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2.2 Textes des communications volontaires et thématiques5

2.2.1 Les ressources des forêts secondaires en Afrique francophone

LA GESTION DES FORETS TROPICALES SECONDAIRES EN AFRIQUE:

Réalité et perspectives

Un article volontaire

RESSOURCES DES FORETS SECONDAIRES EN AFRIQUE CENTRALE ET OCCIDENTALE FRANCOPHONE

Ecrit par

Prof. Constantin Lubini Ayingweu
Laboratoire de Biologie
I.S.P/Gombé et Université de Kinshasa
BP 3580 Kinshasa Gombé
République démocratique du Congo
Téléphone portable: (243) 0815089070
Mél. [email protected]

POUR

L’ATELIER FAO/EC LNV/GTZ SUR

LA GESTION DES FORETS TROPICALES SECONDAIRES EN AFRIQUE:

Réalité et perspectives

En collaboration avec l’UICN, l’ICRAF et le CIFOR
Douala, Cameroun, 17 – 21 novembre 2003

RESUME

En Afrique centrale et occidentale francophone, presque toutes les forêts subissent des pressions humaines. Celles-ci entraînent entre autres la formation de forêts secondaires et menacent la durabilité de ces écosystèmes.

Les forêts secondaires qui résultent des défrichements agricoles et des exploitations des forêts climax possèdent de nombreuses ressources ligneuses et non ligneuses: bois d’œuvre, bois de feu, bois de service, fruits, feuilles, écorces, tubercules, champignons, chenilles, etc.

L’importance des ressources exploitées et potentielles des forêts secondaires d’Afrique centrale et occidentale francophone milite en faveur d’un plan d’action visant l’uniformisation des termes et de la législation ainsi que la création de réserves de reconstitution forestière afin de garantir l’exploitation durable des ressources qu’elles renferment.

INTRODUCTION

L’Afrique centrale et occidentale francophone s’étendent sur 9 001 330 km² (environ le tiers du continent). Leur population s’élève à 159 millions d’habitants, avec une densité de 18 habitants/km² environ. Cette population est inégalement répartie, très forte dans la région des Grands Lacs, le sud et le nord-ouest de la cuvette centrale congolaise ainsi que les zones côtières et très faible dans les zones sahéliennes et désertiques.

Le produit national brut (PNB) moyen de 1996 pour l’ensemble des deux sous-régions, calculé à partir des données de la Banque mondiale et repris par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF, 1999), est de 563 dollars EU. Cette moyenne cache cependant des disparités considérables entre les pays, au sein d’un même pays et entre les régions. Les valeurs extrêmes sont 130 et 3 950 dollars EU.

L’agriculture itinérante sur brûlis et les exploitations forestières constituent les principales activités économiques des populations des deux sous-régions.

Cette note aborde successivement les aspects concernant la phytogéographie des forêts des deux sous-régions, l’impact des activités humaines sur ces forêts, les ressources des forêts secondaires, quelques recommandations et conclusions.

1. ASPECTS PHYTOGEOGRAPHIQUES DES FORETS CLIMACIQUES

L’Afrique centrale et occidentale francophone possède le deuxième massif forestier intertropical, après celui de l’Amazonie. Géographiquement, ce massif forestier se subdivise en trois blocs: un bloc occidental, comprenant entre autres la Casamance, la Guinée forestière et la Côte d’Ivoire; un bloc situé en Afrique centrale atlantique, couvrant le sud-est du Nigeria, le sud du Cameroun, la Guinée équatoriale, le Gabon, les côtes atlantiques des deux Congo ainsi que le Cabinda (Angola) et un bloc qui occupe le bassin hydrographique du fleuve Congo.

Au sens phytogéographique, les zones forestières et celles des formations herbeuses dérivées de la destruction de ces dernières couvrent 2 800 000 km² (White, 1986). Elles correspondent au centre régional d’endémisme guinéo-congolais.

Les critères d’ordre climacique, principalement les précipitations et l’altitude, permettent de distinguer les grandes catégories de forêts suivants: les forêts denses humides de basse altitude, celles de montagne et les forêts claires.

Les forêts denses humides de basse altitude et celles de montagne

Les forêts de basse altitude sont de quatre types (White, 1986): la forêt ombrophile sempervirente côtière hygrophile, recevant une pluviosité moyenne annuelle généralement supérieure à 3 000 mm; la forêt ombrophile semi-sempervirente humide mélangée, recevant une pluviosité comprise entre 1 600 et 2 000 mm par an; la forêt ombrophile sempervirente et semi-sempervirente humide avec une seule espèce dominante, couvrant de faibles étendues, et enfin la forêt ombrophile semi-sempervirente sèche périphérique recevant de 1 200 à 1 600 mm de pluies par an.

Les forêts de montagne sont localisées sur le mont Cameroun et sur les montagnes du Kivu (Ruwenzori, Virunga, Kahuzi-Biega). Il s’agit de forêts ombrophiles sempervirentes d’altitudes moins élevées, constituées d’espèces mésothermes (Lebrun et Gilbert, 1954).

1.2 Les forêts claires

La zone entre la limite nord du centre régional d’endémisme guinéo-congolais et le Sahel porte une forêt claire dite forêt claire soudanienne. Au sud de l’équateur, à la limite sud des forêts ombrophiles guinéo-congolaises, il existe également une forêt claire, dite forêt claire zambézienne, homologue de celle du nord de l’équateur.

Les forêts claires se rencontrent dans le nord de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Bénin, du Cameroun, l’extrême nord-est et le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC). On distingue ainsi les forêts claires soudaniennes occupant la bande de la zone de transition entre le Sahel et l’aire forestière humide et les forêts claires zambéziennes, couvrant le bassin hydrographique du fleuve Zambèze.

2. IMPACT DES ACTIVITES HUMAINES

Les divers types de forêt présentés ci-dessus font l’objet d’exploitations forestières, de défrichements culturaux et d’autres utilisations de nature tant industrielle que traditionnelle. L’intensité de ces activités se traduit par l’accélération du rythme de réduction de ces forêts. Au sein de ces dernières, l’écrémage, les clairières et les trouées, provoqués par la coupe, l’abattage et la chute des arbres, induisent des modifications d’ordre physionomique et structural. Les traumatismes causés par la chute des arbres, le débardage, l’ouverture des pistes et des routes d’évacuation des grumes, perturbent considérablement les sols forestiers. Les trouées et les éclaircies liées aux activités humaines perturbent le microclimat interne et exposent brutalement les sols aux rayons solaires directs. Des nouvelles conditions édaphiques et microclimaciques permettent le développement d’une flore constituée d’espèces fondamentalement héliophiles à croissance rapide qui apparaissent par contingence. Chaque contingence d’espèces forme un groupe écologique. Les différents groupes écologiques ainsi constitués se relayent dans le temps ou évoluent en parallèle, c’est-à-dire en séries convergentes et/ou divergentes selon l’âge et la nature des substrats. Les communautés végétales ainsi constituées forment une végétation forestière secondaire qui évolue fondamentalement vers le climax.

L’impact des activités de l’homme sur les forêts est aussi ressenti sur la faune sauvage qui subit des modifications quantitatives et qualitatives . Ces modifications se traduisent par la disparition presque totale de la faune, puis par le repeuplement progressif des zones perturbées par les espèces allochtones d’abord, les espèces à large distribution géographique ensuite et enfin celles à distributions restreintes, c’est-à-dire endémiques. Corrélativement, cette faune contribue à la recolonisation forestière, notamment par la dissémination des diaspores (graines rejetées des fruits consommés) des espèces végétales (Germain, 1976; Dudu, 1991; Ifuta, 1993).

3. DIVERSITE BIOLOGIQUE DES FORETS SECONDAIRES

Les forêts secondaires, les recrus et les jachères préforestières sont jeunes, biologiquement riches et diversifiés. Par exemple, les estimations en cours font état approximativement de 2 000 espèces végétales présentes dans ces milieux en Afrique centrale6. Il s’agit d’espèces vasculaires; les bryophytes, les algues et les champignons ne sont pas compris dans cet inventaire.

Cette flore se caractérise par l’abondance des Rubiaceae, Fabaceae, Euphorbiaceae, Moraceae, Vitaceae, Combretaceae, Connaraceae, Flacourtiaceae, Mimosaceae, Marantaceae, Zingiberaceae et Costaceae. Mais on y compte peu de Caesalpiniaceae, Meliaceae, Sapotaceae, Annonaceae et Sterculiaceae (Lubini, 1982 et 1994), qui constituent généralement le noyau floristique des forêts climaciques.

La faune des forêts secondaires est dominée par les insectes, les oiseaux, les rongeurs, les insectivores et les chiroptères. Parmi les insectes, prédominent les lépidoptères, les termites et les fourmis. Les oiseaux forment un groupe important qui intervient dans la dissémination des diaspores (Germain, 1976). De nombreuses espèces sont des frugivores, d’autres des granivores.

En ce qui concerne les rongeurs, Dudu (1991) a identifié 28 espèces (Muridae et Sciuridae) sur une superficie de 2 105 hectares dans la région de Kisangani, tandis qu’en Côte d’Ivoire, ont dénombré dans des milieux anthropisés (cultures et jachères jeunes) 11 espèces et 9 genres.

Quant aux chiroptères, Ifuta (1993) a mis en évidence le double rôle qu’ils jouent dans les forêts secondaires de la réserve de faune de Masako, à Kisangani : pollinisation des fleurs des plantes dont ils consomment les fruits (chiropterogamie) et dissémination des graines des espèces végétales dont ils mangent les fruits (chiropterochorie).

Signalons que des Ficus, tels Musanga cecropioides et Harungana madagascariense, sont disséminés par les chauves-souris.

4. RESSOURCES DES FORETS SECONDAIRES

Les divers types de forêts décrits plus haut sont bien connus, tant ils sont riches en diversité biologique. Ils constituent une source importante de produits divers et variés pour les hommes qui les habitent ou les côtoient. Les produits extraits des forêts sont multiples: plantes et animaux auxquels on peut ajouter les sols exploités par les agriculteurs.

4.1 Ressources ligneuses

Un inventaire en cours en Afrique centrale révèle plus de 1 605 espèces dont 573 sont ligneuses (arbustes ou arbres). Parmi les arbres, ceux qui suivent sont exploités industriellement pour leur bois précieux: Alstonia boonei, Antrocaryon nannani, Aucoumea klaineana, Canarium schweinfurtii, Funtumia africana, Funtumia elastica, Holoptelea grandis, Khaya anthotheca, Milicia excelsa, Millettia laurentii, Millettia drastica, Millettia versicolor, Morus mesozygia, Antiaris toxicaria subsp africana, Pycnanthus angolensis, Ricinodendron heudelotii, Terminalia superba, Triplochiton scleroxylon et Xylopia aethiopica.

Relevons que l’exploitation de ces arbres est trop sélective et entraîne un gaspillage au niveau de nombreuses essences du fait de la chute des arbres abattus et qui restent abandonnées au sol sans aucune possibilité d’utilisation. Outre ce mode d’exploitation, d’autres espèces ligneuses, bien qu’ayant un intérêt sylvicole, ne sont pas utilisées. Ces essences, qui jouent un rôle important dans la reconstitution des sols forestiers, sont au contraire abattues au cours des défrichements culturaux puis brûlées et abandonnées. C’est le cas notamment de Anthocleista spp., Caloncoba welwitschii, Harungana madagascarensis, Trema orientalis, Vernonia conferta, Croton haumanianus, Macaranga monandra, Macaranga spinosa, Maesopsis eminii, Musanga cecropioides, Vernonia brasiliensis, Terminalia ivorensis, Petersianthus macrocarpus, Zanthoxylum gilletii, Bombax buonopozense, Dacryodes klaineana, Albizia zygia, Sterculia tragacantha, Uapaca guineensis, Lophira alata, Albizia ferruginea, A. adianthifolia, Trilepisium madagascariense et Cleistopholis patens.

Parmi les espèces fournissant du bois de feu, il faut citer Hymenocardia ulmoides, Xylopia aethiopica, X. hypolamphra, X. toussaintii, Croton mubango, C. sylvaticus, etc.

4.2 Ressources non ligneuses

Outre les ressources ligneuses, les forêts secondaires fournissent divers produits/activités utiles à l’homme, notamment des aliments, produits à usages médicinaux, vannerie, construction, mobilier, chasse et pêche. Un inventaire provisoire donne les estimations suivantes:

Plantes alimentaires : 212 espèces

Plantes médicinales : 292 espèces

Plantes textiles et autres usages  : 200 espèces

Plantes ou espèces utilisées dans la construction : 162 espèces

Plantes ornementales : 29 espèces

Parmi les espèces alimentaires couramment utilisées, on peut mentionner Elaeis guineensis, Raphia filbertii, diverses espèces du genre Dioscorea (ignames) et de très nombreuses plantes à fruits comestibles parmi lesquelles les espèces des genres Landolphiia et Aframomum.

D’autres produits prélevés dans les forêts secondaires sont les plantes à fibres: les rotins, raphia et urena. Ces plantes à fibres sont employées en vannerie, tissage d’habits traditionnels, les instruments de musique et de communication à distance (Pterocarpus soyauxii), les engins de chasse ou de pêche, etc. Les plantes utilisées en médecine sont très nombreuses et varient d’un groupe culturel à un autre.

Les champignons comestibles sont courants dans les forêts secondaires, notamment les espèces du genre Termitomyces. Plusieurs espèces de chenilles comestibles se développent sur des arbres, des arbustes ou des lianes des plantes typiques des forêts secondaires, des recrus et des jachères préforestières. Ces chenilles ou larves des papillons sont une source de protéines pour les populations des milieux ruraux qui les consomment. Certaines chenilles sont inféodées à des espèces végétales exclusives. D’autres, au contraire, se développent sur plusieurs espèces végétales. Dans le tableau suivant sont présentées les espèces de chenille et les espèces végétales sur lesquelles elles se développent.

D’autres produits extraits des forêts secondaires sont constitués par le gibier. Parmi les espèces les plus chassées, il faut mentionner l’aulacode ainsi que de nombreux rongeurs et oiseaux.

Cet éventail de produits tirés des forêts secondaires montre l’intérêt d’améliorer leur gestion, en envisageant leur aménagement afin de les valoriser et de les pérenniser.

5. MENACES

Les forêts secondaires d’Afrique centrale et occidentale francophone subissent des pressions humaines, notamment des villageois, citadins et exploitants forestiers. Ainsi, certaines espèces se raréfient ou sont menacées de disparition à la suite de la dégradation de leurs habitats. Les rotins, espèces multi-usages, sont un exemple. Les feux constituent une autre menace, surtout ceux allumés dans le cadre de la préparation des champs en fin de la saison sèche (feux tardifs), et qui se propagent au-delà des limites de ces champs.

Certaines espèces touchées par ces feux sèchent et ne sont pas utilisées par la suite. La carbonisation cause beaucoup de dégâts: traumatisme des sols et dessiccation de leur horizon superficiel.

Espèces

Plantes hôtes

Imbrasia petiveri Guerin Meneville

Imbrasia macrothyris Rothschid

Bunea alcinoe Stoll

Elaphrodes lactae Gaede

Antheua sp.1

Antheua sp.2

Imbrasia melanops

Imbrasia alopia Westwood

Imbrasia sp.

Anthecia insignata Gaede

Cymothoe canis Drury

Imbrasia epimuthea Drury

- Milicia excelsa

- Ricinodendron heudelotii

- Vitex madiensis

- Chaetocarpus africanus

- Manotes expansa

- Sarcocephalus latifolius

- Anthocleista schweinfurthii

- Albizia ferruginea

- Millettia eetveldeana

- Leptoderris congolensis

- Albizia adianthifolia

- Albizia ferruginea, Uapaca guineensis

- Chaetocarpus africanus, Manotes expansa

- Croton sylvaticus

- Hymenocardia ulmoides

- Millettia laurentii

- Caloncoba welwitschii

- Funtumia elastica, F. africana

- Petersianthus macrocarpus

- Ricinodendron heudelotii

- Holarrhuna floribunda

CONCLUSIONS

Les forêts secondaires d’Afrique centrale et occidentale se révèlent être un écosystème climacique d’avenir comportant une diversité biologique élevée. Elles sont diversement exploitées depuis fort longtemps. L’accroissement démographique, induisant des besoins de plus en plus accrus et diversifiés, incite les décideurs, les gestionnaires et les utilisateurs à une concertation au sujet de leur gestion. Les données provisoires obtenues ont montré que ce type particulier d’écosystème est susceptible de satisfaire les besoins alimentaires, médicinaux, vestimentaires et autres des populations. Un plan d’action, visant l’uniformisation des termes de la législation et la création de réserves de reconstitution forestière suivie de l’enrichissement en espèces exotiques bien choisies, peut garantir l’exploitation et l’utilisation durable des ressources que renferment ces forêts.

RECOMMANDATIONS 

Les forêts secondaires, écosystèmes en croissance, sont une source principale d’approvisionnement en divers produits pour les communautés villageoises d’Afrique centrale et occidentale francophone. L’accroissement des prélèvements réalisés dans ces forêtsentraîne inévitablement une modification des équilibres naturels et menace leur richesse et leur pérennité.

Les forêts secondaires doivent être considérées comme un écosystème d’avenir. Elles méritent d’être conservées et des actions favorisant leur évolution vers le climax devraient être entreprises:

- Proposer une classification régionale commune visant à uniformiser les termes de cette série évolutive. En effet, il existe à l’heure actuelle divers termes pour désigner un des stades de la série. Par exemple, la jachère forestière, brousse secondaire, jachère arbustive, etc., sont des termes désignant tous le premier stade de la recolonisation forestière naturelle. Cette multiplicité des termes sème la confusion et il est, dans ces conditions, difficile d’harmoniser les efforts visant à prendre des mesures juridiques. Il conviendrait donc de créer une commission technique qui définirait les concepts.

- Envisager la création de réserves forestières de reconstitution dans l’aire des forêts secondaires. De telles réserves permettraient de préciser le processus, la durée et le mécanisme de la reconstitution forestière. Elles constitueraient en outre des champs d’observations pour la recherche floristique, écologique et dynamique,

- Introduire à grande échelle des techniques d’agroforesterie. Les sols deviennent pauvres en raison du raccourcissement des cycles culturaux. Une protection naturelle de ces sols peut être assurée par une couverture végétale. Celle-ci est produite efficacement par un certain nombre d’essences ayant des caractéristiques intéressantes. En effet, certaines espèces arborescentes ou arbustives ont une croissance rapide, un pouvoir de recouvrement important et une production de litière abondante. De telles espèces existent dans l’aire d’Afrique centrale et occidentale. C’est le cas notamment de Musanga cecropioides, Harungana madagascarensis, Croton haumanianus, diverses espèces de Macaranga et de Vernonia brasiliensis. Certaines espèces introduites et en voie de naturalisation sont également susceptibles d’être utilisées à cette fin. C’est le cas de Bellucia axinanthera. Le cas de Chromolaena odorata mérite des réflexions. Les avis sont partagés. Pour certains, cette espèce très envahissante étouffe les plantes cultivées et doit être combattue. Pour d’autres, elle couvre parfaitement le sol et produit une litière abondante qui constitue un apport important d’éléments biogènes.

Références bibliographiques

1. Centre Technique Forestier Tropical. 1989. Mémento du forestier. Centre Technique Forestier Tropical, Paris.

2. Dudu. (1991). Etude sur les rongeurs et insectivores de la réserve de Masako (Kisangani). Thèse de doctorat, Université d’Anvers, France.

3. Germain, R. 1976. L’avifaune de la région de Yangambi et leur rôle sur la recolonisation des jachères forestières. In Mém. de recherche d’Outre-Mer, Bruxelles.

4. Guillaumet, J.L., Lourd, M. 1994. Des forêts et des hommes: ressources végétales connues et méconnues en Amazonie. In C.R. Colloque en Hommage de J. Pernes, Paris.

5. Ifuta, N.B. 1993. Paramètres écologiques et hormonaux durant la croissance et la reproduction d’Epomops franqueti (Mammalia: Chiroptera) de la forêt ombrophile équatoriale de Masako (Kisangani, Zaïre). Thèse de doctorat, Katholieke Universiteit, Leuven.

6. Lebrun, J., Gilbert, G. 1954. Une classification écologique des forêts du Congo. INEAC, Série scientifique N° 63, Bruxelles.

7. Lubini, C.A. 1995. Biodiversity in secondary forests of Zaïre. Uses, status and conservation problems. In: Proceedings of conference held at the National Museum of Kenya. 30 August – 3 September 1992, Nairobi. P.63-68.

8. Lubini, A. 1982. Végétation messicole et postculturale dans les sous-régions de Kisangani et de la Tshopo (Haut-Zaïre). Thèse de doctorat, Université de Kisangani. .

9. Lubini, C.A. 1994 Utilisation de plantes par les Yansi de l’entre Kwilu-Kasai (Zaïre). In: C.R. XIIIe réunion plénière de l’AETFAT, 2-11 avril 1991, Zomba, Malawi, Vol.1: 53-74.

10. White, F. 1986 Végétation de l’Afrique. Mémoire accompagnant la carte de la végétation de l’Afrique. UNESCO/UNSO, Paris.


5 Le contenu des articles volontaires et des communications thématiques suivantes n'engage que la responsabilité des auteurs.

6 Communication personnelle.

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