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Le monde forestier

Commandes de semences: conseils de la FAO

Pour tout programme de plantation, il est indispensable de s'assurer au préalable une source d'approvisionnement en semences. Que celles-ci soient récoltées sur place ou achetées ailleurs, c'est de leur qualité que dépendront non seulement le nombre de plants sains, mais aussi leur survie et leur croissance. Par «qualité " on entend: (1) la qualité physiologique, laquelle est fonction entre autres de l'époque et de la méthode de récolte, ainsi que de la manutention et du traitement de la semence; et (2) la qualité génétique, que déterminent les caractéristiques propres au peuplement, le nombre d'arbres intervenant dans la pollinisation des ovules (et par conséquent, la probabilité de semences consanguines, c'est-à-dire autogames) et le nombre d'arbres mères utilisés comme sources. De la qualité génétique des semences dépend aussi la valeur du peuplement établi avec elles aux fins de récolte, de sélection et d'amélioration. Cette qualité aura donc des effets à long terme sur la mise en œuvre d'autres programmes locaux de plantation.

La demande de semences d'essences forestières sur le marché mondial excède l'offre pour bien des espèces. Malheureusement, on est peu renseigné sur la plupart des semences d'arbres tropicaux ou subtropicaux entrant actuellement dans les échanges internationaux. Cela tient en partie au fait que l'on tend à accepter les semences offertes, quelles qu'elles soient, mais surtout au fait que l'on ne se rend pas compte de l'importance fondamentale d'une bonne documentation sur les lots de semences utilisées pour établir des boisements, planter des arbres et procéder à des travaux expérimentaux.

Pour ces raisons et à cause d'autres imprecisions que présentent fréquemment les commandes de semences, le Département des forêts de la FAO recommande vivement de prendre les précautions suivantes lors de l'achat de semences:

1. S'il s'agit d'une espèce qui n'a pas encore été testée, ne commander que de petites quantités de semences pour les soumettre à des essais statistiquement rationnels, et, dans ces essais, inclure toujours des espèces locales comme «témoins». S'il est urgent de planter, employer des espèces ayant fait leurs preuves. Les essais de comportement des espèces faits par d'autres pays ou régions peuvent donner une idée des essences qui ont une valeur potentielle dans des conditions et des utilisations spécifiques, et il faut donc en tenir compte dans les travaux expérimentaux, mais ils ne peuvent en aucun cas remplacer les essais sur place.

2. Faire attention au nombre de semences par kilo et commander juste ce qu'il faut.

3. Exiger toujours du fournisseur un certificat qui donne des renseignements sur l'origine et la provenance (latitude, longitude et altitude, au minimum) et, pour bien faire, sur le nombre d'arbres mères utilisés comme sources, si la semence doit servir à des fins expérimentales, ou pour l'instauration d'une collecte de semences locales, ou encore pour l'établissement de populations reproductrices. Dans ce cas, des informations supplémentaires sur les caractéristiques du peuplement et les traitements antérieurs s'imposent.

4. Si une espèce introduite doit être utilisée à grande échelle, et si l'on a déterminé par des essais les provenances les meilleures ou convenant le mieux à chaque site de plantation, veiller avant tout à acheter des quantités de semences en semi-gros à un fournisseur sûr, en vue d'établir des peuplements semenciers locaux, aménagés de manière à produire au maximum et à permettre au pays ou à la région en cause de subvenir a ses propres besoins en semences.

Christel Palmberg
FAO, Rome

EXTRACTION DES SEMENCES DE PIN AU CENTRE SEMENCIER DU GUATEMALA mais attention, un soleil trop ardent peut nuire a la viabilité de la graine

Nouvelles techniques de reboisement

Depuis un siècle, on améliore la production alimentaire mondiale en accroissant la superficie totale consacrée aux cultures vivrières au détriment des terres boisées, ou en recourant à l'irrigation pour apporter de l'eau là où les précipitations sont insuffisantes. La production alimentaire par hectare de terre cultivée a également été intensifiée grâce à la mise au point d'espèces végétales à haut rendement et à l'emploi d'engrais, de pesticides et d'herbicides.

Ces tendances ont accentué la nécessité de reboiser et, en particulier, d'adopter les dernières innovations scientifiques en matière de production de plants. L'agriculture en milieu contrôlé est la dernière technologie. Une enquête dans diverses sphères sur cette technique vient d'être menée à bien. Le rapport de cette enquête traite de la technique du module industriel en circuit fermé pour la pratique de cultures de valeur comme les salades, les plantes ornementales et les plants forestiers.

Le rapport fait le point des recherches menées actuellement dans le monde pour concevoir une technologie agricole améliorée. Il examine à fond des programmes de recherche dans lesquels l'environnement des végétaux est contrôlé à des niveaux qui en accroissent le rendement. Les auteurs, M. George O. Rudkin, ancien directeur du développement, ICI Americas, et le Professeur honoraire Joseph Stevens, de l'université de Virginie, ont complété les informations disponibles dans la littérature publiée en se mettant directement en contact avec des chercheurs qui travaillent activement dans ce secteur. Leur rapport s'étend longuement sur le coût croissant de l'énergie consommée directement et indirectement par l'industrie agricole, et sur les efforts de la recherche pour réduire ces coûts, il fait le point de certaines tentatives dynamiques pour explorer l'énorme quantité d'énergie thermique de qualité inférieure provenant des eaux usées des centrales et des usines de transformation.

Les auteurs traitent aussi en détail de la technique et de la rentabilité des nouvelles unités agricoles «modulaires» à environnement contrôlé, dernière découverte de l'art de la culture en serre.

Ce rapport peut être obtenu auprès de la société-conseil de Monkman-Rumsey, P.O. Box 3760, Wilmington, Del. 19807, Etats-Unis.

Série de publications forestières SUNY

Le Journal of Forestry de juin 1983 annonçait que le College of Environmental Science and Forestry (SUNY) de Syracuse (Etat de New York) avait lance une nouvelle série de publications forestières. Cette série comprendra des notes techniques, des rapports scientifiques de travaux de recherche fondamentale ou appliquée, des brochures de vulgarisation, des comptes rendus et des recueils de documents divers. Le premier titre publié sera: Control of beech root and stump sprouts by herbicide injection of parent trees, note de Lawrence P. Abrahamson, chercheur associé principal à l'école forestière. Pour plus amples renseignements, écrire au Professeur Edwin H. White, rédacteur en chef, School of Forestry, SUNY College of Environmental Science and Forestry, Syracuse, N.Y. 13210, Etats-Unis.

Nouvelles utilisations de l'eucalyptus

De récentes recherches sur les eucalyptus ont révélé qu'on pourrait les employer à de nouvelles fins, par exemple pour le paillage et comme source d'huiles pouvant être transformées en médicaments antibactériens. A l'université de Tasmanie, des chercheurs ont mis au point un compost fabriqué avec de l'écorce d'eucalyptus qui revient moins cher et convient mieux que la mousse de tourbe, le paillis d'eucalyptus retenant mieux l'eau et contenant davantage de nutriments. C'est, penset-on, la première fois qu'on tente d'utiliser de l'écorce d'eucalyptus pour le paillage, bien qu'aux Etats-Unis on ait déjà employé de l'écorce de chêne et de hêtre. A l'heure actuelle, l'industrie forestière de Tasmanie produit 220 000 tonnes d'écorce d'eucalyptus, dont la majeure partie est inexploitée.

D'après l'Institut national de science et de technologie des Philippines (NIST), les huiles essentielles tirées des eucalyptus peuvent être une bonne source de médicaments naturels antibactériens. Les chercheurs médicaux du NIST ont étudié les huiles essentielles d'Eucalyptus tereticornis. Leurs travaux visent à produire de très nombreux médicaments contre les maladies microbiennes.

Farming Today
Août 1982

Du papier d'ananas

Le Small Industry Extension Training Institute d'Hyderabab vient de mettre au point un procédé pour fabriquer du papier avec de la fibre d'ananas, procédé que la New Central Jute Mills Company à Calcutta a déjà utilisé.

La fibre d'ananas est extraite, à titre de déchet, par des défibreuses mécaniques pendant la récolte. On peut utiliser ces fibres isolément ou en mélange avec des matières premières plus classiques comme le bambou. Vu leur blancheur naturelle, elles n'appellent pas un blanchiment et donnent du papier d'impression et d'écriture de bonne qualité, ainsi que du papier de soie et du papier Journal.

International Pulp and Paper
Juin 1982

ANANAS A PEINE CUEILLIS leurs fibres peuvent servir dans l'industrie papetière

Errata

1. L'article de Bina Agarwal intitulé «Pourquoi cette hostilité à l'égard des fourneaux à bois?» (vol. 35, N° 140, p. 22-27) est extrait de l'article du même auteur, paru dans World Development (vol. II N° 4 1983) et qui se fondait sur une monographie financée et publiée par la Science Policy Research Unit de l'université du Sussex. L'article aurait dû également préciser que (p. 22) «le bois est de loin la principale source d'énergie inerte dans le tiers monde».

2. Les prix pour réalisation scientifique dans le domaine forestier ont été décernés par l'IUFRO lors de la Dix-septième Conférence forestière mondiale de cette Organisation (vol. 35, N° 140, p. 34).

3. Dans l'article de L. Worou et Tran Van Nao, intitulé «Adaptation des activités forestières aux besoins de la population» (vol. 34, N° 136), le texte de la fenêtre figurant à la page 10 doit se lire comme suit «Au Bénin, faute de bois de feu, les aliments sont souvent mal cuits ou ne sont pas réchauffés, l'eau n'est pas bouillie et les conditions d'hygiène ne sont pas entièrement satisfaisantes.»


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