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Le travail de la FAO - Onzième session de la Conférence de la FAO


Travaux effectués en 1960-61
Programme de travail pour 1962-63
Observations du Comité
Décisions de la Conférence

Comité technique des forêts et des produits forestiers

Dans le dernier numéro d'Unasylva, nous avons indiqué brièvement les conclusions de la onzième de la Conférence de la FAO. Nous nous occuperons ici plus en détail des travaux du COMITÉ TECHNIQUE DES FORÊTS ET DES PRODUITS FORESTIERS, qui avait été chargé par la Conférence d'apprécier les travaux en cours de l'Organisation dans ces domaines et de donner des directives en ce qui concerne l'avenir.

Ce comité a tenu sept séances entre le 30 octobre et le 9 novembre 1961, avec la participation de 55 délégués de 44 Etats Membres 1. Des représentants avaient été envoyés par l'Organisation internationale du travail (OIT), l'Union internationale des instituts de recherche forestières (IUFRO) et l'Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources (UICN).

1 Les pays représentés étaient les suivants:

AFRIQUE: Afrique du Sud, Libéria, Maroc, Nigeria, Togo, Tunisie.

AMÉRIQUE DU NORD: Canada, Etats-Unis.

AMÉRIQUE LATINE: Chili, Mexique.

ASIE-PACIFIQUE: Australie, Birmanie, Cambodge, Corée, Inde, Japon, Laos, Malaisie, Philippines, Thaïlande.

EUROPE: Allemagne (Rép. féd.), Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Royaume-Uni, Suède, Suisse, Yougoslavie.

PROCHE-ORIENT: Iran, Irak, Jordanie, Liban, Pakistan, Soudan, Syrie.

Ont été élus à l'unanimité: M. KHALID HAMAD (Soudan), président et MM. A. LESLIE BEST (Canada) et TASDIQUE HUSAIN (Pakistan), vice-présidents.

Un comité de rédaction comprenant les délégués du Canada, de l'Espagne, de la France, du Pakistan et de la Suède, ainsi que M. HENRY E. CLEPPER (Etats-Unis), rapporteur, a été chargé d'établir le Rapport du Comité.

Travaux effectués en 1960-61

Le Directeur de la Division des forêts et des produits forestiers, M. EGON GLESINGER, a présenté tout d'abord un exposé sur le travail effectué en 1960-61 et le Directeur adjoint, SIR HENRY BERESFORD-PIERCE s'est occupé plus particulièrement des activités régionales de l'Organisation.

Après l'évaluation des programmes par la Conférence de la FAO en 1959, le biennium 1960-61 devait être une période de «consolidation». Au contraire, il a été caractérisé par une expansion rapide et un accroissement des travaux. La raison en est que les activités au titre du Fonds spécial des Nations Unies pour le développement économique se sont développées plus vite qu'on ne le pensait.

A sa session de 1959, la Conférence de la FAO a pris plusieurs résolutions, enjoignant le renforcement de trois sortes d'activités: utilisation des terres et mise en valeur des ressources naturelles; travaux concernant les essences forestières à croissance rapide; développement des industries de la pâte et du papier. Les directives de la Conférence ont été appliquées de diverses manières. Dans le premier domaine, les activités ont été intensifiées en Afrique, et divers projets préliminaires du Fonds spécial sont en cours dans la région méditerranéenne et en Amérique latine. Dans le deuxième domaine, il faut mentionner la deuxième Conférence mondiale de l'eucalyptus qui a eu lieu au Brésil, le voyage d'étude sur les résineux en Amérique latine et diverses publications. Dans le troisième domaine, il convient surtout de signaler la Conférence sur la pâte et le papier en Asie et en Extrême-Orient, organisée à Tokyo en 1960, la formation d'un comité consultatif chargé d'orienter les travaux de la FAO dans ce domaine, et la mise en route d'une étude spéciale sur les tendances et les perspectives en Europe.

La Division est actuellement chargée de neuf projets du Fonds spécial (représentant 13,1% du programme total de la FAO); elle a une part très importante dans deux autres projets et participe à la réalisation de dix autres. Ces travaux occupent un personnel de 78 experts forestiers et consultants. Les projets du Programme élargi d'assistance technique (PEAT) occupent en outre 56 forestiers sur le terrain, stationnés dans 25 pays.

RÉPERCUSSIONS, SUR L'ACTIVITÉ FONDAMENTALE DE LA FAO, DES PROGRAMMES D'ACTION SUR LE TERRAIN

Le Comité a félicité la Division du programme qu'elle a exécuté en 1960 et 1961, notamment le voyage d'étude sur les conifères en Amérique latine, la deuxième Conférence mondiale de l'eucalyptus, le Centre de formation aux techniques cl inventaire forestier en Extrême-Orient, l'inauguration de l'Ecole de brigadiers forestiers au Proche-Orient, les premières sessions des commissions forestières pour l'Afrique et l'Amérique du Nord, l'étude intitulée Consommation, production et commerce du bois en Asie et dans la région du Pacifique: évolution et perspectives, les travaux consacrés aux pâtes et papiers, et la coopération avec l'OIT et la Commission économique pour l'Europe (CEE) en ce qui concerne les techniques de travail en forêt et la formation des ouvriers forestiers.

Les délégués ont toutefois constaté avec regret que les programmes d'action sur le terrain paraissent provoquer, dans tous les domaines d'activité de la FAO, le ralentissement d'importants travaux du programme ordinaire. En 1960 et 1961, l'accroissement soudain des activités relevant du Fonds spécial des Nations Unies pour le développement économique et d'autres programmes a pris l'Organisation au dépourvu, aucune ressource n'ayant été réservée pour faire face à cette importante surcharge de travail. De ce fait, les travaux du programme ordinaire, qui avaient été approuvés par la dixième session de la Conférence de la FAO, ont été sensiblement gênés.

Le Comité se félicite de la multiplication et la diversification des programmes de coopération technique qui sont d'une grande utilité pour les pays en voie de développement et apportent, d'autre part, une contribution importante au programme ordinaire. Toutefois, par principe, les travaux sur le terrain, quelle qu'en puisse être l'utilité, ne devraient pas déranger l'exécution du programme ordinaire fondamental.

Les délégués ont été informés que la situation s'améliorait, du fait que l'on peut disposer maintenant de crédits du Fonds spécial pour les frais généraux. Le Comité sachant bien qu'il ne lui appartient pas d'exprimer une opinion sur les règles qui gouvernent la répartition des dépenses financées par des fonds de source extérieure, a recommandé toutefois que le Directeur général fasse le nécessaire pour que l'Organisation reçoive du Fonds spécial des Nations Unies, du PEAT et de sources autres que le budget ordinaire, des crédits suffisants pour couvrir entièrement les dépenses relatives non seulement à la réalisation des programmes d'action sur le terrain, mais aussi à tout le travail de planification, de préparation et de continuation.

Programme de travail pour 1962-63

En soumettant au Comité le programme de travail pour 1962 et 1963 dans le domaine des forêts et produits forestiers, M. Glesinger a exposé les motifs qui en ont déterminé l'orientation et pour lesquels on a cru devoir, dans les circonstances actuelles, insister davantage sur certains aspects particuliers

En premier lieu, on a enfin compris qu'il faut accélérer le progrès économique et social des pays en voie de développement. On s'est rendu compte du danger que représente dans les rapports internationaux l'énorme retard des pays jeunes par rapport aux pays industrialisés, et ces derniers s'apprêtent maintenant à mobiliser le capital avec une ampleur qui commence à correspondre aux besoins On peut donc prévoir que les programmes d'assistance multilatéraux, comme ceux de la FAO, et bilatéraux, auxquels la FAO sera certainement appelée à donner son concours, prendront une importance considérable et il faut en conséquence se préparer à assumer les charges qui en résulteront.

En second lieu, la contribution de la foresterie doit suivre le rythme du progrès économique et social dans le monde. Il faudra trouver le moyen de doubler la production de la forêt dans les 15 à 20 prochaines années et de la quadrupler ou même sextupler d'ici la fin du siècle Sinon, le bois devra être remplacé, dans une large mesure, par d'autres produits et la part de la foresterie dans le monde sera très diminuée. «Quant à moi, je considère qu'il est nécessaire et possible de ne pas se laisser distancer par l'accroissement de la demande mondiale. Mais il faudra pour cela une planification tout à fait nouvelle, des services forestiers plus amples et plus puissants et aussi que les gouvernements et les institutions financières comprennent que, dans la plus grande partie du monde, l'aménagement et le développement forestiers devront bénéficier, en ce qui concerne les investissements, d'une plus grande priorité que jadis et même qu'aujourd'hui.»

Après ces considérations, nous allons résumer le programme présenté pour les deux prochaines années.

POLITIQUE FORESTIÈRE

Le rôle principal de la FAO dans ce domaine est d'aider par ses conseils les gouvernements des Etats Membres à orienter leur politique forestière nationale en tenant compte des tendances économiques et sociales et notamment de la demande croissante de bois, à intégrer l'expansion de la foresterie et des industries forestières dans leurs plans de développement général, et de veiller à ce que ces plans tiennent bien compte du point de vue régional. La FAO fonde pour cela son jugement sur la série des évaluations régionales des ressources et des besoins en bois dont il sera question plus loin et elle agit par le canal de ses Commissions forestières régionales.

La FAO aide en outre à la mise en œuvre des politiques forestières pour les questions d'administration, de législation, d'enseignement, de programmes fonciers et d'utilisation des terres. Elle continuera à accorder son assistance technique au moyen du PEAT, et organisera des réunions pour permettre des échanges de vues et d'expérience sur les différentes phases de l'aménagement de la forêt et des formations pseudo-forestières en vue de leur utilisation à des fins multiples.

Programmes d'utilisation des terres et mise en valeur des ressources renouvelables

En 1959, la Conférence de la FAO a approuvé la proposition du Directeur général d'accorder une haute priorité à la définition de politiques d'utilisation rationnelle des terres et de développement des ressources renouvelables (Résolution N° 28/59) et partant a demandé une meilleure coordination sur le plan national et international de toutes les activités agricoles et forestières La Division travaillera plus spécialement, en 1962-63, de concert avec les autres divisions, à promouvoir un développement intégré, en particulier dans certains pays d'Afrique, suivant la formule adoptée pour le Projet méditerranéen. La huitième session de la Sous-Commission méditerranéenne des forêts, qui se tiendra en 1962, constituera une phase de cet effort.

Agriculture nomade

Dans le cadre du développement intégré, la Division participera aux efforts de la FAO pour mettre au point et introduire des méthodes plus productives d'exploitation agro-sylvicole dans les pays tropicaux et faire abandonner la pratique de l'agriculture nomade lorsqu'elle est ruineuse. Des consultants analyseront la documentation recueillie jusqu'à présent sur les aspects économiques et sociaux de l'agriculture nomade et une étude sera exécutée sur un cas particulier d'agriculture nomade en Amérique latine, faisant suite aux études déjà préparées sur la même question pour l'Afrique et l'Extrême-Orient. On poursuivra l'étude des effets qu'exerce le nomadisme agricole des tribus gnardes de la région du cours supérieur du Mékong sur le Projet de développement intéressant le cours inférieur de ce fleuve.

Collaboration avec l'UICN et l'UNESCO

La Division continuera à assurer, pour la FAO, la liaison permanente avec l'Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources (UICN), qui s'occupe essentiellement de problèmes d'utilisation des terres. Des communications seront préparées pour la réunion que tiendra l'UICN en 1962 sur les parcs nationaux, et pour son assemblée générale qui doit avoir lieu en 1963 Elle continuera sa collaboration avec l'UNESCO en participant au programme de recherches scientifiques que poursuit cette organisation dans la zone tropicale humide La Conférence de la FAO, lors de sa dixième session, a décidé d'élargir les responsabilités de la FAO en faisant figurer parmi ses activités ordinaires les travaux relatifs à l'aménagement de la faune et de la flore sauvage, et cette décision intéresse un certain nombre de services. Pour commencer, l'Organisation prendra une part active au projet spécial de l'UICN pour la protection et l'aménagement de la faune et de la flore naturelles et organisera une étude sur les politiques nationales en cette matière, au moyen des ses commissions forestières régionales. Selon le vœu de la Commission des forêts pour l'Afrique (CFA), il sera préparé un projet de convention tendant a réglementer l'utilisation de la faune et de la flore pour en assurer la protection, lequel sera soumis au Groupe de travail de l'aménagement de la faune et de la flore naturelles lors de sa réunion de 1963

Influences de la forêt

Le cinquième Congrès forestier mondial a instamment prié la FAO de contribuer à mettre au point des méthodes permettant de déterminer en termes économiques les bénéfices dérivant de l'action protectrice de la forêt et les autres avantages impondérables qu'elle procure indirectement. Ce travail a commencé par la publication en 1961 de l'étude intitulée Influences exercées par la foret sur son milieu, mais, étant donné les fonds limités dont dispose la FAO, il est douteux qu'elle puisse faire plus que suivre les résultats des recherches en cours. Pour la même raison, un ouvrage sur les principes fondamentaux qui gouvernent l'aménagement des bassins versants ne pourra sans doute pas être publié par la FAO Les éléments de cette étude seront utilisés pour la préparation d'un centre de perfectionnement en matière d'aménagement des bassins versants au Proche-Orient, qui sera organisé en 1962 au titre du PEAT. On se propose d'organiser aussi en 1962 un voyage d'étude en Europe, selon le vœu exprimé par la Conférence de la FAO lors de sa dixième session. Ces deux réalisations, à savoir le voyage d'étude et le centre, seront l'œuvre conjointe de la Division des forêts et des produits forestiers et de la Division de la mise en valeur des terres et des eaux.

Aménagement des parcours

Dans le cadre des travaux de la FAO concernant l'application aux parcours naturels de méthodes d'aménagement ayant fait leurs preuves, en vue d'une utilisation plus rationelle, la Division se propose d'organiser, avec l'aide de la Division de la production végétale et de la protection des plantes, un voyage d'étude (1963) dans un pays où les parcours sont aménagés suivant des techniques très perfectionnées

ADMINISTRATION ET ENSEIGNEMENT

Une haute priorité sera accordée aux activités visant à améliorer les services nationaux et les institutions d'enseignement et de formation professionnelle. Il faut en effet créer les moyens et les capacités indispensables pour établir et mettre en œuvre des programmes d'expansion en matière de foresterie et d'industries forestières. La nécessité en a été soulignée à plusieurs reprises par les commissions forestières régionales de la FAO et rappelée encore au cinquième Congrès forestier mondial.

Le personnel chargé du Programme ordinaire et celui du PEAT continueront à répondre aux demandes de renseignements adressées à la Division en matière de législation forestière, d'organisation et d'administration. La Division participera aux réunions organisées en matière de régimes fonciers par la Division des institutions et services ruraux, en Afrique occidentale (1962) et au Proche-Orient (1963) Des séminaires sur l'organisation des services forestiers et sur l'évaluation des besoins en personnel auront lieu à l'occasion des prochaines sessions des commissions forestières régionales pour l'Amérique latine et l'Afrique. On demande constamment à la Division de publier une édition revisée de l'étude Politique, législation et administration forestières, mais les crédits nécessaires font défaut.

Ecoles forestières

Un certain nombre d'instituts de formation professionnelle et d'écoles forestières de rang universitaire ont été créés ou aidés par le moyen du PEAT, notamment au Chili, au Costa Rica et au Libéria. D'autres dont les projets sont en bonne voie de préparation, seront créés, grâce au Fonds spécial, en Argentine, au Brésil, en Iran et au Soudan La FAO continuera à fournir le personnel enseignant, à conseiller des programmes d'études, à préconiser une large utilisation des subventions et des programmes de bourses Les membres du Groupe d'experts de la FAO sur l'enseignement forestier seront appelés à donner leur avis et leur aide en cette matière, de même que sur les moyens de développer l'enseignement populaire en vue de faire mieux comprendre aux masses la valeur de la foresterie. Le Groupe consultatif latino-américain de la recherche et de l'enseignement (PEAT) travaillera à un programme coordonné dans cette région; la création d'un groupe analogue est envisagée pour l'Afrique dans le cadre du programme spécial de la FAO pour cette région.

Développement communautaire

Des experts participeront à des projets du Fonds spécial relatifs à la colonisation agricole, notamment aux programmes concernant les Indiens des Andes. Un séminaire sur les problèmes de la colonisation des terres sera organisé en Amérique latine (1963) en coopération avec les autres divisions Des rapports seront, préparés pour les réunions de la Confédération européenne de l'agriculture et du Conseil de l'Europe.

Les membres de la Society of American foresters au déjeuner offert à leurs collègues forestiers qui participaient à la onzième session de la Conférence de la FAO (Rome. Italie, 1er novembre 1961). Da gauche à droite: MM. M. A. Huberman (PAO), J. M. Yavorsky (FAO), Henry Clepper, secrétaire exécutif de la SAF, B. A. Anderson (FAO), A. de Philippis (Italie) membre honoraire, R. E. McArdle (Etats-Unis), E. Saari (Finlande), membre honoraire et R. K. Winters (Etats-Unis).

Terminologie forestière multilingue

Il y a nécessité urgente, pour permettre aux forestiers de langues différentes de savoir exactement de quoi ils parlent dans leurs échanges de vues et d'expérience, que les termes utilisés dans les sciences forestières soient définis d'une manière indiscutable Ce travail effectué par le Comité mixte FAO/IUFRO de la bibliographie, dont la FAO assure le secrétariat, sera accéléré.

PRODUCTION FORESTIÈRE

Le but recherché ici est d'amener les forêts, naturelles ou artificielles, publiques ou privées, à un niveau élevé de productivité correspondant aux prévisions de la demande de produits forestiers et d'assurer un aménagement rationnel du patrimoine forestier On recherchera en même temps une réduction des coûts en améliorant l'efficacité du travail en forêt et en adoptant de meilleures méthodes d'abattage et de débardage.

Espèces à croissance rapide et amélioration des essences forestières

Selon le vœu de la Conférence de la FAO (Résolution N° 29/59) la Division développera ses travaux sur l'emploi d'espèces indigènes et introduites à croissance rapide. Des essais seront entrepris par des techniciens du PEAT en mission dans les pays tempérés et tropicaux. A la suite des monographies publiées sur les eucalyptus, les peupliers et le pin de Monterey, une monographie sur les acacias sera achevée et publiée. On publiera les renseignements recueillis sur les pins du Mexique au cours d'un voyage d'étude effectué en 1960 et la documentation sur les eucalyptus obtenue à la Conférence mondiale des eucalyptus de 1961. La Commission internationale du peuplier tiendra sa onzième session (1962) en Yougoslavie Le cinquième Congrès forestier mondial a recommandé qu'une consultation technique mondiale soit organisée pour promouvoir la production de plants améliorés destinés aux programmes de boisement et de régénération; cette réunion sera organisée en 1963.

Semences améliorées

Profitant de l'élan donné par la Champagne mondiale semences lancée par la FAO, les Etats Membres seront encouragés à conclure des accords en vue de faciliter les échanges internationaux de plantes et parties de plantes destinées à la reproduction et à l'homologation des semences sur le plan international Des accords seront mis au point en ce qui concerne le rassemblement et la distribution de semences homologuées d'eucalyptus d'Australie et d'autres pays, et de pins du Mexique, opération qui a été mise en route au cours d'un voyage d'études effectué en 1960. La Division sera représentée aux réunions de l'Association internationale d'essais de semences

Programme de plantation

Une version amplifiée de l'étude Les méthodes de plantations forestières en zones arides sera complétée et publiée. Dans le cadre de la Campagne mondiale contre la faim, les gouvernements seront encouragés à accorder la priorité aux plantations en rideau, aux forêts de village pour les besoins locaux, notamment en bois de feu, et à l'introduction simultanée de fourneaux à bois perfectionnés et simples avec leurs accessoires Ces deux dernières mesures sont particulièrement importantes pour éliminer l'utilisation comme combustible de la bouse de vache, qui serait plus utilement employée comme engrais. Après la série de bulletins sur les plantations à bois de feu préparés pour la Commission des forêts pour l'Asie et le Pacifique (CFAP), un rapport sur les plantations irriguées sera établi pour la Commission des forêts pour le Proche-Orient Un rapport sera rédigé aussi sur les méthodes d'amélioration des sols et sur l'emploi des engrais pour stimuler la croissance des arbres

Recherche forestière et sylviculture améliorée

Les projets actuellement en préparation au titre du Fonds spécial devraient accélérer la création d'instituts de recherche et l'élaboration de programmes Le Groupe consultatif latino-américain de la recherche et de la formation professionnelle (PEAT) continuera à assister les gouvernements de la région dans la mesure des crédits disponibles au titre du PEAT.

Les deux comités de la recherche pour l'Asie et la région du Pacifique et l'Amérique latine, constitués conjointement avec les commissions forestières régionales, tiendront des réunions. La FAO continuera se faire représenter au Comité permanent de l'Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO) qui, en vertu d'un accord spécial, fait fonction de conseiller scientifique de la FAO; la collaboration s'exercera principalement dans les domaines indiqués dans les recommandations du cinquième Congrès forestier mondial: typologie forestière, système uniforme de notation des résultats d'expériences, facteurs qui déterminent les invasions de parasites

On continuera la série des voyages d'étude annuels organisés sur des questions sylvicoles pour les forestiers des Etats membres de la Commission des forêts pour l'Europe (CFE): on se propose d'en organiser aussi à l'occasion des sessions d'autres commissions forestières régionales. Un séminaire, avec voyage d'étude sur la lutte contre les incendies de forêt, analogue à ceux qui ont eu lieu en 1961 aux Etats-Unis, sera organisé en 1962 si l'on trouve un pays hôte approprié; un voyage d'étude en matière de sylviculture et d'aménagement de la forêt ombrophile tropicale sera organisé dans le Sud-Est asiatique en 1963, si des crédits sont disponibles au titre du PEAT.

En ce qui concerne l'Afrique, on s'occupera surtout des formations boisées de la savane et le Groupe de travail régional qui traite cette question tiendra une réunion en 1962. Cette région s'intéresse aussi aux activités de la Sous-Commission de teck et participera aux travaux de cet organisme dont aucune réunion n'est toutefois prévue pour les deux années considérées Une monographie sur les bambous, l'aménagement et l'utilisation de ces formations, sera achevée et publiée.

Abattage et débardage

La modernisation des opérations d'abattage et de débardage peut révolutionner la foresterie comme l'a fait l'avènement des nouveaux outils et machines pour la production agricole Les travaux seront amplifiés dans ce domaine, et l'on s'occupera tout particulièrement des pays tropicaux selon le vœu de la Conférence de la FAO en 1959 et du cinquième Congrès forestier mondial

Les travaux du Comité mixte FAO/CEE des techniques de travail en forêt et de la formation des ouvriers forestiers, menés en collaboration avec l'OIT, et qui sont concentrés dans les groupes d'étude du Comité mixte, n'ont fait qu'augmenter en importance et en volume depuis huit ans. Cet organisme tiendra sa cinquième session en 1963. Un organisme analogue, constitué pour la région de l'Asie et du Pacifique, tiendra une session en 1963. On se propose d'organiser aussi avec l'OIT des voyages d'étude pour boursiers ou des cours de formation professionnelle (deux par an) en Afrique et en Amérique latine

Un manuel sera préparé, en coopération avec l'OIT, exposant les méthodes de débardage recommandées pour les différentes types forestiers et les différentes conditions de travail, ainsi que les précautions à prendre pour éviter les accidents Un rapport sera également préparé et publié sur les outils à main et l'équipement perfectionnés réalisés pour les opérations d'abattage, de tronçonnement, d'ébranchage, d'écorçage, de déchiquetage du bois, et sur les méthodes les plus modernes d'emploi de ces outils et machines

INDUSTRIES FORESTIÈRES ET UTILISATION

Ce domaine d'activité, étroitement lié à la politique et à l'économie forestières, intéresse l'expansion planifiée des industries d'après les tendances de la demande prévue dans les diverses régions et les ressources forestières indigènes exploitables et compte tenu des coûts et des profits; la modernisation des techniques et de l'équipement; la réduction des pertes L'installation d'industries forestières intégrées sera encouragée partout où il en résultera un maximum d'efficacité. La plus grande partie des travaux envisagés devraient amener une rapide amélioration de la production et de l'utilisation technique des produits de la forêt, surtout dans les pays en voie de développement, qui non seulement en tireraient avantage pour leur marché intérieur mais aussi s'assureraient une entrée de devises étrangères grâce à l'exportation.

Pâte et papier

Selon les vœux de la Conférence de la FAO en 1959, la Division s'occupera davantage à l'avenir du développement de l'industrie de la pâte et du papier.

On analysera les variations du potentiel de production ainsi que les tendances de la demande Les tendances régionales seront examinées lors d'une deuxième consultation mondiale en vue de favoriser un équilibre constant entre la production et la demande de pâte et de papier Une expansion graduelle du potentiel de production dans les pays en voie de développement sera encouragée au moyen de conférences régionales organisées sur le modèle de celles qui ont déjà eu lieu pour l'Amérique latine (1954) et la région d'Asie et d'Extrême-Orient (1960); les préparatifs commenceront donc en vue d'une conférence pour l'Afrique et le Proche-Orient qui sera organisée avec la Commission économique pour l'Afrique (CEA)

Le Groupe consultatif latino-américain de la pâte et du papier (en commun avec la Commission économique pour l'Amérique latine [CEPAL] et la Direction des opérations d'assistance technique [DOAT]) continuera à assister de ses conseil les gouvernements qui en feront la demande. Une consultation, chargée de faire le point en ce qui concerne le développement de l'industrie de la pâte et du papier en Amérique latine, se tiendra en collaboration avec le CEPAL en 1963. Il importe en effet que les pays intéressés soient au courant des nouvelles matières premières utilisées pour la fabrication du papier et des cartonnages ainsi que des dernières techniques d'utilisation La FAO recueillera et publiera ces renseignements et fera paraître une édition revisée de l'étude Raw materials for more paper

Pour la réalisation de ce programme, l'Organisation prendra conseil du Comité consultatif FAO/CEPAL de la pâte et du papier, constitué sur les directives de la Conférence de la FAO en 1959; ce comité se réunit une fois par an.

Contre-plaqués et panneaux

Une consultation mondiale contre-plaqués et les panneaux aura lieu en 1!362, conformément au vœu de la Conférence de la FAO (1959), en vue d'examiner les perspectives en ce qui concerne la demande de matières premières, les procédés de fabrication, les applications et usages, les débouchés. Un rapport sera publie.

Bois d'œuvre

Afin de promouvoir l'utilisation rationnelle des bois de petite dimension et des essences secondaires, un centre régional de formation en matière de sciage sera organisé en 1963 pour l'Extrême-Orient. Les Nations Unies ont un programme relatif aux logements bon marché pour les pays tropicaux dont la réalisation est assurée par leur Comité interinstitutions du logement et des installations collectives connexes, les comités du logement de la Commission économique pour l'Asie et l'Extrême-Orient (CEARO) et de la CEPAL et les centres régionaux d'habitation. Etant donné l'importance d'une utilisation rationnelle du bois pour l'amélioration et la construction des logements, la FAO aura un rôle de premier plan dans ce programme. Elle mettra l'accent sur l'utilisation des espèces secondaires de bois, des bambous et de tout autre matériau de construction disponibles sur place.

Technologie du bois et utilisation

La cinquième Conférence de la technologie du bois sera organisée par la FAO en 1963 et devra examiner les progrès réalisés depuis la dernière conférence (1958). Suivant la recommandation du cinquième Congrès forestier mondial, on organisera à cette occasion une réunion des directeurs de recherche et autres personnalités placés à la tête de laboratoires et d'organismes de recherche sur les produits forestiers, afin d'examiner les résultats atteints dans ce domaine et de coordonner les programmes de recherches.

Un groupe de travail de la préservation du bois (Groupe d'experts FAO de la technologie mécanique du bois) sera formé et une réunion sera organisée à l'occasion d'une session de la CFAP. La FAO assurera au début le secrétariat de l'Association internationale de recherche sur le bois, récemment constituée. Les membres du Groupe FAO d'experts de la chimie du bois tiendront l'Organisation au courant des progrès réalisés dans l'utilisation de la cellulose, de l'hemicellulose, de la lignine et des substances extractives; ces informations seront diffusées.

Les normes de classement des bois d'exportation établies par la FAO pour l'Asie et la région du Pacifique seront révisées et des normes semblables seront établies pour l'Amérique latine, où le manque de telles normes constitue un très gros obstacle au bon fonctionnement et à l'extension du commerce des bois, aussi bien sur le plan national que sur le plan international. Les règlements de quarantaine appliqués au bois d'œllvre dans le commerce international seront harmonisés dans le dessein de réaliser des accords types acceptables.

Equipement forestier et équipement industriel

Ces activités intéressent l'ensemble du programme de la Division. La FAO sert de centre d'échange d'informations et de données sur les machines et l'équipement utilisés en foresterie et dans les industries forestières, et sur la manière de les employer. Le choix du matériel destiné aux projets du PEAT et du Fonds spécial occasionne de plus en plus de travail. En liaison avec l'Organisation internationale de normalisation, la FAO encouragera la création, l'adaptation et la normalisation de machines et d'équipement pour le travail en forêt, ainsi que la définition de normes pour les essais.

Les bulletins illustrés Notes sur l'équipement continueront à paraître périodiquement, à raison d'environ 24 par an; de plus, une section est régulièrement consacrée à l'équipement dans la revue Unasylva. De nouveaux catalogues seront préparés et publiés pour les scies à chaîne, les tracteurs, et l'équipement utilisé pour la préservation du bois. La Division continuera à s'adresser aux membres du groupe d'experts de l'équipement pour avoir leur avis technique, notamment en ce qui concerne les projets du Fonds spécial. Des rapports seront préparés et publiés sur la fabrication des caisses et des emballages à claire-voie et sur les systèmes modernes de manutention de matières premières.

ECONOMIE FORESTIÈRE

Toute décision de politique intéressant la foresterie et l'utilisation des terres n'est valable et justifiée que si elle tient compte des considérations économiques. Celles-ci sont importantes, souvent même décisives, dans tout le domaine des forêts et produits forestiers, comme l'a reconnu la Conférence de la FAO en 1959, et c'est ce qui justifie les activités à ce titre.

Entre autres activités courantes, on continuera à établir une documentation statistique et économique. Ce service est d'autant plus nécessaire que la Division voit s'accroître les travaux sur le terrain dont elle est chargée. Un autre important travail courant consiste a améliorer le rassemblement, la présentation et l'analyse des statistiques nationales sur les forêts et les produits forestiers, en cherchant à en assurer la comparabilité sur le plan international.

Statistiques des forêts et des produits forestiers

Pour établir leurs programmes forestiers, les gouvernements ont besoin de statistiques dignes de foi. La Division aidera les Etats Membres à améliorer leurs statistiques nationales des ressources forestières et des produits forestiers. Elle préparera, durant l'exercice considéré, un manuel sur la manière d'établir et d'utiliser les statistiques; elle révisera et publiera les facteurs de conversion utilisés dans les travaux de la FAO; elle recueillera et analysera des renseignements sur les différents systèmes de mesure du bois rond, et sur les méthodes de détermination des dégâts causés par les incendies. Des programmes statistiques régionaux minimums seront entrepris par le moyen des commissions forestières régionales. La série des Annuaires statistiques des produits forestiers, dont le premier a été publié en 1947, sera continuée, conformément au mandat reçu de la Conférence de la FAO. Celle-ci a chargé en outre l'Organisation de rassembler tous les cinq ans les données les plus récentes sur les ressources forestières des différents pays. Le prochain inventaire sera effectué en 1963 et constituera le quatrième volume de la série traitant des ressources forestières mondiales.

Enquêtes forestières et mise en valeur des forêts

Les travaux consistent à préparer les plans des inventaires des ressources forestières et à en diriger la réalisation; à aider les pays à déterminer les possibilités de développement de leurs industries forestières et à effectuer des enquêtes préliminaires en vue des projets d'investissement et des études sur les possibilités de réalisation; à les conseiller en ce qui concerne l'élaboration de leurs plans de développement dans le domaine des forêts et des industries forestières et l'intégration de ces plans dans leurs programmes nationaux de développement économique.

Inventaires forestiers. - Une documentation est tenue à jour, en matière d'inventaires, sur les méthodes et l'équipement utilisés et le coût des opérations. La documentation constituée pour le centre régional de formation en Extrême-Orient, organisé en 1960 au titre du PEAT, sera utilisée pour la préparation d'un manuel sur l'interprétation des photographies aériennes dans les pays tropicaux et sur les dispositifs d'échantillonnage et le mode d'interprétation des résultats. Un pro jet analogue est exécuté par la Division de la statistique en ce qui concerne les statistiques agricoles. Un centre de perfectionnement pour l'Amérique latine sera organisé en 1964.

Préparation des programmes de développement relatifs aux forêts et aux industries forestières. - Dans le cadre des travaux de la FAO relatifs aux évaluations économiques, il est envisagé de composer un manuel de préparation des projets de développement des industries forestières, à l'intention des pays en voie de développement. Les répercussions que peuvent avoir sur le développement de la foresterie et des industries forestières les accords ou projets d'accords relatifs à des marchés communs seront examinées d'une manière suivie. On considérera tout particulièrement la contribution que peuvent apporter les industries forestières à un développement économique équilibré.

Analyse et étude des tendances

La Division effectue, comme l'en a chargée la Conférence de la FAO, une série d'études régionales sur les ressources forestières et la demande de produits forestiers, en collaboration avec les commissions économiques régionales des Nations Unies. L'étude relative à la région Asie-Pacifique a paru en 1961. Deux autres, relatives à l'Amérique latine et à l'Afrique, paraîtront en 1962-63, et seront suivies d'une nouvelle évaluation pour l'Europe. La série complète devrait être prête pour le début de 1964. On utilisera en outre les études nationales déjà effectuées ou en cours sur des régions restées en dehors des enquêtes de la FAO, pour tracer un tableau complet des ressources forestières mondiales et de la demande future de bois jusqu'en 1975 et au-delà, et en tirer des conclusions pour les politiques forestières. Cette analyse des perspectives mondiales sera présentée au sixième Congrès forestier mondial de 1965.

Méthodologie des évaluations de ressources et des études sur les besoins. - La Division aidera les pays en voie de développement à évaluer leurs besoins en bois. Ces pays manquent en effet bien souvent des données fonda mentales qui sont ordinairement à la base de ces évaluations, ils ignorent les méthodes à appliquer et manquent de personnes sachant apprécier les facteurs dont il faut tenir compte dans l'élaboration des programmes forestiers.

Marchés des produits forestiers

La Division continuera à préparer des études spéciales et équilibrées sur les principaux marchés des divers produits forestiers, pour les réunions du Comité des produits et cl autres organismes. On cherchera à obtenir de meilleurs renseignements de la part des régions en voie de développement. Dans la contribution annuelle à l'étude La situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture, on s'efforcera de donner un tableau complet des tendances en ce qui concerne les produits forestiers

Les autres activités intéressant les régions sont indiquées ci-après.

ACTIVITÉS RÉGIONALES

Le travail accompli dans les régions est intégré avec celui des services centraux. Ce sont les commissions forestières régionales qui servent à l'élaboration et à la mise en œuvre des programmes. Ces commissions groupent actuellement tous les Etats Membres de la FAO; elles ont essentiellement pour fonction d'élaborer les politiques, tandis que leurs groupes de travail, leurs comités et leurs sous-commissions s'occupent des questions techniques.

Afrique

La CFA tiendra sa deuxième session en Afrique orientale en 1962 ou 1963, avec un voyage d'étude sylvicole. A cette session, la Commission pourra examiner l'étude régionale sur les ressources forestières et les besoins en bois à laquelle travaille aussi la CEA. Cette étude doit permettre de réapprécier les politiques forestières et d'élaborer un programme de développement des industries forestières. Un économiste forestier détaché des services centraux prendra part à ce travail.

Selon le vœu de la Commission, il sera préparé un rapport préliminaire sur les difficultés du boisement des régions de savane, ainsi qu'un projet de convention relatif à la protection de la faune et de la flore naturelles par la réglementation, en consultation avec la Commission de coopération technique en Afrique au sud du Sahara (CCTA), l'UICN et l'UNESCO. Il sera compilé un répertoire des arbres fourragers et des arbres fruitiers qui pourraient être cultivés dans les pays arides et semi-arides. Comme il a été dit, la Division va commencer à préparer une conférence régionale sur le développement des industries de la pâte et du papier.

La Commission a souligné à sa première session la nécessité de doter l'Afrique de moyens adéquats d'enseignement et de formation. On a commencé à le faire à l'aide du PEAT, et une école de foresterie a été instituée à l'Université de Libéria: d'autres projets du Fonds spécial ont le même but et si les crédits du PEAT le permettent, il sera constitué un groupe consultatif régional de l'enseignement. Deux cours d'orientation professionnelle en matière de techniques de débardage et de plantation seront organisés conjointement avec l'OIT.

Amérique du Nord

Les pays de la région s'intéressent directement à tous les projets de portée mondiale mentionnés dans les sections précédentes et ils fournissent une forte proportion du personnel affecté dans les autres régions pour le compte du PEAT ou du Fonds spécial (25% à l'heure actuelle).

Amérique latine

La Commission des forêts pour l'Amérique latine (CFAL) tiendra sa huitième session en 1962, et il est prévu aussi une réunion de son comité de la recherche forestière. Le Groupe de travail du développement forestier à long terme attendra, pour se réunir, de pouvoir examiner l'étude régionale sur les ressources et les besoins en bois à laquelle il travaille en collaboration avec la CEPAL; cette étude devrait être prête en 1963. Des consultations intergouvernementales seront organisées avec la CEPAL sur les problèmes de la production, de la fourniture et de la standardisation des traverses de chemin de fer dans la région sud de l'Amérique latine. On recherchera un accord sur les normes de classement commercial du bois d'œuvre destiné à l'exportation. Le Groupe consultatif régional de la pâte et du papier continuera à conseiller les gouvernements en matière de programmes de développement. Une consultation aura lieu en 1963 pour examiner les perspectives de l'industrie de la pâte et du papier dans la région.

Un séminaire sur la colonisation des terres sera organisé en 1963 conjointement avec d'autres divisions. Un centre de formation en matière de techniques d'inventaire forestier sera organisé en 1964 (s'il existe des crédits au titre du PEAT). La FAO organisera avec l'OIT des cours professionnels, à raison d'un par an, en matière d'abattage et de débardage

Au cours des deux années considérées, la Division étudiera un cas particulier d'agriculture nomade, dans le cadre des efforts de la FAO pour faire adopter dans les pays tropicaux des systèmes d'exploitation agricole et forestière plus rentables

Le Groupe consultatif régional de la recherche et de l'enseignement (PEAT) s'efforcera de faire adopter un programme coordonné dans la région Quatre projets du Fonds spécial (Argentine, Brésil, Chili, Costa Rica) en cette matière devraient être mis en train en 1962. En vertu d'un accord permanent relatif au fonctionnement de l'Institut latino-américain de recherche et de formation forestières (Mérida, Venezuela), la FAO y jouera dorénavant un rôle consultatif et sera représentée au conseil d'administration.

Asie et région du Pacifique

La CFAP tiendra sa sixième session en 1962 et examinera les nouveaux programmes nationaux de développement forestier, établis suivant les prévisions de la demande tirées de l'étude sur les tendances du bois d'œuvre dans la région, entreprise avec la CEAEO en 1960 Cette étude a été revue par la Conférence régionale de la FAO et la CEAEO qui, l'une et l'autre, ont souligné la nécessité de donner une orientation nouvelle aux politiques forestières nationales.

Au cours de la session de la Commission, auront lieu des réunions spéciales de ses comités de la recherche en matière de sylviculture et d'aménagement forestier, et des produits forestiers. Il y aura aussi une réunion du Groupe de travail de la préservation du bois (Groupe FAO d'experts de la technologie mécanique du bois) Il n'est pas prévu de réunion du Groupe de travail de l'aménagement des bassins versants. Par contre le Comité des techniques de travail en forêt et de la formation des ouvriers forestiers (en collaboration avec l'OIT) se réunira en 1963

Il ne sera pas possible, durant l'exercice considéré, d'organiser une session de la Sous-Commission du teck: les travaux se poursuivront donc par correspondance Un voyage d'étude sur le thème de la sylviculture et de l'aménagement de la forêt tropicale humide sera organisé en 1963, si les crédits du PEAT le permettent, en même temps qu'une réunion du comité de la recherche de la CFAP, et un centre régional de perfectionnement en matière de sciage.

Europe

La CFE tiendra sa douzième session en 1963 La série de voyages d'étude annuels pour officiers forestiers continuera Le Groupe de travail de la correction des torrents et de la lutte contre les avalanches tiendra une réunion de travail à Rome en 1962; en 1962 également, un voyage d'étude en matière d'aménagement des bassins versants sera organisé à l'intention de spécialistes des autres régions, suivant une recommandation de la dernière Conférence de la FAO Le Comité FAO/CEE des techniques de travail en forêt et de la formation des ouvriers forestiers (en collaboration avec l'OIT) tiendra sa cinquième session en 1963.

Des rapports seront préparés sur l'économie d'un meilleur aménagement des petits bois privés et sur le rôle de la foresterie dans l'économie des populations de montagne, pour des réunions de la Confédération européenne de l'agriculture et du Conseil de l'Europe.

Le personnel de la FAO continuera à prêter ses services à la Division du bois FAO/CEE à Genève, et au Comité du bois de la CEE qui se réunit une fois par an La Division collabore avec la CEE à une réappréciation des tendances et des perspectives du bois d'œuvre en Europe. Le Bulletin du bois pour l'Europe continuera à paraître chaque trimestre, de même que les rapports sur les marchés nationaux: le deuxième numéro de chaque année contient un chapitre spécial sur les prix La série d'études sur l'influence de la consommation dans les différents secteurs d'utilisation finale sur les marchés en Europe se complétera en 1962 avec les études sur les emballages et les bois de mines: les études précédentes portaient sur les maisons d'habitation (1957) et les traverses de chemin de fer (1960)

Méditerranée

La Division a été chargée de la réalisation des projets de développement intégré relatifs à la Turquie et au Maroc, financés par le Fonds spécial et dérivant du Projet méditerranéen de la FAO; elle participe à la mise en œuvre d'autres projets intéressant la Tunisie et la Grèce. La Sous-Commission de coordination des questions forestières méditerranéennes (SCM) tiendra sa huitième session en 1962, et le Groupe de travail mixte sur les techniques de développement et de reconstitution des forêts, qui a remplacé des organismes subsidiaires de la CFE et de la SCM et assistera aussi la Commission des forêts pour le Proche-Orient (CFPO) et la CFA, se réunira en 1963.

Il n'est prévu aucune nouvelle réunion de la Commission internationale du châtaignier

Proche-Orient

Une session de la CFPO sera organisée en 1962. En même temps, le Comité régional de la recherche forestière tiendra une réunion spéciale. Le Groupe de travail de l'aménagement des parcours forestiers ne se réunira pas, mais on espère que des représentants des pays de la région participeront au voyage d'étude qui devrait être organisé en 1963 sur les techniques d'aménagement des parcours.

L'école de gardes forestiers fondée à Lattaquié (Syrie) pour le Proche-Orient, a ouvert en 1960: la FAO continuera à lui fournir un directeur par intérim et à se faire représenter au conseil d'administration.

Un centre de perfectionnement en matière d'aménagement des bassins versants sera organisé en 1962 au titre du PEAT Les préparatifs vont commencer en vue d'une conférence de la pâte et du papier pour le Proche-Orient et l'Afrique Des données seront recueillies sur les ressources et les besoins en bois pour l'enquête mondiale qui devrait être prête en 1964. Les travaux de la Division sur les espèces à croissance rapide intéressent directement la région.

Observations du Comité

Le Comité a reconnu que le programme de travail ordinaire proposé pour 1962 et 1963 tient compte des tendances de la foresterie mondiale, des besoins des Etats Membres, ainsi que des directives de la Conférence de la FAO, des conférences régionales, des commissions forestières régionales et d'autres organismes, et l'a jugé bien équilibré.

Parmi les grandes activités auxquelles on devrait s'attacher particulièrement, le Comité a placé au premier plan l'enseignement et la formation Il a attribué aussi une priorité élevée aux inventaires forestiers; à l'utilisation des terres (y compris la culture itinérante, l'aménagement des bassins versants, le pacage en forêt et sur terrain non clôturé): au développement des industries forestières (pâte et papier, sciages, contre-plaqués, autres industries); au débardage; aux espèces à croissance rapide; et, enfin, à la sylviculture (y compris les recherches sur la foresterie de savane).

Le Comité a fortement insisté pour que l'on évite de compromettre l'équilibre général du programme approuvé, au cas ou des circonstances imprévues obligeraient à remanier le programme ordinaire.

ENSEIGNEMENT ET FORMATION

L'enseignement et la formation sont les moyens de base à employer pour réduire l'écart entre les pays développés et les pays en voie de développement. Le Comité a été heureux de noter que les pays mettent sur pied nombre de projets du Fonds spécial des Nations Unies en vue d'améliorer ces moyens

En principe, des écoles de gardes forestiers et des établissements chargés de former du personnel subalterne et de dispenser un enseignement professionnel devraient exister dans chacun des pays où les ressources forestières représentent un potentiel valable A présent, toutefois, les installations régionales restent très utiles: c'est pourquoi l'école des, brigadiers forestiers du Proche-Orient doit continuer d'être soutenue par la FAO et doit même être renforcée à l'aide du PEAT: il faudrait trouver également des fonds pour pouvoir créer un centre à l'usage des pays francophones d'Afrique.

L'enseignement supérieur devrait être dispensé dans les pays qui possèdent de vastes ressources forestières ou bien dans des centres régionaux à l'intention de groupes de pays voisins dans lesquels des établissements supérieurs nationaux ne se justifient pas, comme c'est le cas en Afrique occidentale et orientale Pour les études postuniversitaires et les spécialisations, le mieux est de recourir à des centres à l'étranger, de fondation ancienne Le Groupe consultatif FAO de l'enseignement forestier a confirmé cette thèse, ce qui atteste bien la pénurie généralisée d'enseignants dans les pays en voie de développement. Les bourses d'études à l'étranger permettent de résoudre dans l'immédiat le problème de la pénurie des maîtres.

Les programmes et les moyens d'enseignement prévus doivent être liés aux résultats des enquêtes sur les besoins en main-d'œuvre, aux exigences du développement et aux plans de mise en valeur. Les besoins humains de la foresterie et des industries forestières doivent être pris en considération dans les programmes généraux de la FAO qui visent à promouvoir l'organisation de moyens d'enseignement et de formation bien conçus A cet égard, la Conférence a noté à son tour avec approbation les activités du Groupe consultatif latino-américain de l'enseignement et de la recherche, et elle a recommandé que, dans le cadre du PEAT, il soit constitué sans délai Un groupe analogue, en Afrique, et un également en Extrême-Orient. La Conférence a souligné en outre que l'enseignement de l'économie forestière et de la planification du développement devrait partout recevoir une place beaucoup plus grande dans les centres existants et dans les nouveaux centres qui seront créés.

Les délégués ont appris avec intérêt que l'Ecole forestière de Madrid allait donner des cours de vulgarisation à des étudiants espagnols appelés à travailler dans les pays d'expression espagnole de la zone tropicale et subtropicale et à des élèves venus de pays d'Amérique latine.

En ce qui concerne l'éducation du public, il a été proposé que la FAO étudie les moyens de diffuser dans les pays des suggestions relatives aux affiches et autre matériel publicitaire sur la foresterie.

Le Comité a été informé que des négociations sont en cours en vue d'accélérer la préparation d'une terminologie forestière multilingue et pour publier entre-temps un glossaire multilingue des termes forestiers. Il espère que les pourparlers aboutiront.

INVENTAIRES FORESTIERS

De nombreux délégués ont jugé que les nouvelles techniques qui ont permis au cours des dernières années d'améliorer si remarquablement la précision des inventaires forestiers tout en diminuant leur coût seraient fort utiles aux pays en voie de développement qui s'efforcent de mobiliser leurs ressources forestières. Ils se sont félicités des efforts fructueux que la FAO déploie pour mettre ces nouvelles techniques à la disposition des Etats Membres, et ils espèrent qu'il sera possible, avec l'aide de fonds du PEAT, d'organiser en Amérique latine et en Afrique des centres régionaux de formation aux méthodes d'inventaire forestier.

Le Comité a été heureux d'apprendre que l'engagement d'un spécialiste des inventaires, rémunéré sur les crédits du Fonds spécial des Nations Unies, permet à la Division d'appuyer une action plus intense sur le terrain

UTILISATION DES TERRES

Le Comité a attaché beaucoup d'importance à l'intégration adéquate de la foresterie dans le système d'utilisation des terres. Il a noté que la collaboration des intérêts agricoles et forestiers s'est améliorée en Europe, et il estime que cette tendance devrait se développer.

Le Comité a renvoyé à la SCM les propositions tendant à constituer un groupe de travail de l'aménagement des terrains de parcours forestiers (qui s'occuperait spécialement des aspects sociaux, économiques et juridiques de la question) et à entreprendre des études sur l'influence du pâturage de la chèvre, les rideaux protecteurs et les forêts dans les zones arides. L'aménagement des parcours forestiers et la sédentarisation des tribus nomades présentent une importance capitale au Proche-Orient et dans le Bassin méditerranéen.

Certains délégués ont également fait savoir à la Division qu'ils attachent de l'intérêt aux aspects forestiers du projet de mise en valeur du bassin inférieur du Mékong, et en particulier à la culture nomade et aux mesures prises à son égard.

On a souligné l'importance de la question de la culture itinérante dans de nombreux pays d'Afrique Elle correspond à un certain mode de vie et ne peut donc être étudiée d'un point de vue purement technique. Cette question doit être étudiée dans son ensemble et en tenant pleinement compte des aspects économiques, institutionnels et sociaux.

Les problèmes de la culture itinérante présentent de grande différences suivant les conditions écologiques et la densité de la population. Dans les zones de savane, l'un des objectifs principaux devrait être d'encourager une agriculture mixte de type sédentaire où la production végétale et l'élevage seraient associés L'introduction de cultures fourragères dans les assolements pourrait représenter un excellent moyen d'atteindre cet objectif lorsque les conditions écologiques s'y prêtent. Dans les zones forestières, il conviendrait d'accorder une attention particulière aux mesures propres à assurer la bonne reconstitution du couvert forestier, s'il n'est pas possible de supprimer immédiatement le nomadisme cultural.

Le Comité a attiré l'attention sur l'importance des travaux de la Division relatifs à l'aménagement des bassins versants Les aspects économiques de l'aménagement des bassins ont été signalés et on a indiqué qu'il serait souhaitable de publier le manuel d'aménagement préparé en collaboration avec la Division de la mise en valeur des terres et des eaux. On a fait ressortir que des maisons commerciales d'édition pourraient s'intéresser à cette publication.

Le Comité, et ensuite la Conférence, ont demandé instamment que l'on renforce la coopération avec l'UICN, notamment en ce qui concerne les programmes de conservation et d'aménagement de la faune sauvage et de son habitat.

Prenant note de l'action et de la politique de l'UICN en Afrique, qui ont abouti à la Conférence CCTA/UICN tenue en 1961 à Arusha (Tanganyika), la Conférence a recommandé la constitution d'un petit groupe d'experts qui se rendraient dans les pays d'Afrique pour y évaluer les possibilités et donner son avis sur les programmes d'aménagement et de conservation de la faune et de son habitat, les crédits nécessaires devant être fournis par le Président-Directeur du Bureau de l'assistance technique (BAT) sur le «fonds de réserve pour imprévus» en 1962.

Bien qu'étant d'accord pour reconnaître qu'à l'heure actuelle l'attention devrait se concentrer principalement sur l'Afrique, la Conférence a invité le Directeur général à étendre ce travail à d'autres régions, en collaboration avec l'UICN, au cours des périodes biennales futures.

La Conférence a souscrit aux décisions du Groupe de travail ad hoc de la CFA concernant l'examen périodique de la politique à l'égard de la faune sauvage et la préparation d'un projet de convention africaine pour la conservation de la faune par une utilisation réglementée.

Elle a attiré l'attention sur la nécessité d'inclure, dans l'étude de la FAO sur les produits antiparasitaires et leur emploi, les problèmes particuliers de leurs éventuels effets nocifs sur la faune et la flore sauvages

La Conférence a noté aussi que, les populations urbaines disposant de plus de loisirs et de possibilités de déplacement, les paysages ruraux, cultivés ou non, sont appelés à prendre une importance croissante du point de vue de l'utilisation des loisirs. L'aménagement des paysages peut permettre, tout en répondant aux besoins à cet égard, d'améliorer le milieu d'existence des collectivités rurales, sans gêner le développement de l'agriculture

DÉVELOPPEMENT DES INDUSTRIES FORESTIÈRES

Un vigoureux soutien s'est manifesté en faveur des travaux que la Division a exécutés conformément aux directives émises par la Conférence de la FAO à sa session de 1959, visant à encourager le développement rationnel des industries de la pâte, compte tenu de la possibilité de produire sur place des approvisionnements de bois suffisants ainsi que de la demande et des besoins de papier, une place de choix étant faite aux régions en voie de développement L'importance de ce secteur des industries forestières ne cesse de croître et le moment est venu d'intensifier l'attention dont il fait l'objet au niveau international Le Comité s'est félicité particulièrement de la création du Comité consultatif de la pâte et du papier, qui a pour rôle de conseiller l'Organisation au sujet des travaux dans ce domaine ainsi que de la mise en route d'une étude spéciale sur les perspectives de la pâte et du papier eu Europe, financée par l'industrie.

Les industries mécaniques continuent d'absorber la plus grande partie de la production actuelle de bois industriel De plus, étant donné les investissements relativement faibles qu'elles demandent et l'effet proportionnellement plus considérable qu'elles exercent sur le niveau de l'emploi, il arrive souvent que ces industries conviennent mieux aux possibilités des pays en voie de développement que les usines de pâte et de papier.

Le Comité a approuvé l'organisation d'une consultation mondiale sur les contre-plaqués et les panneaux, espérant qu'elle se concrétisera par une publication analogue à celle qui fut préparée à la suite de la réunion de 1957 sur les panneaux de fibres et de particules.

Le Comité a appris avec satisfaction que la Pologne avait invité la FAO à organiser, avec la CEE, un voyage d'étude sur l'utilisation des bois de petites dimensions. Si l'on veut encourager l'aménagement intensif des forêts, il est nécessaire en effet de trouver des marchés et des utilisations pour les nombreux millions de mètres cubes de ces bois qui sont produits chaque année. En conséquence, la FAO devrait intensifier son effort dans le domaine des industries rurales et de la formation d'artisans Le Comité a donc recommandé que le Fonds spécial des Nations Unies et les donateurs au titre de la Campagne contre la faim examinent avec beaucoup de bienveillance toute demande d'aide dans cet important domaine d'activité.

ABATTAGE

L'abattage est un domaine dans lequel il est extrêmement facile de propager entre les pays ou les régions les idées et les découvertes en matière de méthodes, d'outils et d'équipement. Le Comité a approuvé la vulgarisation de techniques améliorées dans les régions en cours de développement et accueilli avec satisfaction la collaboration de l'OIT à cette entreprise. Deux problèmes particuliers doivent retenir surtout l'attention: d'une part l'abattage dans les bassins versants suivant des techniques propres à prévenir l'érosion et les effets défavorables sur les ressources en eaux, d'autre part, le débardage économique des bois de petite taille dans les plantations de manière à fournir rapidement des recettes

Le Comité a noté que les cours de perfectionnement sur les techniques de travail en forêt, organisés conjointement par la FAO, l'OIT, et la CEE dans divers pays d'Europe, avaient donné de bons résultats. Des cours de ce genre peuvent déterminer rapidement un relèvement sensible de la productivité Le Comité a donc souscrit à la proposition formulée dans le programme de 1962-63, tendant à ce que des cours FAO/OIT soient organisés dans le cadre du PEAT dans chacune des régions en cours de développement. Ces cours ne devraient pas se limiter aux techniques d'exploitation: il serait en effet utile qu'ils portent également sur d'autres types d'opérations forestières, par exemple les méthodes de plantation.

ESPÈCES A CROISSANCE RAPIDE

L'emploi d'espèces à croissance rapide semble un des meilleurs moyens d'accroître les disponibilités de bois. Pour certains délégués, les forêts naturelles de feuillus tropicaux perdent de leur intérêt - sauf en ce qui concerne leur rôle de protection - car il est difficile et coûteux d'assurer la régénération des espèces ayant une valeur commerciale. Les plantations, qui n'auraient pas nécessairement à se composer d'essences exotiques, pourraient être préférables, à condition que le programme de plantations soit conçu en fonction directe des plans de développement économique et des marchés probables, ou des besoins locaux.

Les délégués ont signalé certains des dangers que comporte la réalisation d'un vaste programme de plantations. Une grande responsabilité incombe, par exemple, aux instituts de recherche qui devraient exécuter en temps voulu des travaux sur les espèces et la qualité du bois pour garantir que le bois produit se prêtera effectivement aux utilisations.

Le Comité a accueilli avec une vive satisfaction l'invitation formulée par la Suède, qui a offert d'accueillir la consultation mondiale sur l'amélioration des essences forestières proposées pour l'automne 1963. Au cours de cette réunion, il faudra accorder toute l'importance voulue aux questions de provenance des semences, de pépinières de semences, d'échanges de matériel et de techniques d'aménagement. Le Comité a noté également avec reconnaissance que la Yougoslavie, l'Espagne et la France s'étaient offertes à accueillir respectivement la prochaine session de la Commission internationale du peuplier, le Groupe de travail conjoint du boisement et du reboisement et le Groupe de travail du châtaignier de la CFE, la Conférence ayant décidé d'abolir la Commission internationale du châtaignier.

Le Comité a entendu avec intérêt les indications qui lui ont été données sur les projets de recherche se rattachant directement au travail de la FAO que les instituts membres de l'IUFRO dans le bassin méditerranéen se proposent d'exécuter. Il a remercié le Centre expérimental agricole et forestier de Rome, qui a offert de fournir les services de secrétariat nécessaires, et la Tunisie, qui mettra à disposition les facilités de son Institut de recherche forestière.

PROTECTION DES FORÊTS

Le Comité a exprimé l'espoir que, comme il est proposé dans le programme de 1962-63, il sera possible d'organiser un voyage d'étude sur les méthodes de protection et de lutte contre les incendies de forêts, analogue à celui qui a eu lieu aux Etats-Unis en 1951. Il a renvoyé la question à la Commission des forêts pour l'Amérique du Nord et à son Groupe de travail de la lutte contre les incendies de forêts. Le Comité a jugé extrêmement utile la proposition présentée au XIIIe Congrès de l'IUFRO, tendant à ce que la FAO organise un colloque international sur la lutte contre les maladies des arbres. Ce projet devrait figurer au programme de 1964-65, mais il y aurait grand avantage à en avancer l'exécution à l'année 1963, à condition de ne pas avoir à remettre à plus tard d'autres projets déjà approuvés.

TECHNOLOGIE DU BOIS

Le Comité a approuvé la réunion de la cinquième Conférence de la FAO sur la technologie du bois en 1963 Des réserves ont été formulées quant à l'opportunité d'organiser à cette occasion une réunion des directeurs et des autres responsables des laboratoires et instituts de recherche sur les produits forestiers, comme le propose le programme de travail. Il conviendrait de consulter l'IUFRO sur ce point, étant donné que cette union a récemment décidé de développer sa section des produits forestiers

PLANIFICATION DU DÉVELOPPEMENT

Le Comité s'est de constater que l'on pu, en 1960-61, accorder toute l'attention voulue aux problèmes que pose la planification du développement à moyen et à long terme de la foresterie et des industries forestières, et en particulier aux questions d'organisation et de méthodologie. Il a toutefois noté que la Division avait collaboré activement au Projet méditerranéen de la FAO et aux travaux qui y ont fait suite, à l'enquête spéciale sur l'Afrique présentée à la Conférence de la FAO, et qu'elle participera également au programme de l'Alliance pour le progrès en Amérique latine

A ce sujet, il a été recommandé que l'on engage au titre du PEAT un conseiller régional sur les aspects forestiers des programmes de colonisation rurale et de réforme agraire, qui devraient prendre de plus en plus d'importance dans tous les pays d'Amérique latine. Il a été également recommandé que le Groupe consultatif latino-américain de la pâte et du papier, constitué au titre du PEAT, sous les auspices communs de la FAO et de la CEPAL, soit habilité à s'occuper de tous les aspects du développement de la foresterie et des industries forestières.

Le Comité a entendu avec grand intérêt parler du séminaire que l'Institut pour les pays en voie de développement a organisé en Allemagne en 1961 à l'intention de hauts fonctionnaires d'Afrique et d'Asie Il a aussi été informé qu'un séminaire analogue devait être organisé en 1962 à l'intention des fonctionnaires des pays d'Amérique latine. Le Comité a été heureux également d'apprendre que la Yougoslavie se proposait d'organiser un séminaire sur la planification du développement des industries forestières.

Le Comité a noté avec satisfaction que la FAO poursuit en collaboration avec les commissions économiques régionales des Nations Unies, la série d'études sur les ressources et besoins en bois d'œuvre. Ces études devraient être achevées avant 1966 et le sixième Congrès forestier mondial pourrait ainsi étudier globalement, pour la première fois, la contribution actuelle et potentielle des ressources forestières au bien-être de l'humanité.

Décisions de la Conférence

Les résultats des travaux et les conclusions du Comité technique des forêts et des produits forestiers ont fait l'objet d'un rapport, dont les principaux points ont été ensuite examinés et approuvés en séance plénière par la Conférence. Par un vote unanime (86 voix pour, aucune contre, et une abstention) elle a approuvé aussi le projet de budget pour 1962-63 qui accorde tous les crédits nécessaires à la réalisation du programme de travail relatif aux forêts et aux produits forestiers approuvé par les Etats Membres. Ces crédits s'élèvent à 1 606 100 dollars, soit une augmentation de 212 210 dollars sur 1960-61; les dépenses effectives en 1958-59 avaient été de 1 444 186 dollars.

Le nouveau budget ne permettra qu'une faible augmentation des effectifs: deux nouveaux postes dans la catégorie des services organiques et création d'une quatrième sous-division technique des industries forestières et de l'utilisation. Le Comité espère que la Division sera ainsi mieux en mesure de travailler efficacement.

Un certain nombre de propositions ont été faites, relatives à des projets à inclure au programme de travail de 1964-65. Ainsi, plusieurs délégués ont proposé que, vu les problèmes de portée internationale que posent les forêts artificielles de la Nouvelle-Zélande, du Chili, de l'Afrique orientale, de l'Afrique du Sud et d'autres pays, l'on envisage, dans un futur programme de travail de la FAO, une Conférence de l'hémisphère austral sur les essences à croissance rapide. Ce projet pourrait être en fait un élargissement de la série des conférences mondiales sur l'eucalyptus organisées par la FAO.

Le Comité a appuyé également une proposition tendant à accélérer la mise au point de règles internationales de classement des bois ronds et des sciages.

En conclusion, la Conférence a recommandé que le programme de travail pour 1964-65 soit réparti comme celui de 1962-63, sans grand déplacement d'accent. Il y aura lieu de donner une priorité aux sujets suivants: enseignement et formation; espèces à croissance rapide; prospection et évaluation des ressources aménagement des bassins versants; planification du développement de la foresterie et des industries forestières; développement de l'industrie de la pâte et du papier; utilisation des feuillus tropicaux actuellement non commercialisables.

Enfin, la Conférence a tenu à exprimer sa vive reconnaissance et son admiration pour la manière selon laquelle le cinquième Congrès forestier mondial avait été organisé à Seattle en 1960 et a prié le Directeur général de transmettre l'expression de ces sentiments au gouvernement des Etats-Unis d'Amérique.

La Conférence a recommandé qu'au début de 1962, le Directeur général s'adresse à tous les Etats Membres de la FAO afin d'obtenir des offres formelles des pays qui seraient disposés à organiser le sixième Congrès forestier mondial et à envoyer des invitations à y participer. Les réponses seront étudiées par le Conseil de la FAO à sa session de 1962, et cet organisme décidera de l'offre qu'il convient d'accepter


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