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Livres

Pour un aménagement stable terres arides

Arid and semi-arid lands: sustainable use and management in developing countries. R.D. Child et al. Morrilton, Arkansas, Etats-Unis, Winrock International. 1984. 205 p.

Cet ouvrage a été inspiré par l'urgente nécessité d'aménager rationnellement les terres des zones arides et semi-arides, qui couvrent près de la moitié des surfaces terrestres du globe, et en particulier celles situées dans des pays en développement.

Dans la première partie de l'ouvrage, les auteurs passent en revue les classifications des terres de parcours et décrivent les hommes et les animaux domestiques et sauvages qui s'en disputent l'usage. Puis ils discutent des infrastructures (passées, présentes et futures) qui s'y rapportent dans les pays en développement. Dans la seconde partie, ils examinent les processus qui peuvent aider à satisfaire les besoins à long terme des populations qui dépendent des terres de parcours.

La préservation des bols tropicaux

Preservation of timber in the tropics. W.P.K. Findlay, ed. Dordrecht, Pays-Bas, Nijhoff/Junk. 1985.273 p. Prix: $U.S. 49,50.

A la différence de la plupart des matériaux artificiels, le bois ne se détériore pas par simple vieillissement. Son altération est provoquée par l'action de micro-organismes, parmi lesquels les champignons sont généralement les plus importants, quoiqu'elle puisse aussi être amorcée par des bactéries.

Les différentes essences de bois montrent une grande variation dans leur résistance aux champignons responsables de pourriture et aux attaques d'insectes. Certains bois blancs, par exemple, ne durent pas plus de deux ou trois ans au contact du sol s'ils ne sont pas traités. D'autres, en général les bois lourds de couleur plus sombre, résistent plusieurs dizaines d'années à la pourriture dans des conditions difficiles.

Le présent ouvrage sur la préservation du bois sous les tropiques étudie la durabilité naturelle des essences de bois d'œuvre actuellement commercialisées sous les tropiques, et décrit les dangers auxquels ces essences peuvent être exposées et les moyens de les protéger.

Des eucalyptus pour les climats froids

Colloque international sur les eucalyptus résistants au froid. Bordeaux, France, IUFRO, 1983. 652p.

Ce séminaire sur les eucalyptus adaptés au froid, organisé par l'Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO) et qui s'est tenu du 26 au 30 septembre 1983 à Bordeaux, apparaît prophétique. Nul ne se doutait alors de l'hiver qui aurait suivi en 1984/85 et des températures polaires qui allaient frapper le sud de l'Europe, et notamment la région du pourtour méditerranéen qui abrite 1 million d'ha de plantations d'eucalyptus. Après cet hiver, l'exigence de développer au plus vite des espèces performantes, même en présence de conditions climatiques exceptionnelles, s'est imposée de manière encore plus pressante.

PARC BOISÉ À BUDAPEST insérer l'arbre dans le paysage urbain (J. RENÉ/ERTI)

Au cours de ce séminaire, plus de 100 participants provenant de 16 pays différents directement touchés par la question se sont penchés sur le problème et ont présenté 43 contributions réunies dans ce recueil.

Les thèmes affrontés ont porté tout d'abord sur les aires naturelles des eucalyptus, à savoir l'Australie. Les premières grandes introductions de cet arbre dans le monde, notamment en Europe, remontent au 19e siècle. Les premiers échecs datent également de cette époque car l'eucalyptus a tout de suite été la victime désignée du froid. Au cours des 150 ans qui ont suivi, recherches et essais ont permis de cerner de plus près les mécanismes de résistance au froid de certaines espèces et de les améliorer.

Certains exposés ont analysé les espèces et provenances convenant le mieux aux climats méditerranéens, atlantiques tempérés froids et atlantiques tempérés chauds. D'autres ont souligné comment en zone méditerranéenne l'ennemi le plus redoutable de l'eucalyptus n'est pas la sécheresse mais le coup de froid brutal. Quelques espèces ont toutefois montré une bonne résistance à ces brusques écarts de température et notamment E. dalrympleana utilisé pour les reboisements de production et E. gunnii pour ceux de protection.

Une importante partie de cet ouvrage est consacrée aux stratégies d'amélioration génétique de l'eucalyptus. Sélection des espèces, sélection des provenances, hybridation et propagation végétale sont parmi les techniques préconisées actuellement. Enfin, la dernière partie du recueil étudie la sélection individuelle et le clonage de l'eucalyptus, et décrit comment le bouturage et son application industrielle permettent de mettre au point une technique de production de plants forestiers valable commercialement et assurant la reproduction en masse des individus choisis.

Les recommandations qui se dégagent du séminaire font ressortir la nécessité de multiplier les efforts et les initiatives en matière de génétique et de nutrition en vue d'améliorer l'adaptation écologique et la résistance des espèces introduites.

Un panorama du commerce international des bois

International forest products trade: resources and market opportunities. H. Edward Dickerhoof. ed. Madison, Wisconsin. Etats-Unis, Forest Products Research Society. 1985. 176 p. Prix: $U.S. 16 (pour les membres de l'association) ou $U.S. 22 (pour les non-membres).

Ce volume rend compte des délibérations d'une conférence sur le commerce international des produits forestiers qui s'est tenue à Arlington. Virginie (Etats-Unis) du 7 au 9 novembre 1983 et à laquelle participaient le Service forestier du Département de l'agriculture des Etats-Unis (USDA), la National Forest Products Association, l'USDA Cooperative State Research Service et l'USDA Foreign Agricultural Service.

La première partie contient sept exposés concernant «Le commerce international des produits forestiers et les perspectives d'exportation pour les Etats-Unis».

La deuxième partie présente cinq exposés sur «L'évolution des ressources forestières et des marchés en Amérique latine».

La troisième partie, consacrée à «L'évolution des ressources forestières et des marchés en Europe», renferme six exposés, dont un par Timothy J. Peck, fonctionnaire forestier principal de la FAO affecté à la Division mixte CEE/FAO de l'agriculture et des forêts («L'offre de bois feuillus et résineux en provenance d'Europe occidentale et orientale»), et un autre par Theo Erfurth, fonctionnaire forestier principal de la FAO, spécialiste de la commercialisation des produits forestiers («Tendances dans l'offre de bois en provenance des régions tropicales»).

La quatrième partie contient trois exposés sur «L'évolution des ressources forestières et des marchés en Extrême-Orient».

Enfin, six exposés sont présentés dans la cinquième partie sur «L'évolution de la situation des ressources ligneuses en Amérique du Nord et les perspectives d'intensification des échanges».

Les arbres dans les espaces urbains

Arbres et arbustes d'ornement des régions tempérées et méditerranéennes. R. Bossard et P. Cuisance. Paris, Technique et documentation - Lavoisier & J.B. Baillière. 1984.

Figure (MONICA RAICHENZSTEIN)

Malgré son titre trompeusement frivole, ce bel ouvrage de 600 pages ne s'adresse ni au jardinier dilettante ni au collectionneur de plantes d'appartement, mais aux professionnels, aux amateurs avertis et aux étudiants en horticulture. Il s'inscrit tout aussi bien dans le cadre des espaces verts citadins que dans celui de la création ou de la régénération des massifs boisés.

La plupart des arbres et des arbustes qu'il décrit ne sont pas indigènes, mais originaires d'Amérique du Nord, d'Asie centrale, d'Extrême-Orient, d'Australie, de Nouvelle-Zélande et des Andes. Ils sont étudiés en fonction de leur faculté d'adaptation aux conditions climatiques et édaphiques propres aux régions tempérées d'Europe et du pourtour méditerranéen

Dans leur longue et minutieuse introduction, les auteurs se penchent sur le rôle des arbres et des arbustes dans les petits enclos et les espaces verts urbains, dans les grands parcs et dans les plantations d'alignement encadrant les avenues et les boulevards. Ils mettent en évidence l'utilité d'incorporer des essences exotiques aux espèces indigènes, au risque de choquer les puristes mais dans l'intérêt de la variété et de l'originalité du paysage.

Sont brièvement décrites les techniques de plantation des arbres et arbustes feuillus caduques et persistants et des plantes grimpantes (préparation du sol, habillage, pralinage) et celles de déplantation, de cernage et de taille. Un chapitre examine l'obtention de variétés nouvelles par hybridation, mutagenèse et culture in vitro.

La nomenclature proprement dite est imposante et porte sur près de 700 genres dont elle donne les caractéristiques générales, l'étymologie, les noms français, latin et s'il y a lieu étranger, la dimension et les particularités des fleurs ou des fruits, et les époques de floraison ou de fructification. Viennent ensuite, par ordre alphabétique, les espèces faisant également l'objet d'un examen méticuleux, les cultivars, les dates d'introduction, les exigences culturales et la nature du sol convenant le mieux à la croissance de chaque espèce.

Outre de nombreuses photographies en noir et blanc et en couleurs, l'ouvrage comporte également un guide permettant le choix d'arbres et d'arbustes en fonction de leurs caractères, de leurs exigences et de leur emploi, une liste des principaux auteurs et obtenteurs des végétaux décrits dans la nomenclature et, enfin, un glossaire des termes de botanique et d'horticulture.

Fay Banoun, Rome

Comment utiliser la sciure

An overview of possible uses of sawdust. Préparé par G.J Arends et S.S. Donkersloot. Publié par Tool (Amsterdam), le Centre pour la coopération internationale et la technologie appropriée (CICAT) (Delft) et l'Office de coopération pour le développement (CICA/CMP) (Eindhoven). 1985. 197 p. Nombreux dessins. Prix: FI, 19,50.

La sciure est généralement considérée comme un sous-produit de l'industrie du bois dépourvu de valeur, que l'on se contente de déverser à côté des scieries et de brûler. Pourtant, comme le montre cet ouvrage, la sciure peut constituer une ressource intéressante dans les pays en développement.

Les auteurs décrivent un certain nombre d'applications possibles de la sciure dans les pays en développement: comme combustible, comme matériau de construction, dans l'industrie chimique et en agriculture. Ils traitent également des possibilités de recyclage. Outre une discussion sur l'application des techniques décrites, ils présentent des recommandations sur les moyens d'en assurer une rentabilité optimale.


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