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Des arbres producteurs d'énergie en Amérique centrale
Riches forêts, sols pauvres
Un manuel sur Prosopis tamarugo
Un manuel de carbonisation
Préservation des bois en climat tropical

Des arbres producteurs d'énergie en Amérique centrale

Silvicultura de especies promisorias para producción de leña en América Central. Resultado de cinco años de investigación. Publication conjointe: projets Leña y fuentes alternas de energía. San José de Costa Rica. Rapport technique n° 86. 230 p.

Voici une monographie intéressante, qui rassemble des données et informations relatives au bois en tant que combustible pour 24 essences indigènes et exotiques d'utilisation courante, ou considérées comme offrant de bonnes perspectives pour les pays d'Amérique centrale.

Les essences étudiées sont les suivantes: Acacia mangium Alnus acuminata, Azadirachta indica, Caesalpinia velutina, Calliandra calothyrsus, Cassia siamea, Casuarina cunninghamiana, C. equisetifolia, Eucalyptus camaldulensis, E. citriodora, E. deglupta, E. globulus, E. grandis, E. saligna, E. tereticornis, Gliricidia sepium, Gmelina arborea, Grevillea robusta, Guazuma ulmifolia, Leucaena diversifolia, Leucaena leucocephala, Melia azedarach, Mimosa scabrella et Tectona grandis.

Parmi les 13 essences exotiques, les Casuarina spp., les eucalyptus, le Melia et le teck sont les plus appréciées et pénètrent toujours davantage dans de nouveaux milieux tropicaux.

Les essais de terrain et les observations relatées dans cette publication ont été réalisés pendant la période 1980-1985 dans un grand nombre de localités de chacun des six pays de la région. Des comparaisons ont été faites avec de nombreuses autres essences; les informations concernant les 24 essences retenues font donc penser qu'elles sont propres à répondre à la plupart des besoins et à convenir à la plupart des habitats. Le nombre de placettes échantillons et de parcelles d'étude s'élève à environ 670. Dans presque tous les cas, la majorité de ces unités ont été mesurées trois fois au cours de cette période. Les observations de terrain ont été menées par le personnel technique (environ 600 personnes) du Proyecto Leña (Projet bois de feu), coordonné par les techniciens du CATIE en El Salvador, au Guatemala Costa Rica, Honduras, Nicaragua et Panama.

On considère tout d'abord l'importance du bois de feu en Amérique centrale et on analyse les deux projets (sur le bois de feu et sur les sources d'énergie nouvelles) qui ont fourni la base de la publication. Une description rapide des zones écologiques de la région facilite le choix des essences pour chaque localité. Pour chaque essence, des informations sont données sur la taxinomie, les exigences écologiques, les caractéristiques sylvicoles et les facteurs limitants.

UNE PLANTATION DE TECK AU HONDURAS - une essence de reboisement très appréciée en Amérique centrale

L'étude détermine le comportement des essences dans les divers types de stations, tels que terres hautes volcaniques, terres hautes isthmiques et plaines voisines, terres hautes et terres basses volcaniques du littoral caraïbe.

La classification de la végétation naturelle est fondée sur les «biozones» (life zones), selon la classification d'Holdridge. Les zones prédominantes sont du type forêt très humide (34 pour cent), suivies par les zones humides prémontagnardes (27 pour cent), la forêt tropicale humide (15,5 pour cent), la forêt tropicale très humide (7,3 pour cent) et autres (16,2 pour cent).

L'étude couvre l'ensemble de l'Amérique centrale, soit une superficie de 489000 km², avec une densité de population de 47 habitants/km². L'activité économique essentielle est l'agriculture. Les forêts occupent 40 pour cent du territoire; elles sont soumises à un déboisement intense, dont le taux annuel est estimé entre 2 et 4 pour cent.

A la suite d'une consultation directe avec les techniciens de chaque pays, une liste préliminaire d'essences potentiellement intéressantes pour la production de bois de feu a été établie sur la base de leur croissance, de leur rendement et de leur adaptation à un habitat naturel ou nouveau. Cette liste a ensuite été révisée et réduite progressivement à 34 essences, dont 24 ont été retenues et constituent la base des informations rapportées dans le présent document, les 10 autres étant réservées pour un élargissement futur des études. Près de la moitié sont indigènes et utilisées directement ou plantées en petits peuplements, en lignes ou en haies; les autres sont des essences exotiques, dont certaines ont une tradition locale ancienne, ou sont d'introduction récente.

Les résultats concernant les rendements, qui portent sur de très jeunes plants et des plantations récentes (1600 à 2500 plants/ha), sont limités. Les informations se rapportent surtout à l'adaptabilité à différents milieux et à différents sols, et à la croissance initiale en hauteur et en diamètre. D'autres observations intéressantes, essentielles pour les futurs projets d'utilisation de ces essences, sont relatives à leur comportement en culture (semences, matériel de plantation, pépinières, coûts). La plus grande partie de ces informations ont été enregistrées sur ordinateur et sont donc disponibles pour des programmations ultérieures.

Ainsi, pour ce type de plantations, toute expérience sur la régénération par rejets de taillis est d'un grand intérêt pour la planification du reboisement et la production à en attendre. Jusqu'à présent, on sait que 19 des 24 essences étudiées peuvent être traitées en taillis.

A. Flinta

Riches forêts, sols pauvres

Nutrient cycling in tropical forest ecosystems: principles and their application in management and conservation. Carl F. Jordan, Institute of Ecology University of Georgia, Athens, Georgia 30602, Etats-Unis. John Wiley & Sons Ltd., 1985. 190 p.

Cet ouvrage tire son origine des séminaires sur l'écologie des forêts tropicales organisés au début des années 80 par l'Institut d'écologie de l'Université de Géorgie. Son principal objet est de fournir une base scientifique au débat en cours sur le déboisement dans les tropiques.

Paradoxe déconcertant: comment l'écosystème le plus luxuriant et le plus riche de l'univers, la forêt tropicale humide, peut-il vivre sur des sols apparemment pauvres en éléments nutritifs? Ailleurs, une forêt riche indique un sol riche et des récoltes abondantes. Pourquoi n'en est-il pas de même dans les tropiques?

En bref, la réponse de Jordan est que les forêts tropicales ont acquis des moyens de défense efficaces vis-à-vis des contraintes du milieu. Celles-ci ne découlent pas du manque d'humidité comme dans les déserts, ou de basses températures comme dans les hautes latitudes; elles tiennent principalement au fait que le lessivage ne provoque que des pertes d'éléments nutritifs marginales. Ce sont avant tout les mécanismes que les forêts tropicales humides ont acquis pour lutter contre la contrainte de la perte d'éléments nutritifs qui les rendent différentes des forêts d'autres régions. Ces mécanismes ne peuvent exister et fonctionner efficacement qu'au sein d'un écosystème complexe. Dans la mesure où ce système se trouve perturbé, la contrainte que représente la perte d'éléments nutritifs s'aggrave.

C'est pourquoi l'objet essentiel de cet ouvrage est l'étude du cycle des éléments nutritifs, thème développé en cinq chapitres.

Le chapitre 1 expose les raisons pour lesquelles on peut s'attendre que les éléments nutritifs aient un rôle plus critique sous les tropiques qu'à des latitudes plus élevées. Les températures fortes et les disponibilités abondantes d'humidité toute l'année font disparaître dans une large mesure les contraintes de sécheresse et de froid. Mais ces mêmes conditions augmentent considérablement les pertes potentielles d'éléments nutritifs. Les pertes réelles ne sont faibles qu'en raison des bonnes adaptations de l'écosystème.

Le chapitre 2 explique en détail comment les processus naturels conservent les éléments nutritifs. Ces processus sont principalement en relation avec les racines et la communauté biologique souterraine. Les formes des feuilles et de l'écorce fournissent d'autres moyens de lutter contre les pertes d'éléments nutritifs. En revanche, la forte concentration de ces éléments dans les tissus des feuilles et du bois n'est pas un mécanisme de conservation caractéristique des essences tropicales.

L'environnement des régions tropicales présente des variations importantes selon trois gradients principaux. Le premier gradient, discuté dans le chapitre 3, est en corrélation avec l'état d'évolution du sol dans les écosystèmes de forêt sempervirente. Les écosystèmes situés sur les sols les plus évolués présentent le développement maximal des mécanismes de conservation des éléments nutritifs. Le second gradient se rapporte à l'altitude, et le troisième aux disponibilités d'humidité. En apparence, les écosystèmes réagissent aux contraintes de toute nature de manière similaire.

Bien que le nombre d'éléments nutritifs reconnus indispensables à la vie ne cesse d'augmenter avec les progrès de la recherche, le chapitre 4 n'en retient que huit dont il examine en détail le cycle, en distinguant les éléments volatils et non volatils. Chacun d'eux suit un cheminement distinct tout en ayant des interactions avec les autres d'une manière qui maintient le fonctionnement de l'écosystème, mais seulement lorsqu'aucune perturbation ne se produit. Or, les perturbations font partie de l'écosystème. Par conséquent, il est extrêmement important d'étudier et de comprendre la réponse des divers cycles d'éléments nutritifs à des perturbations de différentes natures, intensités et durées.

Il est donc justifié d'examiner au chapitre 5 les changements provoqués dans les cycles d'éléments nutritifs par les perturbations. Tandis que les perturbations naturelles peuvent aller de la simple chute d'un arbre à un bouleversement total tel que les effets d'une éruption volcanique, les perturbations qui ont le plus de conséquences pour l'humanité sont celles causées par l'agriculture itinérante sur brûlis. En outre, à moins que l'on ne mette au point de meilleurs systèmes de production vivrière pour les tropiques, l'agriculture itinérante subsistera encore longtemps. Les réponses des cycles d'éléments nutritifs à cette cause de perturbation présentent par conséquent une grande importance pour des millions d'hommes. La conclusion, peu surprenante, de l'auteur est que les perturbations qui ont le minimum d'ampleur, d'intensité, de durée et de fréquence sont les plus acceptables. Comment concilier cette conclusion avec les besoins humains de nourriture, d'abri et de combustible, c'est là toutefois une question qui déborde les limites de cet ouvrage.

L'auteur a su présenter d'une manière claire et logique un sujet difficile et complexe. Une bibliographie abondante de 24 pages termine cet ouvrage.

H. Kernan

Un manuel sur Prosopis tamarugo

Estado actual del conocimiento sobre Prosopis tamarugo. FAO, 1985. Table ronde. Arica, Chili. Juin 1984. 483 p.

La Pampa del Tamarugal est un désert fascinant qui occupe une longue dépression située entre la cordillère côtière et la chaîne des Andes, dans l'extrême nord du Chili. C'est un désert salé avec des réserves d'eau souterraine, provenant en partie d'une accumulation très ancienne, et en partie du renouvellement annuel; le climat est tropical par la latitude, mais tempéré par l'altitude. Un trait caractéristique du paysage est constitué par les cimes en parasol du Prosopis tamarugo, essence xérophile très résistante à la salure du sol. Les colons espagnols au 16e siècle mentionnent cet arbre et les usages qu'en faisaient les Indiens, à qui il procurait des aliments, du fourrage, du combustible, des perches et du bois d'œuvre. Des études anthropologiques ont confirmé son utilisation par l'homme il y a 6000 ans. Tout en n'étant plus guère utilisé pour l'alimentation humaine aujourd'hui, il continue de nourrir bovins, moutons, chèvres, abeilles et animaux sauvages, par ses feuilles, son pollen et ses fruits.

Il y a un siècle, la surexploitation du tamarugo. aggravée par son emploi dans les mines et par la population. était déjà considérée comme préoccupante, mais ce n'est que dans les années 30 que l'on a commencé à faire quelque chose pour y remédier: des plantations artificielles ont été entreprises, qui à l'heure actuelle couvrent quelque 14000 hectares.

Divers instituts locaux ont mené des recherches et attiré l'attention sur cette essence et sur l'intérêt de l'essayer, dans les zones arides du monde, avec d'autres Prosopis (P. chilensis, P. juliflora, P. alba, etc.) et essences voisines.

Il n'a donc pas été difficile pour le Bureau régional de la FAO pour l'Amérique latine, conjointement avec les instituts chiliens. d'éveiller l'intérêt pour le tamarugo dans divers pays, en vue de préparer une documentation appropriée et d'organiser une table ronde pour discuter l'emploi possible du tamarugo.

Cette réunion s'est déroulée à Arica (Chili) du 11 au 15 juin 1984. Y ont participé 91 délégués techniques. dont 28 venus du dehors. Au total, 42 documents techniques ont été soumis, dont trois pour la région Afrique-Proche-Orient. un pour la Bolivie, deux pour le Brésil et un pour Haïti.

L'Université de Tarapacá, la Corporación de Fomento a la Producción (CORFO), le Bureau régional de la FAO et le Département des forêts de la FAO à Rome ont collaboré à la publication des comptes rendus.

PROSOPIS TAMARUGO - une documentation utile pour les forestiers des zones arides

Divers groupes de discussion ont été organisés.

· Le Groupe 1, Le cas du Chili, a présenté six documents traitant de l'état actuel des connaissances sur l'espèce et sur sa région naturelle, des caractéristiques écologiques et hydrologiques de la Pampa del Tamarugal, et de la valeur nutritive des fruits et des feuilles de tamarugo.

· Le Groupe 2, Ecologie, a présenté 12 documents traitant de cette espèce et d'espèces écologiquement voisines et d'expériences au Brésil, au Chili, en Haïti, au Proche-Orient, en Inde, en Jamahiriya arabe libyenne et en Afrique. Ces documents se rapportaient surtout à la valeur fourragère (fruits et branches) de ces espèces, question cruciale dans les régions où elles poussent ou pourraient être cultivées.

· Le Groupe 3, Botanique, a discuté 10 documents, dont neuf sur le tamarugo au Chili et un sur P. chilensis. La discussion a porté sur divers aspects: anatomie, morphologie des fruits, des graines et des feuilles, relations hydriques, et certains aspects phénologiques.

· Le Groupe 4, Aspects technologiques, avait à examiner quatre documents sur les propriétés physiques et mécaniques du bois, sa durabilité naturelle et sa perméabilité, la composition chimique du bois et de l'écorce, et une méthode pour extraire de la gomme de la graine.

· Le Groupe 5, Production animale, a étudié quatre documents traitant de sujets tels que capacité de charge et utilisation des ressources fourragères de la Pampa del Tamarugal, y compris les besoins complémentaires de vitamines.

· Le Groupe 6, Divers autres aspects, a traité des problèmes posés par les rongeurs et insectes, et examiné des études sur l'application d'azote sur Prosopis tamarugo, P. alba et P. chilensis.

Trois «commissions» régionales ont été constituées au cours de cette réunion, pour l'Amérique, pour l'Afrique. le Proche-Orient et l'Extrême-Orient, et pour le Chili. Elles ont tenu chacune des séances sur les problèmes régionaux spécifiques et ont fait des recommandations qui traduisent l'ampleur du problème de la désertification et le rôle important que ces essences pourraient jouer dans leur milieu naturel. Le délégué du Brésil a fait une proposition, approuvée à l'unanimité, visant à tenir une seconde réunion internationale sur le tamarugo et les autres Prosopis dans le nord-est du Brésil, qui serait elle-même suivie d'une troisième réunion en Argentine. Il a été convenu que l'industrie devrait être invitée à participer aux futures réunions, afin de présenter ses produits, et que chacun des pays concernés devrait encourager la création d'une Association nationale du Prosopis. L'Université du Chili a proposé ses installations pour créer un centre de documentation sur les Prosopis. On a souligné d'autre part que, outre la nécessité d'une coordination générale permanente, les pays concernés devraient entreprendre la constitution de banques de gènes.

Au cours de la séance plénière finale, les recommandations des trois commissions et la création d'une Association internationale du Prosopis ont été approuvées à l'unanimité.

Pour terminer, il convient de signaler la bibliographie concernant le genre Prosopis, basée sur la documentation se trouvant au Centre de données pour les zones désertiques, à la CORFO et à la bibliothèque de sciences agronomique, vétérinaires et forestières de l'Université du Chili. Les sujets ont été classés suivant les catégories établies par le système AGRIS. La classification systématique préliminaire indique déjà les domaines dans lesquels les connaissances sont le plus faibles et où la recherche serait particulièrement nécessaire.

A. Flinta

Un manuel de carbonisation

Guide technique de la carbonisation. D. Briane, J. Doat et A. Riedacker. EDISUD, Aix-en-Provence, 1985. 179 p.

Trois organisations ont concouru à la préparation de cet ouvrage: l'Agence française pour la maîtrise de l'énergie, qui œuvre dans les domaines de l'utilisation rationnelle de l'énergie, du développement des énergies nouvelles et renouvelables et des économies de matières premières; l'Association bois de feu dont le but est de contribuer à la solution du problème que pose ce combustible dans les pays en développement; et le Centre technique forestier tropical dont la Division chimie-énergie étudie tant les propriétés chimiques des bois tropicaux que leurs caractéristiques énergétiques. C'est dire toute l'importance des informations offertes au lecteur.

Dans la préface de cet ouvrage est évoquée l'histoire du charbon de bois, sans lequel «l'homme ne serait sans doute pas sorti de l'âge de la pierre» et qui lui a permis d'extraire le métal de la pierre et. ce faisant, de fabriquer les objets et les outils qui ont façonné son environnement. La technique, perfectionnée avec le temps, a été employée jusqu'au 19e siècle, époque où le coke a remplacé progressivement le charbon de bois, bien qu'à l'heure actuelle, dans les productions de certains métaux qui exigent une grande pureté, c'est encore au charbon de bois que l'on a recours.

Dans les pays arides. où le combustible est rare et où la consommation de bois de feu dépasse déjà l'accroissement annuel des formations ligneuses, des solutions urgentes s'imposent pour valoriser au mieux la biomasse et maintenir le caractère renouvelable de la forêt.

Cet ouvrage se propose de préciser les facteurs qui influent sur le rendement de la carbonisation et les nombreuses améliorations techniques et les «tours de main» qui peuvent l'accroître. Il tente également d'identifier les éléments qui permettent d'apprécier, tant en Europe que dans les pays en développement, l'opportunité d'implanter des entreprises de carbonisation.

La première partie de l'ouvrage est consacrée à l'étude du bois et de ses caractéristiques physiques, du charbon de bois et du bois torréfié, ce produit intermédiaire «porteur d'avenir». Les utilisations du charbon de bois sont également examinées; elles sont multiples et remontent à la plus haute Antiquité. Ainsi, dans les pays en développement, ce combustible polyvalent sert depuis des siècles à la cuisson des aliments, au chauffage domestique et à l'artisanat. Sont également analysés ici les facteurs principaux agissant sur la carbonisation, à savoir la température de réaction, l'influence du gradient de température et de la durée de l'opération et la matière première utilisée (essence, humidité, dimensions).

La deuxième partie, de loin la plus importante, se penche sur les différents types de fours en fonction des trois procédés de carbonisation: par combustion partielle, par contact de gaz chauds et par chauffage externe, et en fonction des installations (artisanales ou industrielles).

Deux importantes annexes présentent aux lecteurs un certain nombre de matériels de carbonisation. L'annexe 1 décrit les procédés de caractère artisanal couramment utilisés dans le monde ou faisant l'objet de recherche. L'annexe 2 décrit différentes installations industrielles et semi-industrielles.

Ce petit volume offre, dans un espace relativement restreint, une multitude d'informations aux utilisateurs de charbon de bois. Il montre comment les habitants des pays en développement peuvent optimiser le rendement de leur combustible et par là alléger la pression déjà intolérable exercée sur leurs forêts.

F. Banoun

Préservation des bois en climat tropical

Manuel de préservation des bois en climat tropical (2e édition). G. Déon. Edité par le Centre technique forestier tropical (CTFT). 116 p., nombreuses illustrations tableaux. Prix: FF 75 (hors taxes), étranger FF 95.

Ce manuel de préservation des bois en climat tropical est une nouvelle édition de l'ouvrage publié par le même auteur en 1978.

Il s'adresse à tous ceux qui veulent utiliser ce matériau encore trop méconnu qu'est le bois et qui souhaitent le mettre en œuvre dans les conditions les meilleures sur le plan technique et économique.

L'auteur a voulu le rendre simple, facile à lire et, dans une certaine mesure, attrayant, en excluant les termes techniques trop ardus et les théories scientifiques trop poussées. Les expressions typiques très souvent employées dans le domaine de la protection des bois ont été introduites aussi simplement que possible au fur et à mesure du développement.

C'est donc un manuel de vulgarisation. Chaque chapitre comprend généralement une partie théorique, c'est-à-dire l'analyse du problème étudié, une partie pratique exposant les méthodes employées pour le résoudre, une brève conclusion et un résumé.

Trois grandes parties constituent cet ouvrage:

· La protection des billes (les agents de détérioration et les règles de protection).

· La protection temporaire des sciages frais et des placages déroulés (les attaques d'insectes et de champignons, les traitements appropriés).

· La protection des bois avant mise en œuvre (les agents de détérioration, la durabilité naturelle du bois, les modes de préservation et les produits de traitement).

On peut se le procurer en passant commande au Centre technique forestier tropical, Division des publications, 45 bis, avenue de la Belle-Gabrielle, 94736 Nogent-sur-Marne, CEDEX, France.


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