Annexe 2
PROPOSITION DE PROJET TCP/FAO

AQUACULTURE MARINE ET PECHE LAGUNAIRE
AU MAROC

DEMANDE D'ASSISTANCE A LA FAO

La pêche est au Maroc une activité prioritaire, dans le cadre du plan quinquennal de développement 1981–85; c'est un secteur permettant de créer des emplois à tous les niveaux, de fournir des protéïnes animales dont le Maroc a besoin et enfin d'améliorer la balance des paiements par l'exportation d'une partie des produits.

Si la pêche hautiére ou côtiére a fait l'objet jusqu'à présent de la plus grande part des efforts financiers ou techniques, il apparait une volonté des investisseurs et des autorités de promouvoir de nouvelles formes de production, par la mise en valeur des lagunes et le développement de l'aquaculture marine. Ces activités disposent au Maroc de vastes superficies, et mettent sur le marché des produits appréciés, soit au niveau de la consommation locale, soit à celui de l'exportation dans d'autres pays méditerranéens.

Jusqu' à présent ce secteur était resté marginal, par manque de personnel qualifié et de bases techniques ou économiques ; cependant divers projets sont en cours de réalisations ou de discussions, soit dans le cadre des programmes nationaux, soit dans celui des programmes de coopération bilatérale.

Afin d'aider les autorités marocaines dans le choix et l'orientation de ces projets, et de fixer les priorités au niveau des investissements, l'assistance du programme de coopération technique de la FAO est demandée, pour la mise en place d'un programme de développement à moyen terme, et la définition d'actions pilotes à mener immédiatement.

I / Généralités et Justifications

L'industrie des pêches marocaines s'est fortement développée durant les 20 derniéres années, mais les apports d'une part sont répartis géographiquement, de façon inégale (la Méditerranée ne représentant que 10% des apports), et d'autre part sont principalement dus à la pêche industrielle orientés vers l'exportation l'approvisionnement du marché local et la consommation interne de poisson (4,5kg/ha/an-) restant donc trés insuffisants. Ce déficit doit être compensé par le développement ou l'amélioration de divers secteurs, et en particulier par celui de l'aquaculture.

Le Maroc dispose de plusieurs dizaines de milliers, d'hectares de lagunes, de zones protégées, ou de zones côtiéres basses, dont la mise en valeur par l'aquaculture représenterait un potentiel non négligeable pour la fourniture de poissons ou de coquillages. La production actuelle de ces lagunes est inférieure à 15 kg/ha/an en poissons, et ne dépasse pas 200 T au total de coquillages, alors que les estimations de production se chiffrent par dizaine de milliers de tonnes pour ces deux produits.

L'objectif fixé par le gouvernement marocain, au cours du plan quinquenal actuel (1981–85) est de mettre progressivement en place les bases de ce developpement, tout en favorisant les investissements publics et privés dans le secteur de l'aquaculture ou de la pêche lagunaire.

Ce programme repose sur deux composants:

-   d'une part, la mise en place de projets-pilotes destines à former les ingénieurs et techniciens, mettre au point les méthodes commerciales de production, et enfin, assurer l'intervention et le soutien technique des opérations de développement, une partie de ces actions sont inscrites dans le plan du travail du projet MEDRAP (RAB/79/033).

-   d'autre part, par l'orientation des investisseurs potentiels, vers des opérations dont les garanties techniques et financières sont bien établies.

Ce dernier aspect est important et urgent, car de nombreux projets sont en cours de discussions, soit au niveau des investisseurs publics, soit à celui des investisseurs privés nationaux (Société de pêche, banques) et internationaux (Banque de développement, capitaux arabes, etc).

Le gouvernement envisage:

-   dans le domaine intensif ou semi-intensif de lancer un mouvement de production, à partir des opérations déjà en cours, (conchyticulture) et de préparer les activités nécessaires au soutien de ce développement, en amont (vulgarisation, formation, écloseries et fabrication d'aliments) et en aval (support vétérinaire, appui technique, commercialisation).

-   dans le domaine extensif: de trouver des voies d'amélioration de la production actuelle.

Le développement de l'aquaculture marine ou de la pêche lagunaire viendront renforcer et compléter divers projets existants, en particulier ceux assistés par le projet PNUD / FAO MOR/81/002 concernant les ressources halieutiques; d'autre part en 1982, des travaux menés par des équipes FAO et CEE sur une des zones lesplus importantes du Maroc (lagune de NADOR ; superficie: 11000 ha) ont permis de disposer de bases hydrobiologiques et techniques interessantes.

II. OBJECTIF DE L'ASSISTANCE

L'objectif de l'assistance est d'aider l'administration dans l'orientation des activités et la détermination des priorités au niveau des investissements publics et privés, nationaux ou internationaux dans l'aquaculture.

Il est indispensable d'établir, avant tout, le potentiel existant pour un développement de l'aquaculture marine ou Maroc.

Cette assistance devrait permettre également de mieux utiliser et de coordonner l'action des divers projets multilatéraux (MEDRAP : Formation, conchyliculture) et bilatéraux (coopération Française : milieu et Pêche ; CEE : communication avec la mer) en 1983–85 et d'évaluer leur impact socio-économique. Enfin, cette assistance devrait préparer l'extention Future du projet PNUD/FAO actuel, vers la pêche artisale et l'aquaculture.

A court terme, l'objectif de cette assistance sera:

-   Evaluer les possibilités techniques et socio - économiques du développement de l'aquaculture et de l'exploitation langunaire.

-   préparer la mise en place d'un projet pilote intégré pêche-aquaculture sur la lagune de NADOR.

-   Assurer la formation initiale d'une première équipe nationale chargée de la promotion, du développement et du suivi de cette mise en valeur.

•   propositions d'un projet intégré d'aquaculture et de pêche sur la lagune de NADOR

Une composante formation sera ajoutée, par l'envoi en stage à l'étranger de deux spécialistes marocains (pêche lagunaire; conchyliculture), auprès de centres méditérannéens.

IV. ASPECTS DE LA F.A.O.

V. RAPPORTS

A la fin de la Mission chaque consultant préparera un rapport succint en ce qui concerne sa matière. Ce rapport sera soumis au Chef de Mission qui rédigera le rapport final pour soumission au gouvernement.

VI. CONTRIBUTION DU GOUVERNEMENT

Le gouvernement procurera le personnel de contre-partie nécessaire, et le support administratif, incluant les transports locaux et les embarcations, permettant aux consultants de mener a bien leur mission.

BUDGET CONCERNANT LA CONTRIBUTION DE LA FAO

(en dollars US)

Pays: Maroc

Titre du projet : Préparation d'un plan de développement de l'aquaculture marine et de la pêche lagunaire

Numéro du projet : TCP/MOR/