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RECOMMANDATIONS

1. RECOMMANDATIONS GENERALES ADRESSEES AU MINISTERE DES PECHES ET DE L'ECONOMIE MARITIME

A l'issue de sa réunion le groupe de travail recommande:

  1. que le Centre National de Recherches Océanographiques et des Pêches soit doté en moyens humains (par la formation et le perfectionnement des chercheurs) et matériels (par la mise en place des équipements et des budgets adéquats) nécessaires à l'accomplissement de sa mission;

  2. que soit élaboré un statut du personnel de la recherche permettant d'assurer la pérennité de l'équipe de recherche;

  3. que le CNROP soit associé aux décisions et discussions en matière d'accords de pêche et de développement de pêches en Mauritanie;

  4. que soient transmises régulièrement au CNROP les informations sur les licences de pêche afin de permettre un meilleur suivi de l'évolution et de l'effort de pêche des différentes flottilles;

  5. que soit incluse dans les accords de pêche l'obligation de mettre à la disposition du CNROP les statistiques de pêche officielles des pays pêcheurs dans la ZEE mauritanienne, ventilées par mois et selon la nouvelle grille préconisée par la COPACE (données de prise et d'effort);

  6. que les contrôles concernant les mesures d'aménagement en vigueur soient renforcés, aussi bien pour les flottilles étrangères que nationales.

2. RECOMMANDATIONS CONCERNANT LES PROGRAMMES DU CNROP

Le groupe de travail recommande:

  1. que les méthodes de collecte des données biologiques soient améliorées. Il préconise pour cela l'embarquement de chercheurs du CNROP sur les bateaux de pêche pour de courtes périodes plusieurs fois par an;

  2. qu'un plan d'échantillonnage approprié des différentes flottilles industrielles (mauritaniennes et étrangères) soit mis en place pour:

  3. que soit rapidement mis en place les moyens informatiques nécessaires à la saisie et au traitement des informations déjà disponibles et de celles qui seront acquises dans le futur;

  4. qu'un important travail bibliographique soit entrepris afin de compléter les tableaux des données biologiques disponibles. A ce sujet, l'acquisition par la bibliothèque du CNROP de certains documents relatifs à des travaux concernant la région est absolumment nécessaire;

  5. que les travaux de recherche futurs soient axés sur des études de biologie appliquée à l'évaluation et à l'aménagement notamment les paramètres de croissance, la relation taille-poids pour les espèces démersales et en particulier les céphalopodes, les mortalités par pêche, etc. Par ailleurs, un suivi systématique devra être assuré pour réactualiser les paramètres biologiques déjà disponibles principalement pour les espèces les plus représentées dans les débarquements. En particulier la taille de première maturation massive (Lm50) doit être suivie régulièrement;

  6. que les campagnes d'évaluation par chalutage stratifié (ressources démersales) et par écho-intégration (resources pélagiques), soient poursuivies afin de disposer de séries d'indices d'abondance qui sont de précieux indicateurs de l'évolution de l'état des stocks; que l'analyse soit toujours poussée jusqu'à l'évaluation des paramètres de mortalité;

  7. que des intercalibrations systématiques du N'DIAGO avec les différents navires de recherche amenés à travailler en Mauritanie (chalutage et écho-intégration) soient effectuées de façon à disposer du maximum d`informations compatibles;

  8. que dorénavant tous les paramètres biologiques et les estimations des biomasses soient présentés avec leurs intervalles de confiance, pour permettre d'apprécier avec plus de rigueur les variations éventuelles d'une estimation à l'autre ou d'une année à l'autre;

3. RECOMMANDATION EN MATIERE D'AMENAGEMENT

Le détail des évaluations sur lesquelles ces recommendations doivent reposer est donné au Chapitre VIII. La plupart des stocks sont à un niveau faible d'abondance et n'ont réçu ces dernières années qu'un recrutement très faible. Les stocks pélagiques confirment leur instabilité, d'origine climatique mais vraisemblablement aggravée par une pêche intensive. Les stocks démersaux sont pratiquement tous surexploités, sur le talus et sur le plateau. (II reste un doute pour la communauté très côtière accessible à la pêche artisanale).

II ne faudrait donc plus augmenter l'effort de pêche dans les eaux de la Mauritanie et, au contraire songer a mettre en place une gestion rationnelle des ressources par un contrôle de l'effort de pêche.

Les travaux de recherche qui se poursuivent au Centre de Recherche (CNROP) devraient permettre d'affiner davantage les conclusions de ce rapport.


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