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PROGRAMME D'ACTIVITES DE LA D.P.A. ET
ESTIMATION DE LA PRODUCTION HALIEUTIQUE POUR L'ANNEE 1990

par Ch. ANDRIANAIVOJAONA - Directeur de la Pêche et de l'Aquaculture

La réunion des cadres de l'échelon centrale et des Services décentralisés de la Direction de la Pêche et de l'Aquaculture (D.P.A.), tenue à Antananarivo le 20, 21 et 22 décembre 1989 avait pour but de faire le point sur le résultat des actions menées en 1989 en vue de définir de commun accord les activités à réaliser au cours de l'année 1990.

Pour 1990 la D.P.A. pourra disposer d'un financement global de l'ordre de 10,250 milliards de FMG, dont 257 millions en Budget Général, 950 millions en FNDE (Fonds National pour le Développement Economique) et 9,043 milliards en apports extérieures (Japon - Accord CEE/RDM - PNUD - FAO - FED).

I. Les grandes lignes du programme d'activités

1990 est surtout une année de préparation de grandes actions et de projets de développement de la pêche et de l'aquaculture. Il faudrait citer entre autres :

Pour ce qui est des actions classiques déjà en cours, les efforts seront concentrés sur certains projets prioritaires pour pouvoir obtenir des résultats tangibles.

Au niveau des pêches traditionnelle et artisanale, on s'efforcera de mieux organiser et d'améliorer la gestion de l'exploitation des divers équipements (engins de pêche, embarcations, équipements de collecte et de stockage,…) reçus à titre de don. Parallèlement le suivi de leur utilisation sera renforcé L'approvisionnement des pêcheurs en matériel de pêche à des prix raisonables sera poursuivi, quoique cette opération devrait être confiée aux opérateurs pri vés dans le court terme. La formation des pêcheurs aux différentes techniques de pêche et de technologie de traitement des captures sera intensifié dans le cadre de projets pilotes bien localisés. Une attention particulière sera apportée pour essayer de limiter la prolifération de l'Ophiocephalus sp., le Fibata.

Pour la pêche industrielle, l'accent sera mis sur l'intensification de la pêche thonière, la diversification des activités (pêche en eaux profondes) et le développement de la pêche crevettière sur la côte Est.

Quant à l'aquaculture, les actions seront axées sur le développement de la rizipisciculture et de l'élevage de crevettes.

II. Estimation de la production halieutique en 1990

La production halieutique globale ne connaîtra pas une augmentation significative par rapport à celle de 1989. Elle resterait donc autour de 100.000 tonnes. Cela s'explique par deux faits.

D'abord ce chiffre a été obtenu à partir d'une estimation très large des poissons pêchés par la branche traditionnelle en milieu continental et dans le domaine maritime. Cette estimation ne pourra être ajustée qu'en 1991, lorsque le système de collecte des données statistiques nouvellement mis en place fonctionnera pour une année complète.

Ensuite, comme il a été déjà mentionné, 1990 sera surtout une année de préparation du plan directeur pour la promotion de la pêche et de l'aquaculture ainsi que de différents projets précis de développement et de production. Les quelques opérations menées en 1990 n'engendreront pas des apports notables par rapport aux captures globales.

Comme il a été signalé ci-dessus, la production des pêches traditionnelles et artisanales restera globalement autour de la mise à terre obtenue en 1989. Certains produits qui font l'objet d'une forte demande au niveau de la collecte (produits lucratifs à l'exportation) et partant d'une exploitation intensive dans des régions déterminees nécessitent toutefois quelques remarques :

Pour la pêche industrielle, la production crevettière pour laquelle le niveau de l'effort de pêche développé a atteint son optimum sur la côte Ouest, elle avoisinera pour l'année 1990 les 8.000 tonnes. On espère cependant une augmentation naturelle de la biomasse (cyclique) et une amélioration de l'organisation de l'exploitation par les sociétés dont certaines ont amélioré leurs outils de production. Sur la côte Est, l'on s'attend aussi à un accroissement des mises à terre dû à l'entrée en activités de nouveaux opérateurs.

Pour l'exploitation thonière, les demandes de licences de pêche affluent. La production estimée à 12.000 tonnes pour 1990 reste encore assez modeste. Par ailleurs, il faut préciser qu'elle n'est pas destinée pour le marché local. Elle serait surtout constituée des captures des senneurs européens, la production des palangriers n'étant pas très importante (300 tonnes par bateau). Par contre, l'on pourrait essayer de tirer un meilleur profit du passage saisonnier des thons dans notre Zone Economique Exclusive en vendant le maximum de licences de pêche. On pourrait réaliser alors une recette minimale annuelle de plus de 4,7 milliards de FMG en incluant les avantages directs reçus de l'accord de pêche CEE/RDM. On espère par ailleurs, créer une société de pêche thonière de droit malgache en 1990.

Quant à la pêche de langouste en eaux profondes, la SOPEBO armera un bateau caséyeur pour travailler dans le Sud (à Toliara et Mananjary). L'opération commençant au mois d'Avril, la production pour 1990, est estimée à 100 tonnes.

PREVISION DE PRODUCTION 1990
(en tonne)
PRODUITSPECHE INDUSTRIELLEPECHE TRADITIONNELLE & ARTISAN TOTALPRODUCTION 1989 (*)
- Crevettes8.0001.0009.0008.000
- Thon12.000PM12.0008.000
- Autres poissons marins1.50050.00051.50050.000
- Crabes-1.5001.5001.300
- Langoustes100370470350
- Autres produits marins(**)-445445326
- (algues) (100)(100)(63)
- (trépangs) (150)(150)(110)
- (coquillages) (95)(95)(90)
- (divers) (100)(100)(63)
- Poissons d'eau douce 40.00040.00040.000 (***)
T O T A L21.60093.315114.915107.976
POURCENTAGE18,881,2100-

(*) Chiffres provisoires
(**) Tonnage exporté
(***) Le chiffre de 60.000 t publié en 1989 inclue la production des eaux estuaires (20.000 t) dèjà comptabilisée dans les 50.000 tonnes de “autres poissons marins”.


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