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III - DISCUSSIONS ET RESULTATS

Les discussions avec les autorités marocaines, ont porté sur la mise en place dés 1983, d'un programme de travail, comportant un plan d'actions et un plan de financement.

Il a été conclu que la priorité devrait être accordée à court terme au développement de la conchyliculture, à l'amélioration de l'exploitation piscicole et à la formation de personnels compétents ; à moyen terme, le développement de la pisciculture marine, et de formes d'aquaculture de repeuplements (crevettes, palourdes ) sera engagé.

Trois actions devraient être lancés en 1983 :

-   la mise au point d'un programme de développement de l'aquaculture marine et de la pêche lagunaire, et d'un projet - pilote sur NADOR.

-   le développement de la conchyliculture à NADOR, et la formation du personnel local en aquaculture.

-   le suivi des conditions du milieu lagunaire, liées au développement de l'aquaculture au point méthodologique et une formation de personnel local.

3.1 - Développement de l'aquaculture marine et de la pêche lagunaire

Durant ces 10 dernières années, l'attention du Maroc s'était portée principalement sur la pêche hantuière ou côtiére en particulier dans l'Océan Atlantique un projet d'assistance PUND/FAO existe d'ailleurs jusqu'en 1985, dans ce domaine. Cependant, le Maroc dispose également d'une pêche artisanale, de lagunes et de possibilités de développement de l'aquaculture marine, qui sans atteindre les tonnages de la grande pêche, peuvent être d'une certaine importance en ce qui concerne la valeur des produits (trés supérieure ) et le nombre d'emplois locaux

Les lagunes marocaines couvrent plusieurs milliers d'hectares dont 11 500 ha en Méditerranée, sans oublier plusieurs milliers d'hectares de terrains côtiers, non propices à l'aquaculture ou au tourisme, mais utilisables par diverses formes d'aquaculture. On peut estimer la production commercialisée globale de ces zones à 200 T mollusques et quelque centaines de tonnes de poissons de choix ( daurades, loups, crevettes, etc…).

Leur productivité actuelle est mal mise en valeur pour 4 raisons:

-   une mauvaise adaptation des engins de pêche

-   une gestion des eaux, et des communications avec la mer inexistante

-   un manque de développement des technique d'aquaculture

-   un manque de personnel et de services spécialisés dans ces domaines.

Le gouvernement marocain soucieux de mettre en valeur ces zones, et par cela de développer des productions de qualité et des emplois, a décidé de lancer une première opération - pilote sur la lagune de NADOR. (11 500 ha), servant de mise au point méthodologique, de référence économique et de centre de formation. Cette opération devrait recevoir une aide, d'une part du projet MEDRAP (formation. expériences de portée régionale) et d'autre part de la copération bilatérale ou multilatérale.

Afin de mieux orienter ces activités, d'établir le potentiel existant pour un développement de l'aquaculture marine et de déterminer les domaines prioritaires en matiére d'investissements, une assistance extérieure de courte durée, en matiére d'évaluation et de programmation s'avére nécessaire. Aprés discussions entre les autorités marocaines. les experts de MEDRAP, et les représentants du PNUD et de la FAO, il est apparu que ceci pourrait faire l'objet d'une demande de projet TCP à la FAO. Mr le Secrétaire Géréral du Ministére des pêches, en accord avec Mr le représentant de la FAO a donc demandé au projet MEDRAP de préparer demande à présenter par Mr le Directeur Général de la FAO. (cf; Annexe ci - joint).

3.2 - Développement de conchyliculture à NADOR

A la suite des études, observations et discussions menées en 1982, il est apparu que la première opération possible à NADOR, serait le développement d'une production conchylicole (cf.ci dessus). Les premières anées consisteront à dresser les bases techniques de ce développement, grâce à 3 essais.

-   élevage de jeunes huitres plates péchés en plongée ou à la drague de 3 – 4 cm jusqu'à la taille commerciale, ainsi que de jeunes moules.

-   captage de naissains dans la lagune et dans les zones voisines.

-   ramassage d'huitres - mères et expédition écloserie pour obtenir du naissain “une à une” d'écloserie.

Ce projet s'intègre parfaitement dans le projet régional au titre du “développement de la conchyliculture”, notamment dans les 3 pays d'Afrique du Nord, il permettra non seulement de mettre au point une technologie adaptable à cette région, mais aussi de former du personnel qualifié.

Une proposition de programme de travail, servant de base à une copération entre le Maroc et MEDRAP, a donc été demandé par Mr le Sécrétaire Général du Ministére des Pêches, et en annexe.

3.3 - Suivi du milieu et de la production

Ce travail mené en 1982, a été extrémement intéressant, d'une part pour déterminer les travaux à effectuer pour la communication avec la mer, d'autre part pour proposer un type de développement aquacole adapté aux conditions du milieu.

Ce travail n'en demeure pas moins qu'une approche préliminaire de milieu lagunaire, et doit absolument être complété, puis suivi par un contrôle régulier de ce milieu, afin d'une part de contrôler les paramétres d'élevage, d'autre part de déterminer, une fois les ouvrages de contrôle du début des passes mis en place, le renouvellement à assurer.

Afin de mettre en oeuvre ce programme, et de former du personnel national capable d'assurer ensuite ce contrôle, puis un développement sur d'autres lagunes, il est proposé de mener durant deux ans un projet d'assistance au suivi du milieu et de la production de la lagune de NADOR, qui devrait durer 2 à 3 ans. Ce projet doit être présenté à la copération bilatérale Française, qui prendrait le relais de la C.E.E. pour son financement. Un document de projet sera soumis à Mr le Directeur des Pêches en Janvier 1983.


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