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Département des forêts de la FAO - Programme de travail et budget pour 1982-83

Programme 2.3.1
Ressources forestières et environnement

Nature du problème

Dans beaucoup de régions du monde et, notamment, sous les tropiques, les efforts consentis pour l'inventaire et l'aménagement des forêts existantes ainsi que pour la création et l'entretien des plantations forestières ne sont toujours pas suffisants pour que l'on puisse tirer pleinement parti du potentiel de développement de ces ressources tout en respectant les règles de l'écologie. Un peu moins de 50 millions d'hectares de forêts tropicales - soit 2,5 pour cent seulement de l'ensemble des forêts tropicales naturelles - bénéficient aujourd'hui d'un aménagement intensif.

En ce qui concerne les forêts artificielles, on a créé dans les pays en développement quelque 5 millions d'hectares de plantations non industrielles, principalement pour la production de bois de feu, ce qui est bien peu au regard des besoins prévus pour la fin du siècle. Ces efforts limités n'ont cependant pas été vains puisqu'ils se sont traduits par des résultats appréciables au plan de la production totale et de la croissance économique; toutefois, dans bien des cas, notamment sous les tropiques, ils ne sont pas parvenus à maintenir le potentiel de production des forêts et ils ont rarement eu pour objectif déclaré de lutter contre la pauvreté. Aussi des pressions de plus en plus fortes s'exercent-elles en faveur de la conversion à l'agriculture des terres forestières au moment précisément où la forêt est de plus en plus sollicitée, soit comme source d'énergie et de produits, soit comme moyen de protection de l'environnement.

NOTE DU RÉDACTEUR: Le présent article est tiré du Programme de travail et budget pour 1982-83 présentés par le Directeur général, Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (document n° C 81/3, juin 1981), à la vingt et unième session de la Conférence de la FAO, du 7 au 26 novembre 1981. Pour plus de clarté certains tableaux ont été simplifiés.

Cela se traduit par un épuisement continu du couvert forestier avec tout son cortège de conséquences: modifications de l'habitat humain, mise à nu des bassins versants, accroissement de la fréquence et de l'intensité des inondations et des sécheresses, aggravation de la désertification, réduction de la fertilité des sols et dégradation des terres agricoles. Aujourd'hui, quelque 600 millions d'hectares sont devenus des déserts de sable. La désertification a également frappé plus de 3 milliards d'hectares de parcours, entraînant une perte de l'ordre de 7 milliards de dollars par an.

Il est nécessaire de trouver un juste équilibre entre les fonctions de production, de protection et d'utilité sociale des forêts en adoptant, pour leur création et leur aménagement, des systèmes qui fassent appel au concours actif des populations locales, qui améliorent leur situation et qui, dans le même temps, accroissent la production totale et garantissent la pérennité des ressources forestières. Conscient de cette nécessité, le Conseil de la FAO a approuvé, à sa soixante-dix-huitième session, une stratégie forestière qui s'inspire de la Déclaration de principes et du Programme d'action de la Conférence mondiale sur la réforme agraire et le développement rural (CMRADR). Les objectifs du programme 2.3.1, Ressources forestières et environnement, énoncés ci-après, sont conformes à cette orientation et reflètent les préoccupations de l'humanité à l'égard des problèmes sociaux, économiques et écologiques posés, notamment, par l'épuisement des forêts tropicales et par la désertification.

Objectifs de la FAO

La FAO axera plus particulièrement ses conseils, son assistance et ses activités opérationnelles dans les Etats Membres sur les objectifs suivants

a) Créer un système mondial d'information sur les ressources forestières en mettant à jour et en accroissant systématiquement les données de base actuelles; aider les pays en développement à adopter des techniques avancées d'inventaire, de surveillance et d'aménagement étudiées spécialement en fonction de leurs objectifs et de leur situation.

b) Agrandir les plantations forestières afin de protéger l'environnement et de créer des sources renouvelables d'énergie, de bois d'œuvre, de fibres, et de produits d'alimentation humaine et animale, l'accent étant mis sur les essences résistant à la sécheresse qui peuvent à la fois contribuer directement au développement rural et fournir du bois de feu; poursuivre les programmes de collecte et de distribution de semences sélectionnées, ainsi que de conservation et d'utilisation des ressources génétiques forestières.

c) Développer les forêts en altitude afin de lutter contre l'érosion et de régulariser le régime des eaux en protégeant, aménageant et augmentant le couvert forestier sans nuire aux autres formes d'utilisation des terres en montagne; aménager la faune sauvage, notamment pour sa valeur nutritionnelle, sa contribution directe au bien-être de la population rurale et son importance dans les écosystèmes naturels (la faune sauvage fournit 80 pour cent environ des protéines animales consommées par les ruraux dans les zones forestières tropicales).

Plan d'action

Sous-programme 2.3.3.2
Développement et aménagement des forêts

En coopération avec le sous-programme 2.3.3.2, Planification des investissements et statistiques, on mettra à jour les données de base dont on dispose déjà sur les ressources forestières - de 76 pays tropicaux et on les étendra à d'autres pays et écosystèmes, l'objectif étant de créer une banque mondiale de données en faisant appel aux institutions nationales et en reprenant les informations nouvelles contenues dans les inventaires forestiers ainsi que dans les études consacrées à la végétation et à l'utilisation des terres. Un document de travail sera publié à ce sujet.

Le budget de la FAO

Les fonds mis à la disposition de la FAO viennent de deux sources: le budget de son Programme ordinaire voté par les Etats Membres tous les deux ans et les ressources extra-budgétaires, essentiellement fournies par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et des fonds fiduciaires nationaux. Le budget du Programme ordinaire couvre surtout les dépenses du Siège et des bureaux régionaux de la FAO, tandis que les crédits extra-budgétaires servent à des projets, presque tous destinés à des pays. Le niveau de ces crédits varie selon le calendrier des projets et il dépend aussi de considérations administratives et politiques. Les fonds extra-budgétaires du Département des forêts s'élevaient à 59 415 000 dollars pendant l'exercice biennal 1980-81 et devraient passer à 66 085 000 dollars au cours de l'exercice actuel.

Le budget du Programme ordinaire de la FAO pour 1982-83 totalise 368 016 000 dollars, soit une augmentation de 32 pour cent par rapport à l'exercice précédent. Cette majoration est due en grande partie à l'inflation et aux dépenses obligatoires. En termes réels, le budget ordinaire de la FAO s'est accru de 8 pour cent.

Sur le budget total du Programme ordinaire de la FAO (368016000 dollars), 14 701 000 dollars vont aux forêts.

PROGRAMME DE TRAVAIL ET BUDGET DU DÉPARTEMENT DES FORETS [BUDGETS BIENNAUX 1980-81 ET 1982-83 DU PROGRAMME ORDINAIRE COMPARÉS ET RÉSUMÉS)

Programmes

1930-31

1932-83


milliers de $

2.3.1 Ressources forestières et environnement

1 948

2 381

2.3.2. Industries forestières et commerce des produits forestiers

2 051

2 706

2.3.3. Investissements et institutions forestiers

3 242

4 009

2.3.4. Les forêts au service du développement rural

1 490

2 495

2.3.9. Gestion du programme

2 609

3 110

Total

11 340

14701

Tableau 1 (A). Ressources forestières et environnement

(Programme principal 2.3.1)

ESTIMATIONS 1982-83 PAR SOUS-PROGRAMME

Sous-programme

Programme ordinaire

Fonds extra-budgétaires

Total


milliers de $

2.3.1.1 Développement et aménagement des forêts

460

-

460

2.3.1.2 Amélioration des essences et plantations

433

-

433

2.3.1.3 Conservation et vie sauvage

412

-

412

2.3.1.7 Bureaux régionaux

499

-

499

2.3.1.8 Programmes de terrain

577

34 311

34 888

Total

2 381

34 311

36 692

Tableau 1 (B). Estimations 1982-83 par région


milliers de $

Ensemble du monde

1 449

Afrique

14 660

Asie et Pacifique

7 101

Europe

538

Amérique latine

4 574

Proche-Orient

8 370

Total

36 692

Le système de traitement informatisé des données des inventaires forestiers (FIDAPS), déjà mis en place; dans six pays en développement en 1980-81, sera installé dans au moins huit autres pays du tiers monde en 1982-83 et sera mis à jour à la lumière de l'expérience.

Le Manuel élémentaire et le Guide des programmes seront publiés en différentes langues.

En coopération avec le sous-programme 2.1.1.1, Evaluation et planification, on aura recours à la Coopération technique entre pays en développement (CTPD) pour appliquer aux forêts tropicales de nouvelles techniques de télédétection, en vue, premièrement, de contribuer au développement des connaissances pratiques, notamment en ce qui concerne l'utilisation des méthodes automatisées de télédétection pour la surveillance du couvert forestier et la mise sur ordinateur des données correspondantes et, deuxièmement, de suivre les changements affectant l'utilisation des terres, en particulier la culture itinérante.

Avec l'aide d'institutions des pays en développement et des projets de terrain et en coopération avec le sous-programme 2.3.3.2, Planification des investissements et statistiques, on consacrera un document de travail aux méthodes d'évaluation des ressources forestières en milieu rural.

En coopération avec le sous-programme 2.3.1.3, Conservation et vie sauvage, on établira des projets de directives en vue de la formulation de projets intégrés d'utilisation des terres forestières pour la production de bois d'œuvre et la conservation des forêts ainsi que pour la mise sur pied de systèmes de production combinée au service du développement rural.

L'intégration de l'agrosylviculture dans l'aménagement des terres forestières se poursuivra en coopération avec les sous-programmes 2.3.1.3, Conservation et vie sauvage, et 2.3.4.2, Développement agrosylvopastoral.

On mettra au point des méthodes d'évaluation des ressources forestières pouvant servir à divers usages en coopération avec le sous-programme 2.3 1.3, Conservation et vie sauvage.

Comme suite aux mesures prises par le PNUE (Programme des Nations Unies pour l'environnement,) une sixième session du Comité FAO de la mise en valeur des forêts dans les tropiques sera organisée en 1982 en coopération avec le sous-programme 2.3.3.3, Politiques et information forestières; le comité sera invité donner des avis sur la façon de coordonner et de renforcer l'appui accordé par la communauté internationale aux gouvernements des Etats Membres pour la mise en valeur de leurs forêts tropicales.

PÉPINIÈRE EN AEGÉRIE - penser au reboisement

On estime à 70 le nombre des projets extra-budgétaires qui bénéficieront d'un soutien.

Sous-programme 2.3.1.2
Amélioration des essences et plantations

Les travaux visant à favoriser la création et l'aménagement des plantations forestières se poursuivront en coopération avec les sous-programmes

2.3.4.1, Foresterie communautaire, et 2.3.4.3, Bois de feu, et seront plus particulièrement axés sur les essences polyvalentes et sur le bois de feu.

Suivant les avis des experts FAO des ressources génétiques forestières, on continuera de s'employer à renforcer les institutions nationales en les faisant participer à la collecte et à la conservation des essences et provenances présentant un intérêt pour les pays en développement. En outre, on fournira des conseils et des renseignements sur l'emploi des essences/provenances les mieux adaptées à divers environnements, conditions socio-économiques et utilisations, et l'on diffusera des informations sur tous les aspects de la conservation et de l'utilisation des ressources génétiques forestières. On se préoccupera tout particulièrement de la manutention, du stockage et du traitement des semences en vue de réduire au maximum pertes et gaspillage.

Avec l'appui du Conseil international des ressources phytogénétiques et en étroite coopération avec le sous-programme 2.3.1.3, Conservation et vie sauvage, on portera une attention toute particulière aux ressources génétiques des essences permettant d'améliorer les conditions de vie dans les zones arides et semi-arides et on publiera un rapport sur la phase 2 du projet.

On publiera trois numéros du Bulletin d'information sur les ressources génétiques forestières. On publiera également un recueil de données sur les essences forestières qui sont menacées de disparaître par suite de l'extinction de tout ou partie de leurs provenances. Le rapport final comptera au nombre des principaux documents du Projet FAO/PNUE sur la conservation des ressources génétiques forestières.

Une session du Comité exécutif de la Commission internationale du peuplier et de ses organes subsidiaires sera organisée fin 1982.

On estime à 90 le nombre des projets extra-budgétaires qui bénéficieront d'un soutien.

Sous-programme 2.3.1.3
Conservation et vie sauvage

En coopération avec le sous-programme 2.1.1.5, Conservation et bonification, on continuera à fournir une assistance pour l'amélioration des méthodes de conservation en altitude, grâce au développement intégré des bassins versants et des forêts. On apportera aux techniciens travaillant sur le terrain des connaissances pratiques et différentes solutions viables permettant de régler les problèmes. On publiera un manuel sur les mesures de conservation en région montagneuse.

Un appui sera apporté aux sous-programmes 2.3.4.1, Foresterie communautaire, et 2.3.4.3, Bois de feu, notamment en ce qui concerne les techniques forestières adaptées aux zones arides et montagneuses.

On encouragera l'élaboration de politiques de la vie sauvage et des parcs nationaux dans le cadre de politiques des ressources naturelles renouvelables, l'accent étant mis sur la source de protéines et de revenus que peut représenter la faune sauvage pour les ruraux. On élaborera des méthodes d'évaluation de la faune sauvage et de sa valeur économique et nutritionnelle. On évaluera la main-d'œuvre nationale nécessaire pour tirer parti des ressources existantes en ce qui concerne la faune sauvage et les parcs nationaux, notamment en Afrique, afin de déterminer les besoins de formation et les améliorations à apporter aux institutions.

Un appui sera apporté par ce programme à 80 projets extra-budgétaires d'une valeur estimée à 34 millions de dollars.

Programme 2.3.2
Industries forestières et commerce des produits forestiers

Nature du problème

Les forêts, qui occupent une place importante dans l'environnement rural de nombreux pays en développement, peuvent beaucoup contribuer à l'amélioration des conditions de vie, notamment en milieu rural. Toutefois, cette contribution n'est pas automatique et dépend dans une large mesure des industries forestières qui constituent un lien vital, non seulement entre la forêt et ceux qui sont chargés de la gérer, mais également entre la forêt et la population. Le potentiel de développement que représentent les forêts est souvent complètement gaspillé par suite de la médiocrité des programmes d'utilisation des terres ou en grande partie perdu parce que les efforts sont essentiellement axés sur l'exportation du bois. A supposer que ces problèmes soient résolus, il faudra encore, pour tirer pleinement parti de ce potentiel, que les industries forestières soient bien planifiées, bien situées géographiquement et bien gérées, et que l'on sache exploiter la demande, notamment celle du marché intérieur.

SCIERIE AU BRÉSIL - dès l'instant où l'on apprécie la valeur du bois, on le respecte, on l'exploite et on le préserve

Le problème fondamental est donc de trouver des solutions attrayantes et viables qui mettent fin au gaspillage et à la destruction des forêts et de permettre aux industries forestières, qui sont à la base de ces solutions, d'atteindre un niveau correspondant parfaitement à leur potentiel. Pour y parvenir, il faudra notamment surmonter les difficultés suivantes:

a) Inadaptation des systèmes et techniques des pays industrialisés aux conditions très diverses régnant dans les pays en développement.

b) Utilisation insuffisante d'essences peu connues et de certaines qualités de bois que l'on trouve dans les forêts naturelles.

c) Ignorance généralisée, en dehors du secteur forestier, des possibilités d'industrialisation et, partant, de développement national et rural qui sont offertes par la forêt, notamment la possibilité d'utiliser le bois comme combustible industriel.

d) Déficience des entreprises qui, en particulier, sont insuffisamment informées, notamment en ce qui concerne les sources de financement des investissements et les moyens de mobiliser des crédits.

e) Manque de personnel qualifié à tous les niveaux, du directeur jusqu'à l'ouvrier qualifié, et dans tous les domaines, de l'abattage jusqu'à la commercialisation.

Objectifs de la FAO

L'objectif fondamental est d'aider les Etats Membres à se doter des industries forestières qui leur sont nécessaires pour que la forêt contribue au maximum au développement économique et social, notamment en milieu rural.

Les sous-objectifs du programme sont de permettre aux Etats Membres de renforcer leur autonomie pour le développement et la gestion de leurs industries forestières et de les aider à bien orienter leur effort de commercialisation, tant sur le marché intérieur qu'à l'exportation. Pour y parvenir, on aura recours aux moyens suivants: mise au point et application de techniques appropriées d'abattage, de sciage, de fabrication de panneaux, de pâte et de papier et d'utilisation du bois à des fins énergétiques; promotion des investissements visant à renforcer les industries déjà implantées en milieu rural et à en créer de nouvelles, aussi bien dans les villages qu'à un échelon administratif plus élevé; formation de la main d'œuvre qualifiée qui est nécessaire pour exploiter les forêts et faire fonctionner l'industrie forestière; encouragement, dans le cadre des stratégies visant à conserver et économiser le pétrole en le remplaçant par d'autres sources d'énergie, de l'utilisation accrue par l'industrie de systèmes énergétiques à base de bois, ce qui permettra de relever le niveau de vie des collectivités rurales; fourniture d'informations concernant les changements de l'offre et de la demande sur le marché international des produits forestiers et assistance visant à améliorer la commercialisation de produits provenant d'une gamme plus vaste de qualités et d'essences de bois.

Tableau 2 (A). Industries forestières et commerce des produits forestiers

(Programme principal 2.3.2)

ESTIMATIONS 1982-83 PAR SOUS-PROGRAMME

Sous-programme

Programme ordinaire

Fonds extrabudgétaires

Total


milliers de $

2.3.2.1 Développement des industries forestières

1 069

-

1 069

2.3.2.2. Commerce et commercialisation

285

-

285

2.3.2.3 Exploitation et transport

435

-

435

2.3.2.7 Bureaux régionaux

351

-

351

2.3.2.8. Programmes de terrain

566

12 497

13 063

Total

2 706

12 497

15 203

Tableau 2 (B). Estimations 1982 83 par région


milliers de $

Ensemble du monde

1 393

Afrique

3 969

Asie et Pacifique

5 254

Europe

359

Amérique latine

3 997

Proche-Orient

231

Total

15 203

Plan d'action

Sous-programme 2.3.2.1
Développement des industries forestières

Etant donné qu'il est particulièrement important de permettre aux pays en développement de se suffire de plus en plus à eux-mêmes et qu'il est de plus en plus manifeste que l'un des principaux obstacles au développement des industries forestières est la mauvaise gestion, le plan d'action est axé sur l'organisation en 1982-83 d'un cours de formation à la gestion des industries forestières. La plupart des activités entrant dans le cadre des différents sous-programmes sont orientées en conséquence. Ainsi, les Comités consultatifs de la pâte et du papier et des panneaux dérivés du bois continueront à se réunir selon le calendrier habituel, mais ils se préoccuperont plus particulièrement de conseiller la FAO dans des domaines tels que la formation, l'adaptation et le transfert des techniques, et l'énergie à base de bois. Ces comités joueront un rôle capital en fournissant du matériel pédagogique et en donnant leur avis sur certains points faibles. On utilisera par ailleurs le système d'information mis sur pied dans le cadre du sous-programme 2.3.2.3, Exploitation et transport, pour préparer, en vue du cours de formation, un document qui indiquera les orientations selon lesquelles développer des méthodes uniformes d'évaluation et de contrôle des investissements et des coûts de fabrication.

Pour déterminer les possibilités de création et de développement des industries forestières dans les pays en développement, on étendra à l'ensemble de ces industries le modèle informatique utilisé avec succès pour la région de l'ASEAN en 1978-79 dans le cadre du Programme PNUD/FAO de développement des industries de la pâte et du papier. L'emploi de ce modèle comme outil de gestion sera examiné dans le cadre de cours de formation.

On continuera à mettre au point des modèles d'industries ayant l'échelle et utilisant la technologie appropriées en tenant compte de la nécessité d'économiser l'énergie et de la possibilité, pour l'industrie comme pour les collectivités locales, de la produire à partir du bois. Dans nombre de cas, on assurera le transfert des techniques correspondantes dans les pays en développement en participant, à la demande des gouvernements, aux études préliminaires et finales, visant à déterminer la faisabilité de projets d'industries forestières envisagés. Vans le même ordre d'idées, on les aidera à évaluer les études de faisabilité réalisées par des tiers et on leur fournira une assistance spécifique pour le financement et la réalisation de projets relatifs à l'industrie forestière. A titre de travaux pratiques, on organisera dans le cadre du cours de formation des études de cas fondées sur des exemples représentatifs.

Les plantations fournissant une part croissante de la production de bois dans beaucoup de pays en développement et le bois de cocotier étant déjà une importante ressource potentielle pour certains d'entre eux, on mettra tout particulièrement l'accent sur l'adaptation et le développement des techniques et équipements appropriés pour l'utilisation de ces matériaux par les industries de transformation mécanique.

USINE DE CONTREPLAQUÉ AUX PHILIPPINES - à pays dotés de forêts, industries forestières

En ce qui concerne les systèmes industriels et commerciaux de production d'énergie à partir du bois, on s'attachera à évaluer les techniques et les tendances, à donner aux pays en développement une meilleure connaissance des possibilités qui existent dans ce domaine et à promouvoir, sur le plan technique, l'adaptation de ces systèmes de production d'énergie aux besoins des villages.

Une trentaine de projets extra-budgétaires bénéficieront d'un soutien au titre de ce sous-programme.

Sous-programme 2.3.2.2
Commerce et commercialisation

On continuera à suivre l'expansion rapide et les fluctuations du commerce du bois et des produits dérivés provenant des pays en développement dans le bulletin mensuel qui est consacré aux produits forestiers tropicaux dans le cadre du commerce mondial du bois. On mettra à la disposition des pays les informations, les méthodes et le soutien pratique qui leur sont nécessaires pour évaluer leur potentiel en bois, au plan national et pour des projets déterminés, en insistant plus particulièrement sur les essences peu utilisées. On leur fournira également des études de cas montrant comment on est parvenu, notamment dans un contexte rural, à développer l'utilisation et la commercialisation du bois.

On continuera à collaborer avec la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) en ce qui concerne les bois tropicaux dans le cadre du Programme intégré pour les produits de base.

Quinze projets extra-budgétaires devraient bénéficier d'un appui au titre de ce sous-programme.

Sous-programme 2.3.2.3
Exploitation et transport

L'effort principal portera de nouveau sur la formation, aussi bien dans le domaine de l'exploitation forestière que dans celui de la construction des routes. A cette fin, on organisera notamment des cours et séminaires auxquels on fournira des rapports et des manuels; leur financement sera assuré par le Programme ordinaire et par des fonds fiduciaires. Toutefois, il faudra également faire une place particulière à l'exploitation forestière et aux transports dans la formation des cadres moyens et supérieurs. Pour répondre à ce besoin, on contribuera largement au cours de formation à la gestion et l'on organisera ensuite un autre cours qui sera consacré à la planification et au contrôle des diverses opérations d'exploitation.

Les travaux relatifs à l'analyse des coûts et de la productivité se poursuivront, notamment en ce qui concerne les nouvelles machines et techniques, et l'on établira une liste de contrôle pour l'évaluation des coûts, des systèmes d'échantillonnage et, finalement, un système de comptabilité analytique. Ces systèmes fourniront des informations et méthodes utiles aux cours de formation et constitueront en outre les outils de base qui permettront aux pays en développement de progresser sur la voie de l'autosuffisance. On se propose de mettre ces informations sur ordinateur dans le cadre d'un système intégré afin de pouvoir les retrouver plus facilement lorsqu'on voudra les diffuser ou s'en servir à d'autres fins.

On continuera à aider les gouvernements des Etats Membres qui en feront la demande à analyser les propositions de développement des industries forestières, soit uniquement sur le plan de l'exploitation, soit dans le cadre d'une étude industrielle, préliminaire ou finale, de faisabilité.

Dans ces activités et ces travaux connexes, il faudra aussi tendre à réduire au minimum les déchets et par conséquent à mieux les utiliser en forêt et dans les usines. Une consultation mondiale en la matière est prévue pendant l'exercice biennal. Ces efforts contribueront aussi utilement aux activités du programme touchant l'énergie tirée du bois.

Le programme appuiera environ 25 projets extra-budgétaires d'une valeur estimée à 12,5 millions de dollars.

Tableau 3 (A). Investissements et institutions forestiers

(Programme principal 2.3.3)

ESTIMATIONS 1982-83 PAR SOUS-PROGRAMME

Sous-programme

Programme ordinaire

Fonds extrabudgétaires

Total


milliers de $

2.3.3.1 Formation et institutions

566

-

566

2.3.3.2 Planification des investissements et statistiques

992

-

992

2.3.3.3 Politiques et informations forestières

1 236

-

1 236

2.3.3.7 Bureaux régionaux

668

-

668

2.3.3.8 Programmes de terrain

547

16 232

16 779

Total

4 009

16 232

20 241

Tableau 3 (B). Estimations 1982-83 par région


milliers de $

Ensemble du monde

2 146

Afrique

5 651

Asie et Pacifique

6878

Europe

728

Amérique latine

3 970

Proche-Orient

868

Total

20 241

Programme 2.3.3
Investissements et institutions forestiers

Nature du problème

Les problèmes institutionnels du secteur forestier sont communs à la plupart des pays en développement: nécessité d'accroître les investissements consacrés à la foresterie et aux industries forestières; nécessité de moderniser les institutions et de les adapter aux conditions socio-économiques; nécessité d'une formation à tous les niveaux; nécessité enfin d'une recherche coordonnée pour améliorer la gestion.

La demande qui va croissant alors que les ressources forestières mondiales diminuent nécessite une expansion des services institutionnels qui fourniront des informations, formuleront des politiques et stratégies, planifieront et réaliseront des programmes nationaux et locaux.

Le manque de personnel qualifié freine la création ou le renforcement de ces institutions. L'assistance dans le domaine des services intermédiaires et de la formation revêt donc une importance capitale.

La difficulté pour les pays en développement d'accéder aux sources d'information et systèmes de diffusion existants constitue pour eux un autre handicap lorsqu'il s'agit de prendre des décisions en matière de développement et d'investissement. Il demeure nécessaire d'échanger des informations et des données d'expérience, aussi bien au niveau technique que politique, afin de faire face aux problèmes qui se font jour.

Ainsi que l'ont souligné les organes directeurs, des progrès doivent être faits en ce qui concerne la création des systèmes de collecte et d'analyse des données pour que l'on puisse établir des programmes opérationnels et des projets d'investissement.

Objectifs de la FAO

Ils consistent à :

a) Suivre et encourager la mise au point de méthodes appropriées pour les enquêtes sur la main-d'œuvre et pour la formation.

b) Promouvoir les activités de formation dans le secteur forestier.

c) Aider les pays qui en feront la demande à se doter d'institutions et à les faire fonctionner.

d) Fournir des statistiques internationales sur le secteur forestier (ressources, capacité, production, commerce et personnel) en s'efforçant notamment de combler les lacunes relatives aux indicateurs statistiques du développement rural dans ce secteur.

e) Servir de cadre à l'examen régional des questions forestières.

f) Fournir des informations sur l'évolution de ce secteur, aussi bien aux spécialistes qu'au grand public.

g) Publier des études de base sur les questions d'actualité qui ont une incidence sur le développement du secteur forestier afin d'aider les pays à définir et à réviser leurs politiques et stratégies.

Plan d'action

Sous-programme 2.3.3.1
Formation et institutions

La douzième session du Comité consultatif FAO de l'enseignement forestier sera axée sur la réalisation des objectifs prioritaires du département, y compris l'établissement de directives pour l'introduction de la notion de forêt: communautaire dans les programmes d'enseignement forestier et la promotion de la formation pour le développement de petites industries forestières en milieu rural. Un séminaire sera organisé au Centre de recherche en matière d'enseignement forestier et de développement de la région Asie et Pacifique afin de faire progresser l'enseignement dans ce domaine,

La Consultation FAO/SIDA sur l'administration forestière au service du développement sera l'occasion d'examiner les moyens d'améliorer institutions et structures administratives afin de permettre à la forêt de contribuer plus efficacement au développement socio-économique, notamment au niveau des communautés rurales.

Des mesures seront également prises pour renforcer la base institutionnelle de la vulgarisation forestière, et un manuel de formation sera publié à l'intention des vulgarisateurs.

Une publication sera consacrée aux entreprises forestières d'une dimension adaptée aux besoins de développement afin de les aider à renforcer leur efficacité et à réaliser des bénéfices au profit des communautés rurales; il s'agira, selon les cas, de coopératives, d'associations ou d'autres types d'organisations communautaires.

On coordonnera les efforts en faveur de la recherche et l'assistance qui lui sera apportée en fonction des priorités définies par la Banque mondiale, la FAO et l'Union internationale des instituts de recherches forestières au dix-septième Congrès de l'IUFRO en 1981.

Trente projets extra-budgétaires devraient bénéficier d'un soutien technique.

Sous-programme 2.3.3.2
Planification des investissements et statistique

On continuera à s'efforcer d'améliorer la portée des statistiques internationales ainsi que leur présentation afin, notamment, qu'elles puissent être directement utilisées par les différents pays. Les publications suivantes continueront de paraître: Annuaire des produits forestiers, Prix des produits forestiers et Capacités mondiales de la pâte et du papier. Le sous-programme sera plus particulièrement axé sur l'amélioration des renseignements relatifs au personnel forestier, aussi bien dans les différents pays que sur le plan international. On analysera les informations disponibles en vue d'évaluer les perspectives de l'offre et de la demande de produits forestiers au niveau des communautés rurales. En liaison avec le Programme de terrain, on aidera différents pays à améliorer leurs systèmes d'information forestière.

On étudiera des stratégies d'utilisation rationnelle des terres sous les tropiques en vue de rendre les cultures itinérantes compatibles avec les objectifs socio-économiques du développement et avec la protection de l'environnement; ce faisant, on se penchera plus particulièrement mais pas exclusivement sur le cas de l'Afrique. On analysera les expériences recueillies lors de la réalisation des plans et projets de développement forestier en vue d'améliorer les méthodes de planification des pays en développement et de renforcer les projets et programmes d'assistance, aussi bien sur le plan technique qu'en ce qui concerne les investissements. On analysera également l'influence des investissements étrangers sur le développement forestier des pays du tiers monde (objectifs, contraintes et incidence socio-économique); on s'intéressera cette fois plus particulièrement à la région Afrique en complétant ainsi le travail déjà réalisé pour l'Amérique latine et l'Asie. L'objectif est de parvenir à une évaluation mondiale de cette importante force de développement.

UN ENSEIGNANT ET SES ÉLÈVES EN EQUATEUR miser avant tout sur les ressources humaines

Sous-programme 2.3.3.3
Politiques et informations forestières

La publication Unasylva continuera à paraître tous les trimestres. Les liaisons seront maintenues avec les bureaux régionaux pour tout ce qui touche à la forêt. Les organes suivants se réuniront: Comité des forêts, Commissions régionales des forêts pour l'Afrique, l'Amérique latine, l'Europe, l'Amérique du Nord et la région Asie et Pacifique, et Comité de la mise en valeur des forêts dans les tropiques. On coopérera avec un pays hôte pour organiser une réunion officieuse de Silva Mediterranea.

On contribuera aux publications annuelles suivantes de la FAO: Rapport sur les produits et Situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture.

La valeur du soutien apporté à 50 projets extra-budgétaires est estimée à 16 millions de dollars.

Tableau 4 (A). Les forêts au service du développement rural

(Programme principal 2.3.4)
ESTIMATIONS 1982-83 PAR

Sous-programme

Programme ordinaire

Fonds extrabudgétaires

Total


milliers de $

2.3.3.1 Formation et institutions

566

-

566

2.3.4.1 Foresterie communautaire

369

-

369

2.3.4.2 Développement agrosylvopastoral

414

-

414

2.3.4.3 Bois de feu

795

-

795

2.3.4.7 Bureaux régionaux

380

-

380

2.3.4.8 Programmes de terrain

537

3 045

3 582

Total

2 495

3 045

5 540

Tableau 4 (B). Estimations 1982-83 par région


milliers de $

Ensemble du monde

1 616

Afrique

1 317

Asie et Pacifique

1 427

Europe

80

Amérique latine

752

Proche-Orient

348

Total

5 540

Programme 2.3.4
Les forêts au service du développement rural

Nature du problème

La Conférence mondiale sur la réforme agraire et le développement rural (CMRADR) a souligné que «la diversification des activités économiques rurales, notamment... le développement intégré de la foresterie, est indispensable à un développement rural étendu». La forêt peut contribuer au développement rural en fournissant du bois de feu et d'autres produits dont les ruraux ont besoin, en assurant l'équilibre écologique qui est la condition nécessaire de la production alimentaire et en constituant une source de revenus et d'emplois non agricoles. Cette contribution peut être très importante: ainsi, quelque deux milliards de personnes utilisent encore le bois comme combustible principal pour faire cuire leurs aliments. Le potentiel de la forêt se dégrade rapidement dans ce domaine et il devient urgent de rectifier cette tendance. Les investissements et les recherches étaient jusqu'ici surtout axés sur la production de bois d'œuvre et sur le rôle de protection de la forêt. Un redéploiement s'impose aujourd'hui pour renforcer la contribution forestière au développement rural. Il convient d'insister sur les avantages que les populations rurales peuvent tirer directement de la forêt et s'efforcer de les faire participer de plus en plus aux activités correspondantes.

Objectifs de la FAO

Les conseils, l'assistance et les activités opérationnelles de la FAO dans les Etats Membres porteront plus particulièrement sur les points suivants:

a) Identification et développement de systèmes communautaires qui permettent aux ruraux de satisfaire au mieux leurs besoins de produits forestiers.

b) Renforcement des institutions, gouvernementales ou non, qui sont à la base des activités forestières rurales.

c) Mise en place de systèmes d'utilisation des terres associant arbres et agriculture d'une manière qui ne porte pas atteinte à l'environnement et qui permette aux populations rurales d'atteindre une production optimale.

d) Identification et encouragement des activités forestières susceptibles de procurer des emplois et des revenus aux ruraux.

e) Surveillance des déséquilibres de l'offre et de la demande de bois de feu.

f) Identification et création de systèmes, de production et d'utilisation du bois qui contribuent à couvrir les besoins d'énergie des populations rurales.

Plan d'action

Sous-programme 2.3.4.1
Foresterie communautaire

On poursuivra le recensement des systèmes les plus efficaces de foresterie communautaire. On continuera à étudier les expériences qui ont réussi et on entreprendra une analyse comparative en vue de déterminer quels sont les principes et les conditions du succès. On approfondira les travaux relatifs à la planification des projets en vue d'établir des directives pour l'élaboration et la réalisation de projets forestiers communautaires. On procédera à cette fin à des études de cas. On fera de même dans le cadre d'une étude visant à déterminer les orientations à suivre pour renforcer le rôle des institutions rurales villageoises, tribales ou autres - dans les activités forestières. Le travail se poursuivra en ce qui concerne les mesures d'encouragement et la vulgarisation afin d'amener la population rurale à participer plus largement aux projets forestiers en auto-assistance. Deux stages sur les mesures d'encouragement susceptibles d'être prises auront lieu, en Afrique et en Asie, à l'intention des responsables des projets de conservation des zones montagneuses. On réalisera, à l'usage des vulgarisateurs, des films et des vues fixes portant sur la production du bois de feu et sur les petites industries du bois. On encouragera les activités artisanales qui dépendent de la forêt en établissant des directives pour la production, le traitement et la commercialisation des oléorésines et en réunissant des informations sur le rôle que les plantes médicinales peuvent jouer en Afrique et en Amérique latine.

Les activités menées dans le cadre de ce sous-programme continueront d'être appuyées par le programme La forêt au service du développement des collectivités locales, financé par des fonds fiduciaires, qui devraient fournir 3,1 millions de dollars. On s'efforcera avant tout d'innover dans le domaine conceptuel et méthodologique et l'on mettra également l'accent sur la diffusion des informations. Quarante projets extra-budgétaires devraient bénéficier d'un soutien.

Sous-programme 2.3.4.2
Développement agrosylvopastoral

On s'efforcera de développer des méthodes associant forêt et agriculture d'une manière qui ne porte pas atteinte à l'environnement et qui bénéficie directement à la population rurale en augmentant la production. On encouragera l'amélioration des techniques de planification en ce qui concerne l'utilisation des terres. On procédera à une étude afin de réunir un maximum d'informations sur les systèmes utilisés en Afrique pour remplacer les cultures itinérantes, l'objectif étant de déterminer de quelle manière on pourrait améliorer ces dernières. On élaborera des modèles de systèmes agroforestiers comportant des mesures de conservation et on les essaiera dans des zones pilotes. On établira des directives touchant de nouvelles conceptions de l'aménagement sylvopastoral des régions arides. On élaborera des auxiliaires de vulgarisation pour des programmes permettant d'intégrer les arbres dans la culture en sols arides. On publiera les rapports que l'on a consacrés en 1980-81 aux essences forestières qui fournissent des produits alimentaires.

Sous-programme 2.3.4.3
Bois de feu

On continuera à suivre les déséquilibres de l'offre et de la demande de bois de feu afin de déterminer les zones qui souffrent d'une pénurie critique et l'on redoublera d'efforts en ce qui concerne les programmes destinés aux régions déficitaires. On continuera à évaluer l'incidence du manque de bois de feu en étudiant ce qu'il en coûte d'utiliser, en remplacement, des résidus agricoles ou du fumier. On intensifiera systématiquement les travaux consacrés aux systèmes de production du bois de feu. Pour ce faire, on étudiera la réussite, en Asie et en Amérique latine, de différents systèmes (plantations et agrosylviculture, aussi bien à l'intérieur des zones forestières qu'à l'extérieur). On commencera à préparer de brèves monographies techniques sur les essences utilisables pour la production d'énergie et, en liaison avec le sous-programme 2.3.3.2, Planification des investissements et statistiques, on se penchera sur les aspects économiques de différentes méthodes de production. Un cours sur la production du bois de feu sera organisé à l'intention des techniciens travaillant sur le terrain dans les pays africains situés en zone aride. Parmi d'autres travaux consacrés à la forêt et à l'énergie, on étudiera les perspectives commerciales du charbon de bois ainsi que les possibilités d'utiliser davantage les animaux sauvages pour la traction dans le secteur forestier.

Le sous-programme assurera la coordination du suivi de la Conférence des Nations Unies sur les sources d'énergie nouvelles et renouvelables en ce qui concerne le bois de feu et le charbon de bois. Il fournira en outre un appui au programme sur la foresterie et l'énergie rurale qui est financé par des fonds fiduciaires.

La valeur de quelque 50 projets extra-budgétaires qui bénéficieront d'un soutien est estimée à 3 millions de dollars.

Programme 2.3.9
Gestion du programme

Tableau 5 (A). Gestion du programme

(Programme principal 2.3.9)

ESTIMATIONS 1982-83 PAR SOUS-PROGRAMME

Sous-programme

Programme ordinaire

Fonds extrabudgétaires

Total


milliers de $

2.3.3.1 Formation et institutions

566

-

566

2.3.9.1 Direction départementale

494

-

494

2.3.9.2 Direction divisionnaire

2 121

-

2 121

2.3.9.7 Bureaux régionaux

495

-

495

Total

3110

-

3110

Ce programme concerne le cabinet du Sous-Directeur général chargé du Département des forêts, ainsi que les bureaux des directeurs de division. Il couvre aussi les secteurs d'activités des bureaux des représentants régionaux qui ont trait aux forêts comme grand programme de la FAO.

Tableau 5 (B). Estimations 1982-83 par région


milliers de $

Ensemble du monde

2 615

Afrique

81

Asie et Pacifique

85

Europe

223

Amérique latine

106

Proche-Orient

-

Total

3 110

L'augmentation proposée vise essentiellement à couvrir la fusion entre la Bibliothèque des forêts et celle des pêches, la mise sur ordinateur du système d'information forestière sur le terrain et les dépenses générales de fonctionnement.


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