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ACTIVITES DE LA FAO EN 1991 DANS LE DOMAINE DE LA GESTION DES AIRES PROTEGEES, DE LA BIODIVERSITE FORESTIERE ET DES RESSOURCES GENETIQUES FORESTIERES

Les responsabilités de la FAO en matière de conservation et d'utilisation avisée de la diversité biologique procèdent de l'Article 1 de sa Constitution, “Fonctions de l'Organisation”, qui déclare entre autres que “L'Organisation encourage et, au besoin, recommande toute action de caractère national et international intéressant [....] la conservation des ressources naturelles et l'adoption de méthodes améliorées de production agricole”. En accord avec ce mandat, et reconnaissant le fait qu'un développement durable est la clef de la conservation de la diversité biologique, et qu'en même temps la conservation de la diversité biologique est un préalable indispensable du développement durable, la FAO a au cours des quarante années écoulées joué un rôle de conduite, de conseil et d'assistance vis-à-vis des nations membres dans les activités relatives à la conservation et à l'utilisation des ressources génétiques dans les domaines de l'agriculture (plantes cultivées et espèces animales), de la forêt (espèces arborescentes et arbustives et faune sauvage), et de la pêche.

Au milieu des années quatre-vingts, un Groupe de travail informel sur la diversité biologique a été constitué sous l'égide du Groupe de travail interdépartemental de la FAO sur l'environnement et l'énergie, avec pour mandat général de renforcer les actions propres à assurer la conservation in situ et ex situ de la diversité biologique mondiale et son utilisation avisée à l'appui d'une production agricole, forestière et halieutique durable. Afin de renforcer encore l'intégration des programmes sectoriels existants relatifs à la diversité biologique des cultures agricoles, des animaux domestiques, des essences forestières, de la faune sauvage et des poissons, et de fournir un point de contact officiel avec d'autres organisations dans ces domaines, le Groupe a été, en 1989, constitué en Sous-groupe interdépartemental du Groupe de travail sur l'environnement et l'énergie (lequel a ultérieurement changé de nom et est maintenant le Groupe de travail interdépartemental sur l'environnement et le développement durable).

Le rapport annuel du Département des forêts au Sous-groupe sur les activités menées en 1991 dans le domaine des forêts et de la gestion des aires protégées est reproduit ci-dessous.

RAPPORT D'ACTIVITE DU DEPARTEMENT DES FORETS

Les activités du Département des forêts ont porté pour une large part sur la collaboration avec des instituts nationaux par contact direct, correspondances, accords contractuels, diffusion d'information, aide aux échanges de matériel génétique. La collaboration et la coordination des activités ont également été poursuivies avec d'autres organisations internationales travaillant dans ce domaine, telles que l'Unesco et l'UICN, ainsi que des groupements régionaux et sous-régionaux tels que le CILSS.

(i) Coordination internationale et collaboration au niveau international

Le Comité FAO de mise en valeur des forêts dans les tropiques, à sa 10me session en décembre 1991, s'est penché sur la question de l'aménagement durable des forêts tropicales, sujet d'importance directe pour la conservation génétique. Les recommandations du Comité apportent un appui solide au travail futur du Département dans ce domaine.

Le 10me Congrès forestier mondial, auquel ont participé plus de 2 500 techniciens et administrateurs forestiers venus de 136 pays, avait pour thème “La forêt, patrimoine de l'avenir”. Outre un grand nombre d'exposés se rapportant directement à ce thème, venant de contributions invitées et volontaires, publiés et distribués avant le Congrès, celui-ci a élaboré la Déclaration de Paris, appel solennel au grand public, aux dirigeants politiques et aux organisations intergouvernementales et non gouvernementales, pour qu'ils prêtent une plus grande attention à la conservation et à l'utilisation durable et multiple des ressources forestières, au bénéfice présent et futur de l'humanité.

La troisième réunion de la Conférence des parties de la Convention sur la conservation des espèces sauvages migratrices (CMS) s'est tenue en septembre 1992 à Genève, et a abouti à la mise au point par les Etats intéressés d'accords sur des groupes d'espèces couverts par la Convention.

Tout au long de l'année, les préparatifs de la Conférence de Rio (CNUED) sont restés au tout premier plan. Le Département des forêts a été intimement mêlé aux activités du Groupe de travail sur la forêt, et a en outre fourni des apports substantiels aux Groupes de travail sur la biodiversité, la biotechnologie, les changements climatiques et les écosystèmes côtiers, tous en rapport avec la question de la diversité biologique et de son utilisation durable.

A la suite d'une Conférence ministérielle sur la protection des forêts en Europe en décembre 1990, l'étude d'un réseau européen sur les ressources génétiques forestières a été lancée en 1991, dans le but d'intensifier les travaux dans ce domaine par la mise en place de réseaux par essence et une collaboration accrue entre pays. Le Département des forêts a apporté son appui aux travaux effectués à ce jour, en préparation de la 2me Conférence ministérielle qui se tiendra en avril 1993.

(ii) Collaboration avec des instituts nationaux en matière de conservation in situ et ex situ

Par des contributions au titre du Programme ordinaire à des instituts d'Indonésie, du Brésil et du Pérou, la FAO a apporté son appui à la mise en place d'aires pilotes de conservation in situ et de recherches d'accompagnement. Des contrats analogues, portant sur l'appui à la prospection et à la récolte de matériels de reproduction d'arbres et d'arbustes dans un but de recherche et de conservation, ont été passés avec la Chine, le Chili, le Pérou et la Turquie, ainsi que, en collaboration avec le Centre technique forestier tropical (France), avec un certain nombre de pays africains. La collaboration, accompagnée de contributions financières, avec la Commonwealth Scientific and Industrial Research Organization, la CSIRO (Australie), et avec le Centre DANIDA de semences forestières, avait spécifiquement pour but d'aider à la récolte et à la fourniture à des pays en développement de semences et autres matériels de reproduction.

Le Réseau latino-américain de coopération technique sur les parcs nationaux et autres aires protégées et sur la faune sauvage a fonctionné activement pendant toute la période considérée, et un Atelier international sur la gestion des réserves de la biosphère s'est tenu sous ses auspices en novembre 1991 au Mexique.

(iii) Mise au point de méthodologies, diffusion d'information

Les activités relatives à la conservation in situ comprennent notamment l'élaboration de directives sur la conciliation de l'aménagement forestier en vue de la production et de la conservation in situ des ressources génétiques forestières. Les résultats, qui comporteront également un certain nombre d'études de cas, seront publiés en 1992 dans la Série FAO: Forêts. Les principaux aspects techniques de l'étude ont été résumés dans le numéro 169 d'Unasylva, consacré à la gestion durable des ressources.

En matière de conservation ex situ, les travaux ont porté sur l'élaboration de directives sur le rôle de la conservation ex situ des essences forestières allogames à longue durée de vie, en collaboration avec le Centre national de semences forestières du Canada et avec des apports de nombreux chercheurs et instituts du monde entier. Ces directives devraient être publiées fin 1992. Le Département des forêts a d'autre part collaboré avec le CIRPG et l'UICN à la publication d'un Manuel à l'usage des récolteurs de semences, qui fait une large place aux stratégies et méthodologies de récolte des semences d'essences forestières. Des versions française et espagnole du “Guide de traitement des semences forestières” ont été publiées dans la Série FAO: Forêts.

La version française du Cahier FAO: Conservation n°17, “Planification des parcs naturels: manuel et exemples annotés”, a également été publiée.

Enfin le numéro 19 du bulletin d'information annuel “Ressources génétiques forestières” a été publié en anglais, français et espagnol, et distribué à près de 3 000 exemplaires.

(iv) Divers

Une bourse André Meyer a été octroyée dans le domaine de la biotechnologie dans l'amélioration des essences forestières, sujet qui se relie étroitement à celui de la conservation génétique.


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