No.3  juillet 2009  
   Perspectives de récoltes et situation alimentaire

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Faits saillants

PAYS EN CRISE AYANT BESOIN D'UNE AIDE EXTÉRIEURE1 (total: 30 pays)

Le point sur les crises alimentaires

Dossier sur la situation mondiale de l'offre et de la demande de céréales

Dossiers spéciaux: Les prix alimentaires intérieurs restent très élevés dans les pays en développement

Aperçu général de la situation des disponibilités vivrières dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier

Examen par région

Annexe Statistique

Note

Dossier Spéciaux

Les prix alimentaires intérieurs restent très élevés dans les pays
en développement

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Plus tôt cette année, le SMIAR de la FAO a lancé l'instrument « Prix nationaux des aliments de base - base de données et outil d'analyse »1 dans le cadre de l'Initiative de la FAO contre la flambée des prix des denrées alimentaires pour faciliter le suivi et l'analyse des tendances des prix alimentaires intérieurs dans les pays en développement. La base de données contient environ 800 prix nationaux mensuels de détail/de gros pour les produits alimentaires de consommation courante2 de 58 pays en développement, ainsi que les prix céréaliers mondiaux à l'exportation.

Une analyse des données figurant dans la base de données début juillet 2009 montre que les prix sur les marchés intérieurs des pays en développement restent en général très élevés et dans certains cas sont toujours à des niveaux records. Sur les 780 prix nationaux relevés (prix nominal, en monnaie locale) pour toutes les denrées alimentaires figurant dans la base de données, le dernier prix enregistré3est égal ou supérieur à celui d'il y a 24 mois, pendant la période de pré-crise alimentaire, dans 94 pour cent des cas. De plus, dans 71 pour cent de ces cas, les derniers prix sont supérieurs de plus de 25 pour cent à ceux relevés 24 mois auparavant, ce qui indique que même en tenant compte de l'inflation des deux dernières années, les prix des aliments de base restent relativement élevés. Dans 46 pour cent des cas, les derniers prix sont plus élevés que ceux relevés 3 mois auparavant, tandis que dans 13 pour cent des cas, les derniers prix relevés sont les plus élevés jamais enregistrés. Cette situation tranche avec l'évolution des marchés alimentaires internationaux, où les prix de toutes les céréales ont fortement chuté depuis les sommets atteints au premier semestre de 2008 et sont maintenant, à l'exception du riz, à un niveau plus bas ou presque équivalent à la période précédant la crise alimentaire.

En ce qui concerne les céréales (70 pour cent des prix relevés dans la base de données), qui constituent la principale denrée alimentaire dans les pays en développement, la situation est quasiment identique : les derniers prix nominaux relevés sont supérieurs de plus de 25 pour cent à ceux enregistrés pendant la période pré-crise dans 77 pour cent des cas et ils sont plus élevés qu'il y a 3 mois dans 43 pour cent des cas. Dans 12 pour cent des cas, selon les renseignements dont disposait le SMIAR fin juin, les prix des céréales étaient les plus élevés jamais enregistrés.

La figure ci-dessous présente une analyse plus détaillée par région et par principales céréales. Dans les pays d'Afrique subsaharienne, pour plus de 80 pour cent des prix locaux analysés dans 27 pays, les derniers prix sont 25 pour cent supérieurs à ceux enregistrés 24 mois plus tôt. En Asie, en Amérique latine et dans les Caraïbes, les prix sont suivis dans 31 pays et, selon le type de céréales, entre 40 et 80 pour cent d'entre eux restent supérieurs de plus de 25 pour cent à ceux enregistrés pendant la période précédant la crise alimentaire.

Contrairement à la tendance des prix alimentaires nationaux, les cours céréaliers mondiaux à l'exportation sont plus bas ou très légèrement supérieurs à ceux de 2007, en dépit de légères fluctuations ces derniers mois. Les derniers prix à l'exportation du maïs (moyenne de la première semaine de juillet) sont 1 pour cent supérieurs au niveau enregistré il y a 24 mois, alors que les prix à l'exportation du sorgho et du blé sont respectivement inférieurs de 10 et 9 pour cent à ceux d'il y a 18 mois et ont baissé de 47 à 53 pour cent par rapport aux sommets atteints en 2008. Les prix à l'exportation du riz, même s'ils ont chuté de 39 pour cent par rapport à leurs sommets atteints en 2008, étaient encore au début juillet supérieurs de 75 pour cent aux niveaux observés pendant la période précédant la crise alimentaire, reflétant principalement l'intervention des gouvernements dans certains gros pays exportateurs de riz.



Perspectives de récoltes et situation alimentaire

 


1.  Cette base de données peut être consultée sur le site de la FAO à l'adresse : www.fao.org/giews/pricetool

2. Environ 70 pour cent des prix de la base de données concernent les céréales et les produits céréaliers, et les 30 pour cent restants les haricots, les pommes de terre, le manioc et certains produits d'origine animale

3. À quelques exceptions près, les derniers prix se rapportent à ceux enregistrés entre mars et juin 2009.

 

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