Les projets de développement de la pisciculture ont été dès leurs débuts sous la tutelle du Ministère de l'agriculture et de l'élevage (MINAGRI, Figure 2), sauf pour la station de Rwasave qui dépend de l'UNR et donc du Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la culture.
Les activités d'aquaculture sont coiffées par la Division pêche et aquaculture, qui est chargée de définir la politique nationale de production aquacole.
Les activités piscicoles sur le terrain sont exercées par le Service Pisciculture Nationale (SPN), qui a hérité des avoirs du PPN (Section 1.1.1(f)). Néanmoins, ce Service étant national, il participe activement à toutes les activités de planification, programmation et exécution des activités ayant trait à la production aquacole. Cependant, le statut du SPN et ses liens administratifs avec la Section Aquaculture n'ont jamais été clairement définis.
Les rôles et fonctions de cette section sont les suivants:
Figure 2. Organigramme de la Division Pêche et Aquaculture (MINAGRI)
Le Service Pisciculture Nationale comporte quatre cellules (Figure 2):
La cellule administrative s'occupe essentiellement du secrétariat, de la comptabilité, de la programmation globale et de la coordination des activités du service.
La cellule formation est chargée, en collaboration avec la direction du service et la cellule vulgarisation, d'identifier les besoins en formation, de planifier ces formations, d'en élaborer les programmes, de les exécuter ou de veiller à leur exécution.
La cellule vulgarisation doit assurer la planification, l'exécution et le suivi des activités des vulgarisateurs piscicoles appelés moniteurs piscicoles. Etant les interlocuteurs directs des pisciculteurs, ils sont des propagateurs d'informations et des techniques piscicoles. Ils collectent les données sur la pisciculture au niveau de leurs communes respectives et les transmettent trimestriellement à la Direction du Service.
Les critères de recrutement des moniteurs piscicoles sont les suivants:
réussir le test de recrutement et la formation.
La cellule recherche/développement s'occupe d'adapter les différentes techniques piscicoles aux conditions locales. En particulier, elle suit les résultats de la recherche piscicole au Rwanda en collaboration avec la Station Piscicole de Recherche de Rwasave.
Au Rwanda, il n'existe aucune institution, ni programme de formation spécialisé dans le domaine des pêches et de la pisciculture, sauf à la station de Kigembe, pour les moniteurs piscicoles. Toutefois, quelques cours de pisciculture sont assurés dans le cadre de certaines formations.
Les agents de vulgarisation (moniteurs piscicoles) reçoivent avant d'être affectés dans leur commune d'origine, une formation intensive de trois mois en pisciculture, à la station de Kigembe.
Au niveau A3, le Centre de Formation Zootechnique et Vétérinaire de Rubilizi assure un cours de pêche et pisciculture d'une heure par semaine en quatrième année (28 sessions) et en cinquième année (22 sessions).
Au niveau A2, les établissements d'enseignement agricole et vétérinaire assurent dans le cadre du cours de zootechnie de cinquième année, un cours de pisciculture.
La direction des programmes de l'Enseignement secondaire du MINEPRISEC recommande comme ouvrage de référence un texte datant du 1948. A l'évidence, cela démontre l'inadéquation de cette formation.
Il faut aussi signaler le Centre rwandais de formation des cadres (CRFC) à Murambi. Dans son programme de quatre mois de recyclage des moniteurs agricoles (2×30 stagiaires par an), il assure un cours de pisciculture de 40 heures.
Au niveau A1, l'Institut Supérieur d'Agriculture et d'Elevage (ISAE) (secondaire supérieur) à Busogo assure en seconde année, pour l'option zootechnie, un cours de pêche et pisciculture de 45 heures (15 h théorie + 30 h travaux pratiques). Actuellement cette école offre trois options: zootechnie, étude des sols et protection des végétaux.
Au niveau A0, la Faculté d'Agronomie de l'Université Nationale du Rwanda à Butare assure un cours de pisciculture et pêche (45 heures théorie + 30 heures travaux pratiques) en seconde année d'ingéniorat. A la Faculté des Sciences, option Biologie, les étudiants intéressés font leurs travaux de fin d'étude en aquaculture, mais il n'y a pas de cours de pisciculture dans leur programme de formation.
Au niveau A0, troisième cycle, rien n'est organisé actuellement à la Faculté d'Agronomie.
Les étudiants rwandais ont aussi bénéficié de diverses formations à l'étranger dans le domaine de la pêche et de l'aquaculture. 16 étudiants sortant du secondaire ont obtenu une bourse du gouvernement russe pour effectuer leurs études de biologistes, option “ichtyologie et pisciculture” ou “technologie du poisson”. Jusqu'à présent, 10 biologistes sont rentrés au pays et six d'entre eux ont été engagés par le MINAGRI pour être affectés dans les projets pêche et pisciculture. Six biologistes et agronomes rwandais effectuent actuellement une spécialisation de troisième cycle: un en biologie des pêches en France, à Toulouse, un autre en limnologie et biologie des pêches à Namur, Belgique, trois en pisciculture aux USA et en Belgique et un en ichtyologie-pisciculture à Astrakan, Russie.
Dans l'ensemble, on peut constater que la formation en pêche et pisciculture dans les établissements des différents niveaux d'enseignement au Rwanda est assez faible, limitée et dépassée à presque tous les niveaux.
Aucun plan global de développement aquacole n'a été formulé jusqu'à présent. C'est récemment qu'a débuté la préparation d'un plan directeur conjoint pêche et aquaculture (Micha, 1990).
Actuellement, les points suivants guident de manière implicite la politique de production aquacole:
Le système de production est basé sur l'Oreochromis niloticus en monoculture. La gestion adéquate de l'étang constitue l'atout principal de l'augmentation de la productivité. Cette gestion consiste en un bon réglage d'entrée d'eau, la fertilisation de l'étang et l'empoissonnement avec des alevins de bonne qualité.
La privatisation des stations de l'état. La pisciculture est encouragée chez les agriculteurs privés. Le gouvernement ne devrait assurer qu'un rôle de soutien. A cet effet, il ne devrait entretenir qu'un nombre minimum de stations, nécessaires pour assurer la poursuite de l'aquaculture dans le secteur privé.
L'augmentation de la productivité par unité de surface plutôt que d'augmenter la superficie occupée par les étangs.
La vulgarisation utilise le système de visite-formation où le moniteur piscicole visite chacun de ses pisciculteurs tout les quinze jours. Chaque moniteur a un rayon d'action d'environ 15 km dans lequel se trouve au moins 25 étangs piscicoles, répartis dans plusieurs marais (Moehl, 1992).
Les activités de pisciculture sont supervisées par le SPN.
Pour le futur, les idées du plan directeur (encore en discussion) visent à une intensification généralisée de la production, avec une mise en place de petites entreprises piscicoles. Ceci devrait se faire à travers un service d'appui efficace et compatible avec les moyens financiers du gouvernement rwandais. Les bénéficiaires seront les éleveurs de poisson à petite et moyenne échelle, les consommateurs de poisson et enfin les commerçants. Les considérations suivantes semblent acquises:
Le cadre institutionnel sera le même qu'actuellement.
Le service de vulgarisation sera composé d'agents multidisciplinaires, spécialisés en pisciculture et affectés au niveau des sous-préfectures, conformément au système de vulgarisation nationale. Il y aura un comité de coordination de la vulgarisation chapeauté par le Service pisciculture nationale. Ce comité sera chargé de coordonner toutes les interventions piscicoles dans le pays.
Le système de production sera toujours basé sur la monoculture de tilapia du Nil en étang. A l'avenir, d'autres systèmes adaptés aux besoins des pisciculteurs et aux moyens du gouvernement seront développés.
On tendra vers une production et distribution d'alevins par les privés. Ces derniers seront initiés a la production d'alevins de bonne qualité.
Les stations piscicoles. Très peu d'entre elles resteront à charge du gouvernement pour servir de centres de formation, de démonstration ou de recherche. Les autres seront privatisées totalement (vente) ou partiellement (contrat de gestion).
On visera l'intensification de la production, plutôt que l'extension de la superficie des étangs.
En 1975, C. Reizer constatait que la pisciculture familiale n'avait pas évolué puisque après toutes les interventions, la productivité des étangs fluctuait encore autour de 3 kg/are/an ce qui correspondait à la productivité naturelle des eaux au Rwanda. D'après lui, cela était dû à quatre facteurs principaux:
l'absence de prise en considération de l'activité pisciculture dans les projets de développement des marais.
Deux ans plus tard, G. Mahy remarquait que chaque projet constituait une fin en lui-même. Il n'y avait pas de préparation préalable à la continuation des activités. De plus, il n'y avait pas de recherche appliquée entreprise pour mettre en évidence le système d'aquaculture le plus approprié aux conditions locales.
Une analyse faite en 1987 par N. Hishamunda et J.F. Moehl concluait que les interventions piscicoles antérieures avaient commis les erreurs suivantes:
impliquées aussi bien en pêche qu'en pisciculture, elles avaient tendance à négliger cette dernière;
non directement orientées vers les paysans, elles ne pouvaient pas connaître les problèmes du milieu rural et donc les résoudre;
elles se contentaient d'introduire d'emblée de nouveaux systèmes et de nouvelles espèces au lieu de rendre plus performantes les espèces locales;
elles fondaient le plus souvent leurs propositions sur des techniques sans considérer spécifiquement l'environnement aquacole rwandais.
L'évaluation du PPN (Miller, 1988) a suggéré que, contrairement aux projets précédents, ce projet avait une grande chance de succès à long terme pour les raisons suivantes:
il a établi une technologie d'élevage des tilapias adaptée aux conditions climatologiques prévalentes dans le pays;
il a établi un bon programme de formation pour les vulgarisateurs et les chefs de stations piscicoles;
il a mis en place un programme de vulgarisation solide;
il a concentré d'importants efforts sur l'amélioration de la qualité de la production piscicole au niveau paysan;
il a commencé l'intégration de la pisciculture avec diverses cultures et élevages.
Il n'existe pas d'évaluation du potentiel aquacole. Une étude de développement de l'aquaculture en Afrique centrale et orientale faite par l'Université d'Auburn pour le compte de USAID en 1979 a suggéré que la culture du tilapia du Nil basée sur la nourriture naturelle stimulée par l'enrichissement de l'étang avec des déchets organiques offrait un bon système de production pour des exploitations piscicoles à petite échelle.
Les paysans rwandais pratiquent une agriculture dans laquelle il est largement fait usage de fumure organique. Ce contexte est une bonne base de départ pour la réussite de la pisciculture rurale. Une infrastructure piscicole suffisante à travers tout le pays et un service de vulgarisation déjà établi constituent également un atout appréciable.
Il existe plusieurs possibilités pour intensifier la production:
Dans différentes régions du pays, des sous-produits agro-industriels sont disponibles.
D'après le projet Inventaire des marais, 37 000 ha seraient encore aménageables. Si un pour cent des superficies des marais était réservée à la pisciculture (terres marginales, par exemple), ceci permettrait de quadrupler la superficie aménagée en étangs piscicoles.
Il existe aussi des potentialités non négligeables dans les préfectures ne disposant pas de lac naturel.
Les principales contraintes identifiées au cours des évaluations sont:
l'absence en milieu rural de tradition d'élevage en général et, en particulier, d'élevage en stabulation;
le risque lié à l'intensification de la production piscicole (vols, mortalités, altérations);
les quantités limitées de sous-produits agricoles disponibles et la concurrence dans leur utilisation avec d'autres activités agricoles et même la consommation humaine - leur disponibilité économique est locale, les coûts de transport étant rapidement prohibitifs;
la rareté des terres cultivables - l'agriculture fait de plus en plus concurrence à la pisciculture, même sur les sites favorables à cette dernière;
les températures de l'eau relativement peu élevées en région d'altitude; ceci est un handicap mais l'utilisation d'une bonne souche de tilapia du Nil résout en partie le problème. En note cependant qu'il n'y a pas de reproduction au-dessus de 2 000 m.
Dans le passé, la consommation de poisson était concentrée dans les région riveraines des lacs. Grâce à la vulgarisation et aux démonstrations culinaires, le poisson est maintenant consommé dans presque toutes les régions du pays (Mahy et Farhani, 1991). Néanmoins, la consommation moyenne par habitant de poisson de pêche et de pisciculture reste très faible. Elle contribue pour sept pour cent seulement de la consommation totale de protéines au Rwanda.
Les pisciculteurs vendent leur poisson au bord de l'étang, soit directement aux consommateurs, soit à des revendeurs (Tableau 4). Les fermiers se plaignent cependant des bas prix. De plus, ceux qui se trouvent loin des centres de négoce et des centres urbains rencontrent des difficultés à vendre leur poisson. Le poisson de pisciculture peut se vendre à 200 RWF/kg, mais en milieu rural la plupart des fermiers n'obtiennent que 130 RWF/kg. Signalons que le salaire minimum journalier est théoriquement de 100 RWF, bien que, en pratique, on arrive en-dessous de cette somme. Le manque de revenu monétaire et les bas salaires dans le milieu rural limitent fortement la consommation de la production aquacole.
Il n'y a jamais eu de réelle étude financière de l'activité piscicole au Rwanda. Cette étude semble difficile à réaliser, car beaucoup de coûts ne sont pas payés et sont difficiles à évaluer.
Au Tableau 5 est présentée une analyse économique hypothétique de deux niveaux de production piscicole dans un étang rural de 4 ares de superficie.
Au Rwanda, 94 pour cent de la population active travaille dans des exploitations familiales agricoles. Les terres des marais appartiennent à l'Etat. Cependant, ceci ne semble pas affecter le développement de la pisciculture, du moins à court et moyen termes, sauf que cet aspect de propriété des terres peut avoir certains conséquences sur le rôle des femmes dans le développement de la pisciculture. En effet, traditionnellement, les femmes n'ont pas droit de propriété de terre.
Selon l'étude conduite par J.J. Molnar (1992) sur les facteurs socio-économiques affectant le développement de l'aquaculture, il ressort que:
l'aquaculture est un élément dans la stratégie de diversification des productions paysannes;
c'est aussi un élément dans la mosaïque des activités qui produisent nourriture et argent avec un risque minimum. Les paysans acceptent un niveau de production faible mais assuré, avec un minimum de risque et d'effort. Ceci peut être un danger pour l'avenir dans la mesure où seraient vulgarisées des techniques en fait “dégénérées”;
d'après diverses études, il semblerait que les pisciculteurs ruraux aient pour la plupart adopté les normes techniques piscicoles vulgarisées par le SPN.
La production piscicole a varié de 4–8 kg/are/an à 14–20 kg/are/an de 1985 à 1990 (Tableau 6). La production totale de poisson au Rwanda a été de 2 447 tonnes en 1990, dont 2 350 t provenant de la pêche et 97 t provenant de la pisciculture. Malgré cette augmentation de la production, celle-ci ne parvient pas a satisfaire la demande locale.
Il n'existe pas de système statistique de collecte et d'analyse des productions piscicoles. Les données existantes sont donc peu précises et fiables; elles indiquent plutôt les marges de production que les productions réelles.
Tableau 4
Vente de poisson en milieu rural par les pisciculteurs
Année | Quantité (kg) | Pourcentage de la production |
---|---|---|
1989 | 19 262 | 57,1 |
1990 | 59 261 | 60,8 |
1991 | 56 368 | 57,8 |
Source: adapté de Jolly, 1992
Tableau 5
Analyse économique pour deux niveaux de production
Rubrique | Coûts annuels (RWF) | Recettes annuelles (RWF) | ||
---|---|---|---|---|
Niveau de production | 12 kg/are/an | 20 kg/are/an | 12 kg/are/an | 20 kg/are/an |
Construction étangs * | 800 | 800 | - | - |
Fumure ** | 1 920 | 3 840 | - | - |
M.O. journalière ou temporaire ** | 2 200 1 400 | 2 200 1 400 | - - | - - |
Alevins (achat) | 1 602 | 1 602 | - | - |
Vente: Marchands *** Alevins | - | - - | 9 600 2 332 | 16 000 3 444 |
Total | 7 922 | 9 842 | 11 932 | 19 444 |
Bilan | - | - | +4 010 | +9 602 |
Source: D'après Miller, 1988
Vente de poisson à 200 RWF/kg
* Coût de construction: 20 000 RWF, amorti sur 25 ans
** Dépenses fictives, évaluées et non réellement réalisées (main d'oeuvre, achat fumure, etc.)
*** Poissons de plus de 100 g de poids individuel
Tableau 6
Statistiques de production (1987–1991)
1987 | 1988 | 1989 | 1990 | 1991 | |
---|---|---|---|---|---|
Nombre d'étangs | 2 408 | 2 889 | 3 166 | 3 512 | 3 896 |
Surface totale (ha) | 86,06 | 96,41 | 104,61 | 112,69 | 127,72 |
Production de poisson marchand (t) | 21,7 | 19,9 | 33,7 | 97,5 | 97,5 |
Quantité vendue (t) | 17,1 | 19,3 | 59,3 | 56,4 | |
Familles touchées | 2 368 | 1 760 | 17 865 | 19 487 | 18 802 |
Production pêche (t) | 1 630 | 1 290 | 1 472 | 2 350 | 3 551 |
Le Projet pisciculture nationale (PPN) a eu pour objectif de restaurer les étangs et bâtiments de la station piscicole de Kigembe et quelques étangs ruraux. Financé par USAID et exécuté par Auburn University, il a bénéficié d'une assistance du Corps de la paix. Ce projet de cinq ans (1983–1987) a bénéficié d'un financement de 2,4 millions USD. Le SPN a pris la relève du PPN et poursuit son action avec un appui du Projet Aménagement des Ressources Naturelles (voir la Section 1.7.2) en ce qui concerne les systèmes de production intégrés.
Le Projet Aménagement des Ressources Naturelles (USAID) a démarré en mai 1990, pour une durée de cinq ans. Il comporte, dans sa seconde composante, la promotion dans les marais des systèmes de production intégrés pisciculture/agriculture/élevage. Cette activité est exécutée par le Service pisciculture nationale du MINAGRI. Le projet finance pour un montant total de 1 480 000 USD les domaines de la pisciculture intégrée et des problèmes commerciaux, socio-économiques et organisationnels auxquels la pisciculture doit faire face dans le contexte du développement des marais (Hishamunda, 1988).
Certaines ONG et projets de développement rural ont une composante “pisciculture” mais toutes ces actions souffrent d'un manque de coordination, par le SPN ou la Division pêche et aquaculture.
Le seul institut qui s'occupe de recherche aquacole est l'Université nationale du Rwanda. Cette université possède la station piscicole de Rwasave (SPIR). Cette station fonctionne avec le budget ordinaire de l'Université bien que d'autres intervenants financent certains aspects particuliers. Elle s'est assigné comme objectifs:
mener des recherches fondamentales et appliquées en aquaculture, particulièrement en pisciculture, en collaboration avec d'autres institutions intéressées dans ce domaine, entre autres avec le Collaborative Research Support Program (CRSP) et l'Université Catholique de Leuven (KUL/Belgique);
servir de site pour la formation et l'enseignement en aquaculture afin de fournir au pays des cadres spécialisés;
contribuer au développement et à la vulgarisation de techniques piscicoles appropriées, grâce à l'intégration et au suivi des activités de certains pisciculteurs et à la bonne collaboration avec le SPN;
produire des poissons de consommation pour la population des environs et contribuer ainsi à l'auto-financement de la station.
produire des alevins afin de satisfaire les besoins de la station et de contribuer à l'auto-financement par la vente aux projets et aux pisciculteurs;
mettre au point un système de production intégrée pisciculture/agriculture/élevage, facilement vulgarisable.
Les différents intérvenants sont:
Le projet Collaborative Research Support Program
Le projet CRSP (Programme de soutien à la recherche collaborative en dynamique des étangs) regroupe trois universités des Etats-unis d'Amérique et l'Université nationale du Rwanda. Il vient de terminer sa dixième année de financement et sa neuvième année d'activité a l'UNR. Les universités américaines participant à la recherche à la station de Rwasave sont l'Auburn University, University of Arkansas (Pine Bluff) et Oregon State University.
Le Fonds de contrepartie de la Communauté Européenne
Ce projet (FCCE-13 II) intervient pour les travaux d'aménagement et de construction de la station de Rwasave. Il a débuté en 1983 avec deux phases: une première phase avec un financement de 16 000 000 RWF et une deuxième phase de 44 000 000 RWF, dont la quatrième tranche (6 370 000 RWF) a été utilisée en 1992.
Le projet Clarias
Le projet de reproduction et de production de silures a débuté en septembre 1991 pour une durée de 4 ans. Ce projet est le fruit d'accords de coopération entre l'UNR et la KUL (Université Catholique de Leuven, Belgique) avec le financement de la coopération belge (AGCD).
l'Université nationale du Rwanda
La station de recherche piscicole de Rwasave est rattachée à la Faculté d'Agronomie de l'UNR. L'université dépend administrativement du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ses objectifs institutionnels sont l'enseignement supérieur, la recherche scientifique et technologique, les services à la collectivité et la valorisation de la culture. Les recherches propres à l'UNR sont pour la plupart des recherches très appliquées (alimentation, densités, etc.).
Service pisciculture nationale
Ce service, chargé principalement de vulgarisation, fait de temps en temps des essais d'adaptation des résultats de recherche obtenus à la SPIR.
Station de recherche piscicole de Rwasave
La station fait des recherches propres à l'UNR, c'est-à-dire des recherches appliquées pour la pisciculture rurale et la pisciculture intégrée. Les recherches menées jusqu'à ce jour ont porté sur l'alimentation, la densité de charge optimale et l'élevage intégré.
Recherches du CRSP
Ce programme s'inscrit dans le cadre d'un programme international de coopération entre diverses universités d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine. Les recherches du CRSP au Rwanda ont deux objectifs:
comprendre la dynamique de la production en étang, c'est-à-dire les relations entre chimie de l'eau, climat, intrants, production primaire et production piscicole;
optimaliser l'utilisation des intrants disponibles afin de promouvoir la production du poisson à moindre coût, en tenant compte des possibilités financières des producteurs. Le CRSP fait aussi des essais en milieu rural pour tester certaines recommandations ressortant des recherches en station et pour sensibiliser les pisciculteurs.
Recherches du Projet Clarias
Ce programme s'inscrit également dans les programmes de coopération internationale. Le projet Clarias veut développer trois domaines de la pisciculture au Rwanda:
l'amélioration de la production des pisciculteurs ruraux.
Ces derniers temps, le SPN a entrepris, sur financement de l'USAID, certaines expérimentations et études dans différents domaines comme:
D'autres organisations non-gouvernementales ont des interventions ponctuelles en recherche aquacole, par exemple l'agro-pisciculture de Kirarambogo.
Alors que les recherches ayant trait à l'économie (par exemple Jolly, 1992), la sociologie (Molnar, 1992; Molnar et al., 1991) et l'environnement (par exemple Deutsch, 1992) ont été en majorité des études ponctuelles très limitées, les recherches biotechnologiques font l'objet de programmes à moyen et long termes. Le Tableau 7 montre l'importance relative attribuée aux différents sujets de recherche, dont la majorité appartient au domaine de la biotechnologie.
Tableau 7
Temps alloué aux sujets de recherche en cours
Domaine | Sujet | Temps alloué |
---|---|---|
Economie | Commercialisation du poisson | 12 mois |
Environnement | Effet de la pisciculture intégrée sur la qualité de l'eau | 5 mois |
Sociologie | Impact social de l'élevage du poisson | 5 mois |
Causes de l'adoption/abandon de la pisciculture en milieu rural | 16 mois | |
Participation des femmes dans la pisciculture | 6 mois | |
Biotechnologie | Croissance du tilapia du Nil en étang: | |
- effets de l'altitude | 9 mois | |
- effets de la fertilisation | 24 mois | |
- inversion de sexe | 12 mois | |
- reproduction du silure et production en étang | 48 mois | |
- traitement du poisson | 12 mois |
N.B: Pour la biotechnologie, ceci ne mentionne qu'une petite partie des recherches.
Infrastructure de la Station Piscicole de Rwasave (SPIR)
Etangs: Il y a au total 96 étangs pour une surface sous eau de 8,5 ha; ces étangs se répartissent en trois catégories (Tableau 8).
Bâtiments et autres constructions: La SPIR dispose d'une écloserie (salle de bacs de stockage et d'aquaria) et d'une salle polyvalente; un hangar d'extension qui héberge un système de stockage de poisson (petits bacs) et une aire de traitement du poisson; un système de stockage d'aliments, des bâtiments d'élevage d'animaux, un laboratoire et des bureaux.
Tableau 8
Etangs de la SPIR
Nombre | Surface totale (ha) | Pourcentage surface totale | Surface moyenne (ares) | |
---|---|---|---|---|
Etangs de production | 30 | 3,2 | 36 | 10,7 |
Etangs de recherche | 51 | 3,1 | 37 | 3,3 – 7 |
Etangs polyvalents | 15 | 2,2 | 27 | 15 |
Total | 96 | 8,5 | 100 | 8,9 |
Equipement
La station de Rwasave dispose des équipements suivants:
Equipement pour le stockage et élevage de poisson (grands bacs flexibles, petits bassins, aquaria, pompes à air, pompes à eau, éléments de chauffage)
Financement
Le financement provenant du gouvernement rwandais à travers l'Université nationale du Rwanda s'élève à un peu plus de 33 millions RWF pour la période 1987–92. Celui de l'USAID, qui finance le CRSP s'élève à l'équivalent d'un peu plus de 262 millions RWF pour la période 1987–93, alors que celui de l'AGCD, qui finance le projet Clarias s'élève à un peu plus de 70 millions RWF (1992–95). Dans le cas de l'UNR, environ 10 à 15 pour cent seulement sont réellement affectés à la recherche, le reste servant aux frais de fonctionnement. Pour le CRPS et le project Clarias, 100 pour cent des fonds alloués servent à la recherche.
Ressources humaines
Pour la recherche et le fonctionnement, la station dispose à plein temps du personnel ci-après:
• | Chercheurs: | ||
Nationaux: | 1 biologiste, directeur de la SPIR, chercheur | ||
1 ingénieur agronome, chercheur au projet Clarias, Ph.D. | |||
1 ingénieur agronome, chercheur du CRSP | |||
Expatriés: | 1 biologiste, chercheur responsable du projet CRSP | ||
1 ingénieur agronome, chercheur, coordinateur local du projet Clarias | |||
1 chercheur/professeur | |||
• | Divers: | 3 techniciens A2 et un peu plus de 40 personnes d'appui (chauffeurs, aide-laborantins, pêcheurs, etc.) |
Recherches spécifiques à l'UNR
Les recherches spécifiques à l'UNR visent l'amélioration de la production aquacole au Rwanda. Elles s'adressent à l'étude des élevages intégrés (porcs, poules, chèvres, moutons), des densités de stockage, des taux d'alimentation et de l'inversion de sexe.
Programme sur la dynamique des étangs
Ce programme a pour objectifs de compiler les variables physiques, chimiques et biologiques des étangs, afin de les utiliser pour l'étude des processus dynamiques influençant la productivité des étangs. Les activités principales entreprises concernent les effets de la fertilisation sur la production piscicole et les effets de la température et de l'altitude sur la productivité des étangs.
Programme Clarias
Ce projet a pour objectif de promouvoir l'élevage du silure. Ses activités se concentrent sur:
le suivi de pisciculteurs raraux afin d'évaluer les différents systèmes et intensités de production.
Partage des ressources disponibles
Le partage des ressources disponibles à la station piscicole de Rwasave entre les trois groupes de recherche se fait comme présenté au Tableau 9.
Tableau 9
Partage des ressources
Programme UNR | Programme CRSP | Programme Clarias | |
---|---|---|---|
Personnel | 2 | 2 | 2 |
Infrastructure (étangs) | 21 | 21 | 24 |
Equipement | NA | NA | NA |
Financement (RWF/an) | 6 000 000 | 20 162 000 | 17 595 000 |
Durée envisagée | indéfini | 13 ans (1983–95) | 4 ans (1992–95) |
La recherche est administrativement dépendante de l'UNR et donc du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MINESUPRES) alors que le développement aquacole est sous la dépendance du MINAGRI.
Actuellement, il n'y a pas de liens formels entre le développement et la recherche. Comme indiqué précédemment, c'est maintenant que les relations entre le développement et la recherche sont en train de se développer, dans le cadre de la formulation du plan directeur de la pêche et de l'aquaculture.
La définition des programmes varie selon le groupe de recherche:
Les programmes propres à l'UNR sont définis par les chercheurs de la SPIR: d'abord par le chercheur intéressé, puis l'équipe de chercheurs.
Les programmes pour le CRSP sont définis par les chercheurs de terrain puis présentés à l'ensemble des intervenants aux USA.
Les programmes Clarias ont été définis préalablement aux signatures d'accord de coopération par les chercheurs de la SPIR au cours de l'élaboration du projet. L'actualisation des programmes se fait de commun accord entre le coordinateur local, les chercheurs de la SPIR et le Coordinateur scientifique en Belgique. Toute recherche entamée à la SPIR est discutée préalablement en séance plénière par l'équipe complète des chercheurs.
L'administration n'a aucun pouvoir quant à la définition des programmes de recherche et à la gestion des résultats obtenus.
Il n'existe pas de canaux de collaboration officiels entre la recherche et la production. Cependant, il y a des liens informels qui se sont créés individuellement entre chercheurs, pisciculteurs et vulgarisateurs.
Il n'existe pas de voie de communication institutionnelle entre la recherche et le développement. C'est récemment qu'a été souhaitée la création d'un Comité de coordination de la recherche et d'un Comité de coordination de la vulgarisation. Ces comités ont dans leurs attributions de coordonner les activités de recherche et de vulgarisation, tout en définissant les voies et moyens de communication entre la recherche et le développement aquacoles. Certaines voies se sont créées également, d'une façon informelle, à cause des bonnes relations existant entre le Service pisciculture nationale s'occupant de la vulgarisation piscicole et l'équipe des chercheurs de la station de recherche piscicole de Rwasave.
Les sujets principaux pour lesquels cette collaboration s'est développée ont trait aux techniques piscicoles comme la fertilisation des étangs, la régulation d'entrée d'eau, l'obtention d'alevins de bonne qualité, etc., et aux aspects institutionnels, comme la participation à la définition des stratégies de développement aquacole.
Cette collaboration se fait à travers plusieurs mécanismes:
Les résultats obtenus en ce qui concerne la contribution de la recherche aquacole au développement sont assez limités quand on considère le nombre total des pisciculteurs. Ceci est en grande partie dû à ce que les relations recherche-production sont restées informelles et basées uniquement sur des contacts personnels.
Plusieurs acquis de la recherche ont cependant été diffusés, avec plus ou moins de succês, vers le secteur production, comme par exemple la sélection du tilapia du Nil comme l'espèce la plus valable, le choix d'une souche de cette espèce particulièrement bien adaptée aux conditions climatiques locales, et la définition de normes de compostage des étangs, tout en utilisant divers végétaux disponibles localement.
L'objectif global au niveau national dans le domaine agricole est l'autosuffisance alimentaire et la diversification des produits. Avec la nouvelle orientation de politique économique favorisant la privatisation, la libéralisation et la diversification des activités de production, la revue du secteur aquacole débouche sur les contraintes suivantes:
L'amélioration de cette situation ne peut se faire que par la mise en oeuvre du plan directeur de développement aquacole. Ceci requiert le remplacement institutionnel de l'organe d'exécution, c'est à dire la Division pêche et aquaculture. L'action principale devant être menée pour permettre le démarrage d'un développement cohérent et efficace du secteur aquacole est donc l'assistance à la mise en place du plan directeur, et ceci essentiellement par le renforcement et la réorganisation des capacités de la Division pour lui permettre de mieux jouer son rôle.
Objectif
Disposer au sein du MINAGRI d'un Service d'aquaculture capable de mettre en oeuvre la politique de développement aquacole. Elle devrait être capable d'assurer la planification, la coordination et le suivi des actions menées dans le pays.
Résultat 1: Un Service d'aquaculture avec un budget autonome
Activités:
planification des besoins en formation
Résultats 2: Personnel de ce Service d'aquaculture formé en matière d'analyse statistique et d'étude socio-économique
Activités:
formation sur place en statistiques et études socio-économiques (recensement, études coûts et bénéfices, etc.)
Résultats 3: Un système de collecte de données concernant la production aquacole
Activités:
analyse et diffusion des résultats
Résultats 4: Mise en place d'un système de contrôle et suivi de l'exécution des projets de développement
Activités:
analyse des rapports des différents intervenants
Apports nécessaires:
Gouvernement rwandais
frais de déplacement du personnel gouvernemental
Bailleur de fonds
moyens de transport (2 véhicules tout-terrain)
Budget (projet de trois ans)
Contribution du Gouvernement (RWF)
Personnel | ||
• | Chef de service | 1 271 160 |
• | Deux agents AO | 2 014 848 |
• | Secrétaire et dactylographe | 1 056 672 |
• | Frais de déplacement du personnel | 1 080 000 |
Divers | ||
• | Bureau | p.m. |
• | Véhicule | p.m. |
• | Fourniture eau, électricité, téléphone | 1 008 000 |
• | Entretien, fonctionnement, divers | 1 328 000 |
Total général | 7 758 680 |
Contribution du bailleur (USD)
Total | 1 è année | 2è année | 3è année | ||
---|---|---|---|---|---|
Personnel international | |||||
• | Planificateur (36 hm) | 402 160 | 131 800 | 134 040 | 136 320 |
• | Consultants (8 hm) | 968 000 | 416 000 | 331 200 | 220 800 |
• | Secrétaire | 384 600 | 128 000 | 128 200 | 128 400 |
• | Chauffeur | 375 600 | 125 000 | 125 200 | 125 400 |
• | Frais de déplacement | 12 000 | 4 000 | 4 000 | 4 000 |
Sous total | 2 142 360 | ||||
Formation | 20 000 | 7 000 | 7 000 | 6 000 | |
Sous total | 20 000 | ||||
Equipement | |||||
• | Consommable | 20 000 | 20 000 | ||
• | Non consommable | 52 000 | 52 000 | ||
Sous total | 72 000 | ||||
Divers | |||||
• | Fonctionnement | 20 000 | 7 000 | 7 000 | 6 000 |
• | Rapports | 4 400 | - | - | 4 400 |
• | Divers | 15 000 | 5 000 | 5 000 | 5 000 |
Sous total | 39 400 | ||||
Total général | 2 273 760 |
Avec la nouvelle orientation économique et la tendance à la privatisation des activités de production, les stations piscicoles privatisées deviendront les noyaux pour l'intensification. Comme la mise en route de ces exploitations exigera des coûts élevés et donc une aide financière, la promotion d'un système de crédit s'avèrera nécessaire. De même, les propriétaires de ces sites devront bénéficier d'une attention particulière de la part des vulgarisateurs.
Domaines d'action
Vulgarisation du crédit agricole pour des entreprises piscicoles. Rédaction de plans de gestion d'entreprises piscicoles afin de convaincre les privés intéressés et les institutions financières.
Actions concrètes
Renforcement de la vulgarisation et collecte des données:
Privatisation et appui aux producteurs artisanaux:
Crédit
Rédaction des documents techniques expliquant les différents investissements et bénéfices possibles d'entreprises soit purement piscicoles, soit intégrées à d'autres élevages
Réalisations concrètes et résultats escomptés
Augmentation de la productivité moyenne d'au moins 50 pour cent
Prévisions budgétaires (en milliers USD) pour un projet de 4 ans
année 1 | 2 | 3 | 4 | Total | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Infrastructures et équipement | ||||||
• | Infrastructures SPN | 50 | 0 | 0 | 0 | 50 |
• | Equipement piscicole | 50 | 0 | 0 | 0 | 50 |
• | Equipement de vulgarisation | 30 | 30 | 0 | 0 | 60 |
• | Véhicules | 50 | 0 | 0 | 0 | 50 |
• | Informatique et bureaux | 10 | 0 | 0 | 0 | 10 |
Sous-total | 220 | |||||
Fonctionnement | ||||||
• | Vulgarisation | 25 | 25 | 25 | 25 | 100 |
• | Entreprises artisanales | 10 | 10 | 10 | 10 | 40 |
• | Crédit | 10 | 10 | 10 | 10 | 40 |
• | Administration | 5 | 5 | 5 | 5 | 20 |
Sous-total | 200 | |||||
Personnel | ||||||
• | Expert permanent | 100 | 100 | 100 | 100 | 400 |
• | Experts visiteurs | 15 | 15 | 15 | 15 | 60 |
• | Personnel de soutien | 5 | 5 | 5 | 5 | 20 |
Sous-total | 480 | |||||
Imprévus (5 pour cent) | 45 | |||||
Total général | 945 |
La plupart des priorités de recherche sont inscrites dans le cadre des programmes déjà existants à la SPIR. Cependant, les contraintes suivantes ont été identifiées dans le domaine de la recherche aquacole:
C'est dans le souci de répondre à ces problèmes qu'il est proposé comme priorité la création d'un centre de formation et d'information en aquaculture tropicale de haute altitude. Un tel centre pourrait facilement avoir une vocation régionale, en particulier dans la sous-région francophone de la Commission économique des pays des grands lacs, CEPGL (Burundi, Rwanda et Zaïre).
Centre de formation et d'information en aquaculture tropicale de haute altitude en Afrique centrale
Objectif
Appui à la formation des cadres, au transfert d'information et à la vulgarisation de la pisciculture de haute altitude
Domaines d'action
Renforcement du lien recherche-vulgarisation: appui à la vulgarisation et à la recherche appliquée en aquaculture intégrée chez les pisciculteurs ruraux, afin de donner un feedback à la recherche en station.
Actions concrètes (sur une durée de cinq ans)
Centre régional de formation (perfectionnement en 6 à 12 mois):
Centre régional d'information:
Appui au lien recherche-vulgarisation et dissémination de l'information:
Réalisations concrètes et résultats escomptés:
Abonnement à au moins cinq périodiques d'aquaculture.
Prévisions budgétaires pour un projet de 5 ans (en milliers USD):
année 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Total | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Infrastructures et équipement | |||||||
• | Centre de formation | 150 | 100 | 0 | 0 | 0 | 250 |
• | Centre d'information | 50 | 0 | 0 | 0 | 0 | 50 |
• | Recherche-vulgarisation | 50 | 50 | 0 | 0 | 0 | 100 |
• | Véhicules | 100 | 0 | 0 | 0 | 0 | 100 |
• | Informatique et bureaux | 50 | 0 | 0 | 0 | 0 | 50 |
Sous-total | 550 | ||||||
Fonctionnement | |||||||
• | Centre de formation | 100 | 100 | 100 | 100 | 100 | 500 |
• | Centre d'information | 25 | 25 | 25 | 25 | 25 | 125 |
• | Recherche-vulgarisation | 50 | 50 | 50 | 50 | 50 | 250 |
• | Stages, conférences, etc. | 25 | 25 | 25 | 25 | 25 | 125 |
• | Administration globale | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 50 |
Sous-total | 1 050 | ||||||
Personnel | |||||||
• | Experts permanents | 250 | 250 | 250 | 250 | 250 | 1 250 |
• | Experts visiteurs | 100 | 100 | 100 | 100 | 100 | 500 |
• | Personnel de soutien | 30 | 30 | 30 | 30 | 30 | 150 |
Sous-total | 1 900 | ||||||
Imprévus (5 pour cent) | 175 | ||||||
Total général | 3 675 |
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