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2. Classification des terres

2.1 Couverture des terres

2.1.1 Classification générale

Une approche hiérarchique a été utilisée pour la classification de la couverture des terres. Cette approche se concentre sur les forêts et autres terres boisées et ne distingue pas les sous-catégories dans chaque catégorie, par exemple les terres agricoles. La classification générale est définie ci-dessous et à la Figure 1. Les sous-catégories de forêts et autres terres boisées sont décrites aux sections 2.1.2 et 2.1.3 respectivement.

Catégorie de couverture des terres

Définition

Superficie totale 2

Superficie totale (du pays), incluant les eaux continentales, mais excluant les eaux territoriales maritimes.

Forêts

Terre avec un couvert arboré (ou une densité de peuplement) supérieur à 10 pour cent et d’une superficie supérieure à 0,5 hectare (ha). Les arbres doivent être capables d’atteindre une hauteur minimum de 5 m à maturité in situ. Cela comprend soit les formations forestières fermées où les arbres de différents étages et sous-étages couvrent une grande partie du terrain, ou les formations forestières ouvertes avec un couvert végétal continu dans lesquelles le couvert arboré excède 10 pour cent. Les jeunes peuplements naturels et toutes les plantations établies dans un objectif forestier, qui ont déjà atteint une densité de couverture de 10 pour cent ou une hauteur de 5 m, sont inclus dans la catégorie des forêts. Il en est de même des surfaces faisant normalement partie des superficies forestières qui ont été temporairement déboisées à la suite d’interventions humaines ou de causes naturelles, mais qui doivent retourner à la forêt.

Sont inclus: les pépinières forestières et les vergers à graines qui forment une partie intégrante des forêts; les routes forestières, les chemins, les coupe-feu et autres petites superficies ouvertes au sein de la forêt; les forêts des parcs nationaux, des réserves naturelles et d’autres zones protégées comme celles ayant plus particulièrement un intérêt scientifique, historique, culturel ou spirituel; les brise-vent et les rideaux-abri arborés avec une superficie supérieure à 0,5 ha et une largeur supérieure à 20 m; toutes les plantations établies dans un objectif forestier, en incluant les plantations d’hévéas et les peuplements de chênes liège.

Sont excluses: les terres utilisées de manière prédominante pour les pratiques agricoles.

Autres terres boisées

Terres ayant soit un couvert arboré (ou une densité de peuplement) de 5 à 10 pour cent d’arbres capables d’atteindre une hauteur d’au moins 5 m à maturité in situ; ou un couvert arboré (ou une densité de peuplement) de plus de 10 pour cent d’arbres d’une hauteur inférieure à 5 m à maturité in situ (c’est-à-dire les arbres nains ou rabougris), ou de plus de 10 pour cent d’arbustes et formations arbustives.

Autres terres

Terres non classées comme forêt ou autres terres boisées, ainsi que décrites ci-dessus. Inclut terres agricoles, prairies et pâturages, zones construites, terres stériles, etc.

Eaux continentales

Superficie occupée par les principaux lacs, réservoirs et rivières.

Figure 1. Classification des terres - Général

Note: La définition de forêt appliquée dans FRA 2000 demande un minimum de couvert arboré et peut être différente de la définition légale de forêt (ou terre forestière) (par exemple, dans le cadre d’un Acte forestier ou d’une Ordonnance, les définitions légales peuvent désigner forêt une superficie, sans tenir compte de la présence ou non d’un couvert forestier.)

2.1.2 Forêt

La définition générale de forêt ci-dessus se réfère aussi bien aux forêts naturelles qu’aux plantations forestières. Dans la plupart des pays tropicaux et sub-tropicaux, on fait une claire distinction entre ces deux catégories, et pour FRA 2000 cette distinction est utilisée comme un premier niveau de subdivision (Figure 2).

Plantation

Peuplements d’arbres établis par plantations et/ou par semis par un processus de boisement ou de reboisement. Ils sont soit:

• composés d’espèces introduites, ou

• composés de peuplements d’espèces locales obéissant aux critères suivants: une ou deux espèces en plantation, de classe équienne, suivant un espacement régulier.

Voir aussi boisement et reboisement à la section 4.1.

Note. Les statistiques de superficies de plantations forestières devraient refléter les surfaces totales effectivement plantées et ne pas tenir compte des replantations lorsque ces surfaces existaient auparavant. Replanter signifie rétablir la plantation d’arbres, que ce soit parce que le boisement ou le reboisement n’ont pas donné de résultats ou parce que les arbres plantés ont été coupés et régénérés. Il ne s’agit pas d’une addition à la superficie totale plantée.

Forêt naturelle

Les forêts naturelles sont des forêts composées d’arbres indigènes, qui n’ont pas été plantés par l’homme. En d’autres termes ces forêts excluent les plantations. Les forêts naturelles sont classées en utilisant les critères suivants:

• formation forestière (ou type): fermée/ouverte

• degré de perturbation ou d’intervention par l’homme

• composition en espèces.

2.1.3 Subdivision des forêts naturelles

Formation forestière: fermée/ouverte

Forêt fermée

Formations où les arbres des différents étages et du sous-bois couvrent une très grande portion du terrain (> 40 pour cent) et n’ont pas de strate herbacée continue (cf. la définition suivante). Ce sont des forêts aménagées ou non, primaires ou à un stade avancé d’évolution et qui peuvent avoir été exploitées une ou plusieurs fois, en gardant leurs caractéristiques de peuplements forestiers, avec éventuellement des modifications dans la structure et la composition. Des exemples typiques de formations de forêts fermées tropicales comprennent les forêts denses humides tropicales et les forêts de palétuviers.

Forêt ouverte

Formations où les arbres sont présents de façon discontinue avec un couvert d’au moins 10 pour cent et de 40 pour cent au maximum. Généralement, il y a une strate herbacée continue soumise aux pâturages et aux incendies. (Des exemples sont les différentes formes de "cerrado” et “chaco” en Amérique latine, les savanes boisées, et les terres boisées en Afrique).

La division entre forêts fermées et ouvertes relève plus de leur nature écologique (si l’on se réfère au climax d’un lieu particulier) que physionomique, et elle n’est pas seulement caractérisée par le pourcentage de couvert. Par exemple, une forêt dense, après exploitation, peut ressembler à une forêt ouverte du seul point de vue de son couvert. Cependant, dans ce cas, elle ne peut être classée dans la catégorie des forêts ouvertes à moins qu’il n’y ait des changements permanents de sa flore, sa faune et des conditions pédologiques à la suite de feux répétés, de pâturages, etc., qui maintiennent alors la forêt dans un stade sub-climatique. Certaines formations de forêts, par exemple les terres boisées de Miombo dans le sud de l’Afrique, sont à la limite entre les formations ouvertes et fermées, les forêts de type plus humide (au nord) pouvant être définies comme forêts fermées (étant donné l’intensité du couvert) et les forêts plus sèches (au sud) pouvant être considérées comme ouvertes.

Degré de perturbation ou d’intervention par l’homme

Trois catégories de forêt sont définies en fonction du degré de perturbation ou de modification par l’homme:

Forêt naturelle non perturbée par l’homme

Forêts qui présentent une dynamique de forêts naturelles avec une composition et une répartition naturelles des espèces et des arbres, une présence de bois mort, une distribution naturelle des âges, des processus naturels de régénération. La superficie doit être assez grande pour conserver ces caractéristiques naturelles et ne doit pas avoir connu d’intervention humaine significative, à moins que cette dernière ait eu lieu depuis assez longtemps pour permettre à la composition en espèces et aux processus naturels de se rétablir.

Forêt naturelle perturbée par l’homme

Forêt semi-naturelle

Sont incluses:

• forêts qui ont été exploitées, avec diverses intensités d’exploitation.

• diverses formes de forêts secondaires résultant de l’exploitation ou de l’abandon de cultures.

Forêts aménagées, modifiées par l’homme par des actions de sylviculture et de régénération assistée.

Composition des espèces

Les forêts fermées sont définies en fonction de leur composition comme suit :

Forêts de feuillus

Forêts ayant une prédominance (plus de 75 pour cent du couvert arboré) d’arbres appartenant aux espèces feuillues.

Forêts de conifères

Forêts ayant une prédominance (plus de 75 pour cent du couvert arboré) d’arbres appartenant aux espèces de conifères.

Formations bambous/ palmiers

Zones forestières où plus de 75 pour cent du couvert arboré sont couverts d’arbres appartenant aux espèces autres que les feuillus ou les conifères (par exemple les formes arborées des familles de bambous, de palmiers et de fougères).

Les forêts mixtes

Forêts dans lesquelles ni les conifères, ni les feuillus, ni les palmiers, ni les bambous représentent plus de 75 pour cent du couvert arboré.

Les forêts ouvertes se subdivisent également en trois catégories, feuillus, conifères ou mixtes, selon les mêmes définitions appliquées aux forêts fermées.

2.1.4 Discussion sur la classification des forêts

Le premier objectif de la classification des forêts de FRA 2000 est de permettre une estimation standardisée et comparable des forêts mondiales et n’a pas pour intention de remplacer les classifications nationales existantes. Les inventaires nationaux, ainsi que les termes et définitions utilisés par ces pays, ont des buts spécifiques et sont conçus pour s’adapter aux fonctions et/ou cadres écologiques de ces pays et à l’utilisation des forêts. Afin que le processus d’évaluation 2000 soit transparent, la classification adoptée par chaque pays et sa correspondance avec celle de FRA 2000 seront indiquées.

Un accord sur des définitions et classifications communes suppose un compromis. Par exemple, Le seuil de 40 pour cent du couvert arboré qui permet de distinguer une forêt ouverte d’une forêt fermée est fréquemment discuté. Pendant Kotka III, une organisation non gouvernementale a recommandé un seuil de 70 pour cent de couvert arboré pour la définition des forêts fermées. Cependant, il faudrait rappeler qu’il n’existe pas un système de classification unique qui puisse servir et satisfaire tous les besoins. Ce qui est essentiel, c’est que les critères de classification soient clairs et puissent être appliqués objectivement.

FRA 2000 essaiera de faire rapport non seulement sur la quantité des forêts mais aussi sur l’état des forêts. Ce dernier aspect est reflété dans la distinction faite entre forêt naturelle non perturbée, forêt naturelle perturbée et forêt semi-naturelle.

Figure 2. Classification des forêts

2.1.5 Autres terres boisées

Les autres terres boisées comprennent les arbustes ainsi qu’une catégorie, les jachères forestières, qui n’apparaît que dans les pays en développement. Ces deux types d’autres terres boisées sont définis comme suit:

Arbustes

Se réfèrent aux types de végétation où les éléments ligneux dominants sont les arbustes, i.e. des plantes pérennes ligneuses dont la hauteur à maturité est généralement comprise entre 0,5 et 5 m et n’ayant pas de couronne définie. Les limites de hauteur des arbres et des arbustes doivent être interprétées avec flexibilité, en particulier pour ce qui concerne la hauteur minimum des arbres et la hauteur maximum des arbustes qui peuvent varier approximativement entre 5 et 7 m.

Système de jachères forestières

Se réfèrent à tous les complexes de végétation ligneuse dérivant du défrichement des forêts naturelles pour l’agriculture sur brûlis. Il consiste en une mosaïque de différentes phases de reconstitution forestière et inclut des bouquets de forêt non défrichés et des champs agricoles qui ne peuvent être distingués, en particulier à partir des images satellite. Le système de jachère forestière est une classe intermédiaire entre celle des forêts et celle des terres non forestières. Une partie de cette surface peut apparaître comme de la forêt secondaire. Même la partie mise en culture peut parfois apparaître comme de la forêt de par la présence d’un couvert arboré. Une séparation exacte entre la forêt et la jachère forestière n’est pas toujours possible.

Sont exclues: Les zones ayant un couvert arboré ou arbustif, comme spécifiées ci-dessus, mais de moins de 0,5 ha et d’une largeur inférieure à 20 m; celles-ci sont classées en “autres terres”.

La catégorie des autres terres boisées est divisée en non perturbée et perturbée, selon les définitions qui s’appliquent à la forêt naturelle. Les autres terres boisées non perturbées par l’homme incluent de façon typique les formations naturelles d’arbustes, par exemple, les fourrés, les buissons, les arbustes. Les autres terres boisées perturbées comprennent les systèmes de jachères forestières et les formations arbustives dérivant de la dégradation de précédentes formations forestières.

2.2 Aires protégées

Selon les recommandations de Kotka III, FRA 2000 inclura des informations sur les aires bénéficiant de protection dans le cadre de deux catégories générales de couvert des terres: (i) Forêt et (ii) Autres terres boisées. Les aires protégées se réfèrent aux surfaces destinées à être conservées par loi ou autres règlements.

Dans FRA 2000, on utilisera les catégories définies par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) figurant ci-dessous (UICN, 1984). FRA 2000 groupera ces catégories en deux groupes:

1. Aires strictement protégées, comprenant les catégories 1 et 2 de l’UICN; et

2. Aires protégées avec aménagement intégré, comprenant les catégories 3, 4, 5 et 6 de l’UICN.

Catégories de l’UICN pour la protection de la nature:

Catégorie

Définition

I – Réserves naturelles strictes/Aires sauvages

Aires protégées aménagées principalement pour la science et la protection de la nature. Ces aires possèdent des écosystèmes incomparables, des caractéristiques et/ou des espèces de flore et de faune d’importance scientifique nationale, ou elles sont représentatives d’aires naturelles particulières. Elles contiennent souvent des écosystèmes fragiles ou des formes de vie, aires d’une diversité biologique et géologique importante, ou aires d’importance particulière pour la conservation des ressources génétiques. L’accès au public n’est généralement pas permis. Les processus naturels peuvent prendre place en l’absence de toute interférence humaine directe, tourisme et activités récréatives. Les processus écologiques peuvent inclure des actions naturelles qui altèrent les systèmes écologiques ou les caractéristiques physiographiques, telles que les feux d’origine naturelle, la succession naturelle, les apparitions d’insectes ou de maladies, les tempêtes, les tremblements de terre, mais en excluant les troubles induits par l’homme.

II – Parcs nationaux

Aires protégées aménagées principalement pour la protection de l’écosystème et les activités récréatives. Les parcs nationaux sont des aires relativement grandes, qui contiennent des échantillons représentatifs des principales régions naturelles, traits caractéristiques ou panoramas, où les plantes et les espèces animales, les sites géomorphologiques et les habitats sont d’un intérêt récréatif, éducationnel et scientifique particulier. L’aire est aménagée et développée afin de supporter les activités éducatives et récréatives sur une base contrôlée. Elle est gérée, ainsi que la présence des visiteurs, à un niveau qui maintient l’aire dans un état naturel ou semi-naturel.

III – Monuments naturels

Aires protégées aménagées principalement pour la conservation de caractéristiques naturelles particulières. Cette catégorie contient normalement une ou plusieurs caractéristiques naturelles d’intérêt national exceptionnel, protégées de par leur rareté ou du fait qu’elles soient uniques. La taille n’a pas grande importance. Les aires doivent être aménagées pour rester relativement hors d’atteinte des troubles induits par l’homme, bien qu’elles peuvent avoir une valeur récréative ou touristique.

IV – Aires aménagées pour les espèces/ l’habitat

Aires protégées principalement pour la conservation au moyen d’intervention d’aménagement. Les aires couvertes peuvent consister en des aires de nidation des oiseaux migratoires, des marécages ou des lacs, des estuaires, des habitats forestiers ou herbeux, ou des aires de frayage pour les poissons, ou des pâturages d’algues pour les animaux marins. La production de ressources renouvelables et exploitables peut jouer un rôle secondaire dans l’aménagement de l’aire. Celle-ci peut demander une manipulation de l’habitat (fauche, pâturage des moutons ou du bétail, etc.).

V – Paysages terrestres/ maritimes protégés

Aires protégées aménagées principalement pour la conservation des paysages terrestres/maritimes et les activités récréatives. La diversité des aires appartenant à cette catégorie est très grande. Elles incluent celles dont les paysages possèdent des qualités esthétiques particulières qui sont le résultat de l’interaction entre l’homme et la terre ou la mer, pratiques traditionnelles liées à l’agriculture, aux activités de pâturage ou de pêche; et celles qui sont pratiquement des aires naturelles telles qu’un bord de mer, les rivages de lacs et les bords de rivière, les terrains vallonnés ou montagneux, intensivement aménagées par l’homme pour le tourisme et les activités récréatives.

VI – Aires protégées aux ressources aménagées

Aires protégées aménagées principalement pour l’utilisation durable des écosystèmes naturels. Elles couvrent normalement des zones étendues, relativement isolées et inhabitées, avec des difficultés d’accès, ou des régions qui ont une population relativement clairsemée mais qui sont soumises à une pression considérable de colonisation ou de plus grande utilisation.

2.3 Propriété foncière

Les catégories de propriété foncière pour les Forêts et Autres terres boisées sont définies ci-dessous. On parlera de Propriété foncière pour les forêts considérées dans leur globalité, ou pour les Forêts naturelles et les Plantations, prises séparément.

Propriété foncière

Définition

1. Propriété publique

Domaine appartenant à l’Etat ou à d’autres entités publiques.

Propriété d’Etat

Domaine appartenant aux gouvernements nationaux, du pays ou de la région, ou à des compagnies gouvernementales.

Propriété appartenant à d’autres institutions publiques

Domaine appartenant aux villes, municipalités, villages et communes. Cette catégorie comprend toutes forêts ou autres terres boisées publiques sans autre spécification.

2.Domaine appartenant aux populations indi- gènes et tribales

Les populations indigènes et tribales dans des pays indépendants sont définies comme celles qui:

1. sont considérés comme indigènes les descendants des populations qui habitaient le pays ou une région géographique auquel le pays appartient au temps de la conquête ou de la colonisation, ou de l’établissement des frontières actuelles de l’Etat, et qui, indépendamment de leur statut légal, conservent tout ou partie des institutions sociales, économiques, culturelles et politiques qui leur sont propres.

2. sont considérées comme populations tribales celles dont les conditions sociales, culturelles et économiques les distinguent des autres composantes de la communauté nationale, et dont le statut est régulé totalement ou partiellement par leurs propres coutumes ou traditions, ou par des lois et des régulations particulières.

Pour chacune de ces catégories (1) et (2), l’auto-identification comme indigènes ou membre d’une tribu doit être regardée comme un critère fondamental pour la détermination de ces groupes. (Source: Convention de l’OIT No. 169 sur “les populations indigènes et tribales").

3. Propriété privée

Forêts et autres terres boisées appartenant à des individus, des familles, des coopératives et des sociétés qui peuvent être engagés dans l’agriculture ou d’autres activités comme la foresterie; des entreprises et des industries forestières privées; des sociétés privées et autres institutions (religieuses et éducatives, des fonds d’investissement et de retraite, etc.).

Propriété individuelle

Forêts et autres terres boisées appartenant à des individus ou des familles, à l’exception de ceux qui se sont constitués eux-mêmes en société. Sont inclus: les individus et familles qui associent foresterie et agriculture (ferme forestière), ceux qui vivent dans ou près de leur propriété forestière, et ceux qui vivent ailleurs (propriétaires absents).

Propriété d’industries forestières

Forêts et autres terres boisées appartenant à des industries forestières privées et des industries privées de transformation du bois.

Propriété d’autres institutions privées

Forêts et autres terres boisées appartenant à des sociétés privées, des coopératives ou des institutions (religieuses et éducatives, des fonds d’investissement et de retraite, des sociétés de conservation de la nature, etc.).

2.4 Zones écologiques

FRA 2000 analysera et fera un rapport sur l’état des forêts et des changements intervenus par zone écologique. La classification se base sur des facteurs climatiques et l’altitude, qui, dans une large mesure, conditionnent la distribution des formations forestières. On se référera aux zones écologiques pour l’ensemble des forêts et pour les forêts naturelles et plantations, prises séparément.

Les informations découlant de cette classification aideront à évaluer et analyser les changements intervenant dans les forêts, c’est-à-dire l’implication de la déforestation et de la reforestation sur la diversité biologique des écosystèmes et des variations de la biomasse sur les émissions de carbone.

2.5 Surfaces forestières disponibles pour l’approvisionnement en bois

Il est nécessaire d’identifier les zones forestières qui ne sont pas disponibles pour l’approvisionnement en bois en fonction des restrictions a) légales, b) économiques, ou c) environnementales. Le Groupe de travail 3 au Kotka III a préféré la définition disponible pour l’approvisionnement en bois à celle de “disponible pour la production de bois” car le mot “production” pourrait impliquer une production biologique (rendement) plutôt que ce qui est entendu, c’est-à-dire l’exploitation ou les coupes.

Ci-dessous figure la définition des différentes dénominations:

Forêts disponibles pour l’approvisionnement en bois

Forêts où aucune restriction légale, économique ou environnementale n’a un impact significatif sur l’approvisionnement en bois.

Comprend: les zones où, bien qu’il n’existe pas de telles restrictions, aucune récolte n’est effectuée, par exemple les zones incluses dans les plans d’utilisation à long terme ou dans les prévisions.

Forêts non disponibles pour l’approvisionne-ment en bois

Forêts où les restrictions légales, économiques et environnementales empêchent tout approvisionnement significatif en bois.

Sont incluses:

• Les forêts ayant des restrictions légales résultant d’autres décisions politiques, qui excluent totalement ou limitent strictement l’approvisionnement en bois, entre autres pour des raisons environnementales ou de conservation de la diversité biologique, c’est-à-dire les forêts de protection, les parcs nationaux, les réserves naturelles et d’autres zones protégées comme celles ayant plus particulièrement un intérêt environnemental, scientifique, culturel ou spirituel.

• Les forêts où la productivité ou la qualité du bois est trop basse, ou le coût de l’exploitation et des transports trop élevé pour une exploitation forestière, à l’exception des coupes effectuées occasionnellement pour une autoconsommation.


2 La superficie totale des terres est définie comme superficie totale, mais exclut les eaux intérieures.

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