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Livres


Réflexions sur l'aménagement des forêts tropicales humides en Afrique
Avenir de la dendroénergie
Dernier compte rendu sur les ressources des plantations tropicales

Réflexions sur l'aménagement des forêts tropicales humides en Afrique

The quest for natural forest management in Ghana, Côte d'Ivoire and Liberia. 1995. M.P.E. Parren et N.R. de Graaf. Série Tropenbos n° 13. Fondation Tropenbos, Wageningen, Pays-Bas.

The quest for natural forest management in Ghana, Côte d'Ivoire and Liberia

Dans cette publication sur l'aménagement des forêts naturelles humides de la Haute-Guinée, le professeur N.R. de Graaf, puisant dans son expérience et ses compétences techniques, décrit l'évolution de l'aménagement des forêts naturelles de cette région dans une perspective historique, biologique et forestière du plus grand intérêt. Cette personne qui a fait fonctionner le système forestier CELOS au Suriname, et Monsieur M.P.E. Parren, qui a observé et décrit minutieusement l'état des forêts dans ces trois pays de l'Afrique occidentale, méritent d'être écoutés. Ce livre n'est pas un manuel sur la sylviculture tropicale mais une enquête sur l'état de l'aménagement des forêts naturelles humides de l'Afrique occidentale. Il se concentre sur les trois plus grands producteurs de bois de la Haute-Guinée: le Ghana, la Côte d'Ivoire et le Libéria.

Les auteurs expliquent, avec force détails, que les puissances coloniales se sont d'abord intéressées aux produits non ligneux, puis plus tard aux grumes de grande valeur. A l'époque, la production durable de ces produits ne représentait qu'un faible attrait même si des réserves forestières avaient été créées localement au début de l'ère coloniale.

La forêt humide de l'Afrique occidentale, qui est actuellement l'une des forêts les plus déboisées des tropiques, englobe, biologiquement parlant, plusieurs types de forêts, allant de la forêt préhumide à la forêt semi-aride, car les précipitations baissent progressivement de la côte vers l'intérieur des terres. Cette publication examine les processus de régénération de chacun de ces types de forêts, tout comme le rôle déterminant de certains animaux tels que l'éléphant de forêt dans le renouvellement de la forêt et la composition des essences.

Les auteurs étudient en détail le rôle de la sylviculture dans l'aménagement forestier, en analysant un nombre impressionnant de projets pilotes dans les trois pays. Ils ont remarqué que l'importance que l'on attachait autrefois à la production de bois est en train d'évoluer vers une conception plus globale de l'écosystème forestier et de ses besoins d'aménagement. Cependant, selon les auteurs, la production de bois d'œuvre devrait rester le pilier de l'aménagement forestier dans son ensemble car, sans ce bois à valeur commerciale, la forêt n'aurait ni la qualité écologique ni l'intérêt économique voulus pour justifier une durabilité à long terme.

En décrivant et analysant les systèmes forestiers (pour la plupart expérimentaux) de ces trois pays de l'Afrique occidentale, les auteurs ont délibérément évité de présenter une approche globale de l'aménagement forestier comme étant la meilleure pour la région, celle-ci devant être adaptée à chaque situation spécifique et à chaque zone boisée.

Selon les auteurs, nous sommes arrivés au point où les données expérimentales obtenues doivent être appliquées à plus grande échelle. D'où l'importance de cet ouvrage qui peut contribuer à la survie de la forêt de l'Afrique occidentale. C'est une source d'informations fiables et sérieuses, d'où est exclue la spéculation. La lecture de cet ouvrage est recommandée aux responsables s'occupant de l'occupation des sols et à tous les forestiers. Ils n'y apprendront pas comment résoudre directement leurs problèmes, mais plutôt comment adopter de bonnes stratégies forestières pour arriver à une situation souhaitable, à la lumière des expériences passées.

P. Vantomme
Division des produits forestiers

Avenir de la dendroénergie

Forests, fuels and the future: wood energy for sustainable development. 1995. Rapport sur les questions forestières n° 5. FAO, Rome.

Forests, fuels and the future: wood energy for sustainable development

L'un des principaux objectifs de la FAO est d'aider les gouvernements, les institutions spécialisées, les ONG et le secteur privé à adopter une approche plus durable de la production et de l'utilisation des forêts, des zones boisées et des essences. Son Programme sur la dendroénergie est destiné à tous ceux qui s'intéressent aux divers aspects de cette source d'énergie: production de bois de feu, transformation en charbon de bois, commercialisation, débouchés, transformation et conservation. Il encourage les efforts de modernisation des utilisations traditionnelles de la dendroénergie et les nouvelles initiatives visant à transformer la dendroénergie en une source moderne d'énergie. Ce programme se compose de cinq parties interdépendantes: politique dendroénergétique et institutions; développement des ressources dendroénergétiques; conservation et substitution de la dendroénergie; opportunités dans l'industrie et le commerce; technologies bioénergétiques en usage ou émergentes; commercialisation et vente du bois de feu.

Le Rapport sur les questions forestières n° 5, qui examine l'avenir des forêts comme source d'énergie et en particulier la dendroénergie pour un développement durable, traite de l'évolution des approches appliquées aux sources d'énergie dérivées du bois. Il donne des exemples de nombreux pays en développement, où des solutions durables ont été trouvées pour développer la dendroénergie sans risque sur le plan environnemental ou social. Il décrit l'évolution du rôle de la dendroénergie dans un monde en mutation où le bois de feu et les combustibles dérivés du bois ne doivent plus être associés à la pauvreté ou au sous-développement mais placés au rang d'options durables auprès des consommateurs d'énergie de la planète.

Le livre présente les problèmes de la dendroénergie dans cinq chapitres principaux: les tendances majeures et les problèmes; la dendroénergie et les sources de revenus; le développement économique; la sécurité de l'environnement; le transfert de technologie et la transition énergétique. Un chapitre de conclusion illustre des approches qui, selon la FAO, permettraient d'exploiter le potentiel de la dendroénergie et de surmonter les pénuries de ressources naturelles ainsi que les contraintes techniques ou institutionnelles.

A l'exemple de tous les rapports sur les questions forestières, celui sur l'avenir des forêts comme source d'énergie est facile à lire et réalisé dans un format illustré, ce qui le rend accessible à un grand public.

Dernier compte rendu sur les ressources des plantations tropicales

Forest resources assessment 1990 - Tropical forest plantation resources. 1995. Etude FAO Forêts n° 128. FAO, Rome.

Forest resources assessment 1990 - Tropical forest plantation resources

Le contrôle du déboisement tropical est une question d'intérêt mondial, tandis que le boisement et le reboisement constituent la principale stratégie pour satisfaire la demande future de produits et services forestiers. Ainsi, les programmes de plantation forestière se sont développés très rapidement dans de nombreux pays tropicaux et subtropicaux. L'étude FAO Forêts n° 128 sur ressources des plantations forestières tropicales contient les meilleures informations disponibles sur les ressources des plantations tropicales.

Cette étude, réalisée dans le cadre du projet d'évaluation des ressources forestières de la FAO de 1990, et basée sur un examen systématique des rapports nationaux sur l'évolution du secteur forestier, contient des estimations sur les ressources des plantations forestières de 88 pays tropicaux, ainsi que des informations sur les plantations forestières de six pays en développement non tropicaux et six pays industrialisés. Les données ont également été obtenues auprès de la FAO, de la Banque mondiale, de l'Institut des Forêts d'Oxford (Royaume-Uni) et du CIRAD-Forêt (France) ainsi qu'auprès de spécialistes sur le terrain.

L'étude révèle qu'en 1990 les plantations forestières couvraient, selon les indications, environ 44 millions d'hectares, avec une augmentation moyenne annuelle de 2,6 millions d'hectares entre 1981 et 1990. Cependant, elle reconnaissait que les superficies indiquées étaient en général supérieures à la réalité et estimait à 70 pour cent le rapport global entre les surfaces indiquées et les surfaces nettes (chiffre tiré des taux de reprise indiqués dans 34 plantations répertoriées).

L'étude débute par un chapitre sur les concepts, les définitions et les méthodologies. Elle se poursuit par des vues d'ensemble, à l'échelle mondiale et régionale, sur les plantations forestières tropicales: surfaces cumulées totales, taux moyen annuel de croissance, distinction entre objectifs industriels et non industriels, et entre les essences principales, surfaces nettes estimées et examen des plantations communautaires. Elle analyse aussi les rendements des principales essences dans les grandes plantations.

La section suivante présente l'évaluation des plantations: estimation des plantations nettes; examen des données de croissance et de rendement (réels et potentiels) dans les grandes plantations; et autres questions relatives à l'organisation et l'aménagement des plantations. Le chapitre final résume les résultats de l'étude, en tire les conclusions et fait des recommandations.

Les informations présentées dans cette étude et les conclusions qui en sont tirées aideront les décideurs et les planificateurs nationaux et internationaux à élaborer de solides stratégies de plantations forestières. L'étude devrait également encourager les pays et les Offices forestiers nationaux à adopter une vue globale de la planification et de la réalisation de programmes de plantations.


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