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CHAPITRE VI

RESUME DES EVALUATIONS DE BIOMASSE PAR CHALUTAGE
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Une revue des données récentes disponibles a été faite (Annexe M). On observe des variations inportantes d'une campagne à l'autre (Tableau VI.1). Les tendances éventuelles sont obscurcies par les variations saisonnières. La biomasse apparait stable dans le sud. Dans la zone nord une baisse sensible de la biomasse apparaît dans les strates 2 et 3, diminution qui affecte surtout les poissons (et pas les poulpes). La raison de cette baisse apparente n'est pas connue mais pourrait être mise en rélation avec le fait que les taux d'exploitation calculés sont plus importants dans le nord que dans le sud.

Tableau VI.1 Indices d'abondance (en kg/30 mn de chalutage) pour les poissons du plateau du plateau continental mauritanien (Valeurs moyennes pondérées, obtenues lors des compagnes du N'DIAGO. Source des données: Annexe M)
 Zone NordZone SudNord et Sud
Février-Avril183,9115,8146,3
Juin 1982-205,8-
Septembre197,4125,1147,8
Février98,4122,5141,5
Avril 1983138,3103,6114,5
Septembre 1983103,5136,6126,3
Décembre 198392,3203,9168,6
Avril 198487,395,793,1

Une série chronologique des estimations de biomasse dans la baie du Lévrier est donnée en Annexe N pour la période 1980–85. Ces données indiquente des variations irrégulières de l'abondance surla période considérése difficilies à interpréter faute de continuité dans la série (figure CI.1).

Comparaison des évaluations par chalutage

Les comparaisons des évaluations récentes du N'DIAGO avec celles effectuées par les passé par d'autres navires sont difficiles et dangereuses à cause des différences dans les méthodes de pêche d'échantillonnage, les engins utilisés, etc., et de l'absence d'estimation de l'intervalle de confiance des biomasses estimées. Cependant, un examen rapide des chiffres de biomasse en kg/ha (avec un coefficinet d'efficacité de l pour le chalut) indiquerait (Annexe M) une ralative stabilité du stock démersal dans la zone sud de 1982 à 1984.

1 Voir également les annexes M, N O et P

Fig. VI.1

Figure VI.1 Evolution de la biomasse des sparidés dans la baie du Lévrier (campagnes “Almoravide”) Source des données : Annexe N

Distribution géographique de la biomasse

Toutes les campagnes de chalutage du N'DIAGO depuis 1982 montrent que le poisson est beaucoup plus abondant acutellement entre Timiris et St. Louis (zone sud) que dans la zone nord (cap Blanc-cap Timiris), surtout dans les strates côtières (communauté à Sparidés) qui sont les plus exploitées par la pêche démersale dirigée vers le poulpe. Cette situation est en contradiction avec les connaissances disponibles sur les ressources démersales de Mauritanie qui indiquent que par le passé la zone la plus riche était le cap Blanc. L'interprétation la plus directe de cette inversion des biomasses est que l'intensité de la pêche démersale, nettement plus importante au cap Blanc, provoque une baisse très sensible de l'abondance dans cette région.

Conclusion sur les évaluations par chalutage

Dans la région mauritanienne de nombreuses campagnes d'évaluation des ressurces démersales ont été effectuées. Concernant ces campagnes plusieurs points sont à souligner:

  1. des engines de pêche (échantillonneurs) différents ont été utilisés, sans qu'aucune standardisation ait été effectuée;

  2. les spécifications détaillées des engins de pêche utilisés ne sont pas toujours connues et principalement le maillage, l'ouverture horizontale et verticale, les caractéristiques du bourrelet …;

  3. le taux d'efficacité des engins de pêche est toujours inconnu;

  4. les caractéristiques des traits de chalut effectués sont parfois inconnues où incomplètes (durée, vitesse …);

  5. le plan d'échantillonnage utilisé n'est pas toujours décrit, et souvent inadapté pour le calcul des variances;

  6. la méthode de calcul de la biomasse est parfois inconnue.

Dans ces conditions il est très difficile (et dangereux) de comparer les différentes évaluations effectuées, ce qui a pour conséquence de reduire l'utilité des différentes évaluations effectuées. Il faudra à l'avenir veiller à ce que les différents bateaux (engins d'échantillonnage) amenés à travailler dans la zone soient intercalibrés avec le N'DIAGO.

Ces remarques concernant les évaluations de biomasse par chalutage sont également en partie vraies pour les campagnes d'écho-ntégration.


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