Page précédente Table des matières Page suivante


Livres


Documents de travail de l'Institut de recherche des Nations Unies pour le développement social
Nouvelles publications de l'Institut de foresterie d'Oxford
L'étude de l'IIASA tire la sonnette d'alarme pour les ressources forestières de l'ex-URSS
Un remarquable programme de publications sur la recherche forestière

Documents de travail de l'Institut de recherche des Nations Unies pour le développement social

The Social dynamics of deforestation in the Brazilian Amazon: an overview. Antonio Carlos Diegues. 1992. Document de travail n° 36. Genève, UNRISD.

The Social dynamics of deforestation in the Brazilian Amazon: an overview.

Ce document présente une évaluation préliminaire des origines sociales et de l'impact (social, environnemental et économique) du déboisement dans la région de l'Amazonie brésilienne, et donne des idées pratiques pour résoudre le problème du déboisement. Dans son analyse des causes du déboisement, l'auteur met l'accent sur les facteurs structurels et macro-économiques. Les premiers comprennent la distribution inégale des terres dans le cadre des régimes fonciers prévalents et l'expansion des cultures de rapport (agriculture commerciale). Parmi les seconds, il cite le chômage, l'inflation et la dette extérieure.

Il est à noter que ce document part d'une hypothèse de base selon laquelle le déboisement, c'est-à-dire la conversion de terres forestières à d'autres utilisations, est mauvaise en soi. La question de savoir si, d'un point de vue socio-économique et environnemental à long terme, la meilleure utilisation durable de l'Amazonie ne devrait pas comprendre la conversion de certaines terres forestières à d'autres utilisations n'est pas posée.

L'auteur soutient que le Gouvernement brésilien est le principal responsable de la majeure partie du déboisement dans la région, notamment à cause des stratégies de promotion et d'encouragement de grands programmes d'agriculture et d'élevage, ainsi que des projets d'exploitation minière et hydroélectriques dans cette région. Il est à noter que l'on a depuis peu des preuves que, depuis la cessation d'un grand nombre de ces encouragements au début de la décennie, le taux du déboisement a sensiblement diminué.

Le document examine aussi le concept de «neo-extractivisme» qui est apparu avec les mouvements en faveur des populations des forêts. Ce système de gestion de la forêt cherche à protéger cette ressource et à assurer des emplois forestiers sûrs et à long terme aux différents groupes de populations qui dépendent des forêts. Cependant, à cause des interactions locales, nationales et internationales compliquées, il n'existe sans doute pas de solutions simples au problème I du déboisement de l'Amazonie.

Le document se termine par un appendice qui traite des solutions techniques, forestières et agroforestières possibles pour combattre le déboisement. Il faudrait poursuivre les recherches au niveau local, afin de tirer un meilleur parti des connaissances indigènes pour trouver des solutions au problème du déboisement de l'Amazonie brésilienne.

Greening at the grassroots: people's participation in sustainable development Jessica M. Vivian. 1991. Document de travail n° 22. Genève, UNRISD.

Ce document examine les problèmes rencontrés durant les phases préliminaires du programme de l'UNRISD pour le développement durable grâce à la participation populaire à la gestion des ressources. Ce programme étudie la dynamique des initiatives locales visant à lutter contre la dégradation de l'environnement, examine et analyse les pratiques traditionnelles de gestion durable des ressources, et explore les facteurs qui facilitent ou empêchent la participation des communautés à des projets de gestion des ressources mis au point à l'extérieur. L'auteur du document est le coordonnateur de ce programme de recherche.

Le document porte surtout sur les problèmes environnementaux locaux dans les pays en développement et sur les moyens qui permettraient de prendre des mesures pour les atténuer. Il commence par examiner la nécessité d'adopter une approche des problèmes environnementaux qui soit fondée sur la pleine participation des communautés à la définition des problèmes et à la recherche de solutions, et qui tienne compte de leur propre perception de leurs besoins, ainsi que de leurs préoccupations et aptitudes. Le document soutient qu'une meilleure compréhension des façons dont les gens ont traditionnellement géré leurs ressources, ainsi qu'une meilleure reconnaissance de leurs façons de réagir aux modes d'exploitation non durable, peut aider à formuler une approche plus productive du développement durable.

L'auteur observe que les mécanismes sociaux qui maintiennent des niveaux viables d'utilisation des ressources à l'intérieur d'une société donnée ne sont souvent pas directement perceptibles aux personnes venant de l'extérieur. Il examine la question de l'aptitude des systèmes traditionnels de gestion des ressources à s'adapter et à rester viables lorsqu'ils sont soumis à des pressions venant de l'intérieur et de l'extérieur, et soutient qu'il est inapproprié de faire des généralisations à propos du futur de ces systèmes. En particulier, le document fait remarquer que trop souvent les idées préconçues et injustifiées, selon lesquelles tous les systèmes de gestion des ressources en propriété collective sont forcément non viables, sont à la base de politiques qui visent à affaiblir ou même à éliminer ces systèmes. En outre, il donne des exemples suggérant qu'il est inapproprié de supposer l'existence inévitable d'une relation linéaire entre accroissement démographique et dégradation de l'environnement.

Le document étudie aussi les types d'actions collectives entreprises par les communautés qui sentent leur survie menacée parce qu'elles ont été privées de leurs moyens traditionnels de gestion des ressources, ou parce que des personnes étrangères à la collectivité exploitent les ressources de façon non viable. Il se termine par un bref examen des liens apparents entre pauvreté et dégradation de l'environnement dans le monde en développement, soutenant que, même si dans certains cas il est clair que la pauvreté aggrave le processus de dégradation, une analyse prétendant qu'il existe un lien simple entre ces deux éléments est incomplète si elle ne tient pas compte aussi du concept de pouvoir, c'est-à-dire qui exerce le pouvoir sur la ressource en question.

Ces publications peuvent être obtenues auprès de l'UNRISD, Référence Centre, Palais des Nations, 1211 Genève 10 (Suisse).

Nouvelles publications de l'Institut de foresterie d'Oxford

Patterns of farmer tree growing in eastern Africa: a socioeconomic analysis. Katherine Warner. 1993. Oxford Forestry Institute and International Centre for Research in Agroforestry, Tropical Forestry Papers n° 27. Oxford (Royaume-Uni), Oxford Forestry Institute.

Patterns of Farmer Tree Growing in Eastern Africa: A Socioeconomic Analysis.

Cette étude explore les facteurs qui influencent les décisions des agriculteurs en matière de gestion des arbres, en examinant les types d'arboriculture pratiqués par les agriculteurs dans différents contextes agro-écologiques, d'utilisation des terres et économiques en Afrique orientale. Les pays étudiés comprennent le Burundi, le Kenya, le Malawi, l'Ouganda, le Rwanda, la République-Unie de Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe. L'étude se fonde sur des informations dérivées de la documentation existante et de recherches en cours, qui ont ensuite été analysées dans un cadre conçu d'après celui qui a été mis au point par le Conseil international de recherches agroforestières (CI RAF) de Nairobi pour les études du Réseau de recherche agroforestière pour l'Afrique (AFRENA).

Chaque fois que possible, les effets des facteurs ci-après ont été déterminés: régime foncier et droits; pratiques agricoles et de gestion du bétail; dépendance vis-à-vis des produits de la forêt; disponibilités de matériel provenant des arbres existants; transformation des produits forestiers en produits commerciaux, ampleur des marchés, accès aux marchés; disponibilité et coût des facteurs de production; facteurs culturels et comportementaux; viabilité, stabilité et gestion des risques; interventions gouvernementales et autres interventions extérieures. L'étude a révélé l'existence d'une large gamme de pratiques d'arboriculture, dans le cadre général d'un accroissement progressif des plantations à mesure que la végétation ligneuse naturelle diminue, que les nouveaux modes d'utilisation des terres permettent de protéger les arbres du bétail et du feu, et que l'accès aux marchés, la disponibilité d'intrants et la rentabilité potentielle limitée des solutions de rechange favorisent la culture des arbres dans les exploitations.

Local management of trees and woodland resources In Zimbabwe: a tenurial niche approach. Louise Fortmann et Calvin Nhira. 1992. Oxford Forestry Institute Occasional Papers n° 43. Oxford (Royaume-Uni), Oxford Forestry Institute.

Cette étude de la gestion des forêts et des terres boisées dans les zones rurales du Zimbabwe prend pour point de départ deux concepts relativement nouveaux: la forêt sociale et la «niche» de régime foncier. La notion de forêt sociale englobe la façon traditionnelle de voir les forêts, en prenant en considération tous les arbres utilisés par les populations locales quels qu'en soient l'emplacement, la densité, l'essence ou la taille. La notion de niche de régime foncier examine de façon plus précise les relations de propriété, et tient compte des complexités qu'ajoute le régime foncier des arbres au régime foncier de l'agriculture en général. Sur la base d'entretiens d'information, d'un examen de la documentation pertinente et d'une évaluation rurale rapide, cette étude détermine la prévalence de quatre mécanismes de gestion (régime d'influence religieuse, régime pragmatique, contrat civil et nouvelles institutions et règlements) qui s'exercent dans diverses niches de faire-valoir et suggère des stratégies pour améliorer la gestion et réduire les conflits dans chaque niche.

Pour obtenir ces publications et des renseignements complémentaires, s'adresser à: Chief Librarian, Oxford Forestry Institute, South Parks Rd, Oxford OX1 3RB (Royaume-Uni).

L'étude de l'IIASA tire la sonnette d'alarme pour les ressources forestières de l'ex-URSS

The forest resources of the former European USSR. S. Nilsson, O. Sallnäs, M. Hugosson et A. Shvidenko. 1992. Londres. Parthenon Publishing Group Ltd.

La pollution de l'air, une mauvaise planification et surtout le gaspillage lors de la manutention ont fortement réduit les récoltes potentielles de bois des régions européennes de l'ex-URSS et les réduiront probablement encore davantage à l'avenir, peut-être de plus de 20 pour cent. Au lieu d'exporter du bois, la région pourrait en importer d'ici 20 ans. D'autre part, à long terme, l'approvisionnement en bois potentiellement viable de la région pourrait augmenter fortement (jusqu'à 25 pour cent), si l'on améliorait la gestion et l'infrastructure et si la pollution de l'air diminuait.

Ce sont là les principales conclusions d'une étude quadriennale conduite par le projet sur les ressources forestières de l'Institut international pour l'analyse des systèmes appliqués (IIASA), en collaboration avec le Centre de recherche russe pour les ressources forestières et d'autres instituts de l'ex-URSS. Une grande partie des données utilisées dans cette étude n'avaient jamais été publiées auparavant.

L'étude a fourni la base de données la plus détaillée, cohérente et précise sur les ressources forestières jamais constituée dans l'ex-URSS. Les principaux objectifs de cette étude étaient d'analyser l'état des ressources forestières de la région, d'évaluer les effets que la pollution de l'air a sur ces ressources, et d'estimer les récoltes de bois en supposant que pendant le prochain siècle ces ressources soient gérées de façon viable.

Si les conditions actuelles persistent, l'étude suggère que la récolte moyenne annuelle constante dans la région baissera probablement à environ 200 millions de m3, soit 55 millions de m3 de moins qu'aujourd'hui. Dans certaines zones, l'approvisionnement constant en bois pourrait être inférieur à la moitié de la capacité industrielle actuelle, ce qui rendrait nécessaires des changements structurels importants dans l'industrie forestière. Selon cette étude, la demande de produits industriels en bois dans la région en l'an 2005 devrait avoir augmenté de 10 à 30 pour cent, selon la croissance économique, pour atteindre 155 à 190 millions de m3 par an. A cause de la croissance économique, la région pourrait donc être obligée de commencer à importer du bois.

L'étude identifie un certain nombre de besoins urgents:

· appliquer de nouvelles politiques et législations forestières fondées sur des principes durables visant à soutenir une gestion plus intensive et plus soigneuse des forêts pour tous les aspects de la sylviculture;

· former et reformer des responsables locaux de la gestion;

· faire cesser immédiatement le gaspillage dans la gestion des ressources en bois;

· identifier des stratégies pratiques pour réduire les émissions de polluants dans l'air, en particulier SO2, NOx et les métaux lourds;

· élaborer de nouvelles stratégies pour améliorer tous les aspects de l'infrastructure, y compris les transports et les communications;

· revaloriser l'industrie forestière, tant en termes d'installations que de gestion, afin de l'aligner sur les niveaux occidentaux.

Il est à noter que cette étude porte principalement sur la gestion et la production durables du bois et les effets de la pollution de l'air. Elle n'examine ni le rôle environnemental ni les avantages non liés au bois des écosystèmes forestiers de l'ex-URSS européenne, notamment le rôle important que ces forêts ont peut-être dans la régulation du climat de la planète.

Un remarquable programme de publications sur la recherche forestière

Le Programme de soutien à la recherche forestière pour l'Asie et le Pacifique vise à renforcer les capacités nationales de recherche: à favoriser le transfert de technologie (du laboratoire à la terre); à accroître l'autosuffisance collective par la création de réseaux; à améliorer l'accès à des services d'information actualisés et complets; et à permettre la création de liens avec la recherche forestière mondiale (en particulier avec le Centre pour la recherche forestière internationale, qui vient d'être créé). La force du projet réside dans son approche concrète, qui repose sur la création de réseaux entre les instituts de recherche forestière, les universités et les autres organisations qui mènent des activités liées à la foresterie en Asie et dans le Pacifique. Le projet exécuté par la FAO est financé par la Banque asiatique de développement et le Programme des Nations Unies pour le développement, pour un montant total de 2 millions de dollars des Etats-Unis sur la période 1992-1994.

Au cours de la première année du projet, le Programme de soutien à la recherche forestière pour l'Asie et le Pacifique a examiné 183 propositions de recherche et en a financé 27, qui couvrent de vastes domaines thématiques intéressant la région; il a organisé une série de séminaires et d'ateliers sur des thèmes de recherche novateurs présentant un intérêt aussi bien pour la région qu'au niveau mondial. Pendant cette même période, le Programme a publié 22 documents traitant des politiques, des programmes et des stratégies visant à promouvoir la recherche forestière. Ces publications couvrent notamment les thèmes suivants: la recherche forestière en Asie et dans le Pacifique; les questions de politique en matière de recherche forestière; les moyens d'organiser la recherche forestière avec des ressources limitées; un annuaire des chercheurs en matière de foresterie dans la région Asie-Pacifique; le teck en Asie; le rôle de l'arbre à caoutchouc en foresterie (d'après l'expérience en Malaisie); et une série d'articles décrivant les activités nationales en matière de recherche forestière. Le projet produit également INFORSPA, bulletin trimestriel visant à renforcer les réseaux entre les instituts de recherche de la région, et à mettre en lumière les domaines présentant un intérêt pour la recherche. Une liste complète des publications du Programme de soutien à la recherche forestière pour l'Asie et le Pacifique, ainsi que des exemplaires des différents ouvrages, peuvent être obtenus en écrivant à FORSPA/Bureau régional de la FAO pour l'Asie et le Pacifique, Maliwan Mansion, Phra Atit Road, Bangkok 10200, Thaïlande.

Teak in Asia

A notre grand regret, M. Y.S. Rao, qui a joué un rôle essentiel dans la formulation et l'exécution du Programme de soutien à la recherche forestière pour l'Asie et le Pacifique, a été tué en mars 1993 à Bombay (Inde), quelques jours seulement après avoir organisé le Séminaire international sur la gestion de la recherche forestière. Les compétences émérites de M. Rao en matière d'analyse et de gestion, ses qualités stylistiques, ainsi que sa personnalité chaleureuse et sa vivacité intellectuelle, nous manqueront cruellement.


Page précédente Début de page Page suivante