complémentaires aux régions conservées des gènes trypanosomiens de la petite sous-unité de l'ARN ribosomal (ssu ARNr) pour amplifier les segments variables du gène. Les fragments d'ADN amplifiés ont été clonés, séquencés et comparés avec les gènes ssu ARNr dans la base de données des espèces de trypanosomes connues. De cette façon, nous avons identifié provisoirement deux nouveaux trypanosomes: un trypanosome apparenté à Trypanosoma vivax et un trypanosome apparenté à T. godfreyi. Le trypanosome apparenté à T. godfreyi apparaissait fréquemment dans les échantillons de terrain de Tanzanie et semble largement répandu. Une identification moléculaire de ces deux nouveaux trypanosomes devrait maintenant faciliter leur isolement et leur caractérisation biologique complète.

13322 de la Rocque, S., 2003. Épidémiologie des trypanosomoses africaines. Analyse et prévision du risque dans des paysages en transformation. Courrier de l'Environnement de l'INRA, 49: 80–86.

de la Rocque: CIRAD, BP 5035, 34032 Montpellier cedex 1, France. [[email protected]]

Au cours des travaux sur la trypanosomose à Sideradougou, au Burkino Faso, en 1996, deux espèces de glossines ont été capturées, Glossina tachinoides et G. palpalis gambiensis. Des notes sur l'épidémiologie de cette zone agropastorale, avec une référence aux zones de pâturage, aux sites de transmission potentiels de la maladie, à la dynamique de l'environnement et aux risques pour la santé ont été prises.

13323 Schukken, Y.H., van Schaik, G., McDermott, J.J., Rowlands, G.J., Nagda, S.M., Mulatu, W. et d'Ieteren, G.D.M., 2004. Transition models to assess risk factors for new and persistent trypanosome infections in cattle - analysis of longitudinal data from the Ghibe Valley, Southwest Ethiopia. [Modèles de transition pour évaluer les facteurs de risque d'infections trypanosomiennes nouvelles et persistantes chez les bovins - analyse des données longitudinales provenant de la vallée de Ghibe, dans le sud-ouest de l'Éthiopie.] Journal of Parasitology, 90 (6): 1279–1287.

Schukken: Department of Population Medicine and Diagnostic Sciences, S3119 Schurmann Hall, College of Veterinary Medicine, Cornell University, Ithaca, NY 14853, E-U. [[email protected]]

L'objectif de la présente étude était d'appliquer des modèles de transition pour distinguer entre les facteurs associés à la fois avec des infections trypanosomiennes nouvelles et persistantes. Les données recueillies chez 1 561 bovins ont été analysées dans une étude à long terme comprenant huit troupeaux dans lesquels à la fois les infections trypanosomiennes (un total de 56 931 bovins × mois d'échantillonnage) et l'exposition aux glossines (Glossina spp.) ont fait l'objet d'un suivi mensuel de mars 1986 à mars 1998. Les programmes de lutte antiglossinaire avec du «pour-on» ainsi que des cibles traitées avec un insecticide et un traitement en masse avec de l'acéturate de diminazène avant la lutte antiglossinaire étaient associés à des réductions significatives à la fois de l'incidence et de la persistance d'une infection trypanosomienne par rapport aux périodes sans lutte antiglossinaire, tout comme les effets de la saison et du sexe. L'ordre de grandeur de ces effets était cependant souvent différent pour les infections nouvelles et les infections persistantes. En ce qui concerne la persistance de l'infection, il existait deux tendances. En général, la durée de l'infection s'accroissait au cours de l'étude, malgré le traitement régulier avec l'acéturate de diminazène. Le modèle de la transition présentait deux avantages majeurs. Le premier était d'identifier une durée croissante des infections avec le temps, tenant compte d'autres facteurs associés à un risque d'infection croissant. Le deuxième était de mettre en évidence différentes caractéristiques des effets de certains facteurs sur les infections trypanosomiennes nouvelles et persistantes.

13324 Van den Bossche, P., Ky-Zerbo, A., Brandt, J., Marcotty, T., Geerts, S. et De Deken, R., 2005. Transmissibility of Trypanosoma brucei during its development in cattle. [Transmissibilité de T. brucei au cours de son développement chez les bovins.] Tropical Medicine and International Health, 10 (9): 833–839.

van den Bossche: Département de Médecine vétérinaire, Institut de Médecine tropicale, Nationalestraat 155, B-2000 Anvers, Belgique. [pvdbossche@ itg.be]

De récentes résurgences de maladie du sommeil à Trypanosoma brucei rhodesiense dans le District de Soroti, dans l'est de l'Ouganda, ont démontré le rôle important que les bovins peuvent jouer en tant que réservoirs de ce parasite. Pour tirer au clair l'importance épidémiologique de ce réservoir bovin, des expériences ont été effectuées pour déterminer la facilité avec laquelle T. brucei est transmis au cours de son développement dans des vaches frisonnes. Le développement de T. brucei chez les bovins est caractérisé par une phase aiguë comportant des niveaux de parasitémie élevés et une réduction de l'hématocrite. La phase aiguë est suivie par une phase chronique durant laquelle l'hématocrite reste faible mais stable et la parasitémie est faible. Les parasites sont souvent difficiles à détecter avec des outils de diagnostic parasitologiques au cours de cette phase chronique. Une infection de bovins infectés de façon chronique par T. congolense résulte en un accroissement soudain de la parasitémie à T. brucei. Malgré des différences significatives au niveau de la parasitémie, la proportion de glossines qui développaient des infections métacycliques après un premier repas de sang sur les bovins infectés ne différait pas de façon significative entre les phases aiguë et chronique ou la phase d'infection mixte à T. b. brucei/T. congolense. Cela suggère que, tout au long de la période d'observation, la parasitémie restait supérieure au niveau au-dessus duquel les taux d'infection des glossines sont indépendants de la parasitémie. Les répercussions des conclusions de cette recherche pour comprendre l'épidémiologie, la propagation et la lutte contre la maladie du sommeil à T. b. rhodesiense sont discutées.

5. TRYPANOSOMOSE HUMAINE

(a) SURVEILLANCE

13325 Chappuis, F., Loutan, L., Simarro, P., Lejon, V. et Büscher, P., 2005. Options for field diagnosis of human African trypanosomiasis. [Options pour un diagnostic de terrain de la trypanosomose humaine africaine.] Clinical Microbiology Reviews, 18 (1): 133–146.

Chappuis: Service de Médecine des voyages et des migrations, Hôpital Universitaire de Genève, 24 rue Micheli-du-Crest, 1211 Genève 14, Suisse. [[email protected]]

La trypanosomose humaine africaine (THA) causée par Trypanosoma brucei gambiense ou T. b. rhodesiense reste très prévalente dans plusieurs zones rurales d'Afrique subsaharienne et est létale si elle n'est pas traitée. Par conséquent, des outils fiables sont absolument nécessaires pour un diagnostic de terrain. Pour la THA à T. b. gambiense, des tests très sensibles sont disponibles pour un dépistage sérologique mais la sensibilité des tests parasitologiques de confirmation reste insuffisante et doit être améliorée. Le dépistage d'une infection à T. b. rhodesiense repose toujours sur des caractéristiques cliniques en l'absence de tests sérologiques disponibles pour une utilisation sur le terrain. La recherche en cours est en train d'ouvrir des perspectives pour une nouvelle génération de diagnostics de terrain. Pour combattre les deux formes de THA, une détermination fiable du stade de la maladie est essentielle à cause de la toxicité élevée du mélarsoprol, le médicament le plus largement utilisé au cours du stade neurologique de la maladie. Des études récentes ont confirmé la fiabilité élevée de niveaux accrus d'immunoglobuline M dans le liquide céphalorachidien pour déterminer le stade de la THA à T. b. gambiense et un test simple prometteur (LATEX/IgM) est en train d'être testé sur le terrain. En dehors du fait qu'il existe un besoin urgent de meilleurs outils pour un diagnostic de terrain de cette maladie négligée, le plus grand défi pour les prochaines années reste un meilleur accès au diagnostic et au traitement pour la population menacée.

13326 Chappuis, F., Stivanello, E., Adams, K., Kidane, S., Pittet, A. et Bovier, P.A., 2004. Card agglutination test for trypanosomiasis (CATT) end-dilution titer and cerebrospinal fluid cell count as predictors of human African trypanosomiasis (Trypanosoma brucei gambiense) among serologically suspected individuals in Southern Sudan. [Titre de dilution terminal du test d'agglutination sur carte pour la trypanosomose (CATT) et cytorachie du liquide céphalorachidien en tant que prédicteurs de la trypanosomose humaine africaine (Trypanosoma brucei gambiense) parmi des personnes suspectes du point de vue sérologique dans le sud du Soudan.] American Journal of Tropical Medicine and Hygiene, 71 (3): 313–317.

Chappuis: Médecins Sans Frontières, Section suisse, Rue de Lausanne 78, 1203 Genève, Suisse. [[email protected]]

Le diagnostic de la trypanosomose humaine africaine (THA) causée par Trypanosoma brucei gambiense repose sur un dépistage sérologique initial au moyen d'un test d'agglutination sur carte pour la trypanosomose (CATT) pour T. b. gambiense, suivi d'une confirmation parasitologique dans les zones les plus endémiques. Malheureusement, les méthodes parasitologiques de terrain manquent de sensibilité et la gestion des personnes suspectes du point de vue sérologique (c'est-à-dire des individus présentant un résultat positif avec CATT mais négatif avec la méthode parasitologique) reste controversée. Dans le comté de Kajo-Keji dans le sud du Soudan, nous avons recueilli des données sociodémographiques et de laboratoire sur une cohorte de 2 274 personnes suspectes du point de vue sérologique. Trente-trois pour cent (n = 749) se sont rendus à une visite de suivi au moins et une THA a été confirmée dans 64 cas (9 pour cent). Les personnes présentant initialement des titres de dilution terminaux plus faibles avec CATT-plasma (CATT-P) avaient les risques les plus faibles (10,4 et 13,8/100 personnes-ans pour des titres de 1:4 et de 1:8, respectivement) et les risques augmentaient de façon significative pour les dilutions plus élevées: risques relatifs = 5,1 et 4,6 pour des titres de 1:16 et de 1:32, respectivement. Le risque annuel cumulatif était également élevé (76 pour cent) chez les individus présentant entre 11 et 20 leucocytes dans le liquide céphalorachidien, mais cela ne concernait que huit patients. Un ajustement pour les facteurs parasites potentiels n'affectait pas les résultats. En conclusion, un traitement avec de la pentamidine devrait être considéré pour toutes les personnes suspectes du point de vue sérologique présentant un titre de dilution final avec CATT-P ≥1:16 dans les zones où la THA a une prévalence moyenne à élevée.

13327 Fèvre, E.M., Picozzi, K., Fyfe, J., Waiswa, C., Odiit, M., Coleman, P.G. et Welburn, S.C., 2005. A burgeoning epidemic of sleeping sickness in Uganda. [Une épidémie de maladie du sommeil en plein essor en Ouganda.] Lancet, 366 (9497): 745–747.

Fèvre: Centre for Tropical Veterinary Medicine, Royal (Dick) School of Veterinary Studies, University of Edinburgh, Easter Bush, Roslin, Midlothian EH25 9RG, R-U. [[email protected]]

L'épidémie de maladie du sommeil à Trypanosoma brucei rhodesiense dans l'est de l'Ouganda, qui a commencé en 1998 suite à des déplacements du bétail réservoir du parasite, a continué à se propager. 133 000 personnes supplémentaires ont été menacées par l'infection à Kaberamaido, un autre district récemment affecté. Le peu de ressources engagées dans les interventions de lutte dans le district de Soroti n'a pas réussi à maîtriser l'épidémie. La prévalence élevée du parasite chez les bovins présente un risque significatif de transmission aux humains et de propagation supplémentaire de cette maladie zoonotique négligée. Des interventions ciblées sont requises d'urgence pour contrôler l'épidémie et réduire la mortalité élevée due à la maladie du sommeil.

13328 Lutumba, P., Robays, J., Bilenge, C.M.M., Mesu, V.K.B.K., Molisho, D., Declercq, J., Van der Veken, W., Meheus, F., Jannin, J. et Boelaert, M., 2005. Trypanosomiasis control, Democratic Republic of Congo, 1993–2003. [Lutte contre la trypanosomose, en République démocratique du Congo, de 1993 à 2003.] Emerging Infectious Diseases, 11 (9): 1382–1388.

Boelaert: Institut de Médecine tropicale, Anvers, Belgique.

Dans la République démocratique du Congo, la trypanosomose humaine africaine (THA) a atteint des niveaux sans précédent dans les années 1990. Afin d'évaluer les tendances récentes et les efforts de lutte, nous avons analysé les données épidémiologiques et financières recueillies par tous les organismes engagés dans la lutte contre la THA dans la République démocratique du Congo de 1993 à 2003. Les fonds affectés à la lutte contre la THA et au dépistage dans les populations ont doublé de 1993 à 1997 et de 1998 à 2003. Le nombre de cas détectés a diminué, passant de 26 000 nouveaux cas par an en 1998 à 11 000 en 2003. Notre analyse indique que la lutte contre la THA dans la République démocratique du Congo dépend presque entièrement de l'aide internationale et que le retrait soudain de cette aide en 1990 a eu un effet durable. Depuis 1998, les efforts de lutte se sont intensifiés à cause du nouvel intérêt manifesté par les bailleurs de fonds, y compris un partenariat entre le secteur public et privé, et cet effort a conduit à une réduction majeure de l'incidence de la THA. Pour éviter une résurgence de cette maladie, de tels efforts devraient être maintenus.

13329 MacLean, L., Chisi, J.E., Odiit, M., Gibson, W.C., Ferris, V., Picozzi, K. et Sternberg, J.M., 2004. Severity of human African trypanosomiasis in East Africa is associated with geographic location, parasite genotype, and host inflammatory cytokine response profile. [La gravité de la trypanosomose humaine africaine en Afrique de l'Est est associée à la situation géographique, au génotype du parasite et au profil de réaction inflammatoire de l'hôte à la cytokine.] Infection and Immunity, 72 (12): 7040–7044.

Sternberg: School of Biological Sciences, University of Aberdeen, Zoology Building, Aberdeen AB24 2TZ, R-U. [[email protected]]

Les mécanismes sous-jacents à la virulence de la trypanosomose humaine africaine sont mal compris bien que des études avec des souris expérimentales suggèrent que les réactions inflammatoires non régulées de l'hôte sont associées à la gravité de la maladie. Nous avons identifié deux foyers de trypanosomose avec des profils de virulence de la maladie extraordinairement différents. En Ouganda, les infections suivaient un profil aigu avec une progression rapide vers le stade avancé (infection méningoencéphalitique) chez la majorité des patients (86,8 pour cent). Par contre, les infections au Malawi avaient une nature chronique et peu de patients arrivaient au stade avancé (7,1 pour cent) malgré des infections durant plusieurs mois. Toutes les infections étaient confirmées être à Trypanosoma brucei rhodesiense par le test de la présence du gène associé à la résistance au sérum (SRA) mais les trypanosomes isolés chez des patients en Ouganda ou au Malawi étaient distingués par un polymorphisme du gène SRA. Les profils de deux maladies étaient associés à des niveaux nettement différents du facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-_) et du facteur de croissance transformant _(TGF-_) dans le plasma. En Ouganda mais pas au Malawi, le TNF-_ au stade précoce était élevé alors qu'au Malawi mais pas en Ouganda le TGF-_ au stade précoce était élevé. Par conséquent, une progression rapide de la maladie est associée en Ouganda avec une pathologie inflammatoire causée par TNF-_ alors que dans la maladie plus bénigne observée au Malawi, cette pathologie peut être améliorée par des cytokines anti-inflammatoires. Ces réactions différentes des hôtes peuvent résulter soit de phénotypes différents de virulence de trypanosomes du nord et du sud soit des polymorphismes de la réaction immunitaire dans différentes populations d'hôtes.

13330 Odiit, M., Coleman, P.G., Liu, W.C., McDermott, J.J., Fèvre, E.M., Welburn, S.C. et Woolhouse, M.E.J., 2005. Quantifying the level of under-detection of Trypanosoma brucei rhodesiense sleeping sickness cases. [Quantifier le niveau de sous-détection des cas de maladie du sommeil à T. b. rhodesiense.] Tropical Medicine and International Health, 10 (9): 840–849.

Odiit: London School of Hygiene and Tropical Medicine, Keppel Street, Londres WC1E 7HT, R-U.

Pour quantifier officiellement le niveau de sous-détection des cas de maladie du sommeil à Trypanosoma brucei rhodesiense au cours d'une épidémie en Ouganda, un modèle d'arbre de décisions (sous-détection) a été mis au point. Afin de quantifier le sous-ensemble de cas non détectés qui avaient cherché des soins desanté mais qui n'avaient pas été diagnostiqués, un modèle déterministe (sous-ensemble) a été mis au point simultanément. Les valeurs des paramètres du modèle de sous-détection ont été estimées à partir des rapports publiés précédemment sur la durée des symptômes avant que les patients se présentent et sur la proportion de cas du stade précoce au stade avancé chez 760 sommeilleux qui se sont présentés à l'hôpital LIRI, à Tororo, en Ouganda au cours de l'épidémie de maladie du sommeil de 1988 à 1990. Pour la proportion observée de cas du stade précoce au stade avancé de 0,47, nous estimons que la proportion de sous-détection dans la zone de circonscription hospitalière de LIRI était de 0,39 (95 pour cent CI 0,37 à 0,41), c'est-à-dire que 39 pour cent des cas ne sont pas signalés. Sur la base de cette valeur, nous calculons que pour chaque décès de maladie du sommeil signalé, 12,0 décès (95 pour cent CI 11,0 à 13,0) restaient non détectés dans la zone de circonscription hospitalière de LIRI, c'est-à-dire que 92 pour cent des décès n'ont pas été signalés. Le modèle déterministe (sous-ensemble), construit sur les cheminements possibles d'une maladie du sommeil vers le diagnostic ou vers le décès dans le système de santé ou à l'extérieur de celui-ci, indiquait que sur un total de 73 décès non détectés, 62 (CI 60 à 64) (85 pour cent) entraient dans le système de soins de santé mais n'étaient pas diagnostiqués et 11 (CI 11 à 12) décédaient sans chercher de soins de santé dans une formation sanitaire reconnue. La mesure de la présentation des patients atteints du stade précoce au stade avancé de la maladie fournit une mesure malléable pour déterminer le niveau de sous-détection de la maladie du sommeil rhodesiense et juger les effets des interventions visant à accroître la couverture du traitement.

13331 Oury, B., Jamonneau, V., Tibayrenc, M. et Truc, P., 2004. Characterization of Trypanosoma brucei gambiense stocks isolated from humans by RAPD fingerprinting in Côte d'Ivoire: another evidence for multiple infections. [Caractérisation des souches de T. b. gambiense isolées chez des humains par identification génétique par RAPD en Côte d'Ivoire: une autre indication d'infections multiples.] African Journal of Biotechnology, 3 (1): 94–98.

Truc: Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Unité de recherche 165 “Génétique et Évolution des Maladies Infectieuses” UMR CNRS/IRD 2724, BP 64501 34394 Montpellier Cedex 5, France.

Trypanosoma brucei gambiense a été isolé à deux reprise chez chacun des 23 patients en Côte d'Ivoire. La caractérisation génétique utilisant une amplification aléatoire polymorphique de l'ADN (RAPD) indiquait une variabilité supplémentaire au sein d'un profil d'isoenzyme donné (zymodème), ce qui confirme que cette méthode d'identification génétique a un pouvoir discriminatif plus élevé (une horloge moléculaire plus rapide) que les isoenzymes. La RAPD a également confirmé l'indication d'infections multiples par différents génotypes chez le même patient malgré une variabilité génétique faible parmi les souches de Trypanosoma brucei gambiense. L'implication de ce phénomène dans l'échec du traitement est discutée.

13332 Stewart, M.L., Krishna, S., Burchmore, R.J.S., Brun, R., de Koning, H.P., Boykin, D.W., Tidwell, R.R., Hall, J.E. et Barrett, M.P., 2005. Detection of arsenical drug resistance in Trypanosoma brucei with a simple fluorescence test. [Détection d'une résistance au médicament arsenical chez T. brucei avec un test de fluorescence simple.] Lancet, 366 (9484): 486–487.

Barrett: University of Glasgow, Division of Infection and Immunity, Institute of Biomedical and Life Sciences, The Joseph Black Building, Glasgow G12 8QQ, R-U. [[email protected]]

La résurgence de la trypanosomose humaine africaine (THA), associée à une incidence accrue de chimiorésistance, est inquiétante. Nous signalons un test rapide, simple et sensible pour identifier les parasites résistant au mélarsoprol, le principal médicament utilisé pour traiter le stade avancé de la THA. Les parasites résistants manquent d'un transporteur dans la membrane plasmatique responsable de l'absorption du médicament. Le même transporteur transporte la diamidine DB99 (2,5-bis-(4-amidinophényl)-3,4-diméthylfuran) fluorescente dans les trypanosomes. Les deux structures contenant l'ADN dans le trypanosome, le noyau et le cinétoplaste, commencent à être fluorescents au bout d'une minute de l'introduction de DB99, à moins que le trypanosome soit chimiorésistant.

13333 Truc, P., Jamonneau, V. et Guegan, J.F., 2005. Confirmation of the use of latex IgM on cerebrospinal fluid for improving stage determination of human African trypanosomiasis. [Confirmation de l'utilisation de l'IgM sur latex sur du liquide céphorachidien pour améliorer la détermination du stade de la trypanosomose humaine africaine.] African Journal of Biotechnology, 4 (6): 517–521.

Truc: Institut de Recherche pour le Développement, UR177 “Trypanosomoses Africaines”, Campus international de Baillarguet, IRD/CIRAD, TA 207/G 34 398 Montpellier Cedex 5, France. [[email protected]]

L'évolution clinique de la forme chronique de la trypanosomose humaine africaine commence avec le stade hématolymphatique ou premier stade (P1). Le stade méningoencéphalitique ou deuxième stade (P2) commence lorsque les trypanosomes atteignent le liquide céphalorachidien (LCR). La méthode classique de détermination du stade est basée sur la cytorachie dans le LCR, la concentration de protéines dans le LCR et/ou la présence de trypanosomes dans le LCR. Cependant, leurs valeurs limites et la sensibilité de la détection des trypanosomes dans le LCR restent incertaines alors que le traitement approprié dépend de la détermination du stade de la maladie. Par conséquent, la détermination classique du stade a été réexaminée à l'aide de nouveaux tests sérologiques et les résultats ont été comparés aux données cliniques. Trente-huit patients, diagnostiqués atteints de trypanosomose africaine entre 1996 et 1998 en Côte d'Ivoire, ont été classés en quatre groupes cliniques selon le degré observé de gravité des symptômes neuropsychiatriques. Sur la base d'une analyse multivariée évaluant la pertinence des nouveaux tests sérologiques, il a été confirmé que l'IgM sur latex sur le LCR était une méthode bon marché, facile à exécuter dans des conditions de terrain et qu'elle pourrait améliorer la détermination du stade de la maladie.

(b) PATHOLOGIE ET IMMUNOLOGIE

13334 Blum, J., Beck, B.R., Brun, R. et Hatz, C., 2005. Clinical and serologic responses to human ‘apathogenic’ trypanosomes. [Réactions cliniques et sérologique à des trypanosomes «apathogènes» pour les humains.] Transactions of the Royal Society of Tropical Medicine and Hygiene, 99 (10): 795–797.

Blum: Institut Tropical Suisse, Département de Services médicaux et de diagnostic, Socinstrasse 57, CH-4002 Bâle, Suisse. [johannes.blum @unibas.ch]

Nous décrivons une patiente atteinte d'une maladie fébrile bénigne se guérissant d'elle-même présentant une sérologie fortement positive pour Trypanosoma brucei. La patiente présentait un tableau clinique ayant des similarités avec celui de la trypanosomose humaine africaine (THA). Une THA à T. b. gambiense et à T. b. rhodesiense a été écartée. Nous avons effectué des tests sérologiques car la patiente s'inquiétait d'avoir contracté une THA après avoir été piquée par des glossines. Les possibilités d'une infection avec des trypanosomes «apathogènes» pour les humains tels que T. b. brucei, T. congolense ou T. vivax sont discutées.

13335 Köhler, W. et Köhler, M., 2002. Zentralblatt für Bakteriologie - 100 years ago: Sleeping sickness - Intoxication or infectious disease? [Zentralblatt für Bakteriologie - Il y a 100 ans: Maladie du sommeil - Intoxication ou maladie infectieuse?] International Journal of Medical Microbiology, 292 (3–4): 141–147.

Köhler: Adolf-Reichwein-Str. 26, D-07745 Jena, Allemagne.

13336 Mansfield, J.M. et Paulnock, D.M., 2005. Regulation of innate and acquired immunity in African trypanosomiasis. [Régulation de l'immunité innée et acquise dans la trypanosomose africaine.] Parasite Immunology, 27 (10–11): 361–371.

Mansfield: Department of Bacteriology, University of Wisconsin-Madison, Madison, WI 53706, E-U. [[email protected]]

Les trypanosomes africains sont bien connus pour leur capacité à éviter une élimination immunitaire en changeant le revêtement de glycoprotéine variable de surface (VSG) immunodominant au cours de l'infection. La variation antigénique n'est cependant qu'un des moyens par lesquels les trypanosomes manipulent le système immunitaire de leurs hôtes. Dans le présent article, le rôle de facteurs parasitaires tels que les résidus de l'ancre GPI de la molécule de VSG perdue et la libération de l'ADN CpG, en plus des facteurs de l'hôte tels que IFN-γ, dans la régulation des aspects-clés de l'immunité innée et acquise pendant l'infection est examiné. La pertinence biologique de ces évènements immunorégulateurs est discutée dans le contexte de la survie de l'hôte et du parasite.

13337 Matovu, E., Stewart, M.L., Geiser, F., Brun, R., Mäser, P., Wallace, L.J.M., Burchmore, R.J., Enyaru, J.C.K., Barrett, M.P., Kaminsky, R., Seebeck, T. et de Koning, H.P., 2003. Mechanisms of arsenical and diamidine uptake and resistance in Trypanosoma brucei. [Mécanismes de l'absorption des produits arsenicaux et de la diamidine et résistance chez T. brucei.] Eukaryotic Cell, 2 (5): 1003–1008.

De Koning: Institute of Biomedical and Life Sciences, University of Glasgow, Glasgow G12 8QQ, R-U.

Il y a une résurgence de la maladie du sommeil, causée par Trypanosoma brucei spp., en Afrique subsaharienne. En outre, les échecs du traitement avec le mélarsoprol, le principal agent utilisé pour traiter le stade avancé de la maladie du sommeil, s'accroissent de façon alarmante. Chez T. brucei, on pense que l'absorption du mélarsoprol et des diamidines est facilité par le transporteur P2 d'aminopurine, et la perte de la fonction de P2 a été impliquée dans la résistance à ces agents. Le gène trypanosomien TbAT1 s'est avéré coder un transporteur de type P2 lorsqu'il est exprimé dans la levure. Nous étudions ici le rôle de TbAT1 dans l'absorption des médicamens et la chimiorésistance chez T. brucei par désactivation génétique de TbAT1. Les trypanosomes sans TbAT1 manquaient de transport de l'adénosine de type P2 et de transport de la pentamidine et des produits arsenicaux de type melaminophényl sensibles à l'adénosine. Les mutants dépourvus du gène n'étaient que légèrement résistants aux produits arsenicaux de type melaminophényl et à la pentamidine, alors que la résistance à d'autres diamidines telles que le diminazène était plus prononcée. Néanmoins, la réduction de sensibilité au médicament pourrait avoir une pertinence clinique puisque les souris infectées avec des trypanosomes sans TbAT1 ne pouvaient pas être guéries avec 2 mg de mélarsoprol/kg de poids corporel pendant quatre jours consécutifs, alors que des souris infectées avec la lignée parentale étaient toutes guéries avec ce protocole. Deux transporteurs supplémentaires de pentamidine, HAPT1 et LAPT1, étaient toujours présents chez le mutant dépourvu du gène, et une indication que HAPT1 peut être responsable de l'absorption résiduelle des produits arsenicaux de type melaminophényl est présentée. Un niveau élevé de résistance aux produits arsenicaux semble, par conséquent, impliquer la perte de plus d'un transporteur.

13338 Nikolskaia, O., Lee, S.H., Paul, K., Barat, N., Dumler, J.S., Kim, Y.V., Kim, K.S. et Grab, D.J., 2004. Interaction of GFP-labeled human infective African trypanosomes with human brain microvascular endothelial cells (HBMEC). [Interaction des trypanosomes africains pathogènes pour les humains étiquetés par GFP avec les cellules endothéliales microvasculaires du cerveau humain.] Molecular Biology of the Cell, 15 (Suppl.): 463a.

Grab: Pediatric Infectious Diseases, John Hopkins University, Baltimore MD, E-U.

Des détails expérimentaux d'un modèle de laboratoire permettant d'étudier l'entrée des trypanosomes dans les cellules épithéliales de la barrière hématoméningée humaine, au moyen d'une microscopie fluorescente, sont fournis.

(c) TRAITEMENT

[Cf. aussi 28: nos. 13293, 13332, 13337]

13339 Chappuis, F., Udayraj, N., Stietenroth, K., Meussen, A. et Bovier, P.A., 2005. Eflornithine is safer than melarsoprol for the treatment of second-stage Trypanosoma brucei gambiense human African trypanosomiasis. [L'éflornithine est moins dangereuse que le mélarsoprol pour le traitement du deuxième stade de la trypanosomose humaine africaine à T. b. gambiense.] Clinical Infectious Diseases, 41 (5): 748–751.

Chappuis: Service de Médecine des voyages et des migrations, Hôpital universitaire de Genève, 24 rue Micheli-du-Crest, 1211 Genève 14, Suisse. [[email protected]]

Des patients atteints du deuxième stade de la trypanosomose humaine africaine traités avec de l'éflornithine (n = 251) en 2003 à Kiri, dans le sud du Soudan, présentaient un risque relatif ajusté de décès de 0,2 et subissaient significativement moins d'effets cutanés et neurologiques néfastes que les patients traités avec du mélarsoprol en 2001 et en 2002 (n = 708).

13340 Dardonville, C., 2005. Recent advances in antitrypanosomal chemotherapy: patent literature 2002–2004. [Progrès récents en chimiothérapie antitrypanosomienne: bibliographie des brevets de 2002 à 2004.] Expert Opinion on Therapeutic Patents, 15 (9): 1241–1257.

Dardonville: CSIC, Juan Cierva 3, Madrid, Espagne.

La maladie du sommeil et la maladie de Chagas (les trypanosomoses africaines et américaines, respectivement) sont des maladies parasitaires causées par des protozoaires qui menacent des millions de personnes en Afrique subsaharienne et en Amérique latine. Les trypanosomoses font partie des maladies les plus négligées dans le monde et manquent désespéremment de l'appui financier nécessaire aux recherches. La chimiothérapie actuelle des deux maladies est médiocre et comporte des effets secondaires intolérables et une faible efficacité dans de nombreux cas. Un examen de la bibliographie des brevets de 2002 au début de 2005 revendiquant des molécules présentant une activité antitrypanosomienne a indiqué 36 entrées, divisées équitablement entre l'industrie et le monde universitaire. Parmi les cibles validées contre les trypanosomes, les brevets traitant des inhibiteurs de protéase étaient les plus représentés (16 brevets). D'autres cibles revendiquées dans la bibliographie des brevets incluaient l'architecture de la membrane (inhibiteurs de la biosynthèse de stérol, inhibiteurs de la farnésyltransférase de protéine), l'ADN (produits liant l' AND, inhibiteurs de tubuline) et le métabolisme de pyrimidine (inhibiteurs de la synthétase de triphosphate de cytidine (CTP)). Les produits naturels étaient également une grande source de composés trypanocides (9 brevets). Quelques brevets revendiquant des composés ayant une activité antitrypanosomienne, mais ne révélant pas de cible spécifique, ont également été trouvés.

13341 Likeufack, C.L., Tongue, L.K. et Truc, P., 2003. In vitro activity of commercial formulation and active principle of trypanocidal drugs against bloodstream forms of Trypanosoma brucei gambiense. [Activité in vitro de formulations commerciales et des principes actifs des médicaments trypanocides contre les formes sanguines de T. b. gambiense.] African Journal of Biotechnology, 2 (11): 474–476.

Truc: Organisation de Coordination pour la lutte contre les Endémies en Afrique Centrale (OCEAC), Département de Recherche et de Lutte contre la Trypanosomose humaine africaine, BP 288, Yaoundé, Cameroun. [[email protected]]

Nous avons comparé les activités trypanocides in vitro de quatre formulations commerciales Ornidyl®, Pentamidine iséthionate®, Germanin® et Lampit® et les principes actifs correspondant à celles-ci (Dl-difluorométhylornithine, pentamidine iséthionate, suramine et 5-nitrofuran) contre Trypanosoma brucei gambiense. Des différences au niveau de la concentration minimale inhibitrice (CMI) ont été observées entre Ornidyl® et Dl-difluorométhylornithine et entre Lampit® et 5-nitrofuran. Pour la souche RO 15 et la comparaison entre Ornidyl®/DFMO, la CMI lors de l'utilisation de la formulation commerciale était plus du double de la valeur CMI obtenue avec le principe actif. Pour les trois souches de trypanosomes, les CMI étaient identiques pour Lampit® et 5-nitrofuran mais la CMI de la formulation commerciale était le double de celle obtenue avec le principe actif. Les principes actifs, plutôt que les formulations commerciales, devraient être utilisés pour la normalisation des protocoles d'essai in vitro.


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