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NOTE DE L'EDITEUR

La Constitution de la FAO spécifie entre autres que l'Organisation “… devra promouvoir la conservation des ressources naturelles et l'adoption de méthodes améliorées de production agricole, et à cet effet recommander les actions appropriées au plan national et international” (Article 1/2(c)). Au cours de plus de quarante années d'existence de la FAO, la perception des besoins et des priorités à l'échelle mondiale a considérablement évolué. Les progrès réalisés dans le domaine de la conservation des écosystèmes et des ressources naturelles se traduisent par un bouleversement dans la hiérarchie des tâches de la FAO, ainsi que par une réorganisation interne et la création de nouveaux organes statutaires et auxiliaires pour mieux y faire face.

Les forestiers sont particulièrement bien placés pour aider à la conservation et à l'utilisation rationnelle des ressources naturelles renouvelables. Les formations boisées renferment non seulement des espèces ligneuses, mais aussi une grande diversité d'autres espèces végétales et animales d'intérêt socio-économique immédiat ou potentiel. Harmoniser conservation et utilisation durable des ressources, telle est la clef de la conservation génétique à longue échéance. L'utilisation, toutefois, implique une manipulation des ressources existantes pour satisfaire les besoins d'aujourd'hui; leur exploitation rationnelle et soutenue présuppose une connaissance du comportement des espèces et de leurs mécanismes de variation, et doit donc s'appuyer sur la recherche. Une étude récente, réalisée dans le cadre du Comité FAO de la mise en valeur des forêts dans les tropiques, a révélé que seulement 12 pour cent des dépenses globales de recherche forestière portaient sur des essences tropicales. Sur un montant total de 1 032 300 $EU consacrés en 1988 au financement de programmes forestiers, à peine un peu plus de 10 pour cent sont allés à la recherche et à la formation, dont seulement 4,7 pour cent à la recherche. 8 pour cent ont été affectés à des programmes se rapportant directement à la conservation des écosystèmes tropicaux. Etant donné que la recherche est nécessaire pour accroître l'efficacité de la conservation et de l'utilisation des forêts, et que la formation est le seul moyen de développer les capacités nationales, on doit s'efforcer d'accroître ces pourcentages.

Une priorité élevée est accordée à ces matières dans le Plan d'action forestier tropical (voir Editorial d'IRGF 15, 1987), et elles bénéficient d'une attention croissante également dans d'autres lieux de rencontre tels que le Programme spécial de l'IUFRO pour les pays en développement (voir IRGF 12, 1983 et IRGF 15, 1987). Signalons également deux événements récents qui visent à renforcer les capacités de la FAO dans ce domaine: la création en 1990 d'un poste supplémentaire pour la recherche forestière au siège de la FAO, et l'incorporation de la recherche forestière dans le mandat du Groupe consultatif de la recherche agricole internationale (GCRAI).

En dépit de ces faits positifs, et d'une meilleure prise de conscience, au plan international et national, de l'importance de la forêt en général, de la recherche forestière et de la conservation des ressources génétiques en particulier, il reste beaucoup à faire. La conservation doit être considérée comme partie intégrante du développement, et non comme une contrainte pour le développement. Il faut entreprendre un effort systématique en vue de susciter une prise de conscience, à l'échelle mondiale, de l'importance de l'enjeu, et d'assurer que les pays pauvres en ressources financières mais riches en ressources naturelles ne supporteront pas seuls le poids du fardeau que pourrait représenter l'effort de mise en valeur rationnelle de ces ressources.

Une coordination entre instituts et organisations nationaux et internationaux, et un échange libre d'information, de savoir-faire et de matériels génétiques, sont à cet égard des éléments essentiels. IRGF s'efforce d'apporter sa modeste contribution à cette action. Vos commentaires nous aideront à améliorer ce bulletin d'information annuel; écrivez-nous, et faites-nous part des problèmes rencontrés, des programmes en cours et des résultats obtenus dans le domaine des ressources génétiques forestières.

L'adresse du Secrétariat est:

Chef de la Subdivision de la mise en valeur des ressources forestières,
Division des ressources forestières
FAO, Via delle Terme di Caracalla
I-00100 Rome, Italie

Merci d'avance pour votre collaboration.


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