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Environnement


Programme d'utilisation de la biomasse au Costa Rica

Un nouveau projet d'énergie de la biomasse a été lancé au Costa Rica par l'Instituto Tecnologico de Costa Rica, institut d'enseignement supérieur spécialisé dans la science et la technologie, et la Citizens' Energy Corporation, une société privée à but non lucratif dont l'objectif est d'aider les personnes à faible revenu à payer l'énergie dont elles ont besoin. Le projet est conçu pour aider le Costa Rica à être moins tributaire des coûteuses importations de pétrole.

La première phase du projet comportera la mise au point d'une série de sacs biodigesteurs de plastique pour fournir du gaz méthane tiré du fumier animal aux petites et aux moyennes exploitations. La deuxième phase consistera à revoir le procédé actuel de séchage du café afin d'utiliser moins de pétrole. Dans la troisième phase, on s'efforcera d'employer les débris forestiers et les déchets des scieries pour obtenir des sources énergétiques gazeuses, liquides et solides.

Le déboisement a-t-il une influence sur le climat?

Des recherches effectuées récemment ont montré que des modifications du couvert végétal dues par exemple au déboisement ou au boisement peuvent avoir une influence importante sur les précipitations et autres composantes du temps. Ces modifications doivent être d'une grande ampleur et se produire sur de vastes superficies.

L'hypothèse est évidemment que les précipitations augmentent ou diminuent avec la végétation. Elle repose sur une corrélation entre les précipitations et l'évapotranspiration (c'est-à-dire la perte d'eau dans l'air provenant du sol par évaporation, et de la végétation qui pousse sur ce sol par transpiration).

D'après un modèle de circulation générale atmosphérique, mis au point par le laboratoire des sciences atmosphériques Goddard, qui utilise des équations pour la masse, la force d'impulsion, l'humidité et l'énergie exprimées au moyen d'un quadrille numérique et sphérique et dans lequel un modèle à «sol humide» est composé avec un modèle à «sol sec» il apparaît que d'importantes modifications du couvert végétal influent effectivement sur les précipitations. Toutefois, le facteur déterminant n'est pas la seule végétation mais plutôt le rapport entre la teneur en eau du sol, la végétation et l'énergie (essentiellement la lumière solaire) nécessaires pour transformer l'eau en vapeur d'eau atmosphérique. (Science, Vol. 215, No. 4539, 19 mars 1982, p. 1500-1502)

Résultats des essais d'ensemencement des nuages

Une nouvelle série d'essais d'ensemencement des nuages effectués par la U.S. National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) n'a pu confirmer les résultats positifs intéressants, mais statistiquement faibles, d'un essai effectué en 1978, selon un récent article paru dans Science (Vol. 217, No. 4556, 16 juillet 1982, p. 234236).

Les tests, effectués dans le sud de la Floride, étaient fondés sur des essais statistiquement rigoureux de produits chimiques. La première série de tests en 1978, appelée FACE-1, a montré que les jours où l'on ensemençait les nuages, les précipitations augmentaient de 25 pour cent.

Toutefois, selon les expérimentateurs, les résultats ne justifiaient pas un tel pessimisme, en raison de deux éléments: tout d'abord, les tests de FACE-2 n'ont duré que 51 jours au lieu de 75, car tous les jours ne présentaient pas des conditions favorables et cet échantillon réduit pourrait avoir modifié les résultats finals; en second lieu, des précipitations exceptionnelles se sont produites un jour où l'on avait utilisé un placebo (sable inerte) au lieu des particules d'iodure d'argent qui théoriquement déclenchent la pluie, ce qui peut avoir biaisé les statistiques.

Selon deux statisticiens qui ont étroitement participé aux essais, «tout le processus d'ensemencement des nuages semble plus complexe qu'on ne le pensait avant FACE-2. La plupart des chercheurs en arrivent à la conclusion qu'il faut mieux connaître ses nuages.»

Pour le moment, du moins, les expériences d'ensemencement des nuages seront arrêtées jusqu'à ce que l'on ait de plus amples connaissances sur les nuages et autres processus physiques du temps.

La protection des faisans

L'Association mondiale des faisans qui compte déjà des membres dans 50 pays, a maintenant ouvert un nouveau bureau en Thaïlande depuis septembre 1981, comme il en existe au Bénélux en France, en Allemagne, en Inde, en Malaisie, au Népal et au Pakistan. En Thaïlande, comme ailleurs, l'objectif est double: il s'agit de préserver l'aviculture privée sans renoncer à la conservation officielle.

Toutefois, le but immédiat en Thaïlande sera d'aider à multiplier le paon spicifère (Pavo muticus imperator) à partir d'animaux locaux dans les zones où il est menacé ou a déjà disparu. Plus tard, l'association espère entreprendre la propagation d'autres gallinacés indigènes tels que la perdrix et la caille. L'adresse de ce nouveau bureau est la suivante: World Pheasant Association Thailand, c/o ACW, 4 Customs House Lane, Bangkok 5, Thaïlande.

Océanographie en Ethiopie

Les océanographes étudient actuellement les lacs Galla, situés le long du Rift éthiopien au sud d'Addis-Abeba, dans l'espoir d'obtenir des informations sur les phénomènes océaniques. En effet, comme l'océan, ces lacs sont un système clos qui reçoit à la fois de l'eau et des sels en solution mais qui ne perd que de l'eau (par évaporation) et retient les sels.

D'après les résultats des recherches effectuées jusqu'ici, les minéraux comme le magnésium, le potassium et le sodium, au lieu de précipiter, se combinent avec les argiles pour former de nouveaux minéraux. On discute encore pour savoir si le même processus se produit aussi dans l'océan. mais les chercheurs espèrent que des études ultérieures des lacs éthiopiens fourniront quelques éléments de réponse à cette question.

Les crocodiles des Philippines sont menacés

Le Ministère philippin des ressources naturelles, en collaboration avec le projet conjoint Smithsonian Institution-Fonds mondial pour la nature a entrepris de protéger deux espèces de crocodiles des Philippines. A l'heure actuelle, ces organismes se limitent à réunir des informations et à mener des recherches, mais ils espèrent être en mesure, dans an futur proche, de prendre des mesures directes pour assurer leur conservation.

Les deux espèces visées sont le crocodile des Philippines (Crocodylus mindorensis) et le crocodile des estuaires du Pacifique (Crocodylus porosus). Beaucoup de personnes, dont peu d'entre elles savent distinguer les deux espèces. considèrent à tort qu'elles sont toutes deux dangereuses pour l'homme et les animaux domestiques. Le crocodile des estuaires est beaucoup plus grand, cependant, et rarement redoutable, comme c'est le cas pour les petits crocodiles philippins. Comme aucune réserve n'a encore été établie dans le pays, ii existe an important braconnage des deux espèces motivé par la peur que ces animaux inspirent et par le désir de tirer de l'argent de leur précieuse peau.

Toutefois, les deux crocodiles jouent au moins trois rôles importants sur le plan écologique, selon Charles A. Ross, membre du personnel du projet sur les crocodiles des Philippines, et Ceferino P. Datuin, du Ministère des ressources naturelles (voir «Crocodiles in peril», Tiger Paper, Vol. VIII, No. 4, p. 19). En effet, grâce à leurs mouvements incessants, ils empêchent les plantes aquatiques d'envahir les cours d'eau; ils maintiennent les mares résiduelles qui servent de réservoirs de repeuplement pour les petits organismes aquatiques; et ils enrichissent la teneur des estuaires et des lacs en éléments nutritifs grâce à leurs excréments qui constituent une nourriture excellente pour les invertébrés et les poissons.

Banques de matériel génétique aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, une série de banques de matériel génétique destiné aux chercheurs agricoles et aux généticiens est en cours de création sous l'égide du Département de l'agriculture. Ces banques, qui sont en fait des «bibliothèques» de semences, font partie d'an programme visant à recueillir et à conserver des milliers de variétés de plasma germinatif, matériel cellulaire qui détermine l'hérédité des plantes et des animaux.

A l'avant-garde de cette initiative se trouve le National Plant Germplasm System, réseau d'établissements d'enseignement, d'organismes fédéraux et nationaux et d'industries qui coopèrent aux travaux sur le matériel génétique. La première banque de matériel génétique, le Northwest Plant Germplasm Repository, fonctionne à l'université d'Etat de l'Oregon, Corvallis (Oregon). Elle possède actuellement 1500 clones, dont 700 sont des variétés de poiriers, chiffre qui devrait atteindre 12000. Une deuxième banque à l'université de Californie (Davis) est presque terminée. Elle se concentrera sur les fruits à noyau, les raisins, les noix, les amandes et les pistaches. La majorité des activités se dérouleront sur an terrain de 28 ha, avec des arbres de dimensions intermédiaires entre les tailles naine et commerciale.

Une troisième banque, qui sera utilisée par la station expérimentale d'agriculture de l'Etat de New York sera située à Geneva (New York). Lorsqu'elle sera terminée, ses travaux porteront sur les pommes et les variétés orientales de raisins. Neuf autres banques de matériel génétique seront construites aux Etats-Unis.

Coût des dommages créés à l'environnement dans les pays développés en termes de PNB

Les dégâts occasionnés à l'environnement dans les pays développés coûtent près de 3 à 5 pour cent du produit national brut, selon Nature, le bulletin du Conseil de l'Europe.

Les sommes dépensées pour réparer ces dégâts, selon Nature, ne représentent que de 1 à 2 pour cent du produit national brut.

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Burgers, FAO; Christensen, FAO; Hyman, FAO; UNICEF/FAO; Pasca, FAO; Tortoli, FAO; Ciparisse, FAO; Mattioli, FAO.

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