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La foresterie vue par les forestiers

L. Roche

Laurence Roche est professeur émérite à l'University of Wales, à Madaboy (Irlande).

Vue globale de la foresterie telle qu'elle a été exposée dans les mémoires volontaires présentés au XIe Congrès forestier mondial.

Les ressources forestières de la Chine peuvent-elles satisfaire une demande toujours plus forte?

Comme aux congrès antérieurs, les mémoires volontaires sont riches en idées et en pratiques novatrices, et plus de 1 200 documents de ce type couvrant les 39 thèmes du XIe Congrès forestier mondial ont été soumis. En outre, nombre de ces mémoires donnent souvent une vision nouvelle et sont d'un abord facile, car ils sont le fruit de l'expérience directe de leur auteur, qui les a rédigés de sa propre initiative. En résumé, à eux tous, ils donnent un panorama mondial de la foresterie telle qu'elle est pratiquée aujourd'hui et fournissent le contexte qui éclaire et donne tout leur intérêt aux mémoires généraux et aux mémoires spéciaux.

L'écrasante majorité des mémoires volontaires soumis au XIe Congrès forestier mondial confirment l'idée que, dans le domaine de la foresterie comme dans toutes les autres professions, les pratiques et tendances évoluent en fonction des changements progressifs de la demande, au fur et à mesure que les sociétés se développent et passent d'économies purement agraires à des économies industrielles hautement urbanisées. Mais ils confirment aussi que le forestier se préoccupe depuis toujours du rendement durable, un concept qui a été redécouvert ces dernières années par d'autres agences et institutions concernées par les interactions entre la conservation et le développement, et entre la distribution équitable des avantages dérivant des ressources forestières et la durabilité de ces ressources.

Les trois congrès antérieurs, à savoir: Jakarta, 1978 «Les forêts et la population»; Mexico, 1985, «La place des ressources forestières dans le développement général de la société»; et Paris, 1991, «La forêt, patrimoine de l'avenir», ont porté ces questions à l'attention du monde entier dans un débat ample et ouvert sur les contributions plus générales de la foresterie au développement économique et social et à la conservation de l'environnement. Etant donné que le concept de la durabilité est au cœur même de ces trois thèmes, il est sans doute inévitable que le XIe Congrès forestier mondial revienne au concept central de la foresterie classique la plus efficace et aborde directement le thème «La foresterie et le développement durable: vers le XXIe siècle». Pour répondre aux défis soulevés par ce thème, les mémoires volontaires cités dans le présent article tentent d'évaluer la durabilité de la croissance et du développement des secteurs forestiers dans les économies en développement et les économies développées. Ils montrent aussi que dans des nations parvenues à des stades de développement économiques divers, on retrouve dans le secteur forestier les mêmes tendances, problèmes et opportunités.

Si le principal enjeu du secteur forestier varie d'un pays à l'autre, presque tous les pays qui ont une surface notable de forêts domaniales se sont fixé pour premier objectif d'assurer la durabilité de la production de bois. Il n'y a rien d'étonnant à cela. La demande de bois industriel continue à s'accélérer, au niveau mondial. En raison de la consommation croissante de pâte, de papier, de bois plein et de panneaux, on prévoit que d'ici à l'an 2000 la demande de bois rond industriel, passera de 1,3 milliard à 1,7 milliard de m³ par an. Alors que la croissance moyenne annuelle est de 1,6 pour cent, la demande mondiale de bois rond et de bois à pâte, augmentera de 2,3 pour cent par an (Pihlajamaki. 1997).

Les tâches centrales de la production. la transformation et la commercialisation du bois ont dans une certaine mesure été occultées dans les débats internationaux sur la foresterie de ces dernières années, du fait que l'attention du monde entier était concentrée sur la déforestation et la dégradation de l'environnement. Cependant, elles ont été réaffirmées dans les mémoires volontaires comme ceux cités plus haut, qui fournissent des données sur l'offre et la demande de fibres de bois et présentent différents modèles de production durable, basés sur des pratiques tenant compte des impératifs de conservation de l'environnement et des besoins des personnes vivant à l'intérieur ou à proximité des forêts domaniales.

Par souci de cohérence, les sujets traités dans cet échantillon de mémoires volontaires ont été regroupés sous un certain nombre de chapitres qui ne reflètent pas l'éventail complet des thèmes du Congrès, ni même nécessairement leurs titres. Ces chapitres ont été choisis uniquement aux fins de cet article et pour que le lecteur puisse se faire une idée du riche réservoir d'informations, de technologies et d'idées que constituent ces documents.

Les ressources forestières et leur utilisation

De nombreux documents. portant sur plusieurs thèmes différents du Congrès, donnent des informations concrètes sur les ressources forestières et leur utilisation dans des régions et pays du monde entier, et pourraient figurer dans ce chapitre. Ainsi, 73 documents ont été rédigés sur le thème 1. qui couvre l'évaluation et le suivi des ressources forestières. et 19 documents sur le thème 20, qui traite des stratégies d'industrialisation et de l'emploi. D'autres études s'inscrivant dans d'autres thèmes auraient aussi leur place dans cette section. Cependant. deux sont particulièrement intéressants et illustrent l'ampleur de la tâche. des problèmes et des possibilités. dans le domaine de la production de fibres de bois, auxquels sont confrontés deux des plus grands pays du monde qui cherchent aujourd'hui à entrer dans l'économie mondiale, à l'approche du prochain millénaire. Il s'agit de «La Chine est-elle un marché de bois d'œuvre rentable?» (Hong Yang et Xiaomei Jiang, 1997) et de «Tendances dans la production et la consommation des produits forestiers en Russie» (Burdin, 1997).

Le quatrième Inventaire forestier national de la Chine (1989-1993) établit la surface de terres pouvant être boisée à 262 millions d'ha, couvrant 28 pour cent de la surface émergée totale du pays. Près de 14 pour cent de cette superficie (133 millions d'ha) sont actuellement recouverts de forêts. Le volume sur pied total est estimé à environ 11 milliards de m³, dont 7.5 milliards de m se trouvent dans des forêts à vocation commerciale. A la fin de 1994, la surface totale de plantations forestières atteignait 33 millions d'ha. ce qui représente la plus grande étendue mondiale de forêts artificielles: 72 pour cent du domaine forestier national relèvent du secteur public, les 28 pour cent restants appartenant à des collectivités ou à des particuliers. La nation possède plus de 2 800 essences forestières, dont un millier sont utilisées à des fins industrielles, la moitié de ces dernières étant exploitées intensivement. Pourtant, malgré les ressources considérables que contiennent les forêts de ce pays, tant naturelles qu'artificielles, la demande nationale de bois et de produits ligneux excède l'offre en Chine; au cours des années la facture d'importation du bois rond, du bois de sciage, du contreplaqué et du bois de placage est montée en flèche. Le document donne des détails sur les importations de produits ligneux et ébauche une stratégie pour le développement futur du secteur.

Face aux besoins croissants, pourquoi n'y a-t-il pas davantage de plantations de bois de feu en Amérique latine?

Un autre document en provenance de la Chine intéresse cette section et mesure les progrès réalisés pour moderniser le secteur. Il a été écrit par Zhao Chen (1997) et s'intitule «L'enseignement assisté par ordinateur appliqué à l'ingénierie forestière». Il porte plus spécifiquement sur les sujets suivants:

a) Simulation et démonstration concernant les terrains forestiers, les éléments géographiques, les ressources forestières et les cycles de coupe et de régénération.

b) Techniques de coupe à la tronçonneuse, analyse de la coupe à la tronçonneuse et des vibrations de la scie, analyse du tronçonnage optimal et simulation de débardage.

c) Analyse du caténaire du câble, analyse mécanique des systèmes de débardage par câble, démonstration d'extraction par câble-grue et simulation de hâlage par câble-grue.

d) Analyse du trajet d'un camion, planification du débardage par camion et analyse d'un réseau d'exploitation forestière.

Les auteurs considèrent que l'enseignement assisté par ordinateur des techniques d'exploitation forestière est important pour compléter l'enseignement classique et pratique dispensé dans ce domaine.

Comme l'a souligné Burdin (1997) dans son document intitulé «Tendances dans la production et la consommation des produits forestiers en Russie», le secteur forestier tient une place particulière dans l'économie de ce pays. La dernière en; quête sur les ressources forestières estime le matériel sur pied à près de 81 milliards de m, soit plus d'un cinquième du volume sur pied mondial. Le volume sur pied qui a atteint ou dépassé l'âge d'exploitabilité s'élève à 44 milliards de; m³, dont 35 milliards de m³ pour les essences de conifères. La possibilité de coupe annuelle (volume récoltable, justifié sur des bases scientifiques et en tenant compte des besoins sylvicoles) est de 509 millions de m³. On considère que le potentiel forestier de la région est suffisant pour couvrir les besoins intérieurs et permettre une augmentation considérable des exportations de produits forestiers.

Actuellement, tous les éléments de base d'une économie de marché opèrent dans le secteur. A la fin de 1996, seulement 5 pour cent des entreprises d'exploitation forestière et de transformation du bois appartenaient encore à l'Etat; les autres appartiennent à des particuliers ou sont des sociétés semi-publiques ou des sociétés en commandite par actions. Cependant, la protection des forêts et toutes les autres activités sylvicoles restent sous le contrôle de l'Etat et, jusqu'à présent, leur privatisation n'est pas envisagée.

Pendant la période de transition vers une économie de marché (1990- 1995), la consommation intérieure de tous les types de produits forestiers a accusé une baisse sensible. Cependant, malgré les difficultés intérieures du secteur, les exportations de produits forestiers ont connu une expansion rapide. En 1995, les exportations de bois rond ont augmenté de 37 pour cent par rapport à 1994 (95 pour cent de résineux). La part des essences feuillues à pâte, essentiellement bouleau, s'accroît; les principaux pays importateurs de bois rond sont le Japon, la Fin lande, la Suède, la Norvège, la Chine et la République de Corée. En 1995, on a exporté deux fois plus de contreplaqué qu'en 1990. Une stratégie visant à accélérer le développement du secteur est décrite dans ses grandes lignes (Burdin, 1997).

Conservation et aménagement des écosystèmes de forêts naturelles

Pour que la conservation et l'aménagement des forêts soient possibles, il faut avant tout que les autorités politiques reconnaissent le bien-fondé de ces objectifs et la nécessité de les incorporer dans les plans de développement nationaux. En deuxième lieu, il faut élaborer des politiques et des pratiques appropriées et allouer des ressources pour atteindre ces objectifs. Une connaissance approfondie des ressources forestières est évidemment une condition préalable de toute stratégie nationale visant à les conserver et à les aménager; toute nation qui n'aurait pas une connaissance précise de ses ressources forestières serait mal placée dans ce domaine. Le monde développé a, dans l'ensemble, compris les excès des systèmes d'exploitation non durables et possède une bonne connaissance des ressources forestières encore disponibles. Ce n'est pas le cas dans le monde en développement, où il reste encore beaucoup à faire.

La plupart des considérations qui précèdent sont abordées d'une manière ou d'une autre dans les comptes rendus d'expérience relevant globalement de ce chapitre. Les documents cités ci-après sont un échantillon réduit mais représentatif des nombreux documents soumis au titre de ces thèmes et de ceux qui leur sont associés, qui peuvent être classés sous le titre de cette section.

Le document de Sumantri et Santoso (1997) intitulé «Forest gazettment for sustainable forest management in Indonesia: policies and progress», décrit les types de forêts délimités et leurs différentes vocations en Indonésie. Il y a 140 millions d'ha de terres sous forêts domaniales. comprenant 113,8 millions d'ha de forêts permanentes et 26,6 millions d ha de forêts de production reconvertibles. Le domaine de forêts permanentes se compose de forêts de protection (30,7 millions d'ha). de forêts de conservation (18,8 millions d'ha), de forêts de production limitée (31,3 millions d'ha) et de forêts de production permanente (33 millions d'ha). La manière dont ces forêts d'Etat ont été répertoriées et délimitées est décrite dans ce document. Une étude de Mulyadi et Fraser (1997) sur ce sujet rend compte de l'expérience indonésienne concernant la création d'unités d'aménagement forestier à l'intérieur de la forêt domaniale répertoriée. Elle montre aussi que le Gouvernement indonésien souscrit aux critères identifiés par l'Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT) pour garantir le rendement durable des forêts tropicales en promulguant des décrets appropriés du Ministère des forêts qui garantissent l'aménagement rationnel d'une forêt domaniale permanente.

Les autres documents qui complètent ceux déjà cités dans cette section s'intitulent «Prototype de système expert pour l'évaluation des politiques de gestion forestière durable» (Sukadri. 1997) et «La téléperception dans l'évaluation et le suivi des étapes de succession secondaire des zones de forêt tropicale humide dans l'Amazonie brésilienne» (dos Santos, Lacruz et Sassagaw, 1997).

Il y a un constat qui. s'il est rarement exprimé de façon explicite dans les débats internationaux sur la foresterie tropicale. est le plus souvent sous-entendu. à savoir que les principes et les pratiques sylvicoles classiques. tels qu'ils ont évolué à travers les siècles en Europe. ne s'appliquent pas aux conditions des zones tropicales ni même à celles de l'Amérique du Nord. Il faut pourtant admettre que ce point de vue n'est guère soutenu dans les comptes rendus d'expérience soumis au XIe Congrès. Bien au contraire. ils donnent une foule d'arguments qui démontrent que les problèmes et les opportunités qui se présentent en foresterie dans les pays en développement et dans pays développés, sont en principe similaires, à la fois par les forces socio-économiques auxquelles ils sont soumis et par les actions qui peuvent être employées pour résoudre les problèmes et tirer parti des possibilités. L'étude de Schabel et Pecore (1997). intitulée «La sylviculture dans la réserve indienne des Menominees au Wisconsin - S'agit-il d'une Dauerwald?» mérite d'être citée à cet égard.

Les auteurs introduisent ainsi leur étude:

«La foresterie du monde entier subit actuellement des changements sans précédent. Dans cette transition de portée considérable. la foresterie traditionnelle est contestée par diverses propositions. souvent contradictoires. visant à instituer une Nouvelle foresterie. Le concept de Nouvelle foresterie n'est pas totalement nouveau, que ce soit en théorie ou en pratique, puisqu'il en existe des précédents depuis longtemps, ici et là, notamment dans la Dauerwald (DW). ou forêt permanente d'Europe centrale, et dans la forêt qui recouvre la réserve indienne des Menominees. dans le Wisconsin (Etats-Unis). Dans la quête actuelle de solutions permettant d'aménager durablement les forêts, les modèles existants méritent d'être passés au crible. Ce document tente de comparer la DW et la forêt de Menominee qui, malgré les grandes différences de leur contexte culturel, historique et géographique, semblent partager une vision à long terme similaire. compatible avec la Nouvelle foresterie»(Schabel et Pecore, 1997).

La réserve indienne des Menominees. qui a été créée en 1854. est recouverte en partie par une forêt naturelle indigène vivement appréciée pour la haute valeur et le volume de sa végétation, mais aussi pour ses qualités environnementales et esthétiques. Elle a satisfait les besoins de ses propriétaires autochtones pendant au moins 150 ans, et les auteurs de ce document concluent que la forêt de Menominee est une illustration du principe de la DW, comme forêt écologiquement saine. productive. rentable et esthétique. Bien que l on y ait récolté plus de 2 milliards de pied-planches de bois de sciage depuis 1865, année où la «possibilité de coupe» fut introduite, la forêt de Menominee renferme encore un stock sur pied équivalant à environ 1,5 milliard de pied-planches de bois de sciage. volume égal à celui qu'elle contenait en 1854. d'après les estimations. En outre, la comparaison de la forêt actuelle avec celle d'alors montre qu'elle a largement conservé son apparence originelle.

Deux autres documents. ceux de Catinot (1997) et de Barthod et Wermann (1997), trouvent leur place dans cette section. Ils s'intitulent respectivement «La gestion durable des forêts tropicales humides n'est pas envisageable sans une participation déterminante du secteur privé» et «La gestion durable des forêts tempérées européennes: réflexions sur les expériences allemande et française». Ces deux documents apportent des éléments nouveaux au débat sur l'importance du secteur privé dans la foresterie, dans les pays en développement comme dans les pays développés.

Plantations industrielles

Il y a 30 ans, la FAO a publié les débats d'un Symposium mondial sur «Les forêts plantées par l'homme et leur importance du point de vue industriel» (FAO, 1967) Pendant de nombreuses années. ce document a été une source majeure d'informations sur ce sujet. L'expérience n'a pas été répétée et le thème des forêts artificielles et de leur importance industrielle n'a pas reçu l'attention qu'il mérite aux symposiums internationaux plus récents. Les plantations industrielles conservent pourtant une place importante dans le secteur de la foresterie, dans les pays développés et les pays en développement ainsi que dans de nombreux pays qui sont la source principale et en expansion de fibres de bois. Là où les pratiques d'aménagement et de sylviculture sont rationnelles, elles font beaucoup pour satisfaire la demande mondiale de manière durable et en tenant compte des impératifs sociaux et écologiques. Les exemples de plantations de ce type sont nombreux, mais il y en a un en particulier qui, s'il ne constitue pas un exemple unique, est le mieux documenté, du moins sous l'angle de la durabilité de la production (Evans. 1997).

Dans son document intitulé «The sustainability of wood production in plantation forestry». où il rapporte entre autres des informations sur une plantation de Pinus patula de 60 000 ha, exploitée intensivement au Swaziland, Evans (1997) conclut: «Ces plantations sont aménagées selon le système le plus intensif qui soit; jusqu'à présent, sur trois révolutions, il n'est pas démontré que les pratiques elles-mêmes conduisent à une baisse des rendements, mesurée par la productivité des arbres. Au moins au sens étroit, la durabilité du type de sylviculture pratiqué dans cette plantation est démontrée.» Les plantations sont aménagées comme suit: révolution de 15 à 17 ans, absence d'éclaircies, d'amélioration génétique et d'engrais.

Malgré ces informations positives qui nous parviennent des plantations du Swaziland. les effets écologiques à long terme des grandes monocultures forestières continuent d'être un sujet de préoccupation pour les forestiers. les écologistes et les environnementalistes. L'étude intitulée «Quel est l'avenir des plantations de teck du Myanmar?» (Keh, 1997) le montre bien. L'auteur de cette étude intéressante et de qualité se demande, en s'appuyant sur l'expérience passée et présente, s'il convient de continuer à planter des forêts pures de teck: il cite avec éloquence ce qu'ont dit à ce propos, dans le passé, d'anciens grands maîtres de la sylviculture, dans la région: «Le teck est une mauvaise essence forestière; il n'améliore pas le sol et ses feuilles se transforment difficilement en humus» (Baden-Powell, 1874). «L'objectif du Département des forêts [en Birmanie] n'est pas de planter des forêts pures de teck, car cette essence se développe mieux en mélange avec des bambous et d'autres essences, et il est bon de suivre les indications de la nature» (Brandis, 1881). «La nature doit être étudiée de près. imitée et jamais forcée.» (Troup, 1917). Keh (1997) souligne que les forêts pures ou presque pures de teck sont rares et que celles qui existent sont en mauvais état; il poursuit en proposant une stratégie pour remplacer les pratiques sylvicoles actuellement employées pour cette essence, prévoyant l'utilisation d'essences complémentaires telles que Xlia dolabriformis et Perocerpus macrocarpus.

Les deux autres études qui intéressent cette section sont: «Protection des arbres d'Afrique: la lutte contre les ravageurs dans les forêts africaines» (Murphy, 1997) et «Some important pests and diseases of forest plantations in Indonesia» (Suharti et Sitepu, 1997).

Les cultures arborées et l'interface agriculture-forêt

Le titre de cette section englobe de nombreux thèmes du Congrès, et plus de 200 documents lui ont été consacrés. Ceux qui sont cités ici peuvent donner une idée de la portée, de la qualité et de l'intérêt de ces contributions et de la recherche de la durabilité dans ce domaine. Dans l'étude intitulée «La création de possibilités au domaine des conditions de vie rurale et durables à travers la foresterie communautaire en Afrique du Sud», Erskine (1997) énonce deux grands objectifs:

a) «... aider les ruraux pauvres à devenir des entrepreneurs forestiers, avec la participation des populations concernées, en utilisant les exploitations agricoles individuelles (ne se prêtant pas aux cultures annuelles ou au pâturage d'animaux domestiques) pour planter des arbres sur des terrains accidentés fragiles, en vue de procurer un revenu de la vente du bois à une compagnie forestière qui fournit un appui et du crédit pendant le cycle de végétation et garantit un marché pour les arbres arrivés à maturité.»

b) Une initiative de foresterie communautaire actuellement en cours, qui donne aux ruraux pauvres vivant à proximité de grandes forêts commerciales la possibilité de créer des liens mutuellement bénéfiques avec la compagnie propriétaire de ces terres, la compagnie accordant des crédits à la communauté locale afin qu'elle utilise de manière appropriée une partie des terres sous forêts pour y planter des cultures intercalaires et y pratiquer l'apiculture, ainsi qu'une partie des terres adjacentes à la forêt pour des activités agricoles, en vue de lui assurer la sécurité alimentaire et une source de revenu (Erskine, 1997).

Conservation des ressources génétiques forestières dans une banque de gènes sur le terrain, aux Etats-Unis

L'auteur affirme que l'expérience dans ce domaine démontre que ces objectifs peuvent être atteints, avec un développement institutionnel local approprié et avec un programme efficace pour divulguer les résultats des recherches intégrées par le biais de services de vulgarisation et de formation.

Dans sa monographie intitulée: «Le rôle des cultures vivrières et de l'arboriculture indigène dans la lutte contre le déboisement et la dégradation des terres: le cas du Kenya», Kigomo (1997) souligne la diversité et l'importance des plantes alimentaires et des essences indigènes cultivées sur les exploitations. D'après les résultats d'une enquête réalisée dans le district de Tharaka-Nithi, au Kenya, les cultures vivrières indigènes représentent 50 pour cent de toutes les plantes cultivées, alors que 63 et 77 pour cent des arbres cultivés sont indigènes, dans les zones à fort et à faible potentiel, respectivement. En outre, on trouve 50 pour cent de cultures et d'essences fixatrices d'azote dans la zone la plus aride et 30 pour cent dans les exploitations agricoles à rendement potentiel élevé. L'auteur conclut que: «il faut intensifier la production de cultures vivrières indigènes en améliorant les liens entre la recherche, la vulgarisation et les agriculteurs, en formulant des politiques agricoles efficaces, et en amenant la jeune génération à adopter une attitude plus positive vis-à-vis des cultures alimentaires indigènes. L'élaboration et la divulgation d'une stratégie de commercialisation efficace des cultures alimentaires indigènes contribuera aussi à promouvoir ces cultures» (Kigomo, 1997).

Dans leur document intitulé «Policies for tree propagative materials for agroforestry», Thijssen et Kamondo (1997) expliquent que les paysans cultivent des arbres dans les zones à fort potentiel du Kenya essentiellement pour deux raisons: premièrement, «les produits forestiers ne sont pas disponibles gratuitement en dehors de leur zone agricole ou sur le marché, si bien qu'ils doivent faire pousser des arbres dans leurs propres fermes» et, deuxièmement, «la propriété privée des terres agricoles prédomine dans les montagnes du Kenya, et c'est pourquoi les paysans sont plus motivés pour investir dans l'arboriculture et la conservation des sols et des eaux». Les auteurs concluent que les principales contraintes qui empêchent de développer davantage l'arboriculture sur les exploitations sont les suivantes: i) le développement insuffisant du système de livraison des semences; ii) le système d'entreposage, de certification et de contrôle de la qualité des semences inadéquat; et iii) l'accès insuffisant des paysans à de bonnes sources de semences. Pour finir, les auteurs estiment nécessaire de passer à une politique de financement intégral des coûts de la production de semences. Cela est cependant difficile car «un certain nombre d'institutions donatrices ne sont pas disposées à faire ce pas» (Thijssen et Kamondo, 1997).

Dans son étude intitulée «La régénération du parc forestier: un modèle efficace de gestion durable pour les utilisateurs de bois de feu», Miranda Carneiro (1997) explique, avec des arguments décisifs, pourquoi les plantations de bois de feu sont la meilleure source de production durable de bois. lorsque les déchets ligneux ou les forêts naturelles aménagées ne peuvent pas être utilisés. Il se demande ensuite pourquoi il n'y a pas davantage de plantations de bois de feu en Amérique latine, et répond que les petites industries consommatrices de bois de feu. telles que les boulangeries, les usines de production de tabac, les chauleries et les fabriques de briques n'ont tout simplement pas les moyens d'acheter des terres ou d'investir dans une entreprise forestière complète. Le bois de feu leur reviendrait très cher même si elles avaient le capital à investir.

Ce problème peut être résolu par ce que l'auteur appelle les associations pour le remplacement des forêts (ARF). Le modèle des ARF se caractérise par un partage équitable des coûts entre les industries consommatrices et les paysans disposant de peu de ressources. Les industries apportent le capital initial. mais comme elles n'ont ni terre ni main-d'œuvre, elles fournissent des incitations aux agriculteurs pour qu'ils participent.

Au Brésil, les ARF opèrent avec succès depuis plus d'une décennie. Entre 1985 et 1995, rien que dans l'Etat de São Paulo, on a créé 13 ARF, qui ont planté plus de 20 000 ha d'essences à bois de feu, avec la participation de 3 000 agriculteurs. Récemment, les Etats de Minas Gerais et de Mato Grosso ont aussi adopté le modèle des ARF. En conclusion, l'auteur explique ainsi la réussite des ARF: i) les consommateurs commerciaux sont tenus pour responsables des effets de leurs entreprises sur l'environnement (inversant le principe traditionnel des entreprises qui est de privatiser les profits et de socialiser les coûts); ii) elles réduisent la dépendance à l'égard du secteur public et de l'aide extérieure pour financer le reboisement; et iii) elles garantissent un débouché commercial et un prix juste aux agriculteurs.

On affirme souvent que le commerce des produits forestiers non ligneux n'est pratiqué à une échelle significative que dans les zones tropicales. Pourtant, le document de Özhatay et Atay (1997) intitulé «Le commerce du keky en Turquie» démontre que cette assertion n'est pas fondée. En effet, en Turquie, le commerce du matériel végétal sauvage. que les communautés paysannes locales récoltent habituellement dans les zones forestières. est exceptionnellement développé. Chaque année, plusieurs milliers de tonnes de racines, de feuilles, de fleurs et de semences d'une très vaste gamme d'essences végétales indigènes sont ramassées et vendues sur place et à l'étranger. Les rapports, qui font état de récoltes annuelles de 500 tonnes pour les racines de Gypsophila et du genre apparenté Ankopefalum, et de 90 tonnes pour les semences de Colchium speciosum, indiquent que le commerce est développé. Les auteurs recommandent plusieurs me sures destinées à faciliter ces échanges et à assurer leur durabilité:

· resserrement de la législation régissant le commerce des espèces menacées;
· suivi des populations sauvages risquant de pâtir de la collecte de ces produits;
· création d'un réseau de zones dont les habitats sont aménagés/protégés, où il existe des assemblages d'espèces rares de keky;
· lancement d'un programme d'éducation et de sensibilisation du public, décrivant en détail des méthodes sûres et durables pour la récolte du matériel végétal sauvage.

Les influences des forêts

Autrefois, ce sujet tenait une place importante dans les programmes traditionnels d'éducation des écoles forestières d'Europe. Pendant un certain temps, il a été supplanté par une gamme d'autres matières alors en vogue. II a aujourd'hui été remis à l'honneur et au premier plan des programmes, par suite des changements climatiques dérivant du développement industriel, de la déforestation et des catastrophes telles qu'inondations, érosion massive et ensablement des cours d'eau et des réservoirs.

Le rôle que jouent les forêts du monde, pour emmagasiner le carbone, tient une place prépondérante dans le chapitre des influences des forêts; il est mis en lumière par plusieurs comptes rendus d'expérience, tels que: «Les forêts pour le piégeage du carbone ou pour le remplacement des combustibles fossiles? Analyse de sensibilité» (Marland et Schlamadinger, 1997), «Changement climatique et le rôle de la forêt en tant que capteur de carbone en Indonésie» (Retnowati, 1997) et «Réservoirs forestiers de carbone et flux en Corée» (Lee, 1997).

Marland et Schlamadinger mettent l'accent sur deux propositions particulièrement intéressantes pour freiner l'augmentation du CO2: reboiser les forêts dégradées pour retenir le carbone et/ou exploiter durablement les ressources forestières pour remplacer les combustibles fossiles. Ils concluent que, si l'utilisation des ressources forestières produites selon des procédés viables ne permet pas de remplacer les combustibles fossiles, on tirera le meilleur profit du carbone en reboisant et en protégeant les forêts sur pied, alors qu'il n'y aurait pas grand-chose à gagner d'une augmentation des rendements des peuplements existants. Cependant, si l'on parvient effectivement à remplacer les combustibles fossiles par des produits forestiers, c'est avec des récoltes durables que l'on obtiendra le plus grand bénéfice net, celui-ci augmentant rapidement au fur et à mesure que la productivité s'accroît (Marland et Schlamadinger, 1997).

L'histoire des forêts en Europe confirme que l'aménagement axé sur la production durable de bois ne doit pas être incompatible avec d'autres objectifs importants tels que la conservation de la diversité biologique, la régularisation des torrents et la lutte contre l'érosion, et la protection et l'aménagement des bassins versants. Dans son étude «De la surexploitation à la réglementation d'une gestion durable: étude sur l'évolution historique des ressources forestières en Autriche», Johann (1997) souligne l'importance d'étudier les pratiques sylvicoles dans une perspective historique. Dès le XIIIe siècle, les administrations locales réglementaient les rendements des forêts pour répondre aux différentes demandes des populations rurales. Grâce à cela, les terres boisées de montagne étaient bien gérées, et les villages et les populations étaient protégés des avalanches et des inondations. L'auteur conclut que «la surexploitation des générations passées n'a pas eu d'effets irréversibles sur le potentiel productif de la région» (Johann, 1997).

Dans un document sur ce même thème. Özyuvacy, Özhan et Görcelioalu (1997) décrivent la succession d'événements qui, à travers l'histoire, ont peu à peu abouti à la dégradation de l'environnement de la Méditerranée orientale, depuis le IIIe siècle avant J.-C jusqu'à nos jours. Ils proposent une stratégie d'aménagement intégré des bassins versants axée sur le développement et l'utilisation durable des ressources renouvelables de la région.

La conservation de la diversité biologique

La forêt joue depuis toujours un rôle majeur dans la conservation de la diversité biologique. Beaucoup de réserves forestières qui existent dans le monde, initialement classées comme des forêts à vocation de production, sont aujourd'hui les principales aires protégées où se réfugient de nombreuses espèces de plantes et d'animaux dont les habitats ont été détruits. L'importance du maintien de la diversité biologique à l'intérieur des forêts aménagées est de plus en plus reconnue dans le secteur, même si l'incorporation de méthodes de conservation dans les plans d'aménagement n'est pas un concept totalement nouveau en foresterie, et si beaucoup des réserves forestières qui existaient autrefois en Asie et en Afrique contenaient des zones inviolables qu'il était interdit d'exploiter et qui fournissaient des données fondamentales pour élaborer des stratégies viables d'aménagement et de sylviculture applicables à certaines zones exploitées.

Un nombre considérable de mémoires volontaires d'expérience traitent de diverses manières du sujet de cette section. Soixante-six documents ont été soumis sur le thème «Conservation des écosystèmes» et 69 sur le thème «Conservation et utilisation des ressources génétiques forestières». La plupart confirment que, dans le secteur, l'intérêt et les compétences pour les principes et les pratiques de conservation dans le cadre de l'aménagement des forêts ne cessent d'évoluer. L'étude de Douhéret (1997). intitulée «Aménagement forestier et sylviculture: éléments fondamentaux d'une stratégie de conservation des écosystèmes forestiers tropicaux de Guyane française», apporte une contribution moderne à cette tradition plus ancienne.

Le principal postulat du document de Zuomin, Ruimei et Youzu (1997), «Méthode d'évaluation régionale de la diversité biologique des écosystèmes», est que la conservation des écosystèmes est souvent un bon moyen pour conserver les ressources génétiques, à condition de disposer de critères objectifs pour sélectionner et délimiter des écosystèmes aux fins de la conservation. Les auteurs présentent divers indices sur lesquels la sélection peut être basée (diversité, particularité, représentativité, rareté, stabilité. qualités naturelles, intérêt du point de vue de la conservation, accessibilité et interférence humaine) et décrivent des méthodes permettant de mesurer ces indices dans le cadre du processus de sélection.

Les deux autres documents intéressant cette section sont ceux de Negi et Stimm (1997) et de Auer et Freiberg (1997). respectivement intitulés «Conservation de la biodiversité aux Indes et en Allemagne: une analyse comparative» et «The clearing-house mechanism (CHM) of the Convention on Biological Diversity (CBD): a global information platform to support scientific and technological cooperation».

Remarques de conclusion

Comme il a déjà été souligné, plus de 1 200 mémoires volontaires d'expérience ont été présentés dans le cadre des 39 thèmes du Congrès. Il est impossible, dans un court article. de rendre justice à tous ces documents, et c'est pourquoi on ne l'a pas tenté. Plusieurs sujets importants n'ont donc pas été cités directement: par exemple, le développement de la recherche et la mise en valeur des ressources humaines. les industries forestières et de transformation du bois, le rôle des institutions non gouvernementales, la faune et la flore sauvages et le tourisme. Des documents aussi intéressants et d'aussi bonne qualité que ceux qui ont été cités dans cet article ont été soumis au titre des 39 thèmes du Congrès. L'objet de cet article était de donner une idée de la qualité. de la portée et de l'importance de tous les documents en présentant un échantillon représentatif.

Bibliographie

Baden-Powell, B.H. 1874. Forest Systems Of British India. Cité dans Keh (1997).

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Troup, R.S. 1917. The work of the Forest Department in India (Burma). Cité dans Keh (1997).

Mémoires volontaires préparés pour le XIe Congrès forestier mondial:

Auer, M. & Freiberg, H. 1997. The clearin-house mechanism (CHM) of the Convention on Biological Diversity (CBD): a global information platform to support scientific and technological cooperation.

Barthod, C. & Wermann, E. 1997. La gestion durable des forêts tempérées européennes: réflexions sur les expériences française et allemande.

Burdin, N.A. 1997. Tendances dans la production et la consommation des produits forestiers en Russie.

Catinot, R. 1997. La gestion durable des forêts tropicales humides n'est pas envisageable sans une participation déterminante du secteur privé.

de Miranda Carneiro, R. 1997. La régénération du parc forestier: un modèle efficace de gestion durable pour les utilisateurs de bois de feu.

dos Santos, J.R., Lacruz, M.S.P. & Sassagaw, H.S.Y. 1997. La téléperception dans l'évaluation et le suivi des étapes de succession secondaire des zones de forêt tropicale humide dans l'Amazonie brésilienne.

Douhéret, J. 1997. Aménagement forestier et sylviculture: éléments fondamentaux d'une stratégie de conservation des écosystèmes forestiers tropicaux de Guyane française.

Erskine, J.M. 1997. La création de possibilités au domaine des conditions de vie rurale et durables à travers la foresterie communautaire en Afrique du Sud.

Evans, J. 1997. The sustainability of wood production in plantation forestry.

Hong Yang & Xiaomei Jiang. 1997. La Chine est-elle un marché de bois d'œuvre rentable?

Johann, E. 1997. De la surexploitation à la réglementation d'une gestion durable: étude sur l'évolution historique des ressources forestières en Autriche.

Keh, S.K. 1997. Wither goest Myanmar teak plantation establishment?

Kigomo, B.N. 1997. Le rôle des cultures vivrières et de l'arboriculture indigène dans la lutte contre le déboisement et la dégradation des terres - Le cas du Kenya.

Lee, K.-H. 1997. Réservoirs forestiers de carbone et flux en Corée.

Marland, G. & Schlamadinger, B. 1997. Les forêts pour le piégeage du carbone ou pour le remplacement des combustibles fossiles? Analyse de sensibilité.

Mulyadi, A.T. & Fraser, A.L. 1997. Indonesian experience with establishing permanent forest management units (KPHPs) as a prerequisite for sustainable forest management.

Murphy, S.T. 1997. Protection des arbres en Afrique: la lutte contre les ravageurs dans les forêts africaines.

Negi, S.S. & Stimm, B. 1997. Conservation de la biodiversité aux Indes et en Allemagne: une analyse comparative.

Özhatay, N. & Atay, S. 1997. Le commerce du «kekyh» en Turquie.

Özyuvacy, N., Özhan, S. & Görcelioalu, E. 1997. Integrated watershed management for sustainable development of renewable natural resources.

Pihlajamaki, P. 1997. Pacific rim wood fibre demand and supply prospects - will there be a shortage of wood?

Retnowati, E. 1997. Changement climatique et le rôle de la forêt en tant que capteur de carbone en Indonésie.

Schabel, H.G. & Pecore, M. 1997. Silviculture on Wisconsin's Menominee Indian Reservation is il a Dauerwald?

Suharti, M. & Sitepu, I. 1997. Some important pests and diseases of forest plantation in Indonesia.

Sukadri, D.S. 1997. Prototype de système expert pour l'évaluation des politiques de gestion forestière durable.

Sumantri, I. & Santoso, H. 1997. Forest gazettment for sustainable forest management in Indonesia: policies and progress.

Thijssen, R. & Kamondo, B. Policies for tree propagative materials for agroforestry.

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Zuomin Shi, Ruimei, C. & Youzu, J. 1997. Méthode d'évaluation régionale de la diversité biologique des écosystèmes.


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