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4. LES PIROGUES

La pirogue gabonaise (voir figures 1 et 2)

Caractérisée par son profil rectiligne, l'embarcation gabonaise est composée de plusieurs pièces dites de constitution dont l'assemblage lui confère une forme hydrodynamique. Ce matériel comprend:

Il existe d'autres pièces dites de renforcement. Ce sont des lattes en bois fixées sur tout le pourtour extérieur et les bancs qui relient les deux bords de la pirogue.

Ces éléments sont indispensables à la tenue de la structure de l'ensemble de l'embarcation.

La pièce maîtresse, pièce monoxyle, est extraite d'une bille de bois d'assez grande taille (disponible dans les grandes forêts gabonaises). Elle est ensuite rehaussée de planches afin d'augmenter la profondeur et la largeur de l'embarcation. L'étanchéité de la pirogue est assurée par calfatage. La largeur et la profondeur sont constantes sur plus des deux tiers de la largeur totale.

L'embarcation semble bien adaptée à la navigation en estuaires et même au large car la mer est le plus souvent assez calme.

Par ailleurs, il existe au Gabon plusieurs ateliers de montage de pirogues en plastique. Il est important de signaler que le modèle le plus utilisé actuellement est celui dont la forme est directement inspirée de celle de la pirogue gabonaise traditionnelle (voir figure 3).

Les pirogues ghanéennes, nigérianes et togolaises

Ces embarcations sont creusées dans de gros troncs d'arbres (12 m de long sur 1,50 m de diamètre) et taillées de manière à donner une forme plus incurvée bien adaptée à une barre ou de très fortes houles.

La hauteur des planches fixées sur les bords extérieurs, moins développée que dans le cas de la pirogue gabonaise, n'augmente que très légèrement la largeur et la profondeur sauf dans les cas assez rares d'un tronc réduit.

Monoxyles, ce qui leur assure une bonne étanchéité, ces pirogues de diverses origines, diffèrent à l'arrière par le mode de fixation du moteur: soit monté sur une cloison intérieure, l'embarcation étant percée d'un puits (cas de la pirogue nigériane voir figure 4) soit montée à l'extérieur sur un chevalet de bois de forme triangulaire (cas de la pirogue togolaise vue à Cap Lopez ou de la pirogue ghanéenne de pêche au filet tournant, voir figure 5). Ces embarcations sont aussi renforcées de lattes à l'extérieur et de bancs à l'intérieur.

Comme dans la plupart des pays de l'Afrique de l'Ouest, de petites pirogues monoxyles sont utilisées pour la pêche au filet retombant, à l'épervier, à la pêche à la ligne et au filet maillant, dans les zones côtières, les estuaires et les lagunes (voir figure 6).

Fig. 1

Fig. 1 La pirogue gabonaise

Fig. 2

Fig. 2 Construction par étapes d'une pirogue gabonaise

Fig. 3

Fig. 3 Embarcation en plastique couverte à l'avant

Fig. 4

Fig. 4 Pirogue nigériane

Fig. 5

Fig. 5 Pirogue togolaise

Fig. 6

Fig. 6 Pirogue monoxyle


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