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Le monde forestier


Les documents du sommet mondial de l'alimentation soulignent l'importance des forêts et de la foresterie pour la sécurité alimentaire mondiale

Les documents du sommet mondial de l'alimentation soulignent l'importance des forêts et de la foresterie pour la sécurité alimentaire mondiale

Du 13 au 17 novembre 1996, des chefs d'Etat du monde se sont réunis au siège de la FAO à Rome pour réaffirmer l'engagement des plus hautes instances de la communauté mondiale envers l'éradication de la faim et de la malnutrition et l'atteinte d'une sécurité alimentaire durable pour tous. Le Sommet représentait le premier événement de l'histoire où les chefs d'Etat et les gouvernements du monde se réunissaient spécifiquement pour étudier la question de la «sécurité alimentaire» et trouver des moyens de garantir à tous leurs ressortissants l'accès aux aliments dont ils ont besoin pour mener une vie saine et productive.

Les participants du Sommet ont adopté la Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale et le Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation. Ces deux documents présentaient un plan en sept points stipulant différentes mesures concrètes visant à garantir:

1. Un environnement propice à la sécurité alimentaire
2. L'accès aux vivres pour tous 3. Des augmentations durables de la production alimentaire
4. La contribution du commerce à la sécurité alimentaire
5. Des secours d'urgence là où il le faut et quand il le faut
6. Les investissements requis
7. Des efforts concertés de la part des pays et des organisations, aux niveaux individuel et collectif. pour atteindre les résultats fixés

Tout au long des documents, le rôle fondamental des forêts et de la foresterie pour la réalisation de la sécurité alimentaire mondiale est souligné. De fait, les mots foresterie, forêts et forestiers n'y figurent pas moins de 47 fois.

Dans ces documents. la reconnaissance de l'importance de la foresterie pour la réalisation de la sécurité alimentaire représente une formidable possibilité d'autopromotion pour la communauté forestière internationale. Les paragraphes qui suivent mettent en relief les passages qui se réfèrent à la foresterie dans la Déclaration de Rome et le Plan d'action du Sommet. Des exemplaires du texte intégral de ces documents peuvent être demandés à la:

Division de l'information FAO
Viale delle Terme di Caracalla 00100 Rome, Italie

ou déchargés du site Internet de la FAO: http://www.fao.org/wfs/policy/policy.htm

Références à la foresterie dans la Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale

La Déclaration de Rome est le document de base, dans lequel sont énoncées les intentions des participants au Sommet mondial de l'alimentation, qui l'ont approuvé à l'unanimité. La Déclaration contient trois références directes à la foresterie. Au neuvième paragraphe, les pays «reconnaissent l'importance pour la sécurité alimentaire du développement durable de l'agriculture, des pêches, des forêts et du développement rural dans les zones à faible comme à fort potentiel», ainsi que «le rôle fondamental des agriculteurs. des pêcheurs, des forestiers, des populations autochtones et de leurs communautés [...] dans la réalisation de la sécurité alimentaire. »

Au onzième paragraphe, les pays conviennent de poursuivre «des politiques [...] participatives et durables de développement alimentaire, agricole, halieutique, forestier et rural...» ainsi que d'encourager «l'affectation et l'utilisation optimales de l'investissement public et privé pour faire progresser les ressources humaines, les systèmes alimentaires, agricoles, halieutiques et forestiers durables...»

Références à la foresterie dans le Plan d'action

Le Plan d'action tente de définir des parcours susceptibles de permettre la réalisation des engagements qui y sont exprimés. Dans son préambule, le Plan spécifie que «les agriculteurs, les pêcheurs, les forestiers et les autres producteurs et fournisseurs d'aliments ont un rôle critique à jouer pour atteindre la sécurité alimentaire. et (que) leur pleine participation et habilitation sont indispensables au succès.»

A propos du premier engagement des sept points que contient le Plan et qui sont énumérés plus haut, le document affirme que (Engagement 1): «Un environnement politique, social et économique pacifique, stable et propice est la condition essentielle permettant aux Etats d'accorder une priorité adéquate à la sécurité alimentaire, à l'éradication de la pauvreté. au développement durable de l'agriculture. des pêches et des forets et au développement rural durable.» Les gouvernements s'engagent à «établir des mécanismes juridiques et autres [...] (pour) promouvoir la conservation et l'utilisation durable des ressources naturelles (telles que terres, eaux et forêts), réduire les risques et encourager l'investissement...»

Dans le cadre de l'objectif visant à assurer l'égalité entre les sexes, les gouvernements s'engagent à: «améliorer la collecte, la diffusion et l'utilisation de données ventilées par sexe dans les domaines de l'agriculture, des pêches, des forêts...» et à «rassembler des informations sur les connaissances et les compétences traditionnelles des femmes dans les domaines [...] des forêts et de la gestion des ressources naturelles. »

A propos de l'objectif visant à encourager la solidarité nationale et à procurer des chances égales à tous, les gouvernements et la société civile: «appuieront les investissements dans la mise en valeur des ressources humaines [...] (qui est) indispensable au développement durable, y compris le développement [...] forestier...»

Au titre de leur engagement de mettre en œuvre des politiques visant à éradiquer la pauvreté (Engagement 2), «les gouvernements. en collaboration avec tous les acteurs de la société civile. selon qu'il conviendra [...] poursuivront des politiques rationnelles dans les domaines [...] des forêts et de la réforme agraire permettant agriculteurs, pêcheurs, forestiers [...] de tirer un juste revenu de leur travail, de leur capital et de leur gestion, et encourageront la conservation et la gestion durable des ressources naturelles...»

Dans l'engagement de poursuivre des politiques participatives et durables de développement alimentaire, agricole, halieutique, forestier et rural (Engagement 3), le Plan d'action constate que: «La base de ressources pour l'alimentation, l'agriculture, les pêches et les forêts se rétrécit et se trouve menacée par des problèmes tels que la désertification, le déboisement...», et se réfère au cadre du développement rural défini dans le Programme d'action de la CNUED. Le document note que: «Dans de nombreuses régions, une utilisation efficiente des terres pour l'agriculture durable contribuera également à réduire les pressions visant à transformer des forêts en terres agricoles», et poursuit en affirmant que: «La sécurité alimentaire dépend, entre autres, de la gestion durable de la pêche, des forêts et de la faune sauvage.» En outre, le Plan souligne l'importance de la recherche (notamment dans le domaine de la foresterie) pour l'atteinte de la sécurité alimentaire et appelle instamment à «redoubler d'efforts pour associer les agriculteurs, les pêcheurs, les forestiers et leurs organisations à la définition des priorités et des grands axes de la recherche et pour leur permettre d'accéder aux résultats tirés de l'expérimentation.»

Dans le cadre de la lune contre les menaces écologiques pour la sécurité alimentaire, les gouvernements sont invités à: «Réduire le taux de déboisement et étendre le couvert forestier, soutenir et développer les multiples contributions des forêts, des arbres et de la foresterie à la sécurité alimentaire et à l'utilisation durable des ressources terrestres et hydriques, y compris comme moyen de protection des bassins versants, et comme réservoir de diversité biologique; et, à cette fin, à meure en œuvre les résultats de la CNUED concernant les forêts.»

Pour promouvoir le transfert et l'utilisation rationnels des technologies, les gouvernements devront: «Renforcer les systèmes d'enseignement, de formation, de perfectionnement et de vulgarisation [...] forestiers, en assurant [...] une interaction étroite avec les systèmes de recherche et [...] les forestiers...»

Pour faire en sorte que les politiques concernant le commerce des denrées alimentaires et agricoles et les échanges en général contribuent à renforcer la sécurité alimentaire (Engagement 4), les membres de l'Organisation mondiale du commerce sont appelés à: «Appliquer l'Accord du Cycle d'Uruguay qui améliorera les débouchés pour les producteurs et les transformateurs efficients de produits [...] forestiers, notamment ceux des pays en développement.» Les organisations internationales, y compris la FAO sont invitées à: « Continuer à aider les pays en développement à se préparer aux négociations commerciales multilatérales concernant [...] les forêts, entre autres par des études, des analyses et des activités de formation.»

Le Plan d'action stipule que les pays s'engagent à encourager «l'affectation et l'utilisation optimales de l'investissement public et privé pour faire progresser les ressources humaines, les systèmes alimentaires, agricoles, halieutiques et forestiers durables...» (Engagement 6). A cet égard, les pays chercheront «à mobiliser les ressources techniques et financières de toutes provenances, y compris par l'allégement de la dette, et à optimiser leur utilisation pour accroître l'investissement dans les activités liées à [...] la foresterie...».

Enfin, dans l'Engagement 7 concernant l'exécution du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation et son contrôle et son suivi à tous les niveaux, le document souligne la nécessité d'«améliorer, selon qu'il conviendra, l'information relative aux différents acteurs dans les domaines de la sécurité alimentaire et du développement agricole, halieutique, forestier et rural...»

Bois et forêts des tropiques fête ses cinquante ans

La revue forestière Bois et forêts des tropiques, publiée par le Département forestier du Centre international de coopération en recherche agronomique pour le développement (CIRAD-Forêt), fête son cinquantième anniversaire en 1997. Pendant toute l'année, le CIRAD fournira gratuitement sur demande les anciens numéros de la revue, afin que les lecteurs puissent compléter leurs collections. Pour demander des anciens numéros ou d'autres informations concernant la revue, prière de s'adresser à: CIRAD-Fôret, Service publications, BP 5035, 34032, Montpellier Cedex-1, France. Télécopie +33-0467593755.


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