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NOTE DU REDACTEUR

Ce numéro 21 d'Informations sur les ressources génétiques forestières présente des notes et des articles sur un certain nombre de sujets qui, nous l'espérons, intéresseront nos lecteurs. Le premier article sur la pollinisation par voie liquide chez Pinus radiata, par Sweet et al., devrait donner lieu à réflexion et susciter des idées de recherches analogues ailleurs, notamment dans les régions tempérées et les tropiques. S'appuyant sur les informations publiées depuis un certain nombre d'années, ce numéro d'IRGF parle de l'organisation et des activités de centres de semences forestières déjà établis ou en cours d'installation en Australie, au Kenya et en Tanzanie. Les articles de Krishnapillay et Marzalina et de Corbineau et Côme parlent de taille d'échantillons et de prétraitements recommandés pour les semences d'essences forestières tropicales, tandis que ceux de Kageyama et de Harwood et al. traitent respectivement de la conservation in situ et ex situ d'essences forestières. Les activités concernant les ressources génétiques forestières à l'échelle de la région Asie-Pacifique font l'objet d'une note sur le projet “FORTIP”, coordonné par la FAO et basé aux Philippines. On trouvera encore, dans ce numéro d'IRGF, des informations sur une essence d'importance actuelle ou potentielle en Amérique Latine, Alnus acuminata, ainsi que de brèves notes, maintenant habituelles, sur des réunions et des publications pouvant intéresser nos lecteurs.

Outre ce qui précède, deux importantes questions sont soulevées, qui méritent d'être mises en lumière. La première est la publication par la FAO, au deuxième semestre de 1993, d'un rapport sur l'état des ressources forestières dans les tropiques. L'étude d'évaluation des ressources forestières de 1990 fait ressortir un fort accroissement du rythme du déboisement dans les tropiques, qui est estimé à 15,4 millions d'hectares par an au cours de la période 1980–1990. Bien qu'au cours des dix années écoulées on constate un accroissement encouragement des reboisements et petites plantations forestières dans les pays couverts par l'étude, seuls 24 des 90 pays enquêtés ont fait état d'informations et de rapports nationaux sur les surfaces plantées et les principales essences utilisées. On dispose d'encore moins d'information sur la réussite et le rendement des plantations. Dans ces conditions, il est plus que probable que l'on n'a prêté que bien peu d'attention à la qualité du matériel de reproduction utilisé et à la documentation qui existe à ce sujet, ce qui compromet non seulement la réussite de ces plantations mais aussi la possibilité future de les utiliser comme peuplements semenciers et comme bases de programmes d'amélioration génétique. La mise en circulation de lots de semences non documentés et l'introduction d'espèces et provenances susceptibles de s'hybrider avec les essences locales menacent d'autre part l'intégrité génétique des ensembles génétiques locaux. La perte de populations locales, ou de leur identité génétique par suite de contamination par un pollen étranger, aura une influence néfaste sur les possibilités futures d'isoler des allèles spécifiques en vue de leur conservation, et accroîtra l'importance de l'effort de sélection nécessaire pour mettre à profit ces allèles en vue d'une utilisation immédiate.

La deuxième question qui mérite une mention particulière est l'enquête en cours de la FAO sur la situation des ressources phytogénétiques mondiales. Cette enquête, entreprise sur la recommandation de la Commission des ressources phytogénétiques et du Groupe d'experts des ressources génétiques forestières de la FAO, se fait par l'envoi d'un questionnaire adressé, dans le cas des essences forestières, aux chefs des services forestiers des 160 pays membres de la FAO. La lettre explicative du questionnaire demande à ces chefs de service de présenter une réponse coordonnée à l'échelle nationale aux questions concernant la conservation, la sélection et l'amélioration génétique, mais l'enquête fait également appel à l'attention d'un grand nombre d'instituts et d'individus, en leur demandant d'apporter leur contribution à l'étude par l'intermédiaire du coordinateur national. A ce jour, plus de 80 réponses venant de près de 70 pays ont été reçues au questionnaire forestier envoyé en mars 1993. Nous sollicitons l'aide de nos lecteurs pour assurer une réponse aussi complète que possible à cette enquête.

Les demandes de renseignements et les apports à ce questionnaire, ainsi que de brefs articles ou comptes rendus d'intérêt mondial susceptibles d'être publiés dans des numéros à venir d'IRGF, doivent être envoyés à l'adresse suivante:

Sous-division de la mise en valeur des ressources forestières
Division des ressources forestières, FAO
Via delle Terme di Caracalla
I-00100 Rome (Italie)


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