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NOUVELLES DE L'IPTRID

Consultation sur le financement de l'eau pour l'agriculture

En mars 2003, le Panel mondial sur le financement des infrastructures de l'eau a donné naissance au document Financement de l'eau pour tous. Le scénario adopté par le panel envisage la possibilité de doubler l'investissement annuel pour garantir la sécurité hydrique mondiale d'ici 2025. Il prend en considération tous les principaux secteurs utilisateurs d'eau, comme les ménages et les municipalités, l'agriculture, l'industrie et le commerce, le traitement des eaux usées, les utilisations environnementales, la lutte contre les inondations et diverses autres fonctions de la gestion de l'eau.

Depuis le lancement du rapport, de nombreuses organisations ont entrepris des actions, telles qu'un groupe de travail sur le financement de l'eau pour l'agriculture, soutenu par un large éventail d'organisations internationales, essentiellement le Conseil mondial de l'eau (CME), le Partenariat mondial pour l'eau (PME), la Banque mondiale, le Fonds international de développement agricole, l'Institut international de gestion des ressources en eau (IWMI) et la FAO par le biais de son service de l'eau (AGLW) et du Programme international pour la recherche et la technologie en irrigation et drainage (IPTRID). Le groupe a convenu de tenir trois consultations sur ce sujet à Hyderabad (Inde), Alexandrie (Egypte) et Pretoria (Afrique du Sud), qui se concluront par une quatrième réunion d'intégration qui se tiendra à Mexico dans le cadre du 4ème Forum mondial de l'eau, en mars 2006.

Dans la logique des activités prévues, la première consultation a eu lieu à Hyderabad, en Inde, du 3 au 5 octobre 2005. Les membres du groupe ont offert diverses formes de soutien. L'IPTRID a accepté de financer la participation des représentants régionaux et l'IWMI d'accueillir l'événement dans ses locaux; la FAO/AGLW a contribué pour une large part à la sélection des participants grâce à ses bureaux régionaux et nationaux et offert l'assistance de deux personnes ressources. Enfin, le CME et le PME ont élaboré le programme de l'événement et aussi proposé une personne ressource et participé à la sélection des participants régionaux.

Vingt-cinq participants représentant dix pays (Inde, Pakistan, Népal, Sri Lanka, Chine, Viet Nam, Thaïlande, Malaisie, Laos et Indonésie) étaient présents. Sept représentants d'organisations internationales ont porté le total des participants à 32 personnes, qui représentaient les agriculteurs, les institutions de financement, les gouvernements et les organismes internationaux. Malgré les efforts consentis pour équilibrer ces catégories, les institutions de financement étaient peu représentées, à l'inverse des gouvernements par l'intermédiaire des organismes en charge des questions liées à l'eau et des ministères des ressources en eau et des finances.

Les exposés de l'atelier étaient répartis en trois grandes catégories reflétant les différentes perspectives de financement des besoins: a) des agriculteurs; b) des institutions financières; c) des gouvernements. Les exposés et les débats ont principalement porté sur les questions essentielles pour chaque catégorie:

Agriculteurs: accès au financement. Etant donné les investissements actuels dans la gestion de l'eau en agriculture, quels sont les besoins en financements et fonds externes, de quels mécanismes dispose-t-on, quels sont les principaux problèmes et contraintes rencontrés et quelles sont les améliorations nécessaires?

Institutions de financement: financements disponibles. De quels mécanismes dispose-t-on pour faire face aux besoins de la gestion de l'eau en agriculture, quelles sont les principales contraintes et quelles innovations ont été présentées?

Gouvernements: création d'un milieu favorable. Dans quel sens les réformes gouvernementales doivent-elles aller pour offrir un plus large éventail d'options financières ainsi qu'un meilleur accès aux financements?

Quelques-uns des thèmes pertinents qui se sont dégagés pour chaque perspective, en relation avec chaque question particulière, sont résumés ci-dessous. Ils reflètent bien les discussions du groupe, même s'ils ne constituent pas une liste exhaustive des besoins liés à ce sujet.

Dans le cadre des perspectives des agriculteurs, les besoins en financements et fonds externes ont principalement été définis comme des besoins en: i) capitaux; ii) financement des coûts renouvelables; iii) assurances sur les récoltes; iv) assurances sur l'équipement et v) assurances sur la production. Pour ce qui est des mécanismes possibles de financement, les différents types de prêts suivants ont été retenus: i) sur récolte; ii) à échéance déterminée et iii) à la consommation. Enfin, les contraintes les plus fréquemment mentionnées ont été: i) l'absence de garanties de sécurité pour répondre aux demandes usuelles des institutions financières; ii) les moyens économiques des agriculteurs; et iii) les intérêts liés aux prêts, considérés comme élevés.

En ce qui concerne les sources de financement actuellement disponibles, elles peuvent être résumées et classées en ordre de valeur décroissante: i) gouvernements; ii) organismes multilatéraux; iii) institutions financières; iv) organismes officiels de développement; v) institutions communautaires; vi) usagers de l'eau et vii) dans le cadre de subventions. Les contraintes associées au financement varient évidemment selon les sources mais sont en général liées, entre autres, aux capacités, à la concurrence, au déficit financier, aux directives et politiques, au cadre de réglementation et, pour ce qui est des subventions, aux incertitudes qu'elles impliquent. Enfin, dans cette perspective, les innovations nécessaires mentionnées ont trait à la nécessité de disposer d'un vaste éventail de «produits» susceptible de répondre à différents besoins, à la création de mesures incitatives liées aux performances financières des clients et à la nécessité de renforcer les organisations pour améliorer leurs capacités d'emprunt.

Pour ce qui est des perspectives des gouvernements et du sens dans lequel les réformes doivent aller pour favoriser un meilleur environnement financier, il y a presque eu consensus pour déclarer que la première nécessité était d'élaborer des politiques de l'eau claires qui soulignent et reflètent l'importance des ressources en eau et décrivent en détail le rôle et la fonctionnalité des divers acteurs/parties intéressées. L'on s'est aussi accordé à reconnaître la nécessité de créer un organe suprême sur l'eau pour guider le processus, au sein duquel la représentation intersectorielle serait dirigée vers l'échelon gouvernemental le plus élevé possible et liée à celui-ci. Les participants ont proposé que soit encouragée la création de partenariats public/privé (PPP) qui permettraient une plus grande souplesse dans les choix de financement. Ils ont également souligné la nécessité de favoriser un vaste éventail d'institutions financières qui pourraient répondre aux besoins de tous les niveaux de la pyramide des utilisateurs (voir figure). Les participants ont toutefois indiqué la nécessité de disposer d'une institution centralisatrice qui éviterait aux usagers l'obligation de multiplier les démarches pour satisfaire leurs besoins financiers, comme c'est actuellement le cas. Enfin, dans l'esprit des recommandations faites précédemment, on a estimé que des mesures d'incitation fondées sur le rendement devraient être définies pour guider l'allocation des financements demandés. De nombreuses entreprises agricoles, étant donné leur mauvais fonctionnement, ne réunissent simplement pas les conditions requises pour bénéficier d'un financement (ou ne devraient pas en bénéficier).

Pour obtenir de plus amples renseignements, contacter Carlos Garces: [email protected]

Adaptation des stratégies agricoles.Sourcee: Jean-Marc Faures (FAO)

Changements de personnel et autres annonces

NOUVELLES NOMINATIONS

Hervé Lévite est un cadre technique supérieur du gouvernement français détaché auprès de l'IPTRID. Il est nommé pour trois ans, essentiellement pour participer à l'identification et à la formulation de projets, aux aspects techniques de leur mise en œuvre et à la recherche de financements liée à ces projets. Il aidera également le Responsable du programme à entretenir et renforcer les rapports entre le programme et ses partenaires et bailleurs de fonds, en particulier dans les pays francophones. Avant de rejoindre l'IPTRID, M. Lévite était Responsable de la Mission de gestion des ressources en eau au Ministère français des affaires étrangères (MAE). Il a aussi occupé les postes de Conseiller du Ministère de l'agriculture chargé des ressources en eau dans la République de Djibouti, de Directeur de projets de recherche à l'IWMI (Institut international de gestion des ressources en eau) et au Cemagref (France), et d'Assistant technique du Directeur de l'hydraulique (Niger).

Dominique Durlin est un cadre technique du gouvernement français détaché auprès de l'IPTRID pour deux ans. Il aidera le Responsable du programme dans la mise en œuvre des activités liées à l'application de la recherche et à l'échange des technologies. Il participera également à l'organisation des missions techniques et fournira un appui technique pour les projets en cours de l'IPTRID comportant un aspect de développement des capacités. M. Durlin a plus de 30 années d'expérience, dont différents postes de Conseiller au Ministère de l'eau et de l'environnement au Tchad, de Directeur du programme du fonds d'aide alimentaire du Ministère égyptien de l'agriculture, d'Expert en évaluation pour l'Union européenne au Sénégal, au Laos, au Rwanda, et d'agronome pédologue dans divers projets au Bangladesh, en Indonésie, à Madagascar, au Niger, au Népal, en Syrie, en Algérie et au Yémen, entre autres.

Federico Patimo a rejoint le programme de l'IPTRID au poste de Commis depuis septembre 2005. Il aide le personnel selon les besoins mais sa principale fonction consiste à assurer le fonctionnement de la nouvelle base de données de l'IPTRID. Il gère la transition entre l'ancien système et le nouveau, plus efficace, qui est devenu un excellent outil d'administration des données. Il entretient et met à jour la base de données et s'occupe de l'expédition quotidienne des publications de l'IPTRID, sur demande, pour des événements à venir et/ou à l'occasion d'ateliers de l'IPTRID.

DÉPART DE COLLABORATEURS À L'IPTRID

Claudia Schubert a rejoint l'IPTRID, en tant que bénévole et pour deux mois, à la mi-novembre. Elle étudie la gestion de l'eau à l'université de technologie de Dresde, en Allemagne, axée sur le génie technique et les sciences naturelles. Son domaine d'études est la conservation de l'eau. Elle a participé à l'achèvement du site Web du Centre virtuel de l'eau en agriculture, apporté son concours à l'élaboration du schéma institutionnel et aux études d'évaluation des besoins entreprises par des consultants nationaux au Cambodge et au Viet Nam dans le cadre du projet ESPIM, ainsi qu'aux questions liées à la performance et au développement du système d'information WCA-infoNET.

ANNONCES

Le Directeur de Mott MacDonald en Inde, M. Peter Lee, a été élu Président de la Commission internationale des irrigations et du drainage (CIID) à l'occasion de la 56e réunion du Conseil excutif de la Commission qui s'est tenue à Pékin en septembre. Peter a été nommé par le Comité national du Royaume-Uni (CIID, R.-U.) qui a son siège à l'ICE (Institution of Civil Engineers), à Londres. Son mandat durera trois ans.

M. Lee est le Directeur général des activités de Mott MacDonald en Inde et coordonne les affaires du Groupe dans toute l'Asie du Sud. Il a plus de 30 années d'expérience sur les questions de développement des ressources en eau en Afrique, en Asie de l'Ouest et du Sud et en Europe et a travaillé pour diverses institutions nationales et internationales, dont la Banque mondiale, la FAO, le PNUD et le DFID (R.-U.).

Associé avec la CIID depuis plus de quinze ans, il a été Président du Comité national du Royaume-Uni de 1992 à 1994 et a siégé à la Commission des eaux de l'ICE en 1989–95 et 1998–99. Il a été élu vice-président de la CIID de 1997 à 2000 et a présidé de nombreuses instances de travail de la CIID. Il s'est particulièrement intéressé à la viabilité financière des systèmes et organismes d'irrigation et à l'élargissement des adhésions aux comités nationaux de la CIID. Il est Président du Programme international pour la recherche et la technologie en irrigation et drainage (IPTRID), hébergé par la FAO à Rome.

Il a également exercé des fonctions dans de nombreux groupes d'entreprises et est actuellement membre du British Business Group, de Mumbai et du Water Committee of the Confederation of Indian Industry.

IPTRID

Améliorer l'appropriation de la recherche, les échanges technologiques et les innovations en irrigation et drainage pour une agriculture durable

Le Programme international pour la recherche et la technologie en irrigation et drainage (IPTRID) est un fonds fiduciaire multidonateurs géré par le Secrétariat de l'IPTRID en tant que Programme spécial de la FAO. Le Secrétariat est installé dans la Division de la mise en valeur des terres et des eaux de la FAO et fait appel à un réseau mondial de centres d'excellence dans le domaine de l'irrigation, du drainage et de la gestion des ressources en eau.

L'IPTRID vise à améliorer l'appropriation de la recherche, les échanges technologiques et les innovations en matière de gestion par le développement des capacités dans les systèmes et secteurs de l'irrigation et du drainage des pays en développement, afin de réduire la pauvreté, d'accroître la sécurité alimentaire et d'améliorer les moyens d'existence tout en protégeant l'environnement. L'IPTRID agit en tant que facilitateur pour les programmes et projets de développement en mobilisant l'expertise d'un réseau mondial d'institutions de premier plan dans le domaine de l'irrigation, du drainage et de la gestion des ressources en eau.

Avec ses partenaires, le Secrétariat de l'IPTRID offre des services consultatifs et une assistance technique aux pays et aux organismes de développement pour la formulation et la mise en oeuvre de stratégies, programmes et projets. Ces dix dernières années, il a reçu le soutien de plus de vingt organisations internationales et organismes gouvernementaux. Le programme actuel est cofinancé par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la France et l'Espagne, la Banque mondiale et le Fonds international de développement agricole (FIDA).


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