PLAN DE TRAVAIL MEDRAP AU MAROC
PLAN DE TRAVAIL DU PROJET MEDRAP AU MAROC
I.- INTRODUCTION ET JUSTIFICATION
Le développement de l'aquaculture et de l'exploitation des lagunes au Maroc, comme dans les deux autres pays de Maghreb, peut seffectuer dans 3 directions:
- l'amélioration des techniques de pêche lagunaire, vers une aquaculture extensive;
- le développement de la conchyliculture;
- le développement de techniques semi-intensives en intensives de pisciculture marine.
Chacune de ces possibilités offrent des avantages et des inconvénients:
- l'amélioration des techniques de pèche lagunaire, peut permettre une augmentation de la production, limitée cependant à quelques dizaines de Kg/ha. Ne nécessitant que des investissements limités, utilisant des techniques assimilables par les pêcheurs, et permettant la mise sur marché de produits de qualité, cette possibilité apparait très intéressante à court terme, par les résultats rapides susceptibles d'être obtenus.
- le développement de la conchyliculture offre les avantages suivants:
cycle de production de courte durée (12 à 18 mois)
utilisation de ressources locales (naissain d'huitres plates, graines de moules)
production par hectare importante, sans apport de nourriture
investissements progressifs (radeaux) et peu élevés
possibilités d'exportation des produits.
technicité limitée du personnel
Les inconvénients sont dus à la nécessité de produire et de commercialiser des produits parfaits, et donc de se plier à des règles très sévères.
D'autre part, le marché d'exportation, à la différence de celui du poisson, est limité à quelques centres, où il est nécessaire de disposer d'un partenaire sûr. Enfin, le marché local reste à développer, en ayant des circuits de commercialisation différents de celui du poisson (préparation, durée, conditions sanitaires, etc…).
- le développement de la pisciculture marine peut se concevoir à moyen terme, car, contrairement à la conchyliculture, cette activité repose sur des conditions plus difficiles :
investissements importants (écloserie, bassins, pompage)
nécessité de disposer d'alevins et d'aliments
technicité du personnel élevée
cycles de productions plus longs (2–3 ans)
En revanche, la commercialisation ne pose qu'un problème de mise sur marché, en tenant compte de la concurrence dus aux apports de la pêche ; à moyen terme, ce type de développement offrira l'avantage de pouvoir subvenir à une demande, locale ou à l'exportation, de façons régulière et assurée. On peut donc estimer que le développement de l'aquaculture au Maroc devrait suivre les étapes suivantes :
- à court terme, assurer le développement de l'élevage et de la commercialisation des coquillages, améliorer l'exploitation piscicole extensive des lagunes et former une équipe de personnel de base capable de prendre en charge ces problèmes et la phase suivante. Ces actions feront l'objet d'une opération-pilote sur la lagune de Nador.
- à moyen terme, développer les techniques intensives et semi-intensives de pisciculture marine.
Cette programmation générale devrait être précisée par une mission T.C.P. demandée à la F.A.O., par le gouvernement marocain, tendis que les aspects techniques de la première phase seront soutenus par le projet MEDRAP et la coopération bilatérale.
Dans le cadre du projet MEDRAP, le programme conchylicole prévu contribuera au développement général de l'élevage des coquillages. dans la région du Maghreb. La lagune de NADOR, d'après les études menées en 1982, est susceptible, en effet, de produire 20.000 T de mollusques sur 1.600 ha (soit 14% de la surface totale) créant ainsi 1.000 emplois directs.
II.- OBJECTIFS
Mettre en place sur la lagune de NADOR un projet expérimental de captage et d'élevage de coquillage, en vue de pouvoir atteindre en cinq ans un objectif de production de 1.000 T/an.
III.- ACTIVITES
- Préparation des interventions Janvier 1983
- Fabrication d'un premier radeau Février 1983
- Récolte et mise en place de jeunes huitres plates et moules Mars–Avril 1983
- Suivi de l'élevage Mars–Dés. 1983
- Préparations et mise en place de collecteurs Avril–Juin 1983
- Récolte des collections Septembre 1983
- Récolte de géniteurs et envoi en écloserie Mars–Avril 1983
- Progressissement de naissain d'huitres Juin–Décembre 1983
- Formation d'un cadre spécialisé (TCP FAO et MEDRAP) Oct. 83 – Juin 84
- Suivi du milieu (coopération bilatérale) Oct. 83 – Juin 84
IV.- RESULTATS
| 1983: | - | Récolte de naissain (40–50.000 huitres; 150-100 kg moules) |
| - | Récolte de jeunes huitres (2–3.000) | |
| - | Production de 1 T de moules et 100 kg d'huitres. | |
| 1984: | - | Formation d'1 ingénieur et 2 techniciens |
| - | Production de 5 T de moules et 1,5 T d'huitres | |
| - | Mise en place d'une production commerciale |
V.- APPORTS DU PROJET MEDRAP
- Visite équipe de base : 1 visite tous les deux mois
- 1 Spécialiste conchyliculture (1 h/mois)
- Formation : stages complémentaires (analyse et suivi du milieu), visites (à définir en fonction de la proposition TCP)
- Equipement complémentaire: trousse de mesure multiparamètre HORIBA, salinomètre, 2 marégraphes.
VI.- APPORTS DU GOUVERNEMENT MAROCAIN
- 1 ingénieur responsable et 2 techniciens (1 en 1983 – 2 en 1984)
- Matériel d'exploitation : radeaux, matériel de captage, embarcations, batiment léger à terre
- Transport local des personnels et consultants MEDRAP.
