ANNEXE 7
RAPPORT SUR LES STATISTIQUES DE PECHE DANS LES ZONES 34.3.13 et
34.3.3 DE LA FLOTTILLE INTERNATIONALE DEBARQUANT A LAS PALMAS

par Marc TACONET, FAO, PROJET GCP/RAF/265/FRA COPACE

INTRODUCTION

L'enquête du LAS PALMAS survey a été mise en place en 1978 pour suivre plus efficacement l'évolution des stocks de céphalopodes débarqués par cette flottille à Las Palmas. Les zones de pêche concernées par les débarquements de ces navires étaient essentiellement situées au Nord du Plateau Continental guinéen (Sénégal à Maroc) dans les premières années du suivi, et pratiquement tous less navires ciblaient les céphalopodes. A partir du milieu des années 1980, on observe une augmentation continue des captures en provenance des zones Sud (34.3.1 et 34.3.3), associée en 1987 à l'apparition d'un grand nombre de Non-Céphalopodiers (des crevettiers principalement) de petit tonnage; parallèlement, on constate la multiplication des pavillons de complaisance. L'acheminement des captures effectuées dans les zones Sud vers LAS PALMAS est rendu possible par un réseau de navires cargo qui transbordent en mer les prises des bateaux de pêche.

Le présent rapport commente les statistiques issues d'un retraitement de la série historique 1984–1990. Les statistiques collectées ont fait l'objet de rapports annuels (les LAS PALMAS SURVEY), mais la nécessité d'un retraitement partiel s'est faite sentir pour le présent groupe de travail, dans le but:

• d'harmoniser les méthodologies qui se sont avérées différentes d'un auteur à l'autre, ainsi que les valeurs attribuées aux tonnages des navires qui ont souvent varié d'une année à l'autre;

• d'essayer d'identifier plus précisément les captures en provenance du plateau continental guinéen, non spécifiquement distingué dans ces rapports;

• de fournir des statistiques plus précises sur les prises des Non-Céphalopodiers, qui n'ont jamais fait l'objet de traitements détaillés.

L'attention du lecteur est cependant attirée sur l'incertitude (soulignée dans les rapports annuels) liée aux déclarations relatives aux zones de pêche, en particulier pour les céphalopodiers de la zone 34.3.3. Quelques indices (comme la similitude des évolutions d'indices d'abondance avec la division 34.3.1, en particulier pour le poulpe qui aurait connu les mêmes explosions qu'au Sénégal, ou l'incohérence des statistiques de catégorie commerciale) semblent indiquer que l'augmentation spectaculaire des prises déclarées provenir de cette division peut n'être tout simplement due qu'à la multiplication de fausses déclarations: la zone 34.3.3 serait dans ce cas le “dépotoir” permettant de cacher la véritable origine des captures (Guinée, Gambie, Mauritanie, Maroc). C'est ce que le présent Groupe de Travail devra s'attacher à déterminer.

La présente note s'attache cependant à décrire la situation comme elle apparait dans les statistiques.

I MATERIEL ET METHODOLOGIE

Les principaux éléments liés à de chapitre ont été exposés dans les rapports 1987 à 1989 (TACONET & FAGGIANELLI, 1989; TACONET & FAGGIANELLI, 1990; TACONET, 1990).

I.1 MATERIEL

On rappellera en particulier que:

• les données de captures d'espèces démersales distinguent 9 catégories décrites dans l'annexe 1;

• les données d'effort sont fournies en nombre de marées et en jours de pêche;

• la distinction Céphalopodiers-Non Céphalopodiers est réalisée sur une base annuelle sur des critères de fréquences de marées pour lesquelles le pourcentage de céphalopodes et/ou de crevettes dans la capture totale est au delà d'un seuil donné.

La collecte plus récente des statistiques de catégories commerciales (1988) pour l'ensemble des espèces débarquées, la saisie informatique et le traitement déjà réalisés pour les poulpes, seiches et calmars permet d'envisager dès maintenant l'élaboration de vecteurs de capture par classe de poids, et donc de procéder à des évaluations par modèle analytique comme c'est le cas dans la zone Nord du COPACE. Ces statistiques ne sont pas présentées dans ce rapport mais sont disponibles. Il serait cependant prudent de procéder à des analyses statistiques fines utilisant comme variable ces données de catégorie commerciale pour réallouer avec plus de certitude les zones de pêche, avant de les utiliser aux fins d'évaluation des stocks.

I.2 METHODOLOGIE

L'analyse issue du présent retraitement de la série 1984– 90 a conduit à définir de nouvelles classes de tonnage, à cerner les tendances concernant d'éventuels changements de pavillon et à allouer la ZEE de capture la plus probable lorsque celle ci n'était pas mentionnée sur les formulaires d'enquête, afin d'estimer les captures en provenance de Guinée Bissau, Guinée et Sierra Léone.

I.2.1 CLASSES DE TONNAGE

La figure 1 montre la distribution des navires par classe de tonnage, et les figures 2a et 2b les rendements moyens obtenus par type de bateau et par classe de 50 TJB de 1984 à 1990. L'étude de ces figures a conduit à définir les mêmes classes que celles adoptées par le Sénégal et la Mauritanie, en subdivisant cependant la catégorie 250–499 TJB en 2 classes pour tenir compte de rendements intermédiaires de la catégorie 250–329 TJB.

I.2 ALLOCATION DES ZEE

Une bonne fraction des formulaires d'enquête indique la ZEE de provenance de la capture.

Lorsqu'il s'agit de la zone D (34.3.3), c'est toujours la Sierra Léone qui est mentionnée. L'ensemble des captures déclarées dans la zone D sont donc attribuées à ce pays. Comme déjà signalé, il n'est cependant pas impossible qu'un grand nombre de déclarations mentionnant la zone D soit en fait à imputer en zone C (34.3.1), ou même B (Mauritanie) ou A (Maroc).

Pour la zone C, il a fallu avoir recours aux listes annuelles de navires autorisés à pêcher par pays (Sénégal, Gambie, Guinée Bissau, Guinée) pour allouer une ZEE lorsque celle ci n'a pas été déclarée. Cette méthode est bien entendu très discutable, tant il est connu que nombre de navires pêchent dans les eaux de ces pays sans autorisation. Cependant, il a été observé que la plupart des bateaux débarquant à Las Palmas ont chaque année au moins une autorisation de pêche dans l'un des 5 pays concernés. De ce fait, il est logique qu'un tel navire réalise la plus grande partie de son activité dans la ZEE pour laquelle il possède une licence de pêche.

Par ailleurs, on s'est efforcé pour le présent groupe de travail à exclure les prises effectuées dans la division 34.3.1 au Sénégal et en Gambie. Tout navire n'ayant pas de licence de pêche au Sénégal a été considéré comme n'ayant pas pêché dans ce pays, la surveillance de la ZEE étant réputée assez efficace. La ZEE gambienne reste donc le seul facteur d'incertitude concernant les prises à affecter ou non sur le plateau continental guinéen.

II ANALYSE des STATISTIQUES : GRANDES TENDANCES OBSERVEES

II.1 STATISTIQUES RELATIVES aux FLOTTILLES

II.1.1 CEPHALOPODIERS (Tableaux 1, 2 et 3)

Les principales flottilles exploitant les zones 34.3.13 et 34.3.3 et débarquant à LAS PALMAS sont coréennes, ou arborent le pavillon de complaisance. Hormis le Sénégal, les pavillons côtiers observés (Gambie, Ghana, Sierra Léone) sont en général des navires coréens affrétés. La fréquentation de navires marocains est épisodique. Les navires chinois sont sans doute ceux qui résultent d'accords de coopération entre la Chine et la Guinée Bissau.

La plus grosse partie des céphalopodiers est classée dans la catégorie 330–499 TJB.

La flottille coréenne :

De nombreux navires coréens exploitent simultanément les 2 zones statistiques. Plus de 50 % appartient à la classe 330–499 TJB. En zone 34.3.1, la flottille coréenne s'est développée de 1984 à1987 (avec 49 navires), puis a régressé rapidement avec un effectif limité à 13 navires en 1990. En zone 34.3.3, les années 87 à 89 enregistrent entre 20 et 25 navires, au lieu de 5–6 en 1985–86; 1990 marque là aussi une réduction très nette de la présence du pavillon coréen dans la région.

La réduction de cette flottille doit être essentiellement imputée à une disparition des bateaux de la zone, car une petite fraction seulement de ces navires (soit à peu près 20%) continue à pêcher sous pavillon de complaisance (principalement Panama).

La flottille de complaisance :

Il s'agit d'une flottille composite dont il est impossible sans recherche approfondie de préciser les différentes nationalités.

Le pavillon PANAMEEN est le plus ancien, mais un turn-over très important est observé chaque année puisque sur une centaine de navires panaméens enregistrés dans l'enquête depuis 1984, une cinquantaine n'a été observé qu'une année; 7 ont été panaméens et honduréens, 20 panaméens et coréens, et 14 ont partagé le pavillon panaméen avec celui d'un des pays côtiers ( Sénégal, Gambie, Sierra Léone, Ghana). Cette instabilité explique celle de l'effectif total de navires et l'hétérogénéité interannuelle de la composition TJB de cette flottille.

Le pavillon HONDUREEN (qui dissimule en grande partie une nationalité italienne) apparu en 1986, est le plus important numériquement et est relativement stable depuis 1987 (environ 20 à 25 navires). A partir de 1988 apparait le pavillon de Saint Vincent qui a ici été mixé avec le Honduras car 1/3 des navires de Saint Vincent ont arboré au moins une année ce pavillon. Le pavillon Honduréen est plus présent dans la zone 34.3.3 que 34.3.13, et 5 de ces bateaux sont d'ailleurs passés sous pavillon sierra léonais entre 1988 et 1990. Les céphalopodiers honduréens ont en général fréquenté la zone plusieurs années de suite, ce qui explique une bonne stabilité de la composition en tonnage: la classe 330–499 TJB est la plus abondante, mais contrairement à la Corée, on enregistre plus de navires dans la classe 250–329 que dans les plus de 500 TJB.

Les pavillons côtiers :

Ils sont apparus depuis 1987 et regroupent 4 à 6 navires par nationalité. Si le SENEGAL a développéune flottille nationale propre, les navires GAMBIENS sont des armements coréens affrétés. La plus grosse partie des captures de ces deux flottilles est réalisée au Nord du Plateau Continental Guinéen. La SIERRA LEONE a vu son effectif croître de façon importante en 1989 et 1990 (15 navires), la plupart des navires étant de fait coréens, ou d'anciens pavillons honduréens et panaméens convertis en sierra léonais. Ils exploitent en priorité la zone 34.3.3 mais sont aussi très présents sur la zone 34.3.1. Des navires battant pavillon MAROCAIN et GHANEEN ont aussi été observées dans ces 2 zones de façon plus irrégulière.

II.1.2 NON CEPHALOPODIERS

Le nombre de navires Non Céphalopodiers débarquant leurs prises à Las Palmas n'a cessé de croître entre 1984 (où seuls 6 navires panaméens étaient classés comme tels dans la zone 34.3.1) et 1988–90 avec 70 navires, avec des pavillons identiques à ceux signalés pour les céphalopodiers. La plupart de ces navires sont des crevettiers de petit tonnage (50–149 TJB), et les quelques “gros” navires que l'on peut dénombrer (Panama et Corée surtout) sont souvent des céphalopodiers qui se recyclent en poissonniers ciblant sciaenidés et sparidés (1986–87 pour Panama, 1988 pour la Corée).

La flottille sous pavillon HONDUREEN est la seule qui soit vraiment homogène et qui puisse être véritablement suivie depuis 1987 dans les 2 divisions statistiques. Les petits navires panaméens et sierra léonais en zone 34.3.3 sont aussi assez nombreux depuis 1987, mais le turn-over cité plus haut pour les céphalopodiers s'applique aussi pour ces bateaux.

II.2 LES CAPTURES ET EFFORTS DE PECHE ANNUELS

II.2.1 NAVIRES CEPHALOPODIERS (Tableaux 4 à 10)

Division 34.3.13 :

Les captures totales ont évolué entre 25000 et 35000 tonnes de 1984 à 1987, soit 75 à 90% des captures réalisées en zone 34.3.1. On observe à 14500 t. puis environ 10–11000 t. en 1989–90, correspondant à une diminution dans les mêmes proportions de l'effort de pêche. Trois explications peuvent être apportées à ce phénomène:

• importante réduction de l'activité de la flottille coréenne à partir de 1988, alors que celle ci exerçait 70 à 80% de l'effort de pêche (en 1988, 16 navires coréens ont été classés non céphalopodiers, mais les coréens ont délaissé massivemnt la région en 89–90)

• part moins importante de l'effort de pêche déployé sur le plateau guinéen (40 à 60 %) à l'avantage du Sénégal et de la Gambie où les flottilles ont été attirées an 1988, et surtout 1989 et 90 par de fortes captures de poulpes.

• possibilité de captures attribuées à la Sierra Léone (où l'effort aurait considerablement augmente dé 1987 à 1990), alors qu'elle proviendraient de la zone 34.3.1.

Entre 1988 et 1990, c'est la flottille honduréenne qui a ravi la première place des captures aux coréens (environ 1/3). Les autres flottilles (panama et pays côtiers) ne débarquant qu'1/5 des captures.

Les céphalopodes représentent en moyenne 54% des captures, les sparidés 20%, les scianidés 2% et les crevettes côtières 1%. L'espèce nettement dominante est la seiche, mais c'est curieusement le poulpe qui a été globalement prépondérant en 1989 et dominant dans les captures de toutes les flottilles (sauf la Corée) en 1987 et 1988. La seiche retrouve sa position en 1990.

Division 34.3.3:

Des débarquements en provenance de cette division sont apparus en 1985 et n'ont cessé d'augmenter en 3 paliers bisannuels successifs : 4–6000 t. en 1985–86, 16000 t. en 1987– 88, 26–27000 t. en 1989–90. Outre la Corée, les pavillons de complaisance et la Sierra Léone débarquant l'essentiel des captures, il faut noter les prises non négligeable (500 à 1500 t.) du Maroc (jusqu'en 1987) et de pays côtiers africains tels le Ghana, le Sénégal et la Gambie.

Coréens, honduréens et panaméens se sont partagés les prises (1000 à 2000 t. par pavillon) pendant les 2 premières années. En 1987 et 1988, les navires sous pavillon coréen et honduréen multiplient par près de 4 leur effort de pêche et totalisent 80% des captures débarquées à Las Palmas. En 1989, les 10000 t. supplémentaires sont dues à une augmentation des prises de toutes les flottilles (+ 2000 t. pour la Corée, le Honduras, le Panama), mais surtout à l'émergence du pavillon sierra léonais débarquant près de 6000 t. En 1990, on constate une diminution notable de l'activité coréenne compensée par le développement continu du pavillon sierra léonais.

Les céphalopodes représentent de 55 à 65% des captures, et l'on observe d'une année sur l'autre la prépondérance de la seiche ou du poulpe. Il est encore plus curieux de constater que la prédominance d'une des 2 espèces dans les débarquements d'une flottille ne correspond pas à celle observée dans une autre flottille, et qu'aucune généralité ne peut être suivie d'une année à l'autre. Trois raisons peuvent être invoquées:

• Zones de pêche distinctes;

• calendriers de pêche distincts, avec migrations des flottiles d'une division a l'autre;

• fausses déclarations de la provenance des captures.

Les sparidés constituent 15 a 25 % des débarquements, et il faut noter l'augmentation notable des scianidés dans la composition ( < 1% en 1985–86, 4 a 8% entre 1987 et 1990).

II.2.2 NAVIRES NON CEPHALOPODIERS

La plupart des navires classés dans ce type de flottille sont des crevettiers de petit tonnage. Le cas du pavillon coréen est a part, dans les 2 divisions: les navires Non-cephalopodiers sous cette nationalité sont en général de tonnage moyen (330 a 499 TJB) et sont classes comme Non céphalopodiers lorsqu'ils ne ciblent plus cette famille (ce qui correspond souvent aux années oü l'abondance des céphalopodes est moins importante). Ceci explique dans les 2 divisions les fluctuations inter-annuelles importantes de l'effort et des captures de cette flottille, et les espèces cibles (sparidés et scianidés essentiellement).

Division 34.3.13 :

Pratiquement négligeables avant 1984 ( 230 t.), les débarquements ont rapidement progressé entre 1985 (780 t.) et 1988 (4800 t.), pour redescendre à 1500–1700 t. en 1989–90. Il n'existe pas une flottille dominante, puisque la majorité des prises a été assurée par le Panama en 1986–87, par la Corée et la Chine en 1988, et par la Chine en 1989.

De 1984 à 1987, l'essentiel des prises a porté sur les sparidés (Dentex angolensis et D. congoensis, Pagellus coupei et Spondyliosoma cantharus ). Depuis 1988, ce sont essentiellement les poissons divers qui ont pris le relais (ceci est sans doute un artéfact dû à la présentation non détaillée des statistiques des navires chinois). Une tendance plus notable concerne l'augmentation régulière de l'importance des crevettes côtières de 1987 (9%) à 1990 (19%), 1988 ayant vu le maximum d'apports (500 t.); les flottilles à l'origine de ces débarquements sont surtout le Panama, la Chine et à un degré moindre le Honduras.

Division 34.3.3 :

Apparus en 1986 avec 700 t., les débarquements fluctuent entre 3000 et 5500 t. entre 1988 et 1990. Excepté la Corée, il n'y a pas eu de changement majeur quant à la composition en nationalité: la flottille dominante depuis 1987 est le Honduras débarquant entre 1000 et 1400 t./an (33% des prises pendant ces 4 années), suivie par le Panama (16% avec 600 à 1000 t.), la Sierra Léone (11% avec 400 à 600 t.) et le Vanuatu (4% avec 100 à 200 t.).

Les navires arborant ces pavillons sont des crevettiers (les crevettes côtières constituent 25% des apports, avec 700 à 1000 t./an), alors que les sparidés constituent la famille dominante (28% des captures avec 700 à 1500 t./an). Poissons divers, seiches et capitaines constituent respectivement 9%, 9% et 4% des captures.

II. 3 LES PRISES PAR UNITE d'EFFORT (PUE)

Le calcul des PUE mensuelles et annuelles a été réalisé sur les classes de tonnage les plus significatives:

• 330–499 TJB pour les navires céphalopodiers (Corée et Pavillon de complaisance).

• 50–149 TJB pour les Non Céphalopodiers (Pavillons de complaisance et Sierra Léone);

Seules les valeurs mensuelles moyennes obtenues pour chancune de ces flottilles sont présentées ici (Tableaux 11 à 14), mais les valeurs mois par mois sont disponibles.

Des graphiques décrivant l'évolution mensuelle moyenne des indices d'abondance sont présentés pour la seiche, le poulpe et la crevette côtière. L'analyse sommaire des indices d'abondance par catégorie commerciale permet d'attribuer aux classes d'âge jeunes où adultes l'origine des pics d'abondance.

II.3.1 VALEURS MOYENNES ANNUELLES

Céphalopodiers :

Dans les 2 divisions, les rendements totaux obtenus par les navires coréens de 330 à 499 TJB sont légèrement supérieurs à ceux de la flottille de complaisance pour les mêmes tonnages. Ils sont supérieurs en zone 34.3.13 (respectivement de 3.2 et 3.3 t./j en zone 34.3.13, contre 2.8 dt 2.5 t./j en zone 34.3.3). La flottille coréenne ciblerait plus la seiche que la flottille de complaisance, élément qui peut être en liason avec un effort plus ciblé sur les capitaines par la flottille coréenne ??

Non céphalopodiers :

Les rendements totaux de la flottille de complaisance sont doubles en zone 34.3.13 (500 kg/j dont 350 de crevettes) par rapport à la zone 34.3.3 (270 kg/j dont 210 de crevettes ). En zone 34.3.3, le pavillon sierra leonais a des rendements équivalents à ceux des navires de complaisance.

II.3.2 EVOLUTIONS MENSUELLES (Figures 3a et 3b)

Seiche:

Dans les 2 zones, on observe l'existence de 2 pics d'abondance annuels : le pic principal s'observe d'avril à juillet et correspondrait à un pic de recrutement et de jeunes adultes; le pic secondaire moins marqué vers décembre - janvier correspond plutôt à une disponibilité à la pêcherie des individus matures.

Dans les 2 zones, les 2 flottilles étudiées suivent globalement le même cycle. Les rendements mensuels sont équivalents sauf pour la flottille coréenne qui montre des rendements bien supérieures à la flottille de complaisance en zone 34.3.13

Poulpe :

Dans les 2 divisions, on constate un pic de rendement très bref mais marqué en août-septembre, et un pic plus discret de février à avril. En première approximation, le recrutement massif de jeunes individus serait à l'origine de ces 2 pics, mais une plus forte disponibilité simultanée des individus matures est observée.

Comme pour la seiche, la flottille coréenhe a des rendements significativement supérieurs en zone 34.3.13 à la flottille de complaisance; en zone 34.3.3, les rendements sont au contraire légèrement à l'avantage de la flottille de complaisance.

Crevette côtière :

En division 34.3.13, un pic d'abondance très marqué s'observe de février à avril, avec des rendements moyens atteignant 1 tonne par jour en mars; en division 34.3.3, il n'existe pas de tendance annuelle très marquée, bien que les deux flottilles étudiées montrent une courbe en forme de dôme avec un maximum en juin.

Les rendements obtenus en zone 34.3.13 par la flottille de complaisance sont nettement supérieures à ceux obtenus en zone 34.3.3 par cette même flottille. La similitude frappante existant entre les deux courbes mensuelles en zone 34.3.3 (Complaisance et Sierra Léone) semble confirmer la validité des données.

III CONCLUSION

On s'est efforcé de présenter ici des statistiques de pêche en individualisant les divisions statistiques, et même les ZEE au niveau du total. Cependant, toutes les incertitudes relatives à la fiabilité des déclarations sur les zones de pêche, soulignées à plusieurs reprises dans ce rapport, impliquent la plus grande prudence pour leur utilisation en évaluation des stocks pays par pays, à moins d'une validation pour le groupe de travail. Il sera plus réaliste pour la présente réunion de mixer les zones 34.3.13 et 34.3.3 et de procéder à une évaluation globale sur le plateau continental guinéen, non sans avoir au préalable tenté de valider les fortes prises attribuées à la Sierra Léone pour les Céphalopodiers.

Dans le futur, il pourra être si nécessaire recommandé un traitement statistique des débarquements pour réallouer avec plus de certitude les zones de pêche. Ce type de traitement est de toutes façon préalable à l'utilisation des statistiques de catégorie commerciale.

Une autre recommandation pourra porter si nécessaire sur la saisie des catégories commerciales pour les crevettes et les sparidés, afin d'envisager un traitement des classes d'âge exploitées.

NATION : TOTAL
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.13

NATION : TOTAL
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : NON CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.13

NATION : TOTAL
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : NON CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.3

NATION : TOTAL
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : NON CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.3

NATION : COREE
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.13

NATION : COREE
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : NON - CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.13

NATION : COREE
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.3

NATION : COREE
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : NON - CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.3

NATION : HONDURAS - SAINT VINCENT (à partir de 1988)
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.13

NATION : HONDURAS - SAINT VINCENT (1988 et 1990)
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : NON-CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.13

NATION : HONDURAS - SAINT VINCENT (à partir de 1988)
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.3

NATION : HONDURAS - SAINT VINCENT (à partir de 1988)
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : NON-CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.3

NATION : PANAMA
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : NON-CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.13

NATION : PANAMA
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : NON - CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.13

NATION : PANAMA
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.3

NATION : PANAMA
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : NON-CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.3

NATION : CHINE - JAPON
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.13

ZONE COPACE :34.3.13			Chine		Japon		Chine
ANNEE	1984	1985	1986	1987	1988	1989	1990
Nbre MAREES				9		1	7
Nbre JP				249		65	257
Dorades				50		22	13
Merlus				0		0	0
Capitaines				84		0	7
Crev. Côtière				43		0	162
Crev. Prof.				1		0	0
Poulpe				2		161	297
Seiche				321		112	467
Calmar				24		0	0
Autres				552		291	862
TOTAL				1079		586	1808

NATION : CHINE
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : NON - CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.13

NATION : LYBIE (1988) - NIGERIA (1990) - JAPON(1988)
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : CEPHALOPODIER

NATION : VANUATU
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : NON-CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.3

NATION : GHANA - SENEGAL - GAMBIE - SIERRA LEONE
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.13

NATION : SENEGAL (1988) - GHANA (1988–90) - MAROC (1986)
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : NON-CEPHALOPODIER

NATION : (SENEGAL) - GAMBIE
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.3

NATION : MAROC
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.13

NATION : SIERRA LEONE - JAPON - NORVEGE
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : NON-CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.13

NATION : MAROC
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.3

NATION : SIERRA LEONE
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Tous tonnages
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : NON-CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.3

NATION : PANAMA - HONDURAS - VANUATU - SAN VICENTE
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Classe de tonnage 330–499 TJB
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.13
ANNEE : MOYENNE 86–90

NATION : COREE
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Classe de tonnage 330–499 TJB
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.13
ANNEE : MOYENNE 85–90

NATION : COREE
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Classe de tonnage 330 – 499 TJB
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.3
ANNEE : MOYENNE 84–90

NATION : PANAMA - HONDURAS - VANUATU - SAN VICENTE
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Classe de tonnage 330 – 499 TJB
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.3
ANNEE : MOYENNE 84–90

NATION : PANAMA - HONDURAS - VANUATU - SAN VICENTE
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Classe de tonnage 50 – 149 TJB
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : NON - CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.3
ANNEE : MOYENNE 87–90

NATION : SIERRA LEONE
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY. FAO/COPACE
FLOTTILLE : Classe de tonnage 50 – 149 TJB
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : NON - CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.3
ANNEE : MOYENNE 88–90

NATION : PANAMA - HONDURAS - VANUATU - SAN VICENTE
SOURCE : LAS PALMAS SURVEY, FAO/COPACE
ELOTTILLE : Classe de tonnage 50 – 149 TJB
ENGIN : CHALUT
MAILLE :
TYPE DE BATEAU : NON - CEPHALOPODIER
ZONE COPACE : 34.3.13
ANNEE : MOYENNE 87–90

FIGURE 1 : LAS PALMAS SURVEY (1984–1990) Distribution des novires / classe de TJB

FIGURE 2 A : LAS PALMAS SURVEY (1984–1990) Rendements des novires céphalopodiers/classe de 50 TJB

FIGURE 2 B : LAS PALMAS SURVEY (1984–1990) Rendements Non Cephalopodiers/class de 50 TJB

FIGURE 3A : Evolution mensuelle moyenne des PUE de Poulpe et Seiche dans les zones 34.3.14 et 34.3.3

FIGURE 3B : Evolution mensuelle moyenne des PUE de Crevettes Côtières