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Section II. Vue d’ensemble des principales mesures affectant la mise en oeuvre des activités tout au long de l’exercice biennal

Contexte général

11.     L’adoption d’un budget nettement inférieur au scénario de croissance réelle zéro lors de la dernière Conférence de la FAO a créé un problème très difficile à résoudre pour l’Organisation. Il a notamment fallu ajuster et affiner le programme de travail pour répondre aux demandes pressantes des Membres et à l’évolution des problèmes auxquels est confrontée la communauté internationale, tout en mettant progressivement en place des mesures organisationnelles destinées à fournir des services améliorés et plus efficients.

12.     Un montant important doit être absorbé, correspondant aux augmentations de coûts prévues et les Membres ont, en outre, reconnu la nécessité de renforcer la décentralisation et ont souhaité « protéger » en termes relatifs un certain nombre de programmes prioritaires revêtant un intérêt majeur. Le Secrétariat s’est efforcé, dans toute la mesure possible, d’assurer la protection demandée. Il fallait donc, d’autant plus, consentir un effort important de reformulation des entités de programme dans le cadre des nouvelles structures par chapitre et par programme, afin de consolider et de mieux intégrer les dimensions multidisciplinaires. La Section IV et l’Annexe IV plus détaillée qui l'accompagne présentent les résultats de ce grand effort de reformulation. Même ainsi, tous les domaines revêtant un intérêt pour une partie ou la totalité des Membres n’ont pas pu être financés à un niveau satisfaisant, compte tenu des circonstances.

13.     Comme l’avait demandé la Conférence, le Secrétariat s’est particulièrement efforcé d'introduire en temps utile des processus administratifs et financiers plus rationnels. Ce travail a été facilité par la délégation accrue de pouvoirs et l’élimination de certains postes de gestionnaire. Toutes les possibilités de réaliser des gains d’efficience sont à l’étude, sous réserve d’une évaluation approfondie de la viabilité de tels changements et de leurs incidences. Il est néanmoins clair que la réduction de ressources de 38,6 millions de dollars EU (en valeur réelle) imposée au budget approuvé en 2006-07, qui arrive après une réduction, en valeur réelle, de 51,2 millions de dollars EU au cours de l’exercice précédent, dépassait de loin la capacité de l’Organisation à absorber les réductions à l’aide de gains d’efficience.

14.     S’agissant des mesures organisationnelles, le Secrétariat s’attache à appliquer avec diligence les décisions de la Conférence. Le Directeur général a eu des consultations avec les Membres, par l’intermédiaire de leurs Représentants permanents à Rome concernant un nouvel examen des réformes par les organes directeurs. Il a été conclu que les propositions modifiées de réforme pourraient être présentées, pour examen, aux sessions de septembre 2006 du Comité du Programme et du Comité financier et à la session de novembre 2006 du Conseil, de manière à éviter la convocation d’une session extraordinaire du Conseil à la mi-2006. Pour faciliter le processus de consultation avec les membres, des indications préalables sont fournies ci-après concernant les nouveaux changements proposés à la structure du Siège et des bureaux décentralisés, qui pourraient prendre effet à partir du 1er janvier 2007, s’ils sont approuvés par le Conseil.

15.     On trouvera ci-après une récapitulation des principales mesures affectant la mise en oeuvre des activités tout au long de l'exercice 2006-07, y compris des propositions qui doivent encore être approuvées par les organes directeurs.

Tableau 2: Mise en oeuvre au long de l'exercice 2006-07
Principales étapes Date effective ou prévue
Mise en oeuvre des changements approuvés par la Conférence à la structure par chapitre et conversion en structure de programme réformée Janvier 2006. Élaboration au niveau des entités de programme soumise au Comité du Programme et au Comité financier en mai 2006 et transferts entre chapitres soumis au Comité financier.
Modifications de la structure du Siège, comme autorisé dans la résolution sur les réformes Janvier 2006
Création du Centre des services communs au Siège Janvier 2006
Mise en oeuvre de la première étape approuvée des propositions de décentralisation (Afrique et Asie centrale) Janvier 2007 (ou avant, selon les possibilités)
Sous réserve d’approbation par le Conseil à sa cent trente et unième session, en novembre 2006
Autres modifications de la structure du Siège Janvier 2007
Mise en oeuvre des propositions de décentralisation dans d’autres zones géographiques À partir de janvier 2007
Mesures visant à réaliser des économies supplémentaires sous réserve d’un nouvel examen par les organes directeurs
Suppression des MSS régionaux À partir d’avril 2007
Mesures supplémentaires visant à réduire le coût des intrants de certains services administratifs En 2007, si possible


16.     En outre, deux processus portant sur les programmes, prévus au cours de l’exercice 2006-07, pourraient avoir des incidences allant au-delà du cadre du présent PTB révisé.

Évaluation externe indépendante de la FAO
17.     Dans la résolution concernant les réformes de l’Organisation, reproduite à l’Annexe II, la Conférence a déclaré « attendre avec intérêt les résultats de l’Évaluation externe indépendante de la FAO, qui orienteront les activités de renforcement de l’efficacité et de l’efficience de l'Organisation et a souligné que l’Évaluation externe indépendante de la FAO et les propositions de réforme devraient se renforcer mutuellement ». La Conférence a également approuvé les décisions du Conseil tendant à mener le plus rapidement possible l’Évaluation externe indépendante, qui examinerait des dimensions fondamentales des activités de l’Organisation: travail technique; gestion et organisation; gouvernance et rôle dans le système multilatéral. Les conclusions et recommandations de l’Évaluation externe indépendante devraient être examinées par le Conseil, puis par la Conférence en 2007.

Plan à moyen terme (PMT) 2008-13
18.     Comme prévu dans le Cadre stratégique de la FAO 2000-15, un Plan à moyen terme couvrant la période 2008-13 devait normalement être examiné par les Comités à leurs sessions de septembre 2006, puis être approuvé par le Conseil en novembre 2006. Le concept de plan « à évolution continue » suppose que chaque version explique les principaux changements de fond apportés depuis la dernière version, c'est-à-dire dans le cas actuel, le Plan à moyen terme 2006-11 approuvé par le Conseil en novembre 2004.

19.     Il faut toutefois noter que le PTB révisé présente une structure par chapitre et par programme entièrement remaniée par rapport au Plan à moyen terme 2006-11 et a fortement consolidé et reformulé les entités de programme. Des informations détaillées sur la conception des entités de programme sont disponibles à l’Annexe X qui peut être consultée sur le site web de la FAO; ces informations constitueront l’essentiel des données présentées dans le PMT commençant en 2008. De plus, le prochain cycle de formulation des programmes pourrait tenir compte des conclusions de l’Évaluation externe indépendante à la fin de 2007, et de leurs incidences possibles sur les programmes de travail futurs.

20.     Les Comités pourraient donc souhaiter examiner la question et préciser si la préparation d'un PMT cette année pour la période 2008-13 serait utile au niveau intergouvernemental. Le Secrétariat est prêt à suivre les orientations des Comités concernant les mesures à prendre au stade actuel.

Efforts visant à maximiser les gains d'efficience et de productivité

21.     Comme indiqué dans l'Annexe II, à sa trente-troisième session, la Conférence a exprimé son soutien à la “rationalisation des processus administratifs et financiers pour obtenir des gains d'efficience supplémentaires et améliorer les politiques et la gestion en matière de ressources humaines; et a autorisé la création du Centre des services communs.” À la lumière du déficit budgétaire de 38,6 millions de dollars EU par rapport aux exigences d'une croissance réelle zéro, le Secrétariat cherche à réaliser des gains d'efficience et de productivité de 1 – 1,5 pour cent par an, soit 10 millions de dollars EU pour l'exercice biennal en cours.

22.     La version intégrale du PTB 2006-07 donnait des indications détaillées sur les gains d'efficience de type institutionnel émanant de la hiérarchie du fait de leur nature intersectorielle, ainsi que sur les gains d'efficience plus spécifiques émanant des responsables de budget1. Le Supplément au PTB 2006-07 soulignait la rationalisation et la délégation de pouvoirs aux fins d'une meilleure gestion des ressources humaines, grâce notamment à l'assouplissement des procédures en matière de dotation en personnel2. Cet assouplissement peut aussi être obtenu grâce à une augmentation des ressources hors personnel en pourcentage du budget ordinaire.

Mise en place d'un cadre propice aux gains d'efficience et de productivité
23.     L'Organisation met en place un cadre permettant d'obtenir de manière systématique des gains d'efficience et de productivité plutôt que de s'en tenir à une approche ponctuelle et opportuniste. Les principes de base sont les suivants:

  • Application générale: aucune activité ne devrait être exclue a priori des efforts faits pour obtenir des améliorations durables sur les plans de l'efficacité et de la productivité.
  • Approche axée sur l'autonomie et la responsabilité: les gestionnaires doivent fixer leurs propres objectifs, bénéficier d'incitations appropriées et être tenus responsables de l'obtention et de la communication des résultats.
  • Délégation de pouvoirs: définition des niveaux appropriés de délégation et de contrôle interne.
  • Autoévaluation: à effectuer systématiquement pour tous les programmes, techniques ou non, à l'aide d'un ensemble de critères et de procédures communs.
  • Répartition des coûts: grâce à une stratégie d'établissement des coûts internes efficace et une meilleure collaboration interdisciplinaire, tout en s'assurant que l'Organisation rentre dans ses frais, s'agissant des coûts variables indirects liés aux projets extrabudgétaires.


24.     Un Groupe de travail interdépartemental utilise ces principes fondamentaux pour orienter les efforts actuels de simplification des procédures administratives. Ce Groupe a formulé 57 propositions de rationalisation des procédures administratives, dont la mise en œuvre a été confiée à autant de directeurs de programme. Ces propositions peuvent être regroupées en quatre grandes catégories comme suit:

25.     (A) Élimination des phases de traitement manuel grâce à un soutien informatique amélioré. Ainsi, une base de données fondée sur le Web a été créée pour la rédaction, l'approbation et la mise au point définitive des lettres d'accord. De même, l'Organisation adoptera le traitement préliminaire des demandes de remboursement des frais de voyage sur la base de documents électroniques, tout en vérifiant a posteriori ou par échantillonnage la documentation à l'appui de la demande.

26.     (B) Éclaircissement des règles. Rationalisation des procédures et politiques en matière de recrutement et de remboursement des frais de voyage.

27.     (C) Délégation de pouvoirs administratifs et financiers. Le Directeur général a récemment approuvé 33 délégations de pouvoirs qui lui incombaient jusqu'ici à des échelons inférieurs d'autorité administrative. Des délégations de pouvoirs à des fonctionnaires en poste dans les structures décentralisées sont également en cours.

28.     (D) Modification des règles concernant la répartition des coûts et de la stratégie d'établissement des prix internes en matière de personnel. Un nouveau tarif de détachement interne fondé sur le coût de remplacement, inférieur de quelque 35 pour cent au coût standard, a été établi, tandis que les procédures de transfert interne ont été simplifiées.

Initiatives émanant des responsables de budget
29.     L'Organisation continue à appliquer des méthodes de travail moins coûteuses. Ainsi, pour ce qui est de l'Unité de transport maritime et d'assurance, un accord plus compétitif et plus souple permet depuis 2003 à la FAO de mieux gérer ses expéditions et, le cas échéant, de renégocier les prix. Pour l'exercice en cours, le coût moyen par transport est inférieur de 52 pour cent à celui d'il y a trois ans.

30.     La numérisation des documents à l'appui du Système de gestion des ressources humaines et la décentralisation permettront à l'Organisation de mieux tirer parti d'un nouveau modèle de gestion des dossiers courants. Les économies pour l'exercice en cours sont évaluées à quelque 0,75 million de dollars EU. Dans une perspective à plus long terme, la FAO examinera les mesures prises par d'autres institutions des Nations Unies (comme l'AIEA) pour améliorer la gestion de leurs dossiers courants.

31.     Tout en réduisant ses propres dépenses, l'Organisation est consciente de la nécessité de recouvrer ses dépenses d'appui aux projets extrabudgétaires. Conformément au principe selon lequel les dépenses d'appui aux projets devraient correspondre aux frais variables indirects effectifs liés à l'appui administratif et opérationnel fourni, le taux de recouvrement des dépenses d'appui à des projets relevant du travail normatif du Programme ordinaire, qui est actuellement de 6 pour cent, est en cours de réévaluation. Les éventuelles propositions d'ajustement devraient être soumises au Comité financier avant d'être approuvées par le Conseil.

32.     Un certain nombre d'autres mesures émanant des responsables de budget et visant à obtenir des gains d'efficience seront prises par l'Organisation dans l'espoir d'économiser plus de 2 millions de dollars EU. Le suivi et l'évaluation des gains de productivité seront facilités grâce à la référenciation et à la fixation d'objectifs fondés sur des indicateurs de performance clé.

Mécanismes incitatifs
33.     Deux types d'incitations sont également envisagés pour 2007, à savoir:

  • un “fonds pour l'innovation”, consistant à affecter un pourcentage modeste du budget à un fonds géré centralement et visant à financer des changements susceptibles d'améliorer les méthodes de travail de la FAO; et,
  • une “taxe pour les gains d'efficience” consistant à retenir un certain pourcentage du budget de chaque département et à permettre aux départements de récupérer leurs fonds s'ils peuvent prouver qu'ils ont obtenu des gains d'efficience durables.


Mesures supplémentaires visant à réduire les coûts

34.     Sous réserve des orientations que lui fourniront ses organes directeurs, l'Organisation envisage deux mesures supplémentaires applicables progressivement pour réduire les coûts et maintenir le programme de travail dans les limites du budget approuvé.

Centre des services communs et suppression des Unités administratives de soutien régionales
35.     Le Centre des services communs a déjà été créé au Siège et regroupe des fonctions précédemment assumées par deux unités du Siège. Toutefois, les limites imposées par un budget proche de la croissance nominale zéro suppose des économies plus importantes qui dépendent de l'achèvement d'autres activités. En appliquant un modèle analogue à celui adopté lorsque les Unités administratives de soutien départementales ont été supprimées au Siège à l'occasion du budget 2000-01, les fonctions financières des bureaux décentralisés pourraient être déléguées aux responsables de budget eux-mêmes.

36.     L'application réussie et en temps opportun du Modèle de gestion des ressources humaines et du Système de gestion des ressources humaines avant la fin de l'année 2006 assurera au Centre des services communs les fonctionnalités requises. Les coûts estimatifs et les ressources nécessaires pour perfectionner ces systèmes sont indiqués au Chapitre 8: Dépenses d'investissement. On pourra envisager l'intégration des Unités administratives de soutien des bureaux régionaux dans le Centre de services communs en 2007, une fois appliqué le Système de gestion des ressources humaines. Les économies seraient réalisées au cours des prochains exercices biennaux et les incidences sur les effectifs ne sont pas quantifiées dans le présent document.

Possibilités de réduction de coûts supplémentaires pour la fourniture de certains services administratifs
37.     Si le Centre de services communs centralisera effectivement le traitement des opérations liées aux ressources humaines de l'Organisation et permettra donc des économies d'échelle, d'autres modifications pourraient permettre de réaliser des économies supplémentaires sur le plan des dépenses de fonctionnement. Des mesures complémentaires concernant le traitement des opérations d'achats et des opérations financières seront également envisagées. Ces fonctions pourraient être transférées dans des endroits moins coûteux, comme c'est le cas actuellement pour le travail d'amélioration des systèmes de gestion des ressources humaines confié au Bureau régional de la FAO pour l'Asie et le Pacifique situé à Bangkok. Cette approche, qui pourrait permettre des économies supplémentaires, exige néanmoins une étude de faisabilité et une analyse détaillée coût-avantages.

38.     Une telle approche permettrait aussi à la FAO d'examiner de manière exhaustive toutes les possibilités de rationalisation et de modernisation de la conception et du flux des divers systèmes existants. Le budget des dépenses d'investissement, au Chapitre 8, montre comment l'Organisation s'oriente dans cette voie en investissant dans des systèmes d'imagerie documentaire et de gestion du flux des travaux.

Mesures organisationnelles approuvées par la Conférence

39.     Conformément aux décisions prises par la dernière Conférence, des organigrammes indiquant la modification de la structure organisationnelle dans tous les lieux d'affectation sont reproduits à l'Annexe III et décrits ci-après.

Récapitulation des changements apportés à la structure organisationnelle au Siège (à compter de janvier 2006)
40.     Conformément aux changements autorisés dans l'Annexe à la Résolution sur les réformes, diverses activités de plaidoyer, telles que le TeleFood, les Ambassadeurs de bonne volonté et l'Alliance internationale contre la faim, ont été regroupées dans une unité unique, le Bureau du suivi du Sommet mondial de l'alimentation et des Alliances relevant de la direction générale lato sensu.

41.     La Division de la nutrition et de la protection des consommateurs (ancienne Division de l'alimentation et de la nutrition) a été transférée au Département de l'agriculture, qui devient le Département de l'agriculture, de la biosécurité, de la nutrition et de la protection des consommateurs.

42.     Les fonctions relatives à la sécurité ont été regroupées dans une unité placée directement sous l'autorité du Sous-Directeur général chargé du Département de l'administration et des finances (AF); il en va de même du noyau principal du Centre de services communs récemment créé qui inclut le Service de l'appui à la gestion (MSS) et la fonction assumée précédemment par le Bureau de coordination des activités normatives, opérationnelles et décentralisées(OCD) concernant les services au personnel.

43.     Toutefois, le Directeur général n'a pas jugé bon d'introduire à ce stade dans la structure du Siège telle que décrite dans la Résolution d'autres changements comme l'intégration de la fonction d'assistance aux pays en matière de politiques dans le Département économique et social (ES) (qui reviendrait à transférer la Division TCA à ES) et le transfert du Centre d'investissement (TCI) dans le même Département ES. La structure du Département de la coopération technique reste donc pratiquement inchangée, avec seulement le retrait de l'Unité des ressources et des partenariats stratégiques (TCDS) et la répartition de ses fonctions entre le Bureau du Sous-Directeur général chargé du Département de la coopération technique et le Bureau du suivi du Sommet mondial de l'alimentation et des Alliances (OFA).

Mise en œuvre des propositions relatives à la décentralisation approuvées
44.     Des consultations appropriées étant nécessaires avant la transformation du réseau de bureaux de terrain, la mise en oeuvre des propositions de décentralisation approuvées par la Conférence (dans une région et un bureau sous-régional supplémentaire) ne devrait prendre effet qu'à partir de janvier 2007. Elle aura lieu dans la région Afrique, tandis que le bureau sous-régional couvrirait l'Asie centrale. Toutefois, l'Organisation cherchera toutes les occasions d'accélérer le calendrier de mise en oeuvre.

45.     Il est rappelé que le remaniement de la structure décentralisée de la FAO prévu dans les propositions de réforme soumises à la Conférence présente trois caractéristiques principales:

  • attention prioritaire et ressources supplémentaires accordées aux pays les moins avancés (PMA), aux pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV), aux pays en développement sans littoral et aux petits États insulaires en développement (PEID) grâce à des accords de partage des coûts plus équitables avec les pays hôtes relevant d'autres catégories;
  • affectation d'équipes multidisciplinaires aux bureaux sous-régionaux, compte tenu, dans toute la mesure possible, de la composition des Organisations d'intégration économique sous-régionales et régionales; et
  • réorientation des activités des bureaux régionaux sur les grandes questions d'actualité et les principales institutions au niveau régional; la formulation de stratégies et de politiques régionales; l'organisation des Conférences régionales; et la communication de rapports périodiques sur l'action de la FAO dans la région.


46.     Les nouveaux bureaux décentralisés d'Afrique et d'Asie centrale ne pourront devenir pleinement opérationnels conformément au nouveau modèle qu'après la conclusion d'accords avec les gouvernements concernés. Un certain nombre de critères ont été identifiés pour choisir l'emplacement des nouveaux bureaux sous-régionaux, notamment: la disponibilité de moyens logistiques suffisants, notamment de liaisons aériennes; l'efficacité des communications; la proximité d'organisations d'intégration économique régionale pertinentes; et l'engagement pris par les pays hôtes intéressés de fournir des infrastructures appropriées et de couvrir certaines des dépenses opérationnelles. La sélection des meilleurs emplacements aura lieu en consultation avec toutes les parties intéressées, sur la base d'un projet d'accord type. Qui plus est, des pouvoirs délégués appuyés par des procédures rationalisées et des systèmes d'information appropriés doivent être en place.

47.     Dans ces conditions, les bureaux d'Afrique et d'Asie centrale pourraient devenir opérationnels à compter du 1er janvier 2007. Les données financières reflètent le nombre et le profil des postes dont dépendra le redéploiement du personnel ou la dotation de nouveaux postes et l'allocation de crédits appropriés pour les dépenses hors personnel des bureaux reconfigurés. Pour déterminer l'éventail des disciplines qui seraient représentées dans les équipes multidisciplinaires des bureaux sous-régionaux concernés, on est parti du principe d'une équipe type de sept fonctionnaires du cadre organique, avec des ajustements possibles en fonction de l'emplacement. Les domaines techniques couverts sont: santé/production animales; production végétale/protection des plantes; pêches; forêts; terres et eaux; politiques et investissements.

Indications préliminaires concernant d'autres modifications que le Directeur général pourrait proposer

48.     Le Directeur général consulte les gouvernements à propos des grandes lignes d'un ensemble supplémentaire de propositions (décrites ci-après) à l'occasion du cycle de Conférences régionales du premier semestre de 20063. Le contenu détaillé et les incidences de ces réformes supplémentaires dépendront des réactions des Membres pendant la phase de consultations. Ces propositions supplémentaires seront soumises au Comité et au Conseil en septembre et novembre 2006 pour application, le cas échéant, en 2007.

Siège
49.     Les changements supplémentaires qui seraient apportés à la structure de l'Organisation au Siège viseraient à axer encore davantage l'Organisation sur le renforcement des capacités et la gestion des connaissances, avec un maximum de huit départements. Les changements viseraient aussi à améliorer l'équilibre entre les différents départements sur le plan des domaines techniques à traiter et des ressources à gérer.

50.     Les principales mesures envisagées sont décrites ci-après.

51.     Dans le Département de l'agriculture, de la biosécurité, de la nutrition et de la protection des consommateurs (AG), les deux divisions s'occupant jusqu'à présent de l'agriculture et de l'élevage seraient davantage centrées sur les systèmes de production au niveau de l'exploitation et en particulier sur la nutrition des végétaux et la fertilité des sols qui relevaient jusqu'à présent de la division des terres et des eaux. Une nouvelle division consacrée aux maladies et aux ennemis des plantes et des animaux intégrerait toutes les activités relatives à la santé animale et végétale aux niveaux national et international - politiques, normes, mesures de prévention et questions transfrontières - et serait chargée d'assurer une réaction cohérente de l'Organisation aux crises nationales et internationales. Pour compléter le tableau, le Département AG continuera à inclure la Division de la nutrition et de la protection des consommateurs qui couvre la planification et l'évaluation nutritionnelles, la sécurité alimentaire et l'information nutritionnelle des ménages, le Codex Alimentarius, l'évaluation de la sécurité sanitaire et le contrôle de la qualité des denrées alimentaires et enfin la Division mixte FAO/AIEA située à Vienne chargée de favoriser l'application des techniques nucléaires à des questions spécifiques de développement alimentaire et agricole.

52.     Le reste de la Division des terres et des eaux sera transféré au nouveau Département des ressources naturelles, du développement durable et des technologies, ce qui permettra à ce département de disposer d'un mandat général et donc plus efficace en matière de gestion et de conservation des ressources naturelles dont dépendent aussi bien la foresterie et les pêches que l'agriculture. Pour la même raison, ce département abritera trois autres divisions couvrant respectivement: l'agriculture durable, les changements climatiques et la gestion des ressources naturelles; les technologies, la recherche et la vulgarisation; et l'infrastructure rurale et les industries agroalimentaires (dont certains éléments proviennent également du Département de l'agriculture). Dans tous ces domaines, la FAO a besoin d'établir ou de maintenir des liens étroits avec des partenaires des secteurs public et privé en vue de promouvoir les mesures et investissements nécessaires au développement durable de l'agriculture, des forêts et des pêches/aquaculture. L'économie des ressources naturelles fait partie des grandes questions transversales traitées par ce nouveau département.

53.     La nouvelle orientation générale de l'Organisation sur l'échange de connaissances et le renforcement des capacités sera facilitée par la réunion de diverses fonctions essentielles (réparties jusqu'à présent entre plusieurs départements) dans un nouveau Département des connaissances et des communications remplaçant le Département des affaires générales et de l'information (GI). Ce département inclura: la Division de la conception, de l'élaboration, de la gestion et de l'entretien des systèmes TI (faisant suite à la Division des systèmes et technologies d'information dans AF); et la Division de l'échange de connaissances et du renforcement des capacités (s'appuyant sur le cadre WAICENT et d'autres outils gérés par l'ancienne division GIL). Deux autres divisions, s'occupant respectivement des communications et de la Conférence et du Conseil, associées à un Service de bibliothèque et documentation placé sous l'autorité du Sous-Directeur général chargé du Département poursuivront essentiellement le travail des deux divisions correspondantes de l'actuel Département des Affaires générales et de l'information.

54.     Outre les divisions s'occupant du commerce et de la commercialisation (émanant de la Division des produits et du commerce international), de l'économie du développement agricole et des statistiques, le Département du développement économique et social sera renforcé grâce à l'intégration de deux divisions supplémentaires s'occupant respectivement: 1) de la parité hommes-femmes et de l'équité dans les sociétés rurales et 2) de la participation populaire et de l'emploi rural. Ces deux divisions se chargeront des activités menées jusqu'à présent dans d'autres unités de l'Organisation et en particulier par l'ancien Département du développement durable. Le Département ES renforcé sera responsable de la mise en œuvre d'importants programmes complémentaires au titre du nouveau Chapitre 3 et aura les moyens de traiter de manière plus intégrée les aspects sociaux et économiques du développement.

55.     Tout en conservant dans l'ensemble leur mandat actuel, les Départements des pêches et des forêts connaîtront quelques changements structurels intradépartementaux. L'ajout de l'aquaculture au titre du premier garantira à ce domaine d'activité d'une importance croissante pour la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance ruraux toute la visibilité et la priorité souhaitables.

Bureaux décentralisés
56.     En ce qui concerne les bureaux décentralisés, le Directeur général a l'intention de proposer l'extension à d'autres zones géographiques du nouveau modèle qui est limité pour l'instant à l'Afrique et à l'Asie centrale.

57.     Il est normal de s'attendre à ce que les besoins des régions soient pris en compte de manière plus équitable. En particulier, l'extension proposée permettra à la FAO de s'appuyer sur un réseau de bureaux sous-régionaux et d'équipes multidisciplinaires, comme envisagé dans les premières propositions de réforme soumises à la Conférence, afin de répondre de manière plus efficace aux besoins des Membres et de travailler en liaison plus étroite avec les Représentants de la FAO.

58.     Les bureaux sous-régionaux actuels pour les Îles du Pacifique, les Caraïbes, l'Afrique du Nord et l'Europe centrale et orientale ne seraient pas affectés. Les propositions viseraient à créer sept nouveaux bureaux sous-régionaux, associés ou non à des bureaux régionaux, couvrant l'Asie de l'Est, l'Asie du Sud, l'Asie de l'Ouest, le Conseil de coopération du Golfe, l'Amérique centrale, les pays andins et Mercosur. Comme cela est prévu en Afrique afin de réduire au minimum les bouleversements et de tirer parti des infrastructures en place, les bureaux régionaux existants à Bangkok, Santiago et Le Caire abriteraient également l'un des bureaux sous-régionaux dans chacune des régions concernées. Ainsi, outre les trois nouveaux bureaux sous-régionaux créés conformément à la décision de la Conférence sur les réformes, quatre nouveaux bureaux seraient créés, dont l'emplacement reste à déterminer. Le tableau ci-après résume la structure sous-régionale prévue, sous réserve de l'approbation du Conseil.

Tableau 3: Création des bureaux sous-régionaux
Bureaux sous-régionaux Nombre
Situé au même endroit qu’un bureau régional existant 4
Inspiré d’un bureau sous-régional existant et reconfiguré 5
Bureaux établis dans de nouveaux lieux, conformément à la résolution de la Conférence sur la réforme 3
Nouveaux bureaux sous-régionaux à créer sous réserve de l’approbation du Conseil 4
Total 16


59.     Au-delà des bureaux sous-régionaux, comme rappelé ci-dessus, le nouveau modèle aura des incidences sur les bureaux régionaux et les bureaux de pays. Par conséquent, les nouvelles propositions que doit soumettre le Directeur général viseront à aligner les dispositions prises pour d'autres régions sur celles déjà prises pour l'Afrique et l'Asie centrale en ce qui concerne tous les bureaux.


1 C 2005/3 par. 101-137

2 C 2005/3 Sup.1 par. 105-131

3 RC/2006/1 par. 48 à 71 et Annexe 2: Organigramme proposé - Siège de la FAO

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