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3. ELEMENTS NOUVEAUX

A côté des expériences qui viennent d'être décrites, les israéliens ont obtenu des résultats très intéressants en matière de grossissement de la Daurade (Chrysophrys aurata). Leurs travaux, déjà signalés dans le rapport précédent, sont réalisés à Ëilat, en bassins de terre de 200 m3, avec des charges de 0,5 à 1,5 kg/m3, et à Dahab, en cages de 2,5 m3, avec des charges qui peuvent atteindre 80 kg/m3, et tournent couramment autour de 40 à 60 kg/m3. Dans ces deux conditions, et sur plus d'une tonne de poissons, il vient d'être démontré que l'on peut obtenir des poids moyens de 300 à 350 g (poisson-portion) 16 à 18 mois après l'éclosion, avec des taux de survie supérieurs à 90 percent, après la mise en cages ou en bassins. Les aliments utilisés sont des granulés secs fabriqués au laboratoire, et les taux de conversion dépassent rarement 2,5.

D'un autre côté, si l'induction de la ponte commence à être bien maîtrisée (1 million d'oeufs en 1976, contre 20 000 en 1975). l'élevage larvaire de la Daurade piétine: 90 juvéniles seulement sont sortis de l'écloserie cette année, contre, 250 l'année dernière. L'analyse des causes de cette régression est délicate. Il y entre, pour une part notable, des problèmes de personnel (rotation rapide des volontaires étrangers), et de rodage des diverses installations de l'écloserie. Mais la larve de la Daurade est aussi indéniablement plus délicate à élever que celle du Bar. Au stade actuel, aucune prévision de développement ne peut être envisagée, et la production d'animaux commercialisables reste tributaire d'un approvisionnement en juvéniles sauvages dan la lagune Bardawil.

Enfin, la Compagnie Nationale de l'Eau a confirmé son intérêt pour le Bar, en se déclarant prête à acheter 5 000 à 10 000 poissons de 5 g, à titre expérimental, dès 1977, afin de les utiliser pour le contrôle des populations de Tilapia.


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