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Courrier des lectures

La rédaction d'Unasylva actuelle toujours avec plaisir le courrier de ses lecteurs sur quelque aspect que ce soit de la sylviculture et de l'environnement. Cette correspondance doit être aussi brève et lisible que possible, et rédigée de préférence en anglais, français ou espagnol, mais éventuellement aussi en d'autres langues. Prière d'adresser le courrier à : Rédacteur en chef, Unasylva, Département des forêts de la FAO, Via delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italie.

Affirmations dangereuses?

J'ai été quelque peu surpris, voire choqué, par l'optimisme excessif exprimé par M. Laurence Roche au sujet du sort des forêts tropicales (Unasylva, 36 [144]: 59). 11 ne tient semble-t-il aucun compte de l'intensité actuelle du déboisement sous les tropiques, ni de l'extrême fragilité des sols tropicaux lorsque le couvert forestier est enlevé. La faculté indéniable de la forêt tropicale humide de se reconstituer vigoureusement suppose que le sol n'a pas été excessivement lessivé et latérisé, ce qui se produit davantage aujourd'hui avec les défrichements en vue de cultures industrielles et avec le raccourcissement du cycle de la culture itinérante traditionnelle.

Ces deux facteurs entraînent une rupture du processus de recyclage des éléments minéraux, dont les réserves sont généralement limitées. Ces éléments sont constamment repris par les racines des végétaux ligneux pour être réincorporés dans la biomasse et irrémédiablement perdus, notamment par lessivage profond, lorsque ces racines sont détruites. Il y a peu de points de comparaison à ce sujet avec ce qui se passe dans les régions tempérées, où la forêt recolonise aisément des terres abandonnées après une période de cultures agricoles au demeurant généralement moins destructrices que celles souvent pratiquées sous les tropiques.

Les affirmations de Laurence Roche me semblent dangereuses en ce sens qu'elles risquent de donner bonne conscience aux responsables des pays tropicaux, qui ne sont déjà que trop enclins à fermer les yeux sur l'effarante dégradation des milieux naturels dans toutes ces régions.

Guy Feriln
83110 Sanary
France

Laurence Roche a préféré ne pas faire de commentaires sur cette lettre.

Envoyez-moi d'autres exemplaires!

Le numéro spécial d'Unasylva sur «Les femmes et la sylviculture»(36 [146], 1984/4) est plein d'idées qui ont trouvé un écho favorable parmi les responsables de programmes pour les femmes au Népal. Il est tout à fait approprié à nos projets de sylviculture et de conservation, ainsi qu'à l'action plus générale concernant les femmes dans l'agriculture et la vie rurale.

Sa qualité même et son à-propos me posent un problème. Des femmes travaillant dans tous les services gouvernementaux du Népal, et aussi dans des ONG, me réclament ce numéro de la revue. S'il m'était possible d'en recevoir des exemplaires supplémentaires, je pourrais à la fois satisfaire cette demande et en remettre quelques-uns aux hauts responsables gouvernementaux qui ne l'ont pas encore vu.

George H. Axinn
Représentant de la FAO au Népal


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