Les résultats des analyses financiéres et économiques de l'étude de faisabilité de l'augmentation de la commercialisation interne du poisson frais tiennent compte de tous les problèmes de stockage et de transport sous glace ainsi que de tous les risques.
Dans le temps, les sociétés privées préféraient commercialiser le poisson congelé sur le marché interne; il est peu probable qu'elles s'orientent à l'avenir vers une production de poisson frais.
Un accroissement de l'approvisionnement en poisson frais parmi les couches les plus défavorisées de la population malgache pourrait tout de même apporter des bénéfices économiques; il épouserait en outre la politique du gouvernement d'augmenter l'offre des protéines à un prix minime et ce, étant donné que les besoins en protéines sont de plus en plus importants et que l'offre de viande a baissé sensiblement.
La rentabilité estimée dans cette étude est très sensible aux variations du prix de vente mais une grande baisse de ce prix ne risque guère d'avoir lieu même dans le cas des 3 000 t de poisson par an.
La rentabilité estimée est assez sensible aux variations des frais d'exploitation. Pour ce qui est des 1 000 t/an, les frais d'exploitation pour les années 3 à 10 se divisent comme suit:
Achat de poisson | 75% |
Camions | 15% |
Camionnettes | 1% |
Energie | 2% |
Entretien | 3% |
Salaires | 2% |
Divers | 2% |
Le besoin de contrôler le coût de transport est clair mais il est encore plus important d'avoir confiance dans le prix de revient du poisson débarqué pendant la mise en oeuvre du projet pilote de chalutage sur la côte Est qui aura une grande importance.
La rentabilité estimée est moins sensible aux coûts des capitaux. Si les réductions des coûts des bâtiments s'avèrent trop drastiques, on pourra les augmenter sans conséquence grave (Section 3.4.2).
Il est donc recommandé de:
vérifier l'appréciation et les prix de vente du poisson de mer frais aux détaillants et aux consommateurs dans les grandes villes du haut plateau;
vérifier le prix de revient du poisson débarqué pendant le projet pilote proposé de chalutage sur la côte Est;
vérifier l'appréciation et les prix de vente de la gamme d'espèces de poisson (y compris les poissons pélagiques) débarquée dans les grandes villes du haut plateau pendant le projet pilote de chalutage;
réexaminer l'étude de faisabilité du présent rapport à la lumière des constatations des recherches ci-dessus;
chercher le cas échéant un associé industriel pour monter un projet pilote pour la commercialisation du poisson de mer frais de Toamasina à Antananarivo avec l'assistance d'un bailleur de fonds (par exemple 500 t/an);
au bout de deux ans de la mise en oeuvre du projet pilote se décider à:
continuer, avec une plus grande participation des entrepreneurs privés (perspectives d'accroissement);
abandonner ou réviser le project;
suivre le contrôle de qualité de la production afin de découvrir des événements de ciguetera, qui peuvent, de temps à autre affecter les poissons pélagiques de cette région.