Page précédente Table des matières Page suivante


Livres

L'EUCALYPTUS le point des connaissances actuelles

Compte rendu par L.D. Pryor

L.D. PRYOR, professeur honoraire, est chargé de conférences au Département des forêts de l'Australian National University, Canberra (Australie).

Les eucalyptus dans les reboisements, Collection FAO: Forêts N° 11, 677 pages. Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, Rome, 1981. Prix: 30 dollars (sous réserve de changement).

La deuxième édition de cet ouvrage fera date dans la documentation publiée sur les eucalyptus. On ne pouvait imaginer de meilleur moyen d'évoquer la mémoire de M. R. Jacobs, qui en est le principal artisan, et de mettre en lumière l'important travail de rédaction technique accompli par M. R.L. Willan, comme l'édition précédente le faisait du travail de M. A. Métro.

Cette deuxième édition constitue pratiquement un nouvel ouvrage étant donné l'important accroissement des connaissances sur l'eucalyptus et de ses utilisations au cours des 30 années qui se sont écoulées depuis la parution de la première édition. L'ouvrage Les eucalyptus dans les reboisements constitue une source unique d'informations car il réunit des données sur les résultats obtenus dans la plantation de très nombreuses espèces exotiques dans une centaine de pays; à ce titre, il représente la seule source regroupant ce type d'informations. Ce n'est qu'en se reportant à cette documentation que l'on peut juger pleinement des résultats des plantations d'eucalyptus.

Les caractéristiques physiques des emplacements des peuplements naturels de diverses espèces du genre ont été documentées et sont bien connues, mais les informations relatives à son habitat naturel ne représentent qu'une partie de la documentation, de nombreuses espèces ayant donné de bons résultats dans des climats et des sols très différents de ceux de leur habitat naturel.

On peut dire que pour beaucoup d'espèces le degré d'adaptation à l'emplacement de l'arbre planté dépasse considérablement celui que laisse prévoir l'aire naturelle, ce qui ne veut pas dire que les renseignements sur l'habitat naturel soient sans importance - bien au contraire, ils présentent un intérêt considérable, mais il est indispensable que ceux qui désireraient utiliser l'eucalyptus en sylviculture disposent d'informations supplémentaires sur les résultats obtenus dans les plantations.

Un exemple remarquable est Eucalyptus globulus, une des premières espèces plantées et l'une des plus répandues. En peuplement naturel, elle occupe une superficie relativement faible en Tasmanie et dans la pointe méridionale de l'Etat de Victoria, le long du détroit de Bass. Son aire s'étend d'environ 38,5° à 43,5° de latitude sud. Dans cette région, on ne le trouve pas au-dessus de 1000 m. Malgré son aire naturelle limitée, E. globulus a donné les résultats les plus satisfaisants dans les montagnes d'Ethiopie, au voisinage d'Addis-Abeba à environ 12° de latitude nord, et en Inde dans les monts Nilgiri à environ 17° de latitude nord, ainsi qu'en Amérique du Sud à faible latitude mais à des altitudes élevées. Rien dans les caractéristiques de son habitat naturel ne permettait de prévoir que l'espèce se serait bien adaptée à ces emplacements.

En sylviculture, il n'est généralement pas possible de transférer des essences de latitudes telles que celles de l'aire naturelle de E. globulus aux latitudes très faibles des montagnes tropicales, car beaucoup d'essences sont très sensibles à la longueur du jour, et de nombreuses espèces ou provenances d'espèces ne supporteraient pas le changement occasionné par ces différences de latitudes. Pour les eucalyptus, rien n'indique pour le moment qu'un tel rapport physiologique avec la longueur du jour a une grande influence sur leur croissance; de nombreuses espèces ont été transférées avec succès à des latitudes très différentes de celles de leur habitat d'origine.

Eucalyptus parvifolia, arbre de petite dimension que l'on trouve en faible peuplement dans le sud-est de la Nouvelle-Galles du Sud, offre un exemple différent. Son aire naturelle connaît des hivers frais où les températures descendent parfois à - 10°C, mais planté en Europe occidentale et notamment en Grande-Bretagne, il s'est révélé l'un des eucalyptus les plus résistants au froid et il a supporté des températures de - 15°C, donc considérablement plus basses que celles de son habitat naturel. Ce dernier n'indique absolument pas que cette espèce est en mesure de résister à des températures plus faibles que celles qu'elle connaît dans son habitat d'origine.

On peut donc dire que l'amplitude écologique potentielle d'une espèce d'eucalyptus donnée sera probablement beaucoup plus grande que l'amplitude écologique de son aire naturelle, et que les limites d'adaptabilité d'une espèce donnée dans d'autres habitats ne peuvent être déterminées qu'en effectuant des essais dans ces derniers.

Il s'ensuit donc que nous avons encore beaucoup à apprendre sur les résultats que peuvent donner diverses espèces d'eucalyptus en plantations et qu'il importe de continuer à rassembler les résultats de ces essais au niveau mondial. Si l'on pense également qu'au sein de nombreuses espèces il existe d'importantes différences de provenances, la quantité d'informations qui reste à rassembler est certes énorme et probablement plus importante que celle que l'on possède déjà.

En outre, l'exploration botanique systématique du genre est loin d'être terminée. On avait cru il y a quelque 20 ou 30 ans que la plupart des espèces étaient connues puisqu'une vaste collecte des espèces du genre avait été faite au cours des deux derniers siècles. Mais au fur et à mesure que l'on a accédé à d'autres emplacements - souvent de superficie limitée - et que l'on a procédé à une reconnaissance botanique, on s'est aperçu qu'il existe encore des espèces non décrites en attente d'un classement systématique. Cependant, on ne s'attendait pas qu'il existe un nombre assez important d'espèces endémiques très limitées qui n'occupent que des zones géographiques peu étendues. On sait maintenant que certaines d'entre elles sont susceptibles d'une bonne croissance et possèdent d'intéressantes caractéristiques sylvicoles. Il s'agit peut-être de vestiges. D'après ce que l'on en connaît maintenant il semble que beaucoup d'autres espèces restent encore à découvrir et à décrire. Certaines d'entre elles ont probablement une valeur sylvicole, mais n'ont pas encore fait l'objet d'essais, notamment lorsqu'elles ont été plantées comme exotiques en dehors de l'Australie. Parmi les espèces de ce type E. kartzoffiana, E. benthamii et E. badjensis pourraient avoir quelque importance. Il est à noter qu'elles sont si limitées qu'on peut les classer dans les espèces menacées de disparition dans leur habitat naturel et que leur introduction dans des essais de sylviculture sera plus lente qu'elle ne l'a été dans le passé pour les espèces plus répandues. Certaines de ces espèces menacées sont petites et à croissance lente, mais il pourrait s'en trouver d'autres qui présentent des caractéristiques comme, par exemple, la résistance au froid de E. parvifolia, caractéristiques précieuses non pour une utilisation directe mais pour la contribution aux futurs programmes d'amélioration.

Si l'eucalyptus a pris une importance particulière sur le plan international c'est que de nombreuses espèces, plantées comme exotiques, ont la faculté de produire très vite de grandes quantités de bois. Dans le contexte mondial, alors que la pénurie de bois devient de plus en plus aiguë à mesure que les populations continuent à croître très rapidement, il s'agit là d'une caractéristique précieuse. Cette capacité de croissance des eucalyptus a été fréquemment étudiée dans le passé; elle est due, dans une certaine mesure, aux caractéristiques biologiques de nombreuses espèces du genre qui leur permettent de former des troncs de grandes dimensions sur des emplacements où le sol est pauvre en éléments nutritifs, notamment sur des sols carencés en phosphore et en azote. Les eucalyptus réagissent aux engrais mais leurs besoins sont faibles en raison de leur faculté de pousser sur des sols pauvres.

En République arabe du Yémen, E. camaldulensis, l'un des arbres les plus adaptables du monde, sert à combattre l'érosion

Les bons résultats sont également dus à l'absence des différents insectes ravageurs qui affectent le genre dans son habitat naturel. Ces insectes n'accompagnent pas l'introduction des espèces lorsque cette dernière est faite sous forme de semences. Dans les cas relativement limités où des insectes spécifiquement dépendants des eucalyptus ont été introduits accidentellement, le résultat a parfois été catastrophique. Citons, par exemple, les dégâts causés à E. globulus par l'insecte hémiptère Rhynchopeltella en Nouvelle-Zélande: par Gonipterus en Afrique ou par Phoracantha dans la zone méditerranéenne, qui ont atteint des proportions désastreuses. Une fois ces insectes introduits, spécialement sans leurs prédateurs naturels, les dégâts peuvent être énormes; on peut toujours recourir à la lutte biologique - peut-être la seule méthode vraiment efficace - mais elle requiert d'importants moyens. En dehors de la lutte contre Gonipterus en Afrique, elle a rarement été utilisée.

L'éventualité de l'introduction d'insectes d'Australie à une plus grande échelle est très préoccupante, éventualité que laissent prévoir les propositions faites de temps à autre d'exporter des plantes vivantes d'Australie dans différentes régions du monde au lieu de les faire pousser sur place en pépinières à partir de semences. Dans les régions à climat rude et disposant d'importantes ressources financières, comme certains pays producteurs de pétrole, ces introductions sont tout à fait possibles et la communauté mondiale devrait s'efforcer de les réglementer. Si d'autres insectes spécifiques des eucalyptus sont introduits, la perte de production potentielle sera énorme, et les niveaux de vie des populations dans de nombreuses régions du monde en souffriront énormément.

Les plantations d'eucalyptus ont donné des résultats spectaculaires pour ce qui est de la production de bois destinée à l'industrie et notamment à la fabrication du papier, mais la production de bois de feu et de bois d'œuvre pour des constructions simples est probablement plus importante pour le bien-être de l'homme.

Il importe de noter que l'éventualité de nouvelles plantations d'eucalyptus suscite actuellement des réactions négatives dans le monde. Les objections faites à l'utilisation des eucalyptus sont les mêmes que celles qui sont faites à l'utilisation d'exotiques dans de nombreux pays. A certains égards, elles sont justifiées. Dans les pays autres que l'Australie où ils sont exotiques, les eucalyptus ne sont pas très utiles à la faune indigène et, si le premier objectif de l'aménagement est la préservation de la végétation naturelle et des animaux qui lui sont associés, il n'y a aucune raison de planter des eucalyptus. Mais, comme pour toute culture, il est raisonnable de penser que pour assurer le bien-être de l'homme, des plantations devront être établies dans des zones réservées à la production de bois alors que la préservation d'échantillons de l'environnement naturel se ferait en soustrayant une partie de la superficie totale pour créer des réserves.

Une autre objection parfois formulée à l'encontre de la plantation d'eucalyptus est que ces arbres consomment trop d'eau et abaissent la nappe phréatique, réduisant la quantité d'eau disponible dans les zones où elle est déjà peu abondante. Or, on a quelque raison de penser que le rapport bois produit/eau consommée est plus élevé pour les eucalyptus que pour la plupart des autres espèces et que l'eucalyptus est donc un utilisateur d'eau plus efficace en termes de production de bois. Le fait que sa croissance est souvent rapide implique qu'il consomme une forte quantité d'eau. Comme il en va pour toutes les ressources, la planification doit être basée sur un compromis dans la répartition de l'utilisation des différentes ressources: si les plantations d'eucalyptus ou d'autres arbres s'étendent au point de réduire à un niveau excessivement faible la quantité d'eau disponible pour d'autres usages indispensables, l'objectif de plantation doit être limité avant d'en arriver là et les décisions relatives à l'utilisation de la terre en fonction du rapport bois à produire/eau disponible doivent alors être prises sur la base d'un compromis, implicite dans toute planification de ce type.

Enfin, une autre critique - moins justifiée - est que les eucalyptus favorisent l'érosion et dégradent la qualité de l'eau dans les bassins de réception. Celte critique tient au fait que la litière (feuilles, rameaux et écorces) qui se forme sous les peuplements d'eucalyptus est elle-même un bon combustible. Dans les régions où il y a pénurie de bois, la collecte de ce combustible est courante, de sorte que la surface du sol reste exposée à l'érosion qui peut devenir grave lorsque la plantation est située sur une forte pente. Le problème est souvent aggravé par le piétinement des animaux domestiques.

Quant à l'influence négative que les eucalyptus auraient sur la qualité de l'eau, cette opinion parfois exprimée ne semble pas correspondre à une

Si les insectes ravageurs des eucalyptus se disséminent à nouveau dans le monde, ces arbres courront un grand danger. Le niveau de vie des populations qui en tirent du bois de feu et d'autres ressources s'en trouvera diminué, c'est ce qui peut se produire si les pays insistent pour importer d'Australie des eucalyptus sur pied au lieu de les cultiver sur place à partir de semences réalité. Il faut pas oublier que dans l'environnement naturel australien, la plupart des bassins hydrographiques sont couverts de forêts d'eucalyptus et la qualité de l'eau à usage domestique provenant de ces bassins n'a jamais été considérée inférieure à celle provenant de toute autre région d'Australie ou d'autres pays.

Les eucalyptus ont déjà beaucoup contribué à la production mondiale de bois et aux plantations d'agrément. Ils sont particulièrement indiqués dans les régions tropicales ou tempérées chaudes, notamment dans celles où il existe des périodes de forte pénurie d'eau. Ils continueront longtemps à jouer un rôle important dans l'avenir. Aussi les renseignements sur les résultats des espèces et des provenances continueront-ils à s'accumuler dans différents pays et de plus en plus rapidement. En même temps, des progrès seront faits dans les programmes d'amélioration des arbres et les techniques sylvicoles pour la manutention des eucalyptus se modifieront. On pourra également se heurter à certaines difficultés imprévues.

Ces progrès permettent d'espérer qu'une troisième édition de l'ouvrage Les eucalyptus dans les reboisements paraîtra au moment où la même quantité d'informations que celle qui vient d'être ajoutée par la seconde édition sera rassemblée et publiée, c'est-à-dire dans une dizaine d'années.

Il est tout aussi important de continuer à étudier le matériel original en Australie pour le faire encore mieux connaître et surtout pour veiller à ce que les ressources génétiques soient préservées dans l'habitat naturel, non seulement pour elles-mêmes mais également en vue de leur utilisation future par la communauté internationale.

Renseignements sur les marchés des produits du bois

Le Centre CNUCED/GATT du commerce international à Genève a porté à notre attention quatre de leurs publications traitant des marchés des produits du bois. Ces ouvrages sont les suivants: Les principaux marchés importateurs de meubles en bois pour la maison (1975), Le marche des articles de ménage en bois (1975), Le marché des jouets en bois dans certains pays (1976) et Survey of selected Middle Eastern markets for wood-based building materials from developing countries (1980). Entre autres informations utiles ces publications donnent les noms et adresses de sociétés importatrices' de bureaux d'achat et de commerce, de foires et d'expositions ainsi que des journaux commerciaux. Ils sont disponibles en français, anglais et espagnol sur demande adressée au Centre CNUCED/GATT du commerce international. Palais des Nations. 1211 Genève 10, Suisse.

Pour une meilleure compréhension de l'utilisation des terres

Assessing tropical forest lands, their suitability for sustainable uses, préparé par Richard A. Carpenter. Tycooly International Publishing Ltd., Dublin, Irlande, 1981, 337 pages. Prix: relié: 55 dollars U.S.; broché: 38,75 dollars U.S. Rabais accordés aux ressortissants et aux organisations des pays en développement.

Le projet conjoint FAO/PNUE d'évaluation des ressources des forêts tropicales a récemment montré qu'environ 12 millions d'ha de forêts denses tropicales sont affectés chaque année et que les forêts claires sont défrichées à un rythme annuel de 3,8 millions d'ha. Ce processus de déboisement découle de la conversion des terres à d'autres usages (agriculture, expansion urbaine, etc.) ou tient à la surexploitation, au surpâturage et au feu. Malheureusement, cette modification du couvert forestier tropical peut entraîner l'érosion, la dégradation des sols, des inondations, la désertification, etc. Aussi est-il plus important que jamais que les forestiers et autres apprennent à évaluer la terre et à déterminer si elle doit être consacrée à la sylviculture ou à d'autres usages, au cours du processus de planification et de mise en œuvre.

Cet ouvrage traite de ce thème à un moment où la nécessité d'améliorer la gestion des terres, notamment dans les régions tropicales, s'impose de plus en plus. C'est le troisième d'une série de huit volumes sur l'environnement et les ressources naturelles, et il commente les actes de la Conference on Forest Land Assessment and Management for Sustainable Uses, qui s'est tenue en juin 1979 à l'Environment and Policy Institute of the East-West Center, Honolulu (Hawaï).

L'ouvrage est présenté en deux parties. La première partie comprend des chapitres sur le processus de planification de l'utilisation des terres, une procédure de classification de la vocation agricole des terres, l'évaluation de leur aptitude, des considérations tropicales spéciales, les contraintes et les possibilités, et formule des recommandations pour une collaboration multinationale plus poussée. La deuxième partie contient des informations générales, définit les termes utilisés dans l'évaluation des terres et se compose de documents présentés à la conférence. Les études s'inspirent essentiellement de la région Asie-Pacifique, mais l'ouvrage comporte également un examen de la classification biophysique des terres au Canada et se réfère à l'évaluation des terres dans d'autres régions du monde.

Les exemples cités concernent principalement les milieux forestiers tropicaux, mais les méthodes et les principes exposés sont applicables dans le monde entier. Les gestionnaires et les planificateurs forestiers ont certainement besoin de bien se familiariser avec les méthodes pratiques de classification et d'évaluation des terres en vue de l'utilisation des ressources forestières. En apprenant à mieux utiliser les caractéristiques environnementales des paysages, les forestiers contribueront à ce que les terres soient utilisées en fonction de leur vocation.

M.E. STEVENS, Rome

Cartes économiques forestières

World forestry atlas. Préparé par Richard Torunsky. Publié pour le compte de l'Institut fédéral de recherches sur la production forestière, République fédérale d'Allemagne, par Paul Parey Scientific Publishers, New York, 1981. Prix: 33,70 dollars U.S. la carte (prix de souscription: 29 dollars); série complète 1 505 dollars.

Le World forestry atlas fournit sur cartes et diagrammes des données économiques détaillées récentes. Il comprend au total 62 cartes, mesurant chacune 75 x 60 cm. Les données portent sur le commerce du bois, le boisement, l'accessibilité des zones forestières, les systèmes sylvicoles et les formations forestières. Pour commander cet ouvrage, s'adresser à: Paul Parey Scientific Publishers, 461 Park Avenue South, New York, N.Y. 10016 Etats-Unis.

Les effets des pluies acides sur les écosystèmes terrestres

Effects of acid precipitations on terrestrial ecosystems, édité par T.C. Hutchinson et M. Haras. NATO Conference Series: 1, Ecology: Volume 4. Plenum Press, New York. Prix: $U.S. 49,50.

Cet ouvrage sur les pluies acides représente une suite logique à la publication précédente de la série de la conférence de l'OTAN sur les questions écologiques, intitulé The Break-down and Restoration of Ecosystems.

Présentant des rapports et des résumés de la conférence, il commence par exposer les principes fondamentaux des relations entre précipitations et végétation, puis traite des effets de l'acidité sur la végétation et sur la chimie et la biologie des sols. La dernière section, intitulée «Identification of Sensitive Sites and Soils», démontre le caractère imprévisible des effets des pluies acides.

Les pays d'Asie coopèrent pour l'aménagement de la faune sauvage et le développement rural

Report on the International Consultation on Wildlife Resources for Rural Development, Hyderabad, Inde, 7-11 juillet 1980. Numéro spécial de Tiger Paper, Vol. VII No. 3, juillet 1980. Bangkok, FAO Regional Office for Asia and the Pacific. Broché. 27 p. Gratuit.

La conférence qui a fait l'objet de ce numéro spécial de Tiger Paper est la première de ce genre organisée par la FAO. Elle était patronnée par le Bureau régional de la FAO pour l'Asie et le Pacifique, en association avec l'université agricole et le service forestier d'Andhra Pradesh. Plus de 80 personnes ont pris part à celle consultation, dont l'objectif était d'encourager la réorientation des politiques relatives à la promotion, à la conservation et à l'utilisation des ressources en faune sauvage, principalement dans le but de répondre de façon plus complète et plus directe aux besoins des populations rurales.

Ce numéro spécial contient la recommandation en neuf points formulée par la consultation; le compte rendu de la séance inaugurale; le compte rendu de la séance générale; les rapports présentés par les pays participants: République populaire de Chine, Inde, Indonésie, Lao, Népal, Papouasie Nouvelle-Guinée, Thaïlande; cinq mémoires portant sur des sujets divers, à savoir: la faune sauvage et l'amélioration de la qualité de la vie, les ressources en faune et l'environnement, la faune sauvage en tant que ressource alimentaire, les aspects économiques de la faune sauvage, faune sauvage et médecine; un rapport sur la coopération régionale en matière de mise en valeur des ressources en faune sauvage. Enfin, quatre annexes présentent la liste des participants, l'ordre du jour de la consultation, les déclarations et communications, et le document de projet.

Génétique forestière dans les zones arides

Ressources génétiques d'essences arborées des zones arides et semi-arides. Etude visant à améliorer la vie rurale en Amérique latine, en Afrique, en Inde et en Asie du Sud-Ouest, d'après les travaux de F.B. Armitage, P.A. Joustra et B. Ben Salem. FAO, Rome, 1980. Tableaux, bibliographies. 130 pages.

En 1979 le Département des forêts de la FAO, en coopération avec le Conseil international des ressources phytogénétiques (CIRPG), lança la première phase d'un projet visant à la conservation et à la meilleure utilisation des ressources génétiques d'espèces arborescentes. La présente publication rend compte de cette première phase, consistant en une enquête sur le terrain des besoins et des possibilités. La phase opérationnelle suivante, que ce rapport recommande de lancer, a en fait démarré en janvier 1981.

Après un chapitre d'introduction définissant la nature du projet, les chapitres suivants sont consacrés à chacun des pays visités: Sénégal, Soudan, Inde, Israël, République démocratique populaire du Yémen, Chili, Mexique, Pérou. Le dernier chapitre, qui remplit les deux tiers de l'ouvrage, présente des conclusions sommaires et des recommandations, ainsi que des annexes pour chaque pays. L'enquête et l'évaluation relatives à chaque pays comportent sept rubriques distinctes: participation, espèces, prospection et collecte, évaluation, conservation, utilisation, entreposage et traitement des graines.

La forêt à Sri Lanka

The Sri Lanka Forester (The Ceylon Forester): Journal of the Sri Lanka Forest Department. Rédacteur en chef: K. Vivekanandan. Vol. XIV, n° 1 et 2, janv.-déc. 1979. Colombo, Sri Lanka. Sri Lanka Forest Department. Prix: 2,50 $U.S. 98 pages.

Ce volume est une édition brochée des deux numéros de la revue forestière de Sri Lanka, The Sri Lanka Forester, publiés en 1979. Cette revue, née en 1953, parait en juin et décembre de chaque année. On peut la commander à l'adresse suivante: Editorial Office, Forest Department, P.O. Box 509. Colombo 2, Sri Lanka.

On y trouve deux pages de nouvelles brèves, dix articles, et une intéressante section de 29 pages sur les bois de Ceylan, donnant pour 87 essences ou groupes d'essences un paragraphe succinct sur la densité du bois, sa description, ses usages et sa distribution. Les articles portent sur des sujets variés: forêt et environnement, valeur des écosystèmes de forêt tropicale humide' l'homme et l'environnement, réserves de biosphère à Sri Lanka, régénération naturelle dans une réserve forestière, un rapport d'un séminaire sur la mangrove, provenances d'eucalyptus, semences de teck, directives écologiques pour l'exploitation forestière, classement des bois. On trouve également dans ce volume le discours inaugural de V.R. Nanayakkara à la conférence de Sri Lanka sur la mise en valeur des ressources en terres et en eaux.

Sur la piste érodée des Mayas

Building a sustainable society, par Lester R. Brown. W.W. Norton and Co., 1981, 372 pages, notes et index.

La civilisation Maya a disparu il y a 1000 ans. C'était une grande société agricole qui a duré 17 siècles. Dans son ouvrage, Lester R. Brown commence l'examen d'un problème actuel - la réalisation d'une société viable - en étudiant l'erreur fondamentale des Mayas. Leur société a disparu assez brutalement parce que l'érosion a littéralement «dévoré» la productivité de cette ressource naturelle de base qu'est le sol. C'est là aussi, affirme-t-il, l'une des trois grandes menaces qui pèsent sur la civilisation d'aujourd'hui, les deux autres étant la détérioration des systèmes biologiques et l'épuisement du pétrole.

La demande alimentaire conduit à des pratiques nuisibles pour la terre qui pourraient entraîner la disparition du sol de couverture et poser, dans les années quatre-vingt, un problème alimentaire aussi grave que celui de l'énergie dans les années soixante-dix. Selon Brown, nous dilapidons le capital productif de nos forêts, de nos herbages et de nos pêcheries dont dépend notre système économique. La civilisation du pétrole va rapidement en manquer, car la recherche d'autres sources d'énergie procède trop lentement.

Aussi sombres que soient ces perspectives, les deux derniers tiers de l'ouvrage proposent des solutions. Chaque pays, explique-t-il, devra faire ses plans en fonction de ses propres ressources renouvelables. Créer une société viable exigera des changements fondamentaux, d'ordre social et économique, une modification totale des priorités économiques et des politiques démographiques. Le temps est le plus critique des multiples aspects de cette transformation. Brown nous exhorte: «Chaque personne, chaque organisation et les gouvernements à tous les niveaux ont un rôle à jouer dans cette transformation... Ce que nous découvrirons bientôt c'est si nous avons ou non l'imagination et la volonté nécessaires pour la faire.»

ADELYN M. JONES, Sierra Club Bulletin

A la recherche d'un équilibre dans la controverse sur l'environnement

Economics, ethics, ecology: roots of productive conservation. Préparé par Walter E. Jeske. Sur la base de la documentation présentée à la 35e réunion annuelle de la Soil Conservation Society of America 3-6 août 1980, Dearborn, Michigan, Etats-Unis. Ankeny, Iowa, Etats-Unis Soil Conservation Society of America, 1981. 451 pages. Prix: 10 dollars U.S. (8 dollars pour les membres).

Le mouvement environnemental aux Etats-Unis a plus de 10 ans. Les lois et institutions adoptées et créées durant sa phase initiale doivent maintenant faire face à une crise énergétique ainsi qu'à une inflation, un chômage et une stagnation industrielle presque endémiques. Bien qu'il existe un consensus national, sinon mondial, sur la nécessité de trouver un équilibre entre la conservation et le développement, personne n'est d'accord sur les moyens exacts à utiliser pour y parvenir.

La conférence sur laquelle se fonde le présent ouvrage, parrainée par la respectable Soil Conservation Society of America, aborde cette question de front. Les auteurs des 47 articles réunis ici ont tous participé à la conférence et se sont tous occupés du problème conservation-développement. Ce sont des professeurs d'université, des fonctionnaires ou des dirigeants d'organismes ou d'associations pouvant intervenir directement sur les problèmes d'environnement.

L'ouvrage comprend 11 chapitres qui portent notamment sur l'économie, l'éthique et l'écologie; l'urgence de la planification des terres; les techniques de conservation des ressources pour l'avenir; l'enseignement en matière de conservation productrice; la restauration et le maintien de l'espace vital; la protection des ressources en terre; la quantité et la qualité de l'eau, etc. Pratiquement tous les articles comportent une bibliographie, et l'ouvrage est illustré de nombreux diagrammes, graphiques et dessins. Il porte presque exclusivement sur les Etats-Unis, mais les problèmes qui y sont soulevés sont de portée générale, ce qui le rend précieux pour les lecteurs des sociétés qui cherchent à trouver un équilibre entre la conservation et le développement, c'est-à-dire la plupart des pays.

Paysans et environnement en Inde

Forest and people: the efforts in Western Himalayas to re-establish a long-lost relationship, par Bharat Dogra. Shivanad Ashram, Rishikesh, Inde. Himalaya Darshan Prokasham Samiti, 1980. Edité par Calley Printers, Devnagar, Inde. Photographies. 97 pages.

On dit souvent, à juste titre, que la conservation est le privilège des classes aisées des pays développés, et que les préoccupations concernant l'environnement ne viennent qu'après que les besoins essentiels tels que nourriture, logement et habillement sont satisfaits. Ce qui ne veut pas dire que les populations pauvres des pays en développement n'aient pas parfois accompli des efforts spectaculaires pour protéger leur environnement. Forests and people en donne un exemple, à savoir le mouvement de résistance populaire dit «chipko», à Garhwal dans l'Himalaya occidental (Uttar Pradesh). Les participants à ce mouvement s'interposent physiquement entre les bûcherons et les arbres, qu'ils cherchent à protéger parce qu'ils sentent qu'ils sont indispensables à l'équilibre de leur communauté.

«Initialement protestation populaire des villageois contre l'abattage sans discrimination des arbres forestiers, qu'ils protégeaient en les étreignant de leurs corps - chipko -, écrit Salim Ali dans l'introduction de ce livre, le mouvement a progressivement évolué vers un effort d'amélioration des conditions écologiques dans les régions montagneuses de l'Himalaya de Garhwal, allant de pair avec le développement économique des populations dont les conditions de vie dépendent directement ou indirectement d'une gestion avisée de leurs forêts. »

Ecrit par le journaliste Bharat Dogra, Forests and people commence par décrire, dans sa première partie, la «tragédie himalayenne», c'est-à-dire la dégradation écologique générale causée par l'abattage irraisonné des arbres forestiers. La deuxième partie, intitulée «And a ray of hope» (Un rayon d'espoir), décrit les efforts du mouvement chipko en vue d'arrêter tout abattage d'arbres. Outre une vivante évocation des aspects politiques et humains, cet ouvrage présente également un aperçu de la politique forestière en Inde.

Unasylva revue internationale des forêts et des industries forestières

BON DE COMMANDE à adresser à: ou à un des agents ou dépositaires FAO dont la liste figure à la page 3 de la couverture.

Section distribution et ventes FAO - Via delle Terme di Caracalla 00100 Rome - Italie

Veuillez prendre note de mon abonnement à Unasylva pour un an ($10,00)

Nom:.....................................

Rue:.................................................................................

Profession:.................................

Ville:.....................................

Pays:..............................

Edition demandée:

o Anglais

o Français

o Espagnol


Mode de paiement:

o Chèque ci-joint

o Virement bancaire

o Coupons Unesco

o Au reçu de la factura

Pour tour paiement en monnaie locale, s'adresser aux agents ou dépositaires FAO

Le livre intitulé Les peupliers dans la production du bois et l'utilisation des terres a connu un grand succès dès sa première publication par la FAO en 1958. Sa nouvelle version - en anglais, français et espagnol - mentionne les progrès les plus importants dans le domaine de la technologie de reproduction et de plantation. On peut se procurer ce livre auprès des agents ou dépositaires de la FAO dont la liste figure à la page 3 de la couverture ou en s'adressant directement à:

FAO, Section distribution et ventes, Via delle Terme di Caracalla 00100 Rome, Italie


Page précédente Début de page Page suivante