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Les échos reproduits ci-dessous sont des résumés nouvelles susceptibles d'intéresser les lecteurs d'UNASYLVA. Le Rédacteur serait heureux de recevoir de nos lecteurs des échos inédits d'actualité présentant un intérêt pour nos lecteurs.

Forêts

Ressources forestières et leur utilisation

CORÉE

Les terrains forestiers couvrent 73% de la superficie de ce pays, soit 16 millions d'hectares. Soixante pour cent sont des propriétés privées, 33% sont des forêts de l'Etat et 7% sont propriété des provinces. Les conditions climatiques local es sont favorables aux forêts de résineux avec des bouleaux dans le nord et dans lé sud, et dans le centre des pins et des bois durs. Les deux principales essences résineuses sont le pin de Corée, Pinus koraiensis, et le pin rouge, Pinus densiflora Ce dernier est d'ailleurs un petit arbre, souvent tordu, qu'on coupe à l'âge de 25 à 30 ans. En raison de l'augmentation de la population entre 1700 et 1900 les forêts avaient été largement surexploitées au voisinage des principales agglomérations et l'érosion avait fait des dégats importants. Vers 1910, 65% de la surface forestière étaient déboisés ou ne portaient qu'un boisement très clair.

L 'Administration japonaise a entrepris un important programme de reboisement en édictant des lois de protection.

Vers 1930, on plantait environ 8.100 hectares par an. Cependant, ce programme fut arrêté à partir de l'invasion de la Chine et les besoins en bois de chauffage ont de nouveau épuisé les massifs. Malgré l'importance relative des forêts, le pays ne peut subvenir qu'à 7X% de sa consommation en bois. La division du pays en deux parties par les zones d'occupation russe et américaine a créé de nouvelles difficultés. La zone d'occupation russe au nord comprend 60% des forêts et 70% des possibilités d'exploitation pour 30% de la population seulement. Les méthodes de production et d'exploitation sont encore primitives.

INDES NÉERLANDAISES

Les plans pour une grande industrie du bois dans le Bornéo néerlandais sont en cours d'élaboration. Des concessions forestières ont été accordées et l'exploitation des résineux formera une grande partie de ces activités. Un des premiers investissements est la construction d'une grande scierie avec une capacité annuelle de 120.000 m³ de bois. Un accord a été conclu pour la fourniture de 20.000 m³ environ de bois par an, pour une période de cinq ans, au Département des Eaux et Travaux publies. Une usine de cellulose est également prévue comme partie intégrante des industries du bois à créer. Le Gouvernement a été invité à contribuer jusqu'à 30% du capital nécessaire à la totalité du développement. Ce développement est d'une importance capitale pour les autorités locales puisque sa réussite encouragerait le développement de l'exploitation des grandes ressources forestières du pays et contribuerait très sensiblement à la prospérité et au développement industriel de cette région encore arriérée.

INDOCHINE

Environ 33.000 hectares de forêts de pins à deux feuilles, Pinus merkusii, ont été mis en exploitation par le gemmage à partir de 1942 et la production totale de gemme a été augmentée considérablement. Le gemmage a permis l'exploitation progressive dans des conditions économiques de ces vieux peuplements très clairs. Le gemmage est effectué dans les mêmes conditions que celui des pins maritimes de la région landaise. Toutefois, l'outillage a dû être adapté aux habitudes des ouvriers indigènes et de nombreux obstacles ont dû être surmontés pour l'apprentissage des gemmeurs.

FRANCE

L'exploitation de la forêt landaise paraît devoir prendre un caractère de plus en plus industriel; la culture du pin en ligne est adoptée de façon de plus en plus courante et l'âge d'exploitation tend à être limité à 45 ans. L'ensemencement est effectué mécaniquement grâce à un appareil moderne qui permet de débroussailles et de semer deux hectares par heure. Pour la fourniture des graines nécessaires à la reconstitution des vastes étendues récemment incendiées, des installations fixes sont en cours de réalisation de plus, on envisage l'importation du Portugal de 50 à 120 tonnes de semences par an. Cependant, il n'échappe pas aux forestiers que cette industrialisation présente de très graves inconvénients. La monoculture du pin maritime, Pinus pinaster, est néfaste pour le sol et favorise - les invasions d'insectes et les maladies. Elle favorise également le feu en raison de L'abondance du sous-bois; aussi des recherches sont-elles en cours afin d'expérimenter diverses essences qui nourraient être introduites en mélange. Suivant la qualité des sols, on espère pouvoir employer le chêne rouge. Quercus borealis le platane oriental. Platanus orientalis le liquidambar, Liquidambar styraciflua, certains sapins méditerranéens, Abies, peut-être aussi le pin de Corse, Pinus nigra, le pin de montagne, Pinus montana, et certains pins asiatiques.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

Le Bureau des Statistiques du travail communique qu'au début de l'année 1947 les scieries ont eu le taux le plus élevé d'accidents de toutes les industries. Parmi les six groupes industriels ayant les fréquences les plus élevées, cinq étaient des groupes travaillant le bois. Le nombre moyen d'accidents du travail entraînant l'invalidité, par million d'heures de travail, est indiqué ci-dessous pour ces groupes.

Scieries

67,9

Usines de séchage et de rabotage

56,0

Usines de rabotage

44,8

Fonderies d'acier

43,6

Fabriques de pâte de bois

42,8

Fabriques de contre-plaqué

40,9

Les accidents ont été encore plus nombreux dans les entreprises d'exploitation que dans les scieries mais celles-ci ne sont pas comprises parmi les entreprises industrielles.

On étudie actuellement les aspects financiers de la sylviculture en Nouvelle-Angleterre pour se rendre compte comment la région peut tirer le plus de bénéfice de ses ressources forestières. L'enquête s'intéresse aux territoires forestiers à l'utilisation et à la vente de leurs produits afin de déterminer quelles méthodes permettront d'assurer le rendement maximum et continu en produits forestiers. On examinera les obstacles financiers possibles, tels qu'impôts et risques d'incendies, à une bonne exploitation forestière, et on encouragera des programmes pour assurer une utilisation accrue des territoires forestiers pour la production de bois, le tourisme et d'autres propos. Les données assemblées au cours de l'enquête seront également utilisées par des banques qui reviseront leur politique touchant l'accord de prêts aux propriétaires de biens-fonds, aux exploitants forestiers et aux industries du bois.

UNION DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES

Une forêt de cèdres centenaires a disparu après l'explosion d'un aérolithe oui est tombé dans les montagnes côtières de Sibérie au nord-est de Vladivostok au début de l'année 1947. Une expédition scientifique a conclu que l'aérolithe a apparemment éclaté avant d'atteindre In terre. Il a formé 106 trous et cratères sur une zone de 12 kilomètres × 600 mètres; on a en outre trouvé 250 petits aérolithes pesant au total 5 tonnes. Près du cratère principal la forêt qui était dense a disparu complètement tandis qu'autour des cratères secondaires les arbres sont restés sur pied bien que leurs troncs aient été déchiquetés.

UNION SUD-AFRICAINE

Avant la guerre environ 2,2 millions de m³ (78 millions de pieds cubes) de résineux étaient importés chaque année et le pays dépendait entièrement des importations. La guerre aurait pu créer une situation extrêmement critique si le rendement des plantations sud-africaines n'était passé de 85.000 m³ (3 millions de pieds cubes) à 708.000 m³ (23 millions de pieds cubes).

Politique forestière

ARGENTINE

Le Gouvernement argentin a donné comme buts à sa politique forestière la conservation des ressources forestières actuelles et le boisement des terrains dénudés. On procède actuellement à une enquête sur tout le pays en vue de déterminer les meilleures méthodes à appliquer pour atteindre le but que se propose le gouvernement, dont l'intention est de supprimer le système actuel de concessions forestières qui a été qualifié de «dévastation légale». La loi qui permettra de réaliser ce but et qui vise à la protection des forêts est un véritable code forestier. Cette loi est comprise dans la législation pour la protection et le développement de l'industrie et fait partie du plan quinquennal 19471931.

FRANCE

Le règlement portant sur l'utilisation du fonds forestier national prévoit que des subventions de 50 à 80% peuvent être attribuées à toutes les catégories de reboisement, d'équipement, d'organisation de lutte contre l'incendie, les rongeurs ou les invasions d'insectes. Les subventions peuvent être accordées en nature sous forme de plants ou de semences. A la demande des propriétaires des travaux peuvent être réalisés entièrement sous la direction de l'Etat et à ses frais. Dans ce cas le propriétaire devra rembourser les frais. Le fonds forestier national peut aussi être appliqué au financement de laboratoires, de stations de recherche et de missions scientifiques, à l'organisation de pépinières et de sècheries; à l'envoi de missions à l'étranger ou dans les territoires d'outre-mer; à l'importation de graines et de plants.

Sylviculture et reboisement

AFRIQUE-OCCIDENTALE FRANCAISE

L'introduction en Guinée française d'essences forestières provenant de l'Indochine a eu des le résultats très intéressants. Plantés sur ml plateau, les arbres ont arrêté la latéritisation très avancée du sol et ont apparemment assuré sa reconstitution. De plus, les essences exotiques ont constitué une association végétale qui paraît être en équilibre, se regénéré normalement et n'est pas concurrence par la végétation autochtone. Une autre observation intéressante est que le couvert épais formé par ces pins indochinois, Pinus khasya, Pinus merkusii et Styrax tonkinense, dont la croissance est active, permet de lutte, contre les feux de brousse.

CANADA

Depuis le début des vastes exploitations industrielles en Colombie britannique, les coupes pratiquement toujours à blancétoc ont couvert environ 1,2 million d'hectares (3 millions d'acres) principalement peuplés de sapins de Douglas, Pseudotsuga taxifolia et de Tsuga heterophylla. Au fur et à mesure que ces exploitations avançaient, on s'est rendu compte que l'avenir économique de la province reposait essentiellement sur la possibilité d'obtenir à l'avenir un rendement soutenu de ces vastes surfaces boisées. Les conditions climatiques sont extrêmement favorables et une amélioration extrêment considérable est intervenue depuis quelque temps. On employe maintenant une méthode de coupe à blanc-étoc qui rend la régénération naturelle presque certaine. C'est la méthode d'exploitation par placeaux de 52 hectares (130 acres). Ces placeaux restent entourés de deux côtés au moins par la forêt qui ne sera exploitée que de trois à huit ans plus tard; quand la régénération sera assurée. La méthode nécessite ml réseau de voies de débardage et de plus grandes dépenses d'entretien, mais les bénéfices compensent largement les inconvénients.

Le Service forestier de la Colombie britannique a considérablement développé ses pépinières. La production annuelle s'élève à 20 millions de plants de pins Douglas de deux ans pouvant servir au reboisement de 10.000 hectares (25.000 acres) à raison de 2.000 plants par hectare (800 plants par acre). La méthode employée dans les pépinières est la suivante: des essais de régénération permettent de déterminer le poids de semences à employer par plate-bande. Au printemps on trace des plates-bandes de 15 m (50 pieds) de long sur 1,20 m (4 pieds) de large, suffisamment espacées pour permettre le passage des roues de tracteurs entre deux plates-bandes: Elles sont alors délimitées par des cadres en bois puis sont travaillées et nivelées. Les graines sont semées à la volée puis couvertes de terre répandue mécaniquement. Dix jours plus tard une sorte de torche à pétrole est passée sur les plates-bandes pour brûler les herbes, ce qui économise 50% au moins du prix des désherbages. Dès le début de la germination on recouvre les plates-bandes de treillis de lattes et de fils de fer et au début de l'hiver pour éviter les dégâts des gelées, on les recouvre d'une couche de paille. A la fin de la première année les racines principales sont sectionnées à l'aide d'un appareil spécial mu par Un tracteur et qui effectue cette opération sans endommager les plates-bandes. A la fin de la deuxième année, les plants sont arrachés à la main et mis par paquets de 100 dans un appareil d'emballage spécial où les racines sont enrobées de mousse humide et les jeunes plants recouverts de papier huilé qui les protège contre la dessiccation et les variations de température. On peut ainsi les conserver en cave si nécessaire pendant un mois

CEYLAN

Les recherches forestières portent surtout SUI, le comportement des principales essences. On étudie spécialement les essences indigènes et exotiques telles que le Jak, Artocarpus intégra, le Nedun, Pericopsis mooniana; avec des plantations en sous étage d'acajou, Swietenia mahogani et Swietenia macrophylla; le teck, Tectona grandis; l'Eucalyptus globulus; etc., on étudie notamment leurs réactions à l'éclaircie et à l'élagage. L'étude de la regénération naturelle en relation avec la densité du couvert est faite séparément pour la dry mixed evergreen forest; la coastal wet evergreen high forest et la inland wet evergreen high forest. On étudie également la regénération dans diverses conditions d'exploitation. D'autres études portent sur la jungle secondaire sèche et les méthodes permettant d'y introduire les espèces convenant le mieux aux différents terrains qu'on y trouve. On fait des travaux expérimentaux sur l'installation de brise-vents et sur diverses méthodes de lutte contre l'érosion.

PORTUGAL

Les forêts de chênes-liège ont une importance particulière. Leur exploitation n'est pas contrôlée par le Service forestier qui se borne à faire des travaux de recherche et à donner des conseils. Toutes les forêts de chênes-liège sont pratiquement propriété de particuliers. Les recherches faites portent en général sur la regénération naturelle, sur les méthodes et procédés pour récolter l'écorce de liège et ses utilisations. Récemment la génétique a pris une grande importance et son application fait de grands progrès.

ROYAUME -UNI

Cinquante experts forestiers s'attaquent pour deux ans à la tâche de dresser la liste de tous les boisements du Royaume-Uni. Ces travaux achevés, les Bureaux de Recherches de la Commission forestière auront une description de chaque type de boisement, de ses conditions, de son âge et une estimation de sa rapidité de croissance. Ces renseignements seront utilisés pour la mise à exécution du plan de cinquante ans qui prévoit la création de 2 millions d'hectares (3 millions d'acres) de forêts.

UNION DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES

Le programme de reboisement pour le premier semestre de 1947 a comporté la plantation de plus de 133.000 hectares en diverses espèces. Le reboisement a donné des résultats particulièrement bons en Ukraine et dans les provinces de Rostov, Tula et Kaluga.

UNION SUD AFRICAINE

Au cours des quatre prochaines années on projette de planter 52.000 hectares (130.000 acres) en utilisant le téocote mexicain, Pinus pseudostrobus tenuifolia, et une variété de Pinus caribaea originaire du Honduras. Ces espèces ont donné des résultats remarquables à cause de leur croissance rapide; à l'âge de 30 ans ils atteignent une hauteur moyenne de 30 m. (98,5 pieds) et un diamètre de 45 cm (17,8 pouces). Le programme dépend de la collecte d'un nombre suffisant de graines au Mexique et au Honduras ainsi que des travaux de recherche sur l'origine exacte des variétés introduites en Afrique du Sud. Un officier du Ministère des Forêts sudafricain a été envoyé en mission dans ce but en Amérique centrale.

Des expériences faites sur diverses races de Pinus taeda en 1946 ont montré que certaines d'entre elles atteignent une hauteur double de celle des autres. On a trouvé aussi que certains spécimens de Pinus palustris poussent beaucoup plus vite que les arbres ordinaires. On a introduit du Chili un type à feuilles semipersistantes de peuplier je Lombardie qui promet d'être particulièrement intéressant comme brisevent dans certaines régions.

Incendies de forêts

AUSTRALIE

Les 81 millions d'hectares (20 millions d'acres) de forêts de l'Etat de Victoria sont exposés à de très graves risques d'incendie à certains moments de l'année. Les cinq mois d'été chauds et secs qui sévissent dans cette région transforment en magasin à poudre les peuplements de ces forêts d'eucalyptus, de myrtacées, d'épacridées et de xanthorrhées, tous riches en huiles essentielles. Le désastre le plus important de mémoire d'homme est survenu en janvier 1939 où le feu a parcouru plus de 1,4 millions d'hectares (3,5 millions d'acres), détruisant des scieries, des fermes, tuant du bétail et 71 personnes. Depuis lors un système complet de défense a été mis SUI, pied comprenant la construction d'un réseau routier, l'établissement de réglements organisant la lutte contre le feu et la formation de spécialistes de lutte contre les incendies. On a organisé à Melbourne un service central relié par téléphone ou radio à des centaines de tours d'observation. Des équipes spéciales munies de radios, de bombes puissantes, de lances-flammes, etc., se tiennent aux points stratégiques prêtes à toute éventualité. Les possibilités d'utiliser un réseau radiophonique ont été particulièrement étudiées. A l'heure actuelle il y a 18 stations principales et 80 stations secondaires. Des avions de chasse et dé bombardement sont utilisés pour faire des observations aériennes et tenir le feu en échec avec des bombes à eau. Le dernier perfectionement est l'emploi de bombes chargées d'une solution à 20% de sulfate d'ammoniaque. Les effets obténus ont été tout à fait probants et montrent que l'on peut par ce moyen arrêter le feu même dans les forêts les plus inaccessibles.

CANADA

Un réseau de 270 stations radiophoniques continue à protéger les ressources forestières de la Colombie britannique.

On a l'intention d'élargir ce réseau. Les installations vont de la station d'emission fonctionnant dans chaque district forestier, jusqu'aux petits émetteurs portatifs qui peuvent être amenés sur les lieux d'incendie dans les montagnes les plus éloignées. L'activité de ces stations atteint son maximum pendant la saison d'incendie quand elles relient tous les quartiers généraux forestiers à plus de 100 vedettes naviguant dans les eaux côtières, aux avions survolant les forêts de l'intérieur et aux forestiers circulant à cheval dans leurs secteurs.

Maladies des arbres forestiers

AUTRICHE

Récemment les forêts de conifères ont été sévèrement infectées, les sapins et les épicéas ont été attaqués par les larves de Iomicus typographes et d'autres Bostryches. A cause du temps chaud et sec les dommages subis ont été considérables. Les autorités entreprennent de prévenir l'extension de la maladie mais leurs efforts sont rendus en grande partie inefficaces par suite du manque de matériaux, d'argent et de main-d'œuvre.

CANADA

En Nouvelle Ecosse, comme tout le long de la côte orientale, le bouleau dépérit à tel point que l'espèce est en danger de disparaître. Tous les efforts entrepris pour arrêter les progrès de la maladie ont échoué. On pense qu'il deviendra nécessaire d'atténuer les mesures de contrôle des coupes afin de permettre d'exploitater environ 2,7 millions de m³ (600 millions de board feet), qui sans cela seraient complètement perdus dans 5 ans. En Colombie britannique les exportations de Thuja plicata ont augmenté constamment Toutefois à cause de l'extension prise pal la pourriture, la décoloration du coeur des arbres vivants cause une anxiété justifiable. Les recherches ont montré que l'agent responsable de la pourriture noire est la Poria asiatica. Les traces de cette pourriture peuvent être trouvées jusqu'à 24 m (80 pieds) au-dessus de la base de l'arbre. Dans l'intérieure des terres les pourritures blanches et jaunes semblent être causées surtout par le Poria albipellucida. Mais les dommages les plus importants sont casés par le Poria asiatica qui attaque 70% des arbres de l'intérieur et 50% de ceux poussant sur la côte. Il cause une perte moyenne de volume de 10%.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

Il est possible que les pins hybrides permettent de lutter contre le charançon du pin, Cylindrocopturus eatoni, qui attaque diverses variétés de pin. De bons résultats ont été obtenus en pulvérisant du DDT par avion ou du sol même, mais l'introduction d'espèces résistantes constituerait une bien meilleure solution. On a obtenu une variété hybride en recroisant un hybride de Pinus jeffreyi x Pinus coulteri avec un Pinus jeffreyi. Cet hybride est exposé aux attaques comme les autres pins mais il fait preuve d'une excellente résistance. Le mécanisme de cette résistance a été observé. La larve sortant des œufs déposés sous l'écorce ne réussit pas à atteindre le cambium car L'arbre réagit en produisant rapidement un tissu qui isole le passage creusé par l'insecte du cambium lui-même de sorte que les larves ne peuvent se développer et meurrent. Cette propriété paraît héréditaire.

Produits forestiers

Technologie

BRÉSIL

Le Ministère des Affaires étrangères des Etats-Unis annonce la création d'une Commission technique mixte composée de membres désignés par le Brésil et les Etats-Unis dans le but d'élaborer un programme pour le développement des ressources du Brésil.

Lés six membres de cette Commission analyseront les ressources naturelles et en capital, les disponibilités en main-d'œuvre, les problèmes fiscaux et banquaires, les questions de commerce intérieur et extérieur ainsi que la position du Brésil dans le cadre de l'économie mondiale. La Commission s'occupera également des mesures susceptibles d'encourager les capitaux étrangers à être investis au Brésil et pourra également présenter des recommandations pour des initiatives visant à stimuler le développement économique du pays.

CANADA

A la demande des fabricants de pâte et de papier, le Laboratoire des produits forestiers a entrepris des recherches sur écorçage chimique des arbres. Après trois années d'étude plusieurs produits chimiques furent estimés satisfaisants et un procédé pour les appliquer aux arbres sur pied fut défini. Parmi ceux utilisés an cours des expériences, ce sont l'arsénic soluble, le sulfamide d'ammoniaque l'acide sulfamique et le chlorate de sodium qui se sont avérés les plus efficaces. Ces produits chimiques sont appliqués aux arbres sous forme de pâte pendant la saison d'«écaillement» au printemps et au début de l'été. La première opération consiste à enlever autour de l'arbre une bande d'écorce de façon à exposer 6,5 cm (2½ pouces) d'aubier. Cette opération peut être faite avec une scie à main à double lame tenue à niveau de poitrine. Les produits chimiques sont appliqués sur l'aubier nu et maintenus par un bandage de papier . d'emballage crêpé, large de 7,5 cm (3 pouces). Le poison qui est entraîné en haut et en bas de l'aubier entre l'écorce et le bois, tue rapidement l'arbre et le laisse dans un condition telle que l'écorce peut être aisément enlevée par une torsion rapide de l'outil à écorcer du bûcheron. Parmi tous les produits chimiques qui ont servi aux expériences c'est l'arsénic qui s'est avéré le plus rapide et le plus efficace pour détacher l'écorce et former une couche de protection contre le bleuissement et les insectes de l'écorce qui attaquent fréquemment les arbres morts.

CHINE

Le Laboratoire des produits forestiers de Kaiting a terminé des recherches très intéressantes sur les bois chinois au cours des dernières années. Le Laboratoire, qui est une dépendance du Bureau national des Recherches industrielles, a entrepris des études systématiques sur les principales essences chinoises. Ces études ont porté sur la classification de ces essences, l'importance des ressources qu'elles représentent, leur structure, leurs propriétés physiques et mécaniques, leur séchage, leur préservation et leurs possibilités d'utilisation. En tout plus de 20.000 déterminations du degré d'humidité, de la densité et du retrait du bois ont été faites, ainsi que 2.000 essais mécaniques. Bien que l'équipement et les machines lourdes manquent, un grand nombre de résultats préliminaires ont été obtenus et plus de 20 documents techniques ont été rédigés. La Chine possède plus de 2.000 essences mais les renseignements que l'on possède sur les principales d'entre elles sont trés incomplets. Pour parer à ce manque de connaissances, le Laboratoire de Kaiting a organisé de nombreuses expéditions dans les régions forestières exploitables.

ROYAUME-UNI

L'étude du contre-plaqué et du collage du bois, entreprise par le Laboratoire de recherches des produits forestiers à Princes Risborough, en Angleterre, est confiée à la Section du Bois lamelle, créée en 1939. Les installations permettent d'étudier en détail chaque phase de la fabrication du contre-plaqué ainsi que les machines employées; on espère qu'il sera possible de déterminer, pour un aussi grand nombre d'essences que possible, leur aptitude à servir de bois de placage ou à rentrer dans la fabrication tre-plaqué. Néanmoins l'étude des machines, bien qu'importante, ne fait l'objet que d'une partie des travaux entrepris et environ la moitié des activités de la Section est consacrée à l'étude des colles, à leurs conditions d'emploi et à leur comportement à l'usage et au cours d'expériences. Plusieurs milliers de panneaux de contre-plaqué ont été fabriqués au Laboratoire avec une grande diversité de colles et sont exposés aux intempéries pour une période de 10 années. On fait également des essais de colle sur d'autres types de construction, tels que les charpentes recouvertes de placage pour la construction d'habitations et les poutres lamellées. Les matériaux devant être utilisés pour les constructions dans les régions tropicales seront soumises à des conditions très sévères. On continue à étudier la construction d'assemblages collés, autres que les contre plaqués ordinaires. Ceci comprend la fabrication de contre-plaqués courbés et moulés par les procédés du sue de caoutchouc et autres, la création de gabarits et de presses, et les recherches portant sur les méthodes de séchage par ondes courtes.

SUÈDE

Le Laboratoire suédois de recherches sur les produits forestiers (Stockholm) entreprend avec un personnel de 95 techniciens et leurs aides, des recherches sur les nouveaux procédés d'utilisation des bois suédois et d'amélioration des produits forestiers. L'Institut comprend trois sections, l'une s'intéressant au papier, l'autre à la chimie du bois et la troisième à la technologie du bois. La Section de la Chimie du bois a entrepris, entre autres, la tâche importante de résoudre l'énigme de la lignine. Environ 30% du bois sont formés de cette substance mais ses propriétés chimiques n'étant pas bien connues, l'industrie chimique du bois n'a pu l'utiliser de façon pratique. Jusqu'ici, elle a été surtout employée comme combustible de qualité médiocre. Toutefois, des résultats prometteurs ont maintenant été obtenus. En exposant les cellules du bois aux rayons ultraviolets, les chercheurs suédois ont localisé la lignine dans les cellules et ont; en partie, réussi à découvrir sa composition chimique.

Outillage industriel

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

On a mis au point une coupeuse à bois mobile afin d'utiliser pratiquement toutes les parties de l'arbre, à l'exception de la souche, après les opérations d'abattage. La machine consiste en une coupeuse de 1,2 m (47 pouces) montés SUI un chariot mobile et actionnée pal Un moteur Diesel de 100 cv. Après l'abattage, la machine est amenée SUI place et les flèches et déchets sont coupés à la longueur voulue et passés il la coupeuse qui utilise ainsi du bois qui normalement aurait été gaspillé

Au Texas, on a perfectionné un dispositif ayant la forme d'une cisaille pour couper plus aisément et plus rapidement qu'avec la scie mobile tous les arbres dont la dimension ne dépasse pas le diamètre utilisable pour la pâte. Les cisailles dont le fonctionnement est assuré par un tracteur sont, dit-on, capables de couper aussi vite que le tracteur peut avancer d'arbre en arbre.

De nombreux perfectionnements techniques, dûs à la guerre, sont maintenant utilisés avantageusement dans l'industrie. Des détecteurs militaires de mines sont employés avec succès pour repérer des métaux dans les billes. Le détecteur de mines comprend un cône de recherche ou disque explorateur, relié par un bras et un boîte de contrôle à un cadran amplificateur ou à un haut-parleur miniature. Quand le cône de recherche passe audessus d'une pièce de métal dans certaines limites de distance, il produit un signal dans le haut parleur ou une déviation de l'aiguille au cadran, selon le dispositif utilisé. Les usines de bois de placage qui éprouvent des difficultés pal suite des morceaux de métal enfoncés dans les grumes aussi bien que les scieces qui recoupent du vieux bois contenant des clous et d'autres objets métalliques, pourront éviter la plupart de ces difficultés en utilisant ces détecteurs. Il peut donc être intéressant d'indiquer dans un bref tableau les résultats obtenus avec un tel détecteur pendant un mois dans une scierie, notamment, des grumes provenant d'arbres qui avaient été gemmés (Voir Tableau cidessus.)

On a construit un instrument spécial à rayon-X muni d'un fluoroscope pour une compagnie qui a dû récupérer du bois sur un vieux chevalet de ponton. L'ouvrier regarde au travers du fluoroscope de cet instrument et marque l'endroit où se trouvent les pièces de métal d'un trait de peinture. Les sections marquées sont alors enlevées avant que le bois soit repassé à la scie.

NORVÈGE

L'achat au Canada de scies à moteur devant être utilisées dans les forêts norvégiennes, fait partie du programme de modernisation de l'équipement et des méthodes d'exploitation afin d'accroître la production de bois devant servir à la reconstruction.

PANAMA

L'acajou, Swietenia spp. et le Santa Maria, Calophyllum spp., sont les principales espèces travaillées dans une nouvelle usine d'une capacité annuelle de 28.000 m³, qui traitera également de petites quantités de cèdre Cedrela spp., amarillo, Centrolobium patinense, et d'autres essences locales. Le bois sera coupé dans la province de Darien et sera transporté pour y être scié à l'usine qui se trouve près de la ville de Panama. On a fait des études et des essais poussés sur le bois Santa Maria en 1943 et depuis lors l'exploitation de cette essence continue à augmenter. Elle s'est avérée très satisfaisante pour les planches de wagons et aussi comme tins de cales sèches et gardefous sur les quais et pour les parquets.

Période d'un mois

Avant

Après

Nombre de fois

Temps perdu

Nombre de fois

Temps perdu

La lame de la scie a heurté le métal

32

192 min.

4

24 min.

Les clous ont dû être extirpés à la hâche sur le chariot de la scie

6

33 min.

3

14 min.

La grume a dû être tronçonnée sur le chariot

2

10 min.

0

0 min.


40

235 min.

7

38 min.

Conservation et séchage

AUSTRALIE

Le Service forestier du Queensland a publié les résultats d'une étude entreprise pour déterminer la variation saisonnière du degré d'humidité pour les bois de plusieurs essences produits au Queensland exposés en plein air mais protégés de la pluie, à Brisbane et dans les principaux centres de scierie du Queensland septentrional (environ 17° de latitude sud). Dans cette région on a trouvé que le degré d'humidité moyen était plus élevé qu'à Brisbane et différait selon les espèces et les localités. A Yungaburra, où la moyenne était de 20% pour l'Araucaria cunninghamii, de 21% pour le Syncarpia hillii, et de 19½% pour le Cardwellia sublimis, il était d'environ 5 à 7% plus élevé qu'à Brisbane.

La Commission forestière de la Nouvelle-Galles du Sud a récemment acheté une usine de créosotage sous pression qui servait pendant la guerre à traiter à la créosote des bois entrant dans la fabrication de munitions. Le Service de Technologie du bois de la Commission prendra l'usine en charge et, en plus du créosotage du bois pour le compte du gouvernement, elle fera des démonstrations pratiques sur la préservation du bois. Ces démonstrations constitueront une partie du programme des services de vulgarisation de la Division et préconiseront la préservation du bois servant à divers usages. Jusqu'à ce que cette usine fut construite au cours de la guerre, il n'existait en Australie aucun matériel pou, imprégner sous pression des quantitsé commerciales de bois. Lorsqu'on désirait avoir des bois résistant à la putréfaction et aux attaques des insectes et du taret, on choisissait généralement des feuillus australiens d'une grande résistance naturelle.

Un grand nombre de feuillus de forte taille et de forme convenable étaient auparavant laissés dans les forêts dont on ne tirait que des essences bien connues, comme l'acajou et le cèdre, pour les vendre; ces essences ont de larges aubiers, souvent de plus de 16 cm (6 pouces) qui peuvent être sérieusement endommagés ou même complètement détruits par le lyctus après façonnage. On ne peut vendre ces bois, principalement ceux d'essences tropicales et subtropicales, dans de bonnes conditions que si l'on applique à l'aubier un traitement de préservation efficace. De nombreuses scieries ont installé, ou sont sur le point de le faire, un matériel de traitement permettant d'immuniser l'aubier de ces essences contre le lyctus. En Nouvelle-Galles du Sud, il est interdit de vendre des meubles fabriqués avec de tels bois s'ils n'ont pas été traités. On emploie des méthodes qui imprègnent le bois, dans des bassins ouverts, avec des solutions d'acide borique chaud. Depuis dix ans, un grand nombre de fabriques de contre-plaqué ont employé des placages d'aubier de ces espèces imprégnés d'acide borique contre le lyctus. Ce traitement efficace de placage d'aubier a été suivi de recherches tendant à améliorer les méthodes de traitement des sciages qui sont actuellement en usage.

CHILI

Une usine d'une capacité annuelle de 825.000 m³ pour le créosotage du bois est en construction. Les produits fabriqués sont en premier lieu des traverses de chemin de fer, des potaux télégraphiques et du bois pour construction.

ETATS- UNIS D'AMÉRIQUE

En 1946, l'inspection d'une voie d'essai dans le Montana a permis de terminer une étude entreprise en 1910. L'objet de l'essai était à l'origine de déterminer les possibilités d'emploi du Tsuga heterophylla pour la fabrication de traverses de chemin de fer. Le fait que d'autres espèces ont été également examinées n'a fait que rendre plus précieux les résultats de cette étude. Plus de 1.800 traverses comportant des variétés sciées et taillées ont été expérimentées. Sur ce total, 1.072 étaient de Tsuga heterophylla, 436 de Larix occidentalis 166 de Pseudotsuga taxifolia, 102 d'Abies, 18 de Picea engelmanii. Les traverses avaient été achetées en 1909 et traitées à la pression par le procédé Lowry. On utilisa comme préservatif une solution à 80-200 de créosote de houille et d'huile raffinée de goudron de houille et on a obtenu une fixation moyenne de 108 kgs par m³ (6,7., lbs par pied cube). Les traverses n'étaient pas incisées ni alésées. Les résultats généraux furent calculés en 1946. Le Tsuga heterophylla a une durée moyenne de 30,6 ans; le Larix occidentalis de 33,4 ans; l'Abies de 29,7 ans; le Pseudotsuga taxifolia de 35,4 ans et le Picea engelmanii de 25,3 ans.

NIGÉRIA

Un des plus importants problèmes qui doivent être résolus si l'on veut utiliser des traverses de bois pour les chemins de fer sous les tropiques est d'éviter les ravages des termites. Pendant la guerre, la difficulté d'obtenir des traverses de métal rendit souvent nécessaire l'emploi de traverses de bois. Sous le climat tropical du Nigéria, les traverses de bois ne duraient d'ordinaire que sept ans tandis que celles en acier duraient de 30 à 3.5 ans. On a donc décidé d'essayer de rendre les traverses de bois inattaquables par les termites et la pourriture sèche. Après trois années d'expériences de laboratoire en Angleterre, on a construit sur place une usine pour traiter les feuillus utilisés sur les chemins de fer du Nigéria. Des bois de longueur uniforme sont triés par espèce. Après avoir passé dans un aplanisseur et un alésoir capables de travailler neuf cents traverses par jour, le bois est imprégné de créosote ebaude sous pression. On peut traiter plus de 250 traverses à la fois dans de longs cylindres dont l'air est pompé pendant que la créosote y est introduite sous pression à une température supérieure à celle de l'ébullition. La production normale est de 750 traverses par jour. Il faudra utiliser les traverses pendant dix ans avant d'être sûr de leur capacité de résistance, mais il apparaît déjà qu'on a rendu possible une prolongation sérieuse de la durée des traverses en bois sous les tropiques.

Le contre-plaqué et le collage

INDE

L'industrie du contre-plaqué comprend environ 80 usines avec une capacité approximative de 6,5 millions de m² (70 millions de pieds carrés). Cette industrie débuta après la première guerre mondiale; elle reçut une forte impulsion du fait des efforts imposés par la deuxième guerre mondiale, principalement pour la fourniture de caisses d'emballage pour le thé. Pour la période de 1947 à 1950, on a estimé les besoins annuels de L'industrie du contre-plaqué à 14 millions de m² (150 millions de pieds carrés); environ 9,3 millions de m² (100 millions de pieds carrés) de contre-plaqué seront utilisés pour la manufacture des caisses d'emballage pour le thé et 4,6 millions de m² (50 millions de pieds carrés) pour les besoins du commerce intérieur. On espère pouvoir assurer l'approvisionnement au moyen de grumes produites par les forêts de l'Inde mais la production annuelle de caséine ne pourra suffire qu'à l'utilisation de 3,7 à 4,6 millions de m² (40 à 50 millions de pieds carrés) de contreplaqué.

ROYAUME-UNI

Un nouveau modèle de fût démontable vient d'être introduit dont l'avantage consiste dans l'économie d'espace obtenue lors du transport de retour des fûts aux brasseries. Le fût est composé de dix douelles en bois laminé, doublées de chêne qui sont jointes par des rainures dans les fonds; les cercles sont ensuite passés par dessus et martelés en position. Les douelles gardent, paraît-il leur forme sans s'élargir ou se rétrécir. Le temps indiqué pour le rassemblement du fût est d'environ une minute.

L'Industrie de la pâte et du papier

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

Le papier journal imprimé pourra être employé pour la fabrication de papier journal vierge après avoir été lessivé. Le procédé à employer est décrit comme un procédé à base d'eau froide avec des frais de conversion assez bas et sans perte de fibre. Le procédé est, paraît-il, à la fois chimique et mécanique et le temps nécessaire pour la transformation du vieux papier journal en pâte lessivée est d'environ 30 minutes.

Une fabrique d'emballages en carton sera alimentée par une nouvelle usine pour la fabrication de pâte à sulfate non blanchie. Cette usine sera intégrée dans une industrie du sciage complète comprenant aussi des installations pour le séchage artificiel et le rabotage. L'usine de pâte à sulfate est une des phases dans le développement d'un programme à longue échéance pour des industries intégrées d'utilisation du bois qu'on est en train de mettre en application dans les Etats du nord-ouest. Une série de procédés et de produits permettant l'utilisation des déchets du sciage ont été pris en considération. L'usine pour la fabrication d'emballages en carton à base de pâte à sulfate non blanchie est considérée comme un moyen des plus adéquats pour arriver à cette utilisation intégrée puisqu'elle sera alimentée exclusivement de déchets de sciage et d'exploitation d'arbres de dimensions trop faibles.

La demande croissante et les prix élevés de la térébenthine et de ses produits de distillation ont créé une source supplémentaire de revenus pour les fa briques de pâte. Pendant l'année passée, quatre fabriques de pâte à papier ont construit des installations pour récupérer la térébenthine et le rendement de ces investissements est déjà élevé. La térébenthine brute ou pinène peut être extraite de certains bois à pâte résineux, en première ligne du Pinus echinata et du Pinus palustris, pendant la cuisson d'une fournée de bois dans les lessiveurs. Le taux de l'extraction varie de 5 à 1.5 litres (1½ à 4 gallons) par tonne de pâte usinée, selon la qualité du bois, son âge et sa provenance. En plus de la térébenthine, ces installations modernes fournissent aussi de l'eau chaude pour le lavage de la pâte et autres besoins de l'usine.

FINLANDE

Une nouvelle méthode a été développée pour la détermination qualitative et quantitative des sucres dans les liqueurs résiduaires de la fabrication de la pâte d'épicéa au bisulfite. Cette méthode est basée sur la dissociation des bisulfites en sucre et bisulfite. Il ressort des résultats que: 1) L'hémicellulose du bois d'épicéa contient principalement des dérivés de mannose. La mannose est une hexose absolument prédominante dans les liqueurs résiduaires de la pâte au bisulfite. 2) Le bois d'épicéa contient aussi des dérivés de gallactose. On trouve la gallactose dans des liqueurs résiduaires fortes de la pâte au bisulfite mais elle est détruite dans les liqueurs résiduaires de la pâte à rayonne pendant la cuisson. 3) Le bois d'épicéa ne contient pas de glucosane facilement hydrolisée. La présence de glucose dans les liqueurs résiduaires fortes de la pâte au bisulfite n'est pas évidente; il n'y a également aucune raison pour supposer que ce bois contient des polysaccharides de glucose lentement hydrolisables qui soient foncièrement différents de la cellulose. La glucose dans les liqueurs résiduaires de la pâte à rayonne peut être supposée résulter de l'hydrolise de la cellulose. La réaction pendant la cuisson de la rayonne est suffisamment acide pour justifier cette supposition.

RÉPUBLIQUE DES PHILIPPINES

Une usine à papier avec une production journalière de 30 tonnes est destinée à renforcer le programme d'industrialisation. La construction de six ou sept usines semblables a été recommandée pour les prochaines années afin de rendre les Philippines indépendantes en ce qui concerne le papier journal et aussi le papier à usage industriel tel que les sacs en papier. La première usine fonctionnera conjointement avec une raffinerie de sucre afin de mieux utiliser l'autoclave pour la transformation des matériaux bruts en pâte. Les déchets de chanvre de Manille la balle de riz, le bambou, la ramie et les bagasses servent de matière première pour les fibres nécessaires à la fabrication du papier. L'importation de papier à tout usage avait atteint 62.000 tonnes en 1940.

ROYAUME-UNI

Pendant la guerre, les usines à papier étaient sevrées de leurs sources d'approvisionnement habituelles et l'on dut se résoudre à employer la paille comme matière première pour la papeterie. Maintenant que l'approvisionnement normal recommence à fonctionner, l'emploi de la paille diminue de nouveau. Il sera donc intéressant de citer des montrant les possibilités de ce développement né des difficultés de la guerre. La consommation de la paille pour l'industrie du papier et du carton a été 127.000 tonnes en 1941; 249.000 tonnes en 1942; 303.000 tonnes en 1943; 328.000 tonnes en 1944; 346.000 tonnes en 1945; 295.000 tonnes en 1946.

SUÈDE

Un combustible dont la valeur correspondant à celle de 300 kilos d'anthracite par tonne de pâte à sulfite usinée pourrait être extrait de la lessive résiduaire de la pâte à sulfite par un procédé développé à l'Institut de Recherches sur le bois. Cela suffirait pour fournir aux usines de pâte à sulfite 50% de leurs besoin en carburants.

L'Association des Marchands de vieux papiers a estimé qu'environ 100.000 tonnes des déchets de papier sont ramassées chaque année en Suède. Cette quantité pourrait fournir la matière première pour la fabrication d'environ 75.000 tonnes de papier. Il est probable que la quantité de déchets de papier ramassés pendant les mois d'été sera encore plus importante puisque les vieux journaux ne seront pas utilisés à allumer le feu. On cite l'exemple d'une seule grande manufacture près de Stockholm où l'on a ramassé dans une seule semaine 8.000 kilos de vieux papier de bureau.

UNION SUD-AFRICAINE

Une nouvelle industrie située dans la province de Natal s'occupera de la transformation de bois indigènes en panneaux durs et isolants avec une capacité annuelle de 5,5 millions de m² (60 millions de pieds carrés). L'usine est la première en Afrique du Sud à appliquer les systèmes les plus modernes et fabriquera toute une gamme de produits allant des panneaux isolants normaux de revêtement aux panneaux extra-durs lisses sur deux faces.

Industrie du bâtiment

ROYAUME-UNI

On est en train de démolir les deux derniers des grandes viaducs en bois du Great Western Railway dont la construction remonte à 1835. Depuis quelque temps déjà la ligne secondaire sur laquelle se trouvent ces viaducs n'étaient plus utilisée et le motif invoqué pour leur démolition est la possibilité de récupération d'une grande quantité de bois de construction, environ 5.200 m³ (25 000 pieds cubes), qui sera utilisée comme plancher dans les ateliers de réparation de wagons. Le reste servira à la construction de volets, poteaux pour passerelles, etc.

UNION DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES

Un nouveau matériau de construction a été découvert dans ce pays. Des résultats satisfaisants ont été, paraît-il, obtenus en remplaçant les ardoises, tuiles et tales ondulées des toits des maisons par cette nouvelle matière. Le procédé de fabrication est très simple et ne nécessite qu'un outillage peu coûteux. Les substances fibreuses provenant de roseaux, de la paille, de déchets de textiles, de papier et autres sont cuites dans une solution alcaline (chaux) puis macérées dans l'eau, et broyées. Au cours de cette dernière phase, les fibres sont imprégnés de résine. On obtient ainsi une pâte liquide dont la teneur en humidité est de 60 à 70%; cette pâte est versée sous pression dans des formes en treillage métallique in vacuo et passée dans les sécheurs. Ce matériau serait résistant à la chaleur et à l'eau. Ses caractéristiques isolantes sont telles qu'un usage important en sera fait pour les constructions dans les régions polaires. Une toiture de ce matériau ne devrait pas peser plus d'un dixième du poids d'une toiture en tuiles ou la moitié du poids d'un toiture en feuilles de tôle. Il ne nécessite pas l'emploi de charpentes coûteuses et est rapidement posé. Ce matériau serait étanche et supporterait bien les changements brusques de température. Il ne serait ni fragile, ni cassant.

Utilisation des déchets

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

Dans la région des sapins Douglas des Etats de l'Oregon et de Washington, la production commerciale de 5 produits tirés de l'écorce a été mise au point. Ce développement qui met à contribution une nouvelle source de matière première est un pas important vers l'utilisation complète des ressources forestières et acquiert aussi une grande importance par le fait qu'il permet d'introduire les principes du rendement soutenu dans l'exploitation et assure un emploi stable aux ouvriers forestiers. L'écorce qui représente environ 12% de la grume a été longtemps considérée comme sans valeur dans l'industrie du sciage. Grâce au nouveau procédé l'écorce fournit des produits suivants: écailles d'écorce, fibres courtes, écorce pulvérisée, mélange d'écailles et de fibres, et mélange d'écailles, de fibres et d'écorce pulvérisée. Ces produits pourront être utilisés de différentes manières et tout particulièrement pour la fabrication de colle pour contre-plaqué, plastiques, insecticides, et engrais. Pour le moment on n'emploie que l'écorce épaisse du pin Douglas. En principe, l'écorce de tous les résineux de la côte Pacifique est utilisable mais comme leur composition chimique et physique diffère considérablement, elles ne pourront être usinées que séparément. La production totale de produits d'écorce au 'on envisage dans ce cas particulier devrait atteindre 35 tonnes par jour.

SUÈDE

Une substance semblable à la cire qu'on extrait de l'écorce de pin pourrait devenir un des matériaux les plus importants dans la fabrication des matières plastiques. Ce produit a été appelé phlobaphène et constitue un émollient ou plasticisant nouveau et bon marché. Non seulement il serait possible d'employer l'écorce, actuellement inutilisable dans les industries du sciage et de la pâte et de donner une solution à l'un des principaux aspects de l'utilisation des déchets, mais l'industrie des matières plastiques serait dotée d'un nouveau matériau. Les plasticisants extraits de l'écorce pourraient remplacer les plasticisants dérivés de l'huile de ricin ou des produits «d'alkydes» de même que les dérivés d'acide phthalique extraits du charbon. Jusqu'à 30% de la résine synthétique sont formés de plasticisants. Il est donc évident que les possibilités d'emploi de ces extraits d'écorce seront très grandes.

Questions economiques et statistiques

CANADA

On a l'intention de réduire l'exportation de l'Ontario vers les Etats-Unis de l'épicéa, du baumier, Abies balsamea et du Pinus banksiana soit en grumes soit sous forme de bois à pâte en provenance des forêts de la Couronne. Cette réduction aura pour but d'arrêter complètement les exportations dans le courant des dix prochaines années. Ce programme sera appliqué de la manière suivante: 1) Ceux qui ont construit des usines à pâte dans l'Ontario et qui ont à présent la permission d'exporter du bois de pâte subiront des réductions annuelles progressives de 10% de leurs contingents. 2) Les ayants-droit à des exportations à titre de rémunération pour l'assistance donnée à l'installation de nouvelles usines à pâte par l'abandon de sites qui leur avaient été réservés précédemment subiront une réduction annuelle progressive de 25% de leur contingent. 3) Les exportateurs ne bénéficiant pas des avantages indiqués ci-dessus et ceux dont les engagements sont à court terme subiront une réduction progressive annuelle de 33% de leur contingent.

HONDURAS BRITANNIQUE

La production de l'acajou en grume et en sciages est un facteur primordial dans l'économie du pays. Les exportations en 1946 étaient de 19.000 m³ comparé à 26.000 ma en 1938. Les prix contractuels devront peut-être être augmentés pour faire face aux frais de production actuels. Une demande très stable existe pour l'acajou de même que pour les essences secondaires. Il y a certaines difficultés à trouver les quantités importantes de cèdre demandées par la Jamaïque pour la fabrication des boîtes à cigares.

TERRE-NEUVE

L'industrie de la pâte et du papier prend rapidement une place prépondérante dans l'économie nationale. En 1938 deux fabriques de papier employaient 7.000 ouvriers. Au rythme du développement actuel on estime qu'à la fin de 1948 cette industrie sera capable de fournir un emploi permanent ou quasi-permanent à 15.000 ouvriers. La production de la plus importante fabrique de papier du pays est assurée d'un écoulement certain par un contrast à long terme et la production entière pour les dix années à venir est déjà vendue. Les salaires et appointements des employés permanents de cette industrie sont en général plus élevés que les revenus des pêcheurs. Le développement actuel de la production de la pâte et du papier aidera sensiblement à maintenir et même augmenter le standard de vie en général.

UNION SUD-AFRICAINE

Les exportations d'extrait d'écorce d'acacia ont atteint environ 65.600 tonnes en 1946 comparées à 66.300 tonnes en 1945. Le Royaume-Uni était preneur de 45% et de grandes quantités ont été exportées aux Etats-Unis et en Australie. Des exportations plus faibles allèrent à l'Inde, à la Nouvelle-Zélande, au Canada, en Moyen-Orient et en Chine. Les achats pour le marché européen ont repris. Les exportations d'écorce d'acacia étaient d'environ 52.600 tonnes en 1946 comparées à 43.000 tonnes in 1945. L'Inde était preneur de 40% et les Etats-Unis de presque 30°,10. L'Australie et l'Europe ont acheté des quantités plutôt faibles.

Conférences et réunions

La Forest Products Research Society (Société de Recherches sur les produits forestiers) des Etats-Unis fondée au début de 1947 a tenu sa première réunion nationale à Chicago les 31 octobre et 1er novembre 1947. La Société, qui s'est donné pour but d'encourager la recherche et son application dans les différentes phases de l'industrie des produits forestiers, a déjà plus de 1.000 membres, la majorité desquels se trouvent aux Etats-Unis et au Canada; d'autres viennent d'Australie, de Belgique, de Chine, de France, de l'Inde, de Norvège, de la Nouvelle-Zélande, des Pays-Bas, de la république des Philippines, du Royaume-Uni, de Suède, de Suisse et de l'Union Sud-Africaine

Personnalites

Le Professeur Valno Auer de Finlande a été nommé Directeur Honoraire des forêts de l'Argentine. Il est en train d'étudier la classification des sols, la formation et le développement des toubes en Patagonie, ainsi que les possibilités de leur emploi comme carburant. Des travaux de recherches dans d'autres domaines, relatifs aux possibilités de développement économique de la Patagonie sont également en cours sous l'égide du Ministère de l'Agriculture.

Monsieur J. M. Cockburn a été nommé Président du Timber Development Association du Royaume-Uni. Il était un des membres actifs du Conseil de cette association depuis sa réorganisation, il y a quelques années.

En Birmanie, M. U. Hman a été nommé Conservateur-en-Chef des forêts M. D. T. Griffiths, ancien Conservateur-en-Chef des forêts de Birmanie, a été désigné comme Conseiller Général forestier de l'Union Birmane.

M. B. A. Keen a été nommé Directeur de la nouvelle Organisation agricole et forestière en Afrique Orientale anglaise.

Le poste d'Inspecteur Général des forêts auprès du gouvernement de l'Inde, gui était rempli par M. A. P. F. Hamilton a été maintenu, et c'est M. Hamilton qui continuera à être le Chef du Service forestier de l'Inde et Conseiller du gouvernement de l'Inde pour les questions forestières et connexes.

M. J. Petty a été nommé Inspecteur Général des forêts du Pakistan.

M. Jorge Succar (Pérou) a quitté le Service des produits forestiers de la Division des Forêts et des produits forestiers de la FAO Il assure actuellement le secrétariat de la Mission FAO en Venezuela.

M. Pierre Terver a été désigné comme Chef de Section dans le service des produits forestiers de la Division des Forêts et des produits forestiers de la FAO. Il était précédemment Chef du Service forestier du Ministère des Territoires d'OutreMer. Dans le courant de sa carrière riche et variée il a également été Secrétaire général du Conseil supérieur de Protection de la nature dans les Territoires d'Outre-Mer et du Conseil supérieur de la Chasse dans les Territoires d'Outre-Mer.

M. D. R. Cameron, ancien Chef du Service forestier du Dominion du Canada et membre de la Commission permanente consultative pour les Forêts et les produits forestiers de la FAO, dirige maintenant le groupe de travail européen de la Division des Forêts et des produits forestiers de la FAO. Il apporte à son nouveau poste une vaste expérience des choses forestières.

Le groupe de travail européen a également pu s'assurer les services de M. Peter Sartorius, ancien Inspecteur fédéral des forêts de Suisse et bien connu pour son travail d'organisation de l'économie de guerre de son pays dans le secteur bois.

Les Nations qui adhèrent au présent Acte, résolues à développer le bien-être par une action particulière et collective, afin: d'élever le niveau de nutrition et les conditions de vie des populations placées sous leur juridiction respective, d'améliorer le rendement de la production et l'efficacité de la répartition de tous les produits alimentaires et agricoles, d'améliorer la condition des populations rurales, et de contribuer ainsi à l'expansion de l'économie mondiale, constituent par les présentes l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture . . . par laquelle les Membres se tiendront mutuellement informés des mesures prises et des progrès accomplis dans les champs d'activité énoncés ci-dessus.

Préamble de l'Acte constitutif de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

Etats Membres de la FAO

AUSTRALIE
AUTRICHE
BELGIQUE
BIRMANIE
BOLIVIE
BRÉSIL
CANADA
CHILI
CHINE
COLOMBIE
COSTA-RICA
CUBA
DANEMARK
EGYPTE
EQUATEUR
ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE
ETHIOPIE
FINLANDE
FRANCE
GRÈCE
GUATEMALA
HAITI
HONDURAS
HONGRIE
INDE
IRAK
IRLANDE
ISLANDE
ITALIE
LIBAN
LIBÉRIA
LUXEMBOURG
MEXIQUE
NICARAGUA
NORVÈGE
NOUVELLE-ZÉLANDE
PAKISTAN
PANAMA
PARAGUAY
PAYS-BAS
PÉROU
POLOGNE
PORTUGAL
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
RÉPUBLIQUE DES PHILIPPINES
ROYAUME-UNI DE GRANDE-
BRETAGNE ET D'IRLANDE DU
NORD
SALVADOR
SIAM
SUISSE
SYRIE
TCHÉCOSLOVAQUIE
UNION SUD-AFRICAINE
URUGUAY
VENEZUELA
YOUGOSLAVIE


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