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Environnement

Menace sur la vallée du Silence

La vallée du Silence est une pittoresque région montagneuse du district de Palghat, Kerala (Inde). Elle abrite des espèces rares telles que le macaque ouandérou ou macaque à queue de lion, le semnopithèque ou langur des Nilgiri, le tahr des Nilgiri, le tigre, la panthère, l'éléphant, et le calao bicorne.

Les 8952 ha de la vallée du Silence renferment des montagnes couvertes d'un épais manteau de forêts et coiffées de prairies. Le plus haut sommet culmine à 2300 m, le reste s'étageant entre 120 et 880 m. Une rivière, la Kunthi-puzha, sépare les montagnes, et les ravins sont couverts d'une végétation impénétrable qui abrite la moitié de la population mondiale de macaque ouandérou (Macaca silenus), l'une des espèces indiennes les plus menacées.

La vallée du Silence héberge également le tahr des Nilgiri (Hemitragus hylocrius), espèce rare en voie d'extinction, dont un cousin, le tahr de l'Himalaya, vit dans les lointaines montagnes himalayennes. Le tahr des Nilgiri est une belle chèvre sauvage de montagne, dont les mâles portent sur le dos un pelage blanc caractéristique.

La vallée du Silence fait partie des Ghâtes occidentales, étroite chaîne de hautes montagnes, encore appelée monts Sahyadri, qui longe la côte occidentale de la péninsule indienne et qui intercepte la mousson de sudouest, donnant naissance à des pluies abondantes et à une végétation luxuriante.

Le gouvernement de l'Etat du Kerala projette un grand barrage hydroélectrique sur la Kunthi-puzha. La digue parabolique à double courbure, haute de 131 m et longue de 430 m à la crête, submergera 670 ha au cœur de la forêt; 300 autres hectares environ seront déboisés pour y installer les logements du personnel, la centrale électrique, des routes, etc. Quelque 8000 travailleurs avec leurs fa milles y séjourneront pendant les 5 ans que durera la construction. A en juger par d'autres exemples, le reste des forêts de la vallée du Silence a bien peu de chances de survivre.

Etant sans doute le dernier vestige de forêt tropicale humide encore vierge en Inde, la vallée du Silence présente un très grand intérêt écologique. Les protestations individuelles contre le projet hydro-électrique se sont maintenant muées en un vaste mouvement populaire pour sauver la vallée. La Société d'histoire naturelle de Bombay, la section indienne du Fonds mondial pour la nature et le Département des sciences et techniques du gouvernement ont élevé des objections fondées sur des motifs écologiques.

L'Assemblée générale de l'UICN qui s'est tenue en 1978 à Achkhabad (U.R.S.S.) a adopté une résolution demandant au gouvernement indien de protéger la vallée du Silence tandis que les protestations contre ce projet ne cessent d'affluer. De nombreux naturalistes voudraient que la vallée du Silence soit incluse dans le Programme de réserves de biosphère de l'Unesco, afin de la préserver à perpétuité.

ASAD RAFT RAMMANI - Département de zoologie, - Université islamique d'Aligarh

Un comité WWF-Chine lance une campagne de sauvetage du panda

Une délégation du Fond mondial pour la nature, de retour d'une visite officielle en Chine, a annoncé qu'un accord avait été conclu avec le gouvernement de ce pays pour lancer conjointement un appel de fonds international et un plan de conservation pour la sauvegarde du panda géant.

Le panda, que l'on ne trouve que dans trois provinces de Chine, est l'un des animaux les plus rares et les plus aimés du monde. A Tokyo, récemment, des milliers de personnes ont parcouru les rues en signe de deuil après la mort d'un des deux pandas du zoo de la capitale.

Le gouvernement chinois avait jusqu'à présent décliné toutes les offres d'assistance extérieure pour la conservation de la population de pandas survivante, évaluée à moins d'un millier au total, peut-être même pas plus de 400, à la suite de la disparition récente des bambous qui leur servent de nourriture, disparition qui a coûté la vie à au moins 140 d'entre eux en très peu de temps.

M. George Schaller, spécialiste et auteur d'ouvrages sur la faune sauvage, et membre de la New York Zoological Society, a été choisi par le WWF pour diriger les activités de conservation du Projet panda. Il se rendra le mois prochain en Chine pour y mener les études préliminaires et s'entretenir avec ses homologues chinois.

Selon M. Lee Talbot, directeur de la conservation et conseiller scientifique du WWF, le Projet panda est parmi les projets les plus importants entrepris par le Fonds.

«Pour sauver le panda, il nous faudra protéger et étudier de vastes secteurs de son habitat, et les milliers de formes vivantes que l'on trouve dans ces forêts. Sur ce plan, le Projet panda est encore plus important que le Projet tigre que nous avons lancé au début des années soixante-dix avec le gouvernement indien, et qui nous a permis de sauver cet animal en passe d'extinction sur le sous-continent indien, tout en préservant de vastes superficies de son habitat menacé.

«Les entretiens que nous avons eus à Pékin nous ont convaincus qu'après de nombreuses années d'isolement la Chine est sur le point de devenir l'un des chefs de file mondiaux de la conservation. C'est à mon avis l'événement le plus encourageant qui m'ait été donné d'observer en plus de 25 ans d'expérience internationale dans le domaine de la conservation.»

La forêt au service de la collectivité

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La forêt au service del communauté rurales

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