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SIXIEME SESSION DU GROUPE FAO D'EXPERTS DES RESSOURCES GENETIQUES FORESTIERES

(Rome, 10–12 décembre 1985)

PRINCIPALES RECOMMANDATIONS

Lors de sa 6ème session, tenue à Rome du 10 au 12 décembre 1985, le Groupe FAO d'experts des ressources génétiques forestières a noté avec satisfaction l'attention croissante portée à l'échelle mondiale aux actions entreprises dans le domaine des ressources génétiques, se traduisant entre autres par la mise sur pied de la Commission FAO des ressources phytogénétiques. Il a chaleureusement salué la création de cette commission, qui complète les fonctions consultatives techniques et scientifiques assumées par le Groupe.

Le Groupe note avec préoccupation que le rythme de destruction ou d'appauvrissement des ressources génétiques forestières au sens le plus large du terme (en y incluant par exemple les parentes sauvages de plantes cultivées) continue de s'accélérer, et que les actions entreprises en vue de prospecter, évaluer et conserver ces ressources restent tout à fait insuffisantes. En raison de l'urgence de la situation, et de l'accroissement considérable du champ d'action et des responsabilités dans le domaine des ressources génétiques au cours des dernières années, le Groupe recommande instamment que les ressources affectées à cet effet soient augmentées, tant pour les opérations sur le terrain (par le canal de ressources extra-budgétaires) que pour un renforcement adéquat du Secrétariat FAO chargé de la coordination du programme. Un tel renforcement favoriserait une utilisation plus efficace des possibilités offertes de collecte d'information et de matériel indispensables à une prospection, évaluation, conservation et utilisation appropriées des ressources génétiques forestières.

Le Groupe recommande qu'une priorité élevée continue d'être attribuée à la conservation in situ et ex situ des ressources génétiques des plantes et notamment des arbres forestiers. Reconnaissant que la conservation des ressources génétiques forestières n'est possible à grande échelle qu'en l'incorporant à l'aménagement forestier et en l'incluant comme partie intégrante des stratégies d'amélioration des arbres, il recommande que des liaisons appropriées soient établies entre la conservation d'une part et l'aménagement forestier et l'amélioration des arbres d'autre part. Il recommande également que des efforts soient faits en vue d'incorporer la conservation des ressources génétiques en tant qu'objectif déclaré dans les plans d'aménagement des aires protégées existantes.

Reconnaissant que les actions de conservation in situ et ex situ sont complémentaires et que les efforts dans ces deux domaines doivent être menés de front, le Groupe recommande qu'une enquête soit effectuée sur les peuplements pilotes de conservation ex situ FAO/PNUE établis dans les années soixante-dix, et sur le rôle que ces peuplements ont joué pour fournir du matériel génétique et susciter des actions analogues avec d'autres essences et dans d'autres régions; que l'enquête sur l'entreposage de semences en tant que moyen de conservation ex situ soit réexaminée et, si nécessaire, remise à jour, et enfin que les progrès des techniques avancées de conservation des ressources génétiques telles que la cryopréservation et la culture de méristème soient suivis de près en vue de leur application éventuelle aux essences forestières.

Le Groupe recommande que soit accordée une attention particulière à la prospection, la récolte, l'évaluation et la conservation d'espèces ligneuses à fins multiples fournissant toute une gamme de biens et services et contribuant à la stabilisation et à l'amélioration de l'environnement.

Le Groupe recommande que les travaux à mener continuent de l'être par l'intermédiaire des instituts existants, renforçant ainsi en même temps leurs capacités et leur savoir-faire. Il recommande d'autre part que ⅓ des fonds du Programme ordinaire disponibles pour des services contractuels dans le domaine des ressources génétiques forestières soit affecté à des actions de conservation, et ⅔ à la récolte, la manipulation, l'entreposage et l'évaluation de semences et à l'amélioration des arbres. Environ ⅓ du total des fonds devrait être utilisé pour les zones humides, et ⅔ pour les zones sèches où se posent des problèmes aigus de conservation des ressources génétiques et d'obtention de matériel de reproduction.

Le rapport de la Session est en préparation, et sa publication est prévue dans le courant de 1987.


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