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Nouvelles du monde


Généralités
Recherche pure
Sylviculture et aménagement
Dendrométrie, accroissement, production
Protection des forêts
Exploitations et travaux
Transformation
Utilisation
Economie et statistique
Politique, législation et administration
Personnalités
Congrès
Revue des livres

Les articles qui paraissent ici sont des résumés de nouvelles choisies parmi celles qui peuvent intéresser les lecteurs de UNASYLVA. Ils sont classés par pays suivant l'ordre alphabétique, sous les références utilisées par la Division des Forêts et des produits forestiers. L'éditeur serait heureux de recevoir directement de ses lecteurs des articles intéressants et nouveaux pour cette partie de la revue.

Généralités

TCHÉCOSLOVAQUIE

· L'organisation de la Recherche Forestière groupe 12 «Instituts» dont le personnel se compose d'un Directeur et d'un ou deux spécialistes associés. Pour tout le territoire de la Bohême, 43 personnes s'occupent ainsi de Recherche Forestière; 21 d'entre elles sont des spécialistes très cultivés. Le personnel est donc peu nombreux, mais la qualité compense cette insuffisance.

Les Directeurs de la plupart de ces «Instituts» sont des savants très qualifiés, de réputation mondiale, qui mettent leur travail au service d'un idéal: celui de l'Intérêt Public. Jusqu'en 1938, la Recherche Expérimentale Forestière et Agricole ainsi que les Écoles Forestières primaires et secondaires dépendaient au point de vue administratif, du Ministère de l'Agriculture. Actuellement, l'administration des Ecoles Forestières est confiée au Ministère de l'Education. La Recherche forestière est absolument indépendante de la Recherche agricole bien qu'elle fasse partie encore du Ministère de l'Agriculture: elle constitue une unité admistrative indépendante.

En Slovaquie qui jouit de l'autonomie, les Instituts forestiers, bien qu'ils travaillent en coopération étroite avec les autres Instituts, sont directement placés sous la juridiction du représentant slovaque de l'Agriculture et de la Réforme agraire à Bratislava; seules les questions forestières intéressant l'ensemble de la République sont communiquées an Ministère de l'Agriculture à Prague.

L'énumération des Instituts forestiers, de leurs sièges et de leurs appellations officielles donnera une idée du genre de travail qu'ils peuvent fournir.

Instituts des Forêts de Prague (Bohême)

L'Institut de Chimie biologique et de Pédologie étudie les sols des forêts, les besoins nutritifs des arbres forestiers, l'utilisation des engrais dans les pépinières, l'amélioration des sols dégradés et d'autres problèmes analogues.

L'Institut de Protection des forêts étudie les épidémies et les maladies qui attaquent les arbres sur pied et les bois.

L'Institut de la Chasse veille à la protection et à la reproduction du gibier; la délivrance des permis de chasse constitue une source de revenus pour l'Etat.

L'Institut de Politique forestière et d'Administration se consacre à augmenter le rendement du travail et le standard de vie des ouvriers forestiers en les habituant à utiliser des outils perfectionnés et bien entretenus.

L'Institut d'Exploitation forestière et de Technologie du bois étudie les meilleures méthodes de sciage, de tannage, d'imprégnation des bois par les produits anticryptogamiques, de préparation et de séchage des chutes de bois polir gazogènes etc.

L'Institut des Travaux forestiers, des Transports, des Améliorations et des Corrections de torrents étudie en premier lieu les routes ou chemins forestiers de types variés et leur équipement pour le transport le plus économique des produits forestiers. Il étudie aussi la régulation des eaux par la forêt.

L'Institut de Dendrologie forestière et de Géobotanique étudie la variabilité morphologique et physiologique des essences, les modifications de la flore forestière d'une région dans le passé et la sélection de variétés nouvelles.

Moravie

Trois Instituts Forestiers existent à Brno en Moravie:

L'Institut de Sylviculture et de Biologie forestière.

Les sujets d'études à l'ordre du jour sont surtout la plantation des forêts, les essais sur les essences exotiques, la sélection et la reproduction de certaines, essences forestières intéressantes.

L'Institut d'Economie forestière étudie la Dendrométrie. Actuellement sa principale tâche, qui demandera plusieurs années avant d'être achevée, est de dresser des tables de volumes et d'accroissement pour les forêts de pins de Bohême. En même temps, il étudie la possibilité d'appliquer les tables d'accroissement de Schwappach à l'épicéa, au sapin, au pin, au chêne et ail hêtre dans les conditions de Tchécoslovaquie.

Il possède aussi une Station de Recherches de Géodésie forestière et de photographie aérienne.

Slovaquie

La Slovaquie possède deux Instituts Forestiers à Banska Stiavnica: ils sont identiques à ceux de Brno et Prague.

L'organisation de la Recherche forestière s'emploie activement à la diffusion des résultats de ses travaux par la publication d'articles, techniques, de livres, et par la radio. Le magazine bien connu «Lesnicki praci» est publié à Pisek en Bohême, par une promotion de Forestiers. Récemment, le Ministre de l'Agriculture a autorisé la publication d'un symposium annuel des Recherches des Instituts de Recherche Forestière.

Le premier volume relate les travaux de l'année 1947.

ROYAUME-UNI

· L'Educational Publicity Limited de Londres, a commencé la publication de plusieurs séries de films sur les Forêts et les bois.

Le premier film intitulé «Histoire du bois d'œuvre» comporte 26 photographies montrant les méthodes d'abatage, de débard, de transport et de stockage des bois ainsi que la façon dont il est scié, déroulé en placages, empilé, séché et transformé en matériau de construction.

· Le second film intitulé «Croissance et structure du Bois» met en évidence les fonctions des différentes parties de l'arbre et la structure du tronc.

D'autres filins traitent de l'industrie du contre-plaqué, de l'utilisation, de l'identification et de la préservation des bois. D'autres films encore sont en préparation. Chacun d'eux est accompagné d'un commentaire clair rédigé par la Timber Development Association qui contribue à la production de ces films. Quelques uns d'entre eux méritent de retenir l'attention des Ecoles chargées de l'instruction des Forestiers et des Techniciens du Bois. D'autres sont plus précisément lui indiqués pour la vulgarisation auprès du grand publie.

Les publications suivantes:

Le fascicule N° 36 des «Timber Information» Introduction à l'industrie du sciage, N° 37: Bois du Siam; Timber Development Association, feuille de dessin N° 1. Toit type A et Constitutional Research Bulletin N° 1: Les pièces d'assemblages des bois, ont été publiés en conformité avec la politique de l'United Kingdom Timber Development Association Limited, pour aider les Industries du Bois. Autant que possible, elles sont publiées sans frais à l'intention de toutes les organisations qui travaillent à la reconstruction de l'industrie britannique et à des travaux d'importance primordiale comme le logement et l'éducation. Un des buts de ces publications est de définir clairement et de satisfaire les exigences particulières en différents bois des industries.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

· Un code de déontologie à l'usage des forestiers a été adopté par la Société des Forestiers américains. Ce code a été rédigé par un comité spécial de la Société qui a effectué une étude des usages des groupes professionnels les plus anciens. Les règles récemment adoptées sont dans un grande mesure concues pour l'intérêt même du publie et les progrès de la profession. Elles indiquent quels sont les devoirs, obligations et responsabilités du technicien forestier vis-à-vis de tous ceux avec lesquels il sera en contact au cours de l'exercice de sa profession et de sa vie.

Recherche pure

AUSTRALIE

· Le Bulletin N° 34 intitulé «Absorption des Glucides par les racines de Pinus Taeda» publié par le Service d'Agriculture et d'Approvisionnement de Brislam (Australie), donne le résultat d'expériences démontrant le rôle des matières organiques dans la nutrition du pin. On utilisa comme matériel des semis de Pinus taeda; les expériences ont montré que les semis peuvent survivre et croître dans une atmosphère ne contenant pas de gaz carbonique et que le champignon Boletus granulatus est capable de fournir aux racines des pins des glucides dérivés de la cellulose et susceptibles d'être utilisés pour la nutrition du pin.

Si l'on fournit aux semis une solution de maltose, la croissance peut être entretenue pendant un laps de temps plus long que si l'on n'ajoute pas de sucre, mais cependant pas si longtemps ni si vigoureusement que lorsque les semis sont alimentés par le champignon. On a ainsi démontré que les mycorrhizes sont capables, avec l'apport de matières organiques, d'alimenter les plantes en glucides par la voie des racines et que cet approvisionnement est au moins un appoint à celui qui provient de la photosynthèse.

CANADA

· Le bulletin intitulé: Les arbres du Quebec - «Méthode simple d'identification» par L. Z. Rousseau, récemment publié par le Service de la province de Quebec, présentent de nombreuses illustrations et constitue un guide efficace pour la reconnaissance rapide gin des arbres de la province de Québec. Ce bulletin commence nos par donner une définition des termes usités dans la description des différentes parties des arbres, puis il indique une clé, utilisable à, la fois en hiver et en été. Elle permet même au débutant de parvenir à les reconnaître.

TCHÉCOSLOVAQUIE

· Le Dr Bonuslav Haran de l'Institut de Recherches de Biochimie et de Pédologie de Prague, a étudié l'humidité des sois dans de nombreuses forêts en commencant par les terres noires jusqu'aux podzols typiques; ces études ont été faites à différentes profondeurs et dans des conditions de grande humidité ou de demi-sécheresse. Les observations ont été faites d'une part sur l'épicéa et le sapin poussant en sous-étage dans des forêts de pins, de bouleaux et de chênes; d'autre part sur des hêtres et des charmes poussant dans des forêts de pins, de mèlèzes et de chênes. Bien que des conclusions définitives ne puissent pas encore être établies à partir de ces observations, étant donné que la végétation du sous-étage peut aussi bien diminuer l'humidité du sol que l'augmenter, quelques généralités sont plus ou moins dégagées:

1) Dans un climat chaud et sec les forêts équiennes d'épicéa ont, pendant la presque totalité de la période de végétation, la plus faible teneur en eau dans le soi.

2) Pendant l'année, la moyenne la plus élevée d'humidité du sol a été constatée surtout pour les sols se trouvant sous des peuplements sans sous-étage d'essences de lumière résineuses et feuillues.

3) Dans la plupart des cas l'humidité du soi est plus élevé dans les peuplements avec sous-étage que dans ceux qui n'en ont pas. Les sous-étages de feuillus déterminent une plus grande humidité que ceux de résineux. C'est le sous-étage de sapin qui a la plus mauvaise influence.

4) Les forêts de pins à sous-étage d'épicéa, dans un climat humide, conservent mieux l'humidité du sol que des peuplements similaires sans sous-étage.

5) La porosité du sol est maxima lorsque le sous-étage comporte un mélange d'essences variées. La plus faible porosité a été constatée dans un perchiséquien d'épicéa.

6) L'humidité du sol varie considérablement suivant les saisons. Cependant, en général, en hiver et au printemps, l'humidité du sol est la plus élevée quand il n'y a pas de sous-étage, mais en été l'humidité la plus élevée se rencontre dans les peuplements d'essences de lumière résineuses ou feuillues avec sous-étage, que ce sous-étage soit formé de feuillus ou de résineux.

7) Pendant les périodes critiques, lorsque les plus faibles traces d'humidité du sol ont une influence décisive, en particulier dans les climats chauds et secs, la présence du sous-étage dans une forêt a des conséquences favorables.

8) Les sous-étages feuillus ont une meilleure influence que les sous-étages résineux; ils agissent, non seulement sur les propriétés physiques du sol, en particulier sur sa capacité de retention de l'eau, mais aussi sur ses propriétés chimiques.

Sylviculture et aménagement

CONGO BELGE

· En 1945, des essais de plantations furent commencés au Congo Belge en utilisant les graines de dix espèces d'Eucalyptus. Seules, les graines d'Eucalyptus grandis provenant des Nouvelles Galles du Sud et des Queensland donnèrent des résultats intéressants.

On aménagea deux Parcelles: d'une à 1.750 mètres d'altitude, l'autre à 2050 mètres. Au bout de 34 mois les arbres de la première parcelle atteignaient une hauteur moyenne de plus de 10 mètres et une circonférence moyenne de 34,5 cm; les arbres de la seconde parcelle atteignaient la hauteur moyenne de 9,43 mètres et la circonférence moyenne de 29,8 cm. Pour le premier terrain on obtint déjà 68 m³ de bois à l'hectare. Cette espèce d'Eucalyptus possède un épais feuillage qui donne un ombre dense et protège efficacement le soi, et l'épaisse couche de feuilles mortes qui s'accumule conserve bien l'humidité. Le bois, au moins dans son pays d'origine, est de très bonne qualité. Il est évident que cette espèce est de grande valeur pour le reboisement des régions à haute altitude comme le Kivu, le Ruanda-Urundi et le Katanga.

CANADA

· Au Canada, les premiers travaux de reboisement ont commencé depuis fort longtemps et les résultats maintenant acquis avec les différentes espèces, sont intéressants. Dans la région des grandes prairies, en particulier dans les provinces d'Alberta de Saskatchewan et de Manitoba, plus de 200 millions de jeunes arbres ont été distribués aux fermiers pendant les 40 dernières années et le Service formation du Dominion a pu tenir à jour les comptes-rendus des succès obtenus. Il est intéressant de noter que ce furent le Pinus strobus et le Pseudotsuga taxifolia qui donnèrent les résultats les moins satisfaisants. Parmi les Conifères le Mélèze de Sibérie, Larix sibirica fut remarquable par sa croissance et son utilité. Le White spruce (Picea glauca) et le Colorado spruce (Picea pungens) sont utilisés avec succès pour les brise-vents. Le pin sylvestre manifeste une bonne croissance, mais sa forme fut défectueuse, ce qui confirme l'expérience déjà faite en Colombie britanique. Parmi les feuillus certains peupliers ont donné de bons résultats ainsi que des espèces de frênes et d'érables.

CHINE

· La méthode ordinaire pour produire un approvisionnement régulier en bois de chauffage est illustrée par l'exemple suivant:

Il y a 20 ans, les paysans de la région des collines qui s'étend sur 24 km environ au sud-ouest de Nanking, fondèrent une coopérative forestière afin d'augmenter leurs revenus en cultivant des arbres donnant du bois de chauffage. Maintenant, 5 villages appartiennent à cette coopérative et tirent la plus grande partie de leurs revenus de la vente de bois de chauffage provenant de 400 hectares de pins qu'ils ont plantés et qu'ils entretiennent sur la base d'une production soutenue.

An printemps qui suit l'aimée où l'arbre a atteint 5 ans, ce dernier est coupé de manière à ne lui laisser qu'une on deux branches latérales pour assurer la croissance. Tous les deux ans on effectue une coupe analogue. Le bois ainsi obtenu est vendu comme combustible, aux fours à chaux de la région et au marché de Nanking; cette vente rapporte de l'argent qui est utilisé à l'achat de la nourriture et des vêtements. Chaque arbre fournit plus de 9 kg de combustible tous les deux ans. A l'automne les paysans coupent l'herbe qui pousse entre les arbres et l'utilisent comme combustible local et en font du foin pour leur bêtes de somme. La suppression de l'herbe, outre qu'elle réduit les dangers d'incendie, permet aussi aux arbres de se trouver dans de meilleures conditions de croissance.

UNION SUD AFRICAINE

· Un géographe d'Afrique du Sud, Mr. T. W. Gevers a récemment étudié les conséquences de la mauvaise utilisation des sols dans la région du grand Escarpement, dans la région Nord-Est du Transvaal. Or cette chaîne de montagnes a une importance primordiale par ses torrents qui approvisionnent en eau les régions riches de l'est et de l'ouest et, depuis 1926, le débit des rivières qui y prennent leur source diminuait peu à peu, On constata la destruction du tapis végétal et le progrès de l'érosion, conséquences de l'augmentation du nombre des fermiers et de la surpopulation des réserves indigènes. On a fait remarquer que l'introduction de l'Eucalyptus dans les forêts pourrait avoir intensifié le phénomène. D'ailleurs le rôle joué par cette espèce exotique a été la cause de nombreuses controverses. «Il n'y a pas besoin de recherches compliquées», écrit Mr. T. W. Gevers: «si l'on observe deux affluents de même débit qui descendent des deux côtes d'une étroite crête de montagne; celui qui draine le versant couvert d'une dense plantation d'Eucalyptus est complètement désséché, tandis que celui qui coule sous le couvert naturel des fourrés, des broussailles et de l'herbe continue à couler».

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

· Rien que pour le Nord-Ouest de l'Etat de Montana, l'industrie des arbres de Noël rapporte chaque année un million de dollars approximativement. L'extension de cette industrie qui procure du travail à de nombreux bûcherons pendant la morte saison, a conduit la Station de Recherches des Montagnes Rocheuses du Nord a étudier la possibilité de l'établir sur des bases scientifiques et de mettre an point les méthodes de sylviculture les meilleures. On a pu déjà obtenir quelques précisions sur les procédés de culture des jeunes arbres comme l'élagage, les éclaircies et la «culture des souches». Cette dernière consiste à faire pousser une nouvelle cîme à partir des branches inférieures des arbres ou d'un bourgeon adventif après utilisation de la partie supérieure de la cîme de l'arbre.

· Pendant les deux dernières années, une grande usine de pâte à papier, sur la côte occidentale, a commencé à mettre à exécution un vaste programme de reboisement qui est actuellement presque complètement terminé. Ce reboisement couvre 4.000 hectares dans les Etats d'Oregon et de Washington. On utilise à la fois le semis et la plantation. Parmi les arbres plantés, 50.000 pins de Monterey (Pinus radiata) âgés d'un an, étaient fournis par une pépinière de l'Etat de Washington à partir de graines de Nouvelle-Zélande.

On sait que cette espèce, originaire d'une localité de Californie où elle n'était qu'une essence secondaire, a donné des résultats extraordinaires lorsqu'elle fat introduite en Nouvelle-Zélande. L'expérience actuelle est donc d'un grand intérêt.

Le semis a surtout été réalisé par hélicoptère. L'utilisation des hélicoptères et des avions pour les semis est très répondu aux U. S. A. L'année dernière, dans l'état de Minnesota on a tenté l'ensemencement par avion de 490 hectares de terrains parcourus par deux incendies consécutifs. Un examen récent de ces terrains a permis de constater une abondante régénération, mais on ne peut encore donner d'indications précises avant, d'avoir fait une nouvelle vérification lorsque les arbres auront deux ans.

· Les incendies du mois d'octobre 1947 qui se déclanchèrent dans la région Sud-Ouest de l'Etat du Maine brûlèrent 53.000 hectares de forêts comprenant 19.400 hectares de bois marchand en particulier de Pin Weymouth (Pinus strobus). La première tâche, parmi les travaux de sauvetage qui commencèrent pendant l'hiver 1947-1948, fut de déterminer quels arbres endommagés pourraient être encore laissés debout, sans que l'on courût le risque de les voir attaqués par la maladie quelques années après, dans quelle mesure les forces naturelles pourraient agir pour reconstituer ces forêts et ce qu'il fallait faire pour obtenir des forêts riches en pins. Les travaux furent conduits par la Station de Recherches forestières du N. E. An mois de juillet 1948, on pouvait déjà prévoir la composition des futures forêts, pour la plus grande partie de la surface incendiée. Partout où l'incendie avait été violent on ne peut voir maintenant que des rejets et des semis de Grey Birch (bouleau gris.) de Red Maple (érable rouge) et de chêne. Par contre, dans les endroits où il avait été moins violent, on pouvait observer une bonne régénération de plu et de Tsuga canadensis. 1947 fut une bonne année de semences peur ces essences. Pourtant les cônes de Tsuga n'étalent pas ouverts quand l'incendie se déclara, alors que les plus avaient déjà disséminé la plupart de leurs graines. Tour ceci montre que la régénération des feuillus sera favorisée sur une vaste étendue, et qu'il sera nécessaire d'entreprendre des plantations suivies de dégagements soigneux pour assurer le reboisement en résineux. Les porte-graines résineux devront être conservés lorsqu'ils ne sont pas endommagés ou du moins on retardera l'abattage des arbres très endommagés qui paraissent encore capables de donner des graines pour un ou deux saisons.

Pour se guider dans ces travaux, on utilise des cartes donnant d'une part le volume de bois par unité de surface et d'autre part, l'importance des dégâts causés par l'incendie aux couches d'humus et à la couverture morte et enfin la nature de la station. L'incendie du sol a endommagé gravement les arbres toutes les fois que la couche d'humus et de matières organiques a été brûlée profondément. Enfin, le danger des chablis est particulièrement grand dans les secteurs humides et dans les marais aussi de telles cartes sont elles susceptibles de renseigner les propriétaires de terrains ou les bûcherons sur les dangers que peut présenter un retard apporté aux travaux de sauvetage dans les peuplements sinistrés.

· Parmi les expériences entreprises à l'Institut de Génétique forestière de Placerville (Californie), celles qui paraissent avoir le plus d'avenir, au sujet de l'obtention d'un bois à croissance rapide, ont trait à l'hybridation du Pin Weymouth.

On a obtenu un hybride en croisant le Western White Pine (Pinus monticola) et l'Eastern White Pine (Pinus strobus). Au bout de quatre ans et demi, cet hybride est deux fois plus grand et trois fois plus lourd que chacune des essences qui lui ont donné naissance ne le sont au même âge. D'autres expériences sont en cours sur des plantations sélectionnées. Les recherches commencées aux Jardins Botaniques royaux du Danemark, se poursuivent en vue d'obtenir un hybride du White Pine résistant à la rouille vésiculeuse (Cronartium ribicola) qui attaque la plupart des pins à cinq feuilles. Le Danemark a envoyé à Placerville du pollen provenant d'hybrides résistants ainsi que du pollen du Pinus peuce, des Balkans utilisé dans ses propres expériences.

· Aux Etats-Unis, la classification des stations se base généralement sur la hauteur moyenne de l'essence-type dominante pour un peuplement de 50 ans. Cependant la Recherche forestière montre une tendance marquée dans ce pays, à rechercher les corrélations outre les indices de station et les autres facteurs, ceux-ci ayant l'avantage de pouvoir être précisés par des méthodes pédologiques avant que les peuplements aient atteint cet âge.

Une expérience de ce genre a été entreprise dans des forêts de trembles (Populus tremuloides et Populus grandidentata) qui couvrent environ 8 millions d'hectares dans le District des Lacs et dont l'aménagement soulève de nombreux problèmes.

En ce qui concerne ces forêts, il a été possible de distinguer 5 indices de station basés sur la texture du sol dans les horizons A et B et sur la présence ou l'absence de calcaire dans le sous-sol. La cluse 1 est caractérisée par plus de 35 pour cent de vase et d'argile mélangées mais moins de 20 pour cent d'argile et une réaction légèrement calcaire. La classe V a, en moyenne, moins de 10 pour cent de ces constituants et une réaction acide.

Parmi les autres indications sur l'indice de station relatif aux trembles, on petit mentionner la nature de la végétation qui recouvrait le sol avant que le tremble n'ait été introduit, presque toujours à la suite d'un incendie ayant détruit le peuplement initial; la nature et l'abondance de la couverture vivante; finalement, le type et la densité des séries d'autres essences qui s'installent sous le couvert des trembles, pendant le processus de reconstitution de la forêt initiale.

Dendrométrie, accroissement, production

INDE

· Les tables de volumes générales normalisées et commerciales pour Terminalia tomentosa font partie de la nouvelle série des Indian Forest Records. Le travail avait été commencé en 1935; les tables furent établies en 1942 mais la publication fut suspendue jusqu'en 1947 à cause de la guerre.

Les tables des bois d'œuvre sont basées sur 723 mesures d'arbres isolés, tandis que celles des bois commerciaux sont basés sur 317 mesures. Bien que ces tables de volumes soient considérées comme incomplètes, ce qui est dû aux données insuffisantes pour les diamètres extrêmes, elles ont un intérêt d'information qui pourra être utilisé localement pour le traitement de Terminalia tomentosa.

Protection des forêts

CANADA

· Les spécialistes du Laboratoire d'Entomologie de Sault Ste. Marie (Canada) ont entrepris d'étudier en 1949 les effets à longue échéance du DDT. Il fut pulvérisé sur des milliers d'hectares, en 1945, pour lutter contre l'attaque des Epicéas par le ver des bourgeons, Cacoecia fumiferana. L'action du DDT sur cette maladie donna pleine satisfaction mais il importe maintenant d'étudier ses effets destructeurs sur d'autres lu sectes et d'autres êtres vivants. Ainsi, dans certaine cas, l'emploi du DDT provoquera indirectement la mort des poissons par disparition presque complète de leur nourriture normale.

· La Province de Quebec a ouvert une école pour la formation de spécialistes de la lutte contre le feu. Elle est située à Duchesney, à 60 km environ de la ville de Quebec, où se trouve déjà une importante Ecole de Gardes forestiers.

L'école de Duchesney reçoit les élève, diplômés sortant de récole des Gardes forestiers. Le personnel enseignant est composé de 6 professeurs et de 2 instructeurs. Les cours traitent du système de protection en vigueur dans les forêts de la Province, de la propagation des incendies de forêts, de la façon de les prévoir, des lois, de l'organisation, du repérage des foyers d'incendie, de la lutte contre le feu, de la météorologies de l'entomologie forestière et d'autres connaissances fondamentales. Les travaux pratiques portent sur l'installation des tours de guet; l'établissement, l'entretien et l'utilisation des lignes téléphoniques; l'installation et les manipulations de radios l'emploi et l'entretien des outils et du matériel de lutte contre le feu; les contre-feux, la lutte contre le fou, la préparation des plans, l'organisation de la protection contre le feu et la rédaction de rapports. Vingt candidats sont admis à l'école chaque année. Des cours de perfectionnement par le personnel en service vont également avoir lieu.

· Le Bulletin N° 12 du Service forestier de Quebec attire l'attention sur les maladies provoquées dans la province de Quebec, par différents champignons qui détruisent le coeur des sapins. Il donne une rapide description des différents aspects de l'attaque et indique les moyens de la combattre. Es consistent surtout à maintenir les forêts dans de bonnes conditions d'hygiène et à fixer la révolution à 80 ans environ. Au delà de cet âge, les dégats provoqués par la maladie peuvent être considérables.

· Le Service des Terres et Forêts de l'Ontario, dans sa circulaire technique N° 107, publie les résultats des expériences ayant trait aux précipitations atmosphèriques artificielles. Elles sont provoquées en projetant de la glace sèche dans les nuages.

Les résultats obtenus jusqu'ici ne permettent pas d'indiquer des conclusions définitives. Cependant, pour que les nuages puissent se prêter à ce genre d'opérations, Il semble qu'ils doivent être constitués de gouttelettes d'eau surfondue. De tels nuages peuvent être identifiés d'après la température de l'air, la formation de glace sur les appareils qui les traversent, la présence d'un halo entourant l'ombre de l'appareil, et par l'aspect particulier du soleil vu à travers ces nuages. Pour que la glace sèche projetée produise un effet appréciable, le nuage doit avoir au moins 1.200 mètres d'épaisseur et sa base doit être au moins à 1.500 mètres du niveau du sol. La glace employée doit être tassée en petits comprimés de 10 mm environ de diamètre. Il est préférable de saupoudrer les nuages par dessus. L'appareil doit posséder une installation permettant de diriger la distribution de la glace sèche.

FRANCE

· Les résultats obtenus en Amérique et en Suisse dans la lutte contre les Scolytidae attaquant les ormes par du DDT en poudre, en solution dans les dérivés du pétrole et les huiles lourdes, ayant été concluants, des expériences sont actuellement en cours en France, en Suisse, en Allemagne et ailleurs en vue de découvrir une arme efficace contre les Scolytidae qui attaquent les épicéas, les sapins et les pins et qui ravagent actuellement les forêts de l'Europe centrale et occidentale. Les insecticides à base de Hexachlorocyclohexane se sont montrés efficaces. Malheureusement ce traitement qui est facilement applicable aux arbres coupés et évite l'écorçage et rend par conséquent possible l'utilisation sur une grande échelle de la technique des arbres-pièges, est difficile à appliquer aux arbres sur pied à cause de la hauteur de ceux-ci et de la nécessité d'appliquer le produit tout autour du tronc. L'utilisation de machines de grande puissance montées sur tracteurs on sur camions pourrait résoudre le problème en terrain plat mais lie serait d'aucun secours en pays montagneux ou sur des versants escarpés. En dépit de l'intérêt de ces expériences, les meilleures méthodes de protection sont encore un bonne sylviculture et des pratiques convenables d'exploitation - il faut éviter de laisser des arbres attaqués en forêt et enlever des coupes les arbres coupés qui n'ont pas été écorcés ou qui ont commencé à être infestés, au lieu de les laisser trainer indéfiniment sur le parterre des coupes.

Exploitations et travaux

FRANCE

· Les Services Forestiers Français sont en train d'étudier les possibilités d'utiliser des hélicoptères pour charger, transporter et décharger les bois. Une machines, été choisie spécialement pour le transport des lourdes charges et bourrait être utiliser pour l'exploitation des forêts tropicales. Les hélicoptères à réaction peuvent soulever des grumes pesant jusqu'à huit tonnes. Leur construction est simple et robuste et demande peu d'entretien.

La charge est soulevée de la façon suivante: une fois les élingues ajustées autour des grûmes, l'hélicoptère: s'élève légèrement pour tendre le câble. Puis le piloté accélère tout en réduisant peu à peu l'angle d'incidence des pales. De cette façon les pales peuvent atteindre leur vitesse maximum sans soulever l'hélicoptère. A ce moment le pilote augmente peu à peu l'angle d'incidence des pales ce qui déploie une force suffisante poux soulever la grûme et la transporter. Cette méthode a été utilisée expérimentalement en Allemagne. Les essais montrent que les hélicoptères à réaction peuvent servir aux transports des grûmes dans les régions équatoriales et ainsi réduire de 80 pour cent les travaux de force des entreprises forestières. L'hélicoptère polit aussi être utilisé pour les reconnaissances, le chargement et le déchargement des équipements amenés par nier vers des régions côtières sans accès facile à la mer, pour la lutte contre les incendies de forêts, polir l'épandage d'insecticides, etc.... Il reste à examiner la question essentielle du prix de revient. Elle a été étudiée très à fond et les calculs ont montré que le prix de revient des transports par hélicoptères est moindre par tonne, que celui qu'entraîne l'utilisation des chenilles, des chemins de fer à voie étroite, on de camions sur une distance de 35 km.

Transformation

AUSTRALIE

· Un bulletin publié par le Service des Produits forestiers et le Conseil des Recherches scientifiques et industrielles a montré, après examen des différentes méthodes d'extraction de la lignine à partir de l'Eucalyptus regnans vert, que l'un des meilleurs solvants était l'alcool méthylique. La sciure d'aubier d'Eucalyptus regnans traitée pendant 24 heures à 150° C. par ce solvant a donné un peu plus d'un quart de lignine, définie suivant Klason. Un traitement de 148 heures, avec renouvellement d'alcool méthylique toutes les 16 heures extrait environ 7,0 pour cent de la lignine initiale estimée suivant Klason. On a montré que l'extraction du bois par l'alcool méthylique consiste en une hydrolyse acide modérée, complétée par l'action dissolvante de l'alcool méthylique. Pendant ces transformations, une partie de la lignine extraite est degradée en composés solubles dans l'eau et l'éther. Le résidu peut être précipité sous forme de poudre jaune-chamois qui donne les réactions colorées de la lignine naturelle et qui est soluble dans les solutions de bisulfite

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

· Dans l'Etat de Washington, le travail dans les soieries et les fabriques de bardeaux a diminué de à 2 pour cent en vingt ans, ce qui est dû à l'épuisement rapide des peuplements vierges qui alimentaient ces industries. Mais il a augmenté de 57 pour cent dans les industries qui utilisent plus complètement toutes les productions de la forêt, comme les usines de pâte à papier et les fabriques de contre-plaqué. La commission des Produits forestiers de l'Etat a demandé à l'Institut des Produits Forestiers d'établir la lifte de toutes les sources de matières premières non encore exploitées, aussi bien en forêt que dans les usines. Ce travail doit indiquer la nature et la quantité des déchets qui pourraient être utilisés dans de nouvelles industries et aussi les endroits ou ces industries devraient être installées. Il formera la base d'un plan d'harmonisation visant à l'utilisation maxima des ressources forestières de l'Etat.

Utilisation

CANADA

· Une industrie toute nouvelle qui au Canada est très importante, utilise pour la fabrication de l'alcool éthylique, les solutions de sulfite récupéré provenant des fabrique a de pâte à pallier. Le procédé, n'est pas nouveau; il a déjà été utilisé non seulement aux Etats-Unis et au Canada mais depuis quelque temps, en Scandinavie.

La plus grande usine du monde, pour cette industrie, fonctionne actuellement près de l'usine canadienne de pâte de la Compagnie Internationale de la pâte à papier, sur la rivière Gâtineau de Quebec, au nord d'Ottawa. Les Alcools Commerciaux Ltd., ont inauguré officiellement une installation industrielle estimée à 3.000.000 dollars qui doit produire 9.100.000 litres par an. Auparavant la plus grande usine de ce genre était celle de Puget Sound Pulp & Timber C., de Bellingham (Washington), construite en 1945 et qui fournissait par an 5.700.000 litres.

La fabrique qui alimente l'usine en matière première sort approximativement 730 tonnes métriques de papier journal et 150 tonnes métriques de pâte dissoute par jour. Les Alcools Commerciaux Ltd. traiteront tous les jours 3.200.000 litres environ de sulfite récupéré provenant de cette usine.

La compagnie des papiers possède 16.000 kilomètres carrés de bois dans le bassin de la reserve Gatineau et, depuis son achèvement, en 1927, a toujours fonctionné très régulièrement. Ces forêts assurent à l'usine de papier un approvisionnement constant en bois pour l'obtention de lu pâte et du papier et à la Compagnie des Alcools une source excellente de lessive récupérée pour faire de l'alcool. On peut faire environ 4,5 litres d'alcool éthylique à partir des sucres contenus dans 450 litres de lessive récupérée de sulfite.

Une nouvelle usine d'isolants magnésiens actuellement en construction au voisinage des précédentes, utilisera le gaz carbonique comme sous-produit de la fermentation. 25 tonnes de gaz carbonique environ seront produits par jour et conduits par des tubes vers l'usine d'isolants qui est entièrement mécanisée. Ce procédé a été mis au point récemment après des années d'études, par la Johns-Mansville Corp. Magnesia. La production sera vendue sous contrat à la Canadian Johns-Mansville Corporation.

INDE

· Les (Indian Forest Records (New Series) Utilization Vol. 4, N° 3) décrivent sous la rubrique: quelques bois commerciaux indiens, 28 bois intéressants. Aucun de ces bois n'était très, utilisé avant la dernière guerre. Le but de cette publication est d'indiquer aux industries d'autres ressources naturelles de l'Inde, qui pourront être exploitées à l'avenir, et pour inciter les officiers des Forêts cultiver ces arbres afin d'augmenter les ressources en bois.

ROYAUME-UNI

· L'United Kingdom Timber Development Association a soumis au Président du Board of Trade un mémoire, consacré aux économies provenant du remplacement par le bois. Il montre qu'il serait difficile d'exagérer l'importance du charbon et de l'acier pour l'industrie Britannique ou pour son crédit à l'étranger.

La parenté entre le charbon, l'acier, les autres matières premières et le bois n'est peut-être pas évidente et les efforts de la T. D. A. tendent à attirer l'attention sur certaines idées susceptibles d'aplanir les difficultés, des échanges extérieurs.

Les restrictions qui atteignent l'importation et l'utilisation du bois sont duos à la diminution des transactions avec l'étranger, plutôt qu'à une diminution du chiffre de la production mondiale. Bien que le bois soit une matière première fondamentale, demandée sous une forme on sous une autre par presque toutes les branches de l'industrie britannique, le tonnage actuel des importations; est bleu inférieur à la moyenne générale de toutes les importations, calculée par rapport aux chiffres d'avant-guerre.

A ce déficit des importations de bois du Royaume-Uni, il a été remédié par une économie rigide qui peut être définie par trois points principaux:

I. L'étude plus approfondie des projets et la suppression de toute forme de construction entraînant un gaspillage.

II. L'interdiction d'utiliser le bois pour des usages non essentiels.

III. L'utilisation de matériaux de remplacement.

Après presque dix ans d'application de ces principes à l'économie du bois, il semble que la limite maxima d'application des principes I et II ait été atteinte.

Le Comité de la Coopération Economique Européenne reconnaît qu'ordinairement, l'utilisation des matériaux de remplacement du bois n'est pas économique. L'expérience a montré que les principaux inconvénients des produits de remplacement, qui sont: L'augmentation des frais de production conduisent à une augmentation du coût de la vie, à des revendications des salaires plus élevés et autres symptômes d'une tendance inflationiste.

La capacité industrielle est détournée de l'exportation intérieure: il y a augmentation indirecte de la dépense en dollars consacrés aux produits de remplacement.

L'idée de remplacer l'acier, le béton armé et l'aluminium par le bois parait révolutionnaire. Cependant la situation où se trouve la Grande-Bretagne à l'heure actuelle n'est pas tellement différente de celle où se trouvait les Etats-Unis d'Amérique après Pearl Harbor. Dans leur effort pour équilibrer la consommation de l'acier, les U. S. A. utilisèrent le bois à des fins inusitées môme dans l'histoire d'un pays producteur de bois: ponts sur l'Alaska Highway, docks flottants, hangars d'avions et de dirigeables de dimensions sans précédent, navires et bâtiments de toutes sortes - exemples frappants qui ne peuvent manquer d'influencer les tendances années à venir.

L'augmentation de l'importation de bois permettra au Royaume-Uni d'augmenter ses exportations. Le bois est l'une des matières premières les moins chères et une des rares qui puisse être utilisée à l'état brut après un minimum de transformations, libérant ainsi la main-d'œuvre et la capacité de production consacrées à la fabrication de produits de des remplacement.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

· Le 17 septembre 1948, le Conseil d'Utilisation du Bois du Nord-Est en collaboration avec l'Institut de Technologie du Massachusetts, convoqua les représentants des usines de pâte à papier et d'autres personnes intéressées à cette question pour discuter sur la chimie et sur l'utilisation des écorces. La réunion se tint à Cambridge (Mass.). Le compte-rendu des discussions a été publié dans le bulletin n° 25 du Conseil d'Utilisation du Bois du Nord-Est. Il résumé les connaissances actuelles sur la chimie et l'utilisation des écorces, et indique dans quelle direction la recherche doit travailler maintenant. Le Conseil a l'intention de continuer ses travaux avec le personnel de la Recherche Publique et Privée en faisant progresser les possibilités d'utilisation de l'écorce.

· La première usine des Etats-Unis pour l'utilisation des résidus des pâtes à papier à la production de levure vient de commercer à fonctionner dans le Wisconsin. Les résultats de ces travaux peuvent être importants, aussi bien pour l'industrie de l'alimentation du bétail que pour les fournisseurs d'autres sortes de levures ainsi que pour résoudre, au moins en partie, le sérieux problème de la pollution des cours d'eau. D'autres usines pilotes travaillent à la culture de levures propres à l'alimentation humaine; on espère ainsi pouvoir atténuer la pénurie alimentaire qui sévit en maints endroits du monde.

Dans certains pays où il y a encore une pénurie marquée de protéines, le levure peut jouer un rôle important. Pendant la guerre, la production de levure alimentaire au Allemagne atteignit 14.000 tonnes métriques par an. A la Jamaïque, une usine pouvait produire par jour 11 tonnes de levure sèche à partir des résidus d'une sucrerie. Cette entreprise exporte la plus grande partie de sa production vers l'Asie. A Puerto Rico, un projet pour la production artificielle de levure alimentaire en prévoyait la distribution aux boulangers de la région pour l'enrichissement du pain en protéïnes, à raison de 3 à 5 pour cent. Les autres aliments consommés à, Puerto Rico par les classes économiquement faibles seront également additionnés de levure.

Un autre milieu de cette culture susceptible d'être utilisé polir la culture des levures est fourni par les 4 millions de tonnes de résidus d'industries des conserves disponibles chaque année aux Etats-Unis. Une usine pilote pour la production de levure à partir de déchets de poires procurées par la Olympia Canning Company approvisionne maintenant les milieux de culture expérimentaux du Collège d'Etat de Washington. Le Laboratoire des Produits forestiers des Etats-Unis produit de la levure sur une petite échelle, pour l'alimentation expérimentale des animaux et de la volaille en particulier, à partir de sucre de bois.

UNION DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES

· Différentes méthodes de gemmage intensif du pin sylvestre, Pinus sylvestris, ont été essayés en 1945-1946 en Russie blanche occidentale, sur des arbres qui devaient être coupés un ou trois ans après. Le rendement le plus élevé fut obtenu par une nouvelle méthode qui consiste à pratiquer sur chaque arbre, des cares superposées à deux niveaux différents. Ces cares sont exploitées alternativement. Trois rafraîchissement peuvent être faits à chaque niveau avant que le godet soit transporté à l'autre. On laisse reposer chaque care de 9 à 10 jours entre les gemmages. La durée moyenne de déssèchement entre deux rafraîchissements est de 3 à 6 jours généralement et de 2 à 3 jours pour l'exploitation intense des cares situées au même niveau. La production coin binée des deux cares dépasse de 66 pour cent la production que l'on obtient par la méthode allemande courante.

Economie et statistique

BOLIVIE

· Le premier bulletin forestier publié per la Faculté des Sciences Agronomiques, en Bolivie, contient deux articles très intéressants. Le premier donne une évaluation basée sur un examen détaillé des ressources de la Bolivie en Coaba (Swietenia macrophylla), un des acajous les plus demandés. Son importance s'accroit de plus en plus car, même depuis la découverte de l'Amérique, les peuplements ont été soumis à une exploitation intensive qui a diminué énormément les réserves de cette espèce.

L'auteur de l'article donne la répartition de cet acajou (appelé Mara en Bolivie) et estime sa densité de répartition moyenne de 8,2 à, 13,6 m³ à l'hectare, chiffre rarement atteint dans les autres régions sud-américaines on croît cette espèce. Dans certaines régions on ne rencontre que 27 arbres exploitables à l'hectare. La zone la plus riche est un triangle situé entre le Rio Grande à l'est, le Rio Isiboro à l'ouest du confluent avec le Rio Marmore et au sud de la ligne située entre les latitudes 17 et 17° 55.

Le second article donne des indications intéressantes au sujet du plan quinquennal établi par le Bolivian Development Corporation pour le développement des ressources forestières du pays. Pour une large part ce plan s'appuie sur les résultats obtenus par les études de l'auteur de l'article précédent. La mise en application de ce plan vient de commencer par la construction d'une petite scierie de 19 m³ de production journalière, dans la région du Rio Espejo et du Rio Piray. Il faut noter que dans cette région les coupes ont été faites dans des forêts privées, la Corporation ayant obtenu une licence de 10 ans renouvelable pour 10 ans encore, Cet article qui donne des indications relativement aux projets industriels prévus par la Corporation de dit rien des mesures prises pour assurer le reboisement des forêts exploitées. Le projet semble même indiquer que, après l'épuisement des ressources de la région, les scieries seront simplement transportées vers des régions neuves.

EGYPTE

· Pour la première fois en Egypte, on produit du papier journal dans une usine de pâte à papier à, Alexandrie. La pâte à papier provient de Scandinavie. La production journalière est facilement de 25 tonnes, ce qui fait plus de 7.000 tonnes par an. Ce chiffre peut être comparé avec les besoins annuels totaux de l'Egypte qui importa en 1947 9.000 tonnes, sur lesquelles 381 tonnes étaient importées des Etats-Unis et 901 du Canada. Le reste était fourni surtout par les pays qui acceptent d'être payées en livres sterling.

FINLANDE

· UNASYLVA a publié dans son volume III, n° 1, page 23, qu'il a été décidé que la fabrique de rayonne Fino-Soviétique de «Vishoosa Oy» serait construite à Oulu. Des informations ultérieures ont fait savoir que les projets avaient été rejetés, les frais de construction étant plus élevés que l'on ne l'avait prévu à l'origine. Les capitaux seront utilisés à d'autres fins et le projet de formation d'une compagnie mixte a été abandonné.

NOUVELLE-ZÉLANDE

· Une nouvelle usine de pâte à papier au sulfate actuellement en construction près de Tokoroa en Nouvelle-Zélande, pourra produire par an 23.006 tonnes métriques. La production calculée à l'origine était de 9.000 tonnes métriques.

Cet accroissement de rendement a été rendu possible par de nouveaux investissements dans l'usine de Nouvelle-Zélande, par une compagnie papetière australienne. L'usine sera en pleine production à la fin de 1951. Les projets actuels conduisent hune utilisation complète. La compagnie pourra éventuellement produire du papier Kraft et des sacs à plusieurs épaisseurs en plus de la fabrication de la pâte à papier. Les tentatives de fabrication de papier journal ont été abandonnées et il n'est pas probable que la Compagnie s'engage dans cette voie.

POLOGNE

· Pour aider la Pologne à regagner son ancien rang d'exportateur de bois pour le Royaume-Uni, l'accord commercial Anglo-Polonais signé récemment prévoit l'achat d'un certain nombre de produits forestiers polonais pour les cinq années à venir. On espère qu'en 1949 on pourra expédier 70.000 standards de résineux ainsi que 50.000 traverses de pin, 130.000 m³ de bois de mine, 300 m³ de merrain de chène, 300 m³ de contre-plaqué et 10.000 m³ de feuillus; il faut y ajouter une certaine quantité de pâte à papier. Une clause de l'accord stipule que des licences d'importation peuvent être accordées pour des quantités proportionnelles de mobilier polonais ou d'autres objets de bois; des prévisions du montant des achats pour 1950 et 1951 a également été ébauchés.

SUÈDE

· Actuellement, les industries suédoises de la pâte à papier chimique ou mécanique peuvent fournir 3,5 millions de tonnes. Cependant, en raison de la pénurie de pâte à papier en quelques endroits, 1/5 ou 1/6 seulement de cette capacité de production est utilisée. La production annuelle totale de pâte à papier est d'environ 2,9 millions de tonnes dont 1,1 millions de tonnes sont convertis en papier par les industries nationales. Le reste, soit 1,8 millions de tonnes environ, est disponible pour l'exportation. Ce chiffre peut être divisé comme il suit: pâte chimique pour papier 1.225.000 tonnes; pâte chimique pour l'industrie 350.000 tonnes: pâte mécanique 250.000 tonnes.

Les stocks de cellulose s'élevaient à 300.000 tonnes environ pour 170.000 tonnes au début de 1945 et 241.000 tonnes en 1947. Les exportations de la Suède en 1948 peuvent être évaluées à 1,7 millions de tonnes.

L'exportation de cellulose suédoise vers les Etats-Unis en 1948 s'élèvent à 340.000 tonnes, près des 2/3 de celle qui fat exportée pendant la première moitié de l'année. En 1947, 500.000 tonnes environ partaient pour les Etats-Unis. Avant la guerre, ce pays importait de Suède par an, 1 million de tonnes de cellulose.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

· En 1948, le record de consommation de papier, par tête d'habitant fut atteint: 162 kg, en augmentation de 6 kg par rapport à 1947. Ces chiffres sont indiqués par le résumé des statistiques du mois de décembre de l'Association américaine du papier et de la pâte à papier. Ce résumé annonce que l'avenir de l'industrie du papier en 1949 dépend de l'avenir de l'industrie générale en ce sens que l'industrie du papier est une industrie «vassale» dont la prospérité est étroitement liée à celles des affaires générales.

Une analyse plus profonde des perspectives de cette industrie pour 1949, montre que la constitution de stocks par les clients a apparemment cessé et qu'en 1949, la demande reflète plus exactement la consommation. Le bois de papéterie, la pâte de bois, et les vieux papiers fournissent un approvisionnement amplement suffisant. On estime que les recettes totales en bois de papéterie pour l'année 1948 dépassent de 2.600.000 m³ celles de 1947. La production de pâte de bois en 1948 atteignent un nouveau record d'approximativement 11.800.000 tonnes. En 1948, la récupération de vieux papiers donna 6.800.000 tonnes, soit une baisse de 270.000 tonnes par rapport à 1947 en raison de l'amenuisement de la demande.

UNION DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES

· L'Uzbekistan est une République de l'URSS située dans le sud de l'Asie centrale. Elle se trouve entre les rivières Amu-Darya et Sir-Darya, au centre du Turkestan. Sa surface est de 322.000 km² environ et sa population de 5.000.000 d'habitants. Après une longue suite d'années où le déboisement se poursuivit constamment, le taux de boisement du pays ne est plus que de 6 pour cent. Parmi les forêts qui existent encore, 89,5 pour cent se trouvent dans les montagnes. Elles se trouvent surtout dans des lieux éloignés où les exploitations sont difficiles. Leur rôle principal est de maintenir les eaux. Les coupes y sont réduites aux éclaircies et aux améliorations culturales. La production annuelle de ces forêts de montagne ne dépasse pas 50.000 ml. L'essence la plus importante, un genévrier, est appelée «Arche». Dans les vallées du Sir-Darya, de l'Amu-Darya et Zeravshan et d'autres rivières, la végétation forestière est surtout constituée de peupliers, de saules et d'Elaeagnus sp. appartenant au même genre que le Russian olive, très utilisé dans les prairies de l'Amérique du Nord pour la plantation de brise-vents. Des arbres sont mal conformés et sont tout juste bons comme bois de chauffage. La production annuelle de bois est estimée à 700-750 m³ seulement. Une bande d'arbres de 10 mètres de large est conservée le long des rivières pour éviter l'érosion des rives. La végétation des steppes désertiques consistant en arbustes résistant à la sécheresse comme les Tamarix et les Haloxylon, est protégée de la destruction car elle empêche le sable d'être emporté par le vent et aussi parcequ'elle peut servir de bois de chauffage. De cette façon, 20.000 m³ de bois de chauffage sont fournis chaque année par les tamarix. Ce bois transporté par les chameaux jusqu'aux lieux d'habitation dans un rayon de 12 km.

· L'estimation, d'ailleurs incomplète fournie par le gouvernement des dommages subis par les forêts du fait de la guerre, s'élève à plus de 3 milliards de roubles (environ 600 millions de dollars). Si grand que soit ce préjudice, il n'est encore que le 0,50 pour cent des pertes totales subies par le peuple russe: 1710 villes, 70.000 villages, 32.000 installations industrielles détruits, 65.000 km de voles ferrées sérieusement endommagées, 109 millions de tête de bétail tué, etc.... le tout estimé à 679 milliards de roubles environ, sans parler des 7.000.000 de personnes tuées. La destruction des forêts en certains endroits affecte un caractère massif, en particulier en Ukraine déjà peu boisée, dans les Républiques Baltiques, dans la région au sud de Leningrad, et dans les forêts accessibles de l'Orel, de Tula, de Smolensk, de Kalinin, de la Russie blanche et de Karfelia.

Dans la région méridionale des semi-prairies, en particulier entre le Don et la Volga, 90.000 hectares de plantations et 1.500 hectares de pépinières furent passées à la hache et brûlés. Pour lutter contre les partisans cachés dans les forêts, l'ennemi à coupé à blanc et brûlé des bandes de 200 à 500 mètres de large le long de toutes les voies ferrées et voies de communications importantes. La surface totale des forêts détruites pendant la guerre est estimée à 20 millions de hectares.

· En URSS, le bois est encore le combustible le plus utilisé pour l'industrie et tout particulièrement pour le chauffage. En moyenne, le bois de chauffage constitue près de 50 pour cent de tous les autres bois coupés sur la surface entière du pays. Le plan de 1941 par exemple prévoit l'abattage de 123 millions de m³ de bois de chauffage pour la Russie d'Europe et 25 millions de m³ environ pour la Russie d'Asie. La ville de Moscou à elle seule consommé de 3 à 5 millions de mg de bois de chauffage chaque année. Le transport de quantités de bois si considérables est un lourd fardeau pour les chemins de fer, Aussi, pour soulager les transports ferroviaires, le gouvernement étudie-t-il les moyens de transport fluvial qui sont aussi meilleur marché et les autres sources de combustibles. Il a pu voir pendant la guerre, qu'il est très commode de faire flotter de petits rondins de bois d'œuvre et de bois de chauffage assemblés en radeaux, et une grande quantité de ce matériel gagne maintenant la capitale depuis la Volga supérieure en passant par le canal Moscou-Volga. Même ainsi cependant, le bois parvient à Moscou après avoir franchi une distance de. 600 à 900 km depuis les forêts de Vologda, Leningrad, Gorki, etc.. Pour diminuer la consommation du bois pour le chauffage et la force motrice on commence à utiliser largement le charbon, la tourbe, les schistes bitumineux, ainsi que les gaz naturels. Par exemple, même pendant la guerre, de 1943 à 1945, un pipeline de 843 km de long fut posé pour amener du gaz naturel depuis Saratov jusqu'à Moscou. La ville de Leningrad se procure son approvisionnement en gaz aux grands gisements de schistes relativement proches de l'Estonie. D'un autre côté, Kiev a dû construire un pipe-line pour amener le gaz depuis les contreforts des Carpathes, distants de 300 km. En 1950, il est prévu que les plus grandes villes de l'Union Soviétique pourront bénéficier d'un total de 8.500 millions de m³ de gaz et de 3.000 km de pipe-lines. Alors que la quantité totale de bois de chauffage est encore très grande, sa place relative diminue. Parmi les combustibles, le bois de chauffage constituait les 41 pour cent en 1920, actuellement il ne représente plus que 20 pour cent.

· Avant la guerre, en 1941, en URRS, la surface des forêts de rapport était estimée pour la Russie d'Europe et la Russie d'Asie à 500 millions d'hectares. La consommation annuelle et les coupes (y compris le bois de chauffage) atteignait un peu plus de 307 millions de m³ Après la guerre, de nouvelles surfaces forestières et de nouvelles possibilité annuelles sont venues s'ajouter (voir la colonne suivante). La surface forestière des URRS s'est ainsi augmentée de 30 pour cent et les ressources en coupes de 11,3 pour cent. En face de ces gains cependant il faut mettre en regard la destruction de quelques millions d'ha de forêts dans la zone de l'Union Soviétique envahie par les Allemands.

Région

Surface des forêts (millions d'hectares)

Coupes annuelles (millions de m³)

Sakhaline Sud

2,8

5,0

Carelie (Est de la Finlande)

3,0

5,5

Lettonie

1,7

6,2

Esthonie

0,9

2,5

Lithuanie

0,9

3,2

Ukraine occidentale et Ouest de la Russie blanche (anciennement Est de la Pologne)

5,5

10,4

Bessarabie, Bukovine et Ukraine Transcarpathique

1,3

210

TOTAL

16,1

34,8

· L'Ukraine Transcarpathique, qui devint une partie des R. S. S. de l'Ukraine en 1945, a une surface de 1.263.000 ha dont 61-1.000, soit 50 pour cent environ sont couverts de forêts.

La production annuelle est estimée à plus de 2.000.000 de m³, dont 30 pour cent de bois d'industrie et 70 pour cent de bois de chauffage. Les forêts sont surtout constituées par des feuillus; 58,8 pour cent de hêtre, 25,4 pour cent de sapin, 7,9 pour cent, de chênes, 3,7 pour cent d'épicéa 5,2 pour cent d'essences diverses.

Politique, législation et administration

ALGÉRIE

· En Algérie, la forêt qui d'après des estimations divergentes, couvraient jadis 7 à 20 millions d'hectares, se trouve, réduite actuellement, à moins de 3 millions d'hectares. Bien que, pour les dégâts causés par l'érosion, on ne puisse obtenir que des chiffres locaux, ils sont certainement considérables. Cet état de choses est aggravé par le fait que les zones forestières et agricoles s'étendent en bandes parallèles à la côte. Toutes les plaines ont été livrées à la culture, si bien que quelquefois les défrichements ont du être étendus aux flancs parfois abrupts des collines. Malheureusement, la courbe de développement de la production agricole montre les ravages que cause l'enlèvement continuel du sol par le vent et les eaux. La production moyenne des céréales est restée à un niveau constant, mais la production familiale pour la consommation locale tend à diminuer. Le cheptel diminue également, sauf pour les chèvres, qui s'accomodent des terrains les plus mauvais. Seule la culture des vergers est en progrès. La Direction des Eaux et Forêts a de attendre plusieurs années avant de pouvoir résoudre le problème de la protection des forêts et du reboisement. Depuis 1885, un programme de reboisement portant sur 110.000 hectares a été éxécuté, et en 1907 un service spécial de reboisement fut créé. Toutefois, il faut remarquer que les mesures prises ne se sont pas montrées adaptées aux circonstances, excepté peut-être pour les terres appartenant à l'Etat. En 1939, on établit plusieurs places d'expériences, l'une d'entre elles en particulier, de 3.300 ha, dans le bassin de l'Oued Barek. On projette de réglementer les cultures, en vue de la protection des sels, et de reboiser seulement les, terres en friche ou les terrains vagues sur une étendue de 500 hectares. Ce travail a été interrompu par la guerre.

Une loi du 2 février 1941 a arrêté les principes suivants en ce qui concerne la restauration du sol de l'Algérie:

1) Les travaux de lutte contré l'érosion devront être éxécutés aux frais de l'Etat à l'intérieur des périmètres déclarés domaine publie.

2) Les propriétaires privés doivent être assujettis à certaines conditions législatives ou réglementaires concernant l'application des mesures de protection et la gestion convenable de leurs plantations.

3) L'indemnisation de tous les propriétaires et des ayant-droit légitimes, lorsque les dommages résultant des travaux de restauration sont supérieurs à la valorisation dont peut ainsi bénéficier le terrain.

Après huit années d'expérience, il semble que les réalisations ont largement dépassé les limites initiales; cependant, il est encore nécessaire de pouvoir réserver d'autres versants en vue d'y procéder à des reboisements obligatoires. Ces travaux n'ont pas encore de statut légal, mais, grâce à la collaboration active des propriétaires, ainsi que par la publicité et l'exemple, ils s'amplifient de jour en jour.

Ce succès est dû à l'organisation efficiente du travail du Service de Protection et de Restauration du Sol, créé au mois de septembre 1941 et réorganisé en 1945. Ce Service dépend actuellement de l'Administration des Eaux et Forêts et est dirigé par des forestiers spécialistes des régions montagneuses. Il comprend un cadre spécial de Chefs de Service et de fonctionnaires subalternes. A la fin de l'année 1947, il comprenait 20 fonctionnaires seulement, mais ce nombre passa à plus de 140 en 1948. Il travaille en liaison avec les Services des Ponts et Chaussées, des Colonies et du Génie Rural.

Jusqu'en 1945, ces travaux avaient un caractère plutôt expérimental et s'appliquaient à une surface totale de 600 hectares. En 1945, 460 hectares furent soumis à des travaux de protection, ils comprennent 300 hectares de vergers et 76 hectares de reboisements. En 1946, 1.097 ha, dont 750 en vergers et 236 reboisés; en 1947 2.130 ha dont 1.500 en vergers et 300 reboisés. Pour 1948, le projet de travaux prévoyait 5.000 ha à aménager suivant ce régime. Ce Service possède ses propres pépinières, qui pourront distribuer 300.000 arbres fruitiers et, 1.500.000 arbres forestiers pour la saison 1948-49. En deux ou trois ans leur production pourra croître jusqu'à pouvoir fournir 1 million d'arbres fruitiers et 3 millions d'arbres forestiers par an.

CANADA

· En Colombie Britannique, une nouvelle politique a été instaurée dans le but de maintenir le principe de la libre entreprise et, en même temps d'assurer aux forêts la continuité de production. Actuellement, dans cette province, 7 polir cent seulement de la forêt est propriété privée, le reste appartenant à l'Etat. Ce dernier a cependant disposé de droits de coupe sur son propre domaine sous forme de licences et de baux. Sauf quelques exceptions, aucune licence ni aucun bail n'ont été consentis depuis 1907, et 75 pour cent des forêts exploitables comporte des forêts de l'Etat non aliénées. D'après la nouvelle législation la licence d'Administration forestière garantira l'utilisation privée, individuelle ou en association, d'une certaine superficie de forêts, tant que les opérations forestières seront exécutées dans le but d'assurer une production soutenue.

Les forêts exploitées avec ces licences forment une unité appelée on terminologie forestière «Working Circle». Cette exploitation permet d'assurer l'approvisionnement de l'industrie en général ou d'un certain groupe d'industrie. Si nue telle licence est demandée par un particulier déjà, propriétaire de forêts, Il devra les réunir à celles de l'Etat pour les administrer. Une licence ne peut être accordée qu'après prise en considération et confrontation de tous les intérêts en jeu. Le gouvernement semble avoir l'intuition d'appliquer ce système à 50 pour cent de ses forêts, dans le but de protéger les petites industries qui ne pourraient entreprendre d'administrer de grandes surfaces de forêts. Les 50 pour cent restant seront aménagés par les soins de l'Etat. La législation prévoit la défense de l'intérêt général contre tous les abus possibles dans les forêts exploitées sous licence; elle protège aussi les titulaires de licences contre les décisions arbitrales, qui pourraient amener la résiliation de la licence dans le cas où les clauses ne seraient pas respectées. Les taxes annuelles sur les forêts en vole de développement sont réduites à un strict minimum (2,5 cents à l'ha). La plus grande partie de la taxation forestière est différée jusqu'au moment des coupes et est alors établie d'après la valeur de la coupe (16 pour cent de cette valeur). La licence peut être vendue ou cédée en même temps que l'industrie à laquelle elle se rapporte.

· Sous la signature du Président du Comité exécutif de l'Association des forestiers Canadiens et sous le titre «Le Canada a besoin d'une politique forestière», plusieurs revues forestières canadiennes ont montré le danger que présentent les méthodes appliquées actuellement dans ce pays à l'administration des forêts et qui pourraient entraîner pour un proche avenir, de graves conséquences.

En 1947, le tiers des revenus des exportations provenait des produits forestiers et, en 1946, la vente des bois, des dérivés du bois et du papier aux Etats-Unis a procuré la moitié des rentrées en dollars. Les gouvernements, provinciaux et fédéral, doivent assurer la régénération des forêts. Quelques provinces ont compris cette obligation, mais bien d'autres n'ont consacré à cet objet qu'une intime portion du revenu de leurs forêts. De plus, bien que la plupart des propriétaires de forêts privées ainsi que les industries forestières aient intérêt à prendre soin de leurs propres forêts, quelques-uns ne cherchent qu'à en tirer le maximum de profits immédiats. On a suggéré la création d'un Bureau National des Forêts, formé de fonctionnaires provinciaux et fédéraux et de représentants des industries forestières. Les principaux problèmes à résoudre comprennent l'inventaire des forêts, la lutte contre l'incendie, contre les insectes et les maladies. Il est également nécessaire d'établir un programme de construction de routes et de recherches sur les produits forestiers. Enfin on doit pousser activement les recherches sur la sylviculture et l'aménagement, de manière qu'à la fin du siècle, le Canada soit en mesure «d'appliquer des méthodes rationnelles d'aménagement à toutes les forêts accessibles et de doubler leur possibilité annuelle».

Personnalités

· Mr Horacio Recart est récemment entré à la Section Forestière de la FAO, au Service des Forêts et produits forestiers de Santiago (Chili). Mr Recart est diplômé du College of Forestry de Washington. En 1927 et 1928, il a suivi les cours de la Harvard School of Business Administration et, à son retour au Chili, collabora avec la Compania Maderera Malvoa (Compagnie des bois de sciage de Malvoa), à titre de Chef de la Production à Temuco, dans le Sud du Chili, et plus tard s'occupa d'affaires privées de bois de sciage. En 1936, il organisa et professa un cours de foresterie au Escuela Industrial de Temuco, le premier cours de ce genre qui ait eu lieu dans ce pays. En 1942, Il quitta l'Ecole, de Temuco pour rejoindre le Service des Industries forestières de la Corporaccion de Fomento de la Produccion (Société d'Entreprise chilienne) organe du Gouvernement chilien polir encourager le développement du pays, et il resta à la Corporaccion, jusqu'au moment où il rallia la FAO Mr Recart fut l'un des organisateurs du premier Congrès Forestier National à Santiago en 1943, et en 1946 il exerca également comme professeur de sylviculture au Collège d'Agriculture de l'Université du Chili.

Congrès

· La Société Canadienne des Ingénieurs Forestiers a tenu son 14e Congrès annuel à Fredericton, New Brunswick, du 5 au 7 octobre 1948.

Parmi les résolutions adoptées figuraient les mesures préventives et la lutte contre l'incendie; des recommandations aux industries du papier et de la pâte d'utiliser les déchets de soieries; la protection et la gestion des réserves naturelles, particulièrement en ce qui concerne le castor. Deux de ces résolutions sont particulièrement significatives des tendances dans la foresterie et les industries du bois: la première est que l'utilisation complète et équilibrée des produits soit insérée dans l'aménagement à long terme des forêts toutes les fois qu'il sera possible; la seconde est l'intensification de la recherche en matière de sylviculture, d'économie forestière et de technologie; que, de plus la Société prenne énergiquement en main l'utilisation des produits des boqueteaux des fermes sur une base corporative.

· Les Congrès suivants, intéressant la Forêt ou les Produits forestiers sont prévus pour 1949:

Commission des Forêts et des Produits forestiers d'Amérique latine. Rio de Janeiro, 23-28 mai.

Troisième Congrès Forestiers Mondial, Helsinki, 10-20 juillet.

Enseignement Forestier (conférence d'Information) Helsinki, courant de juillet.

Conférence scientifique des Nations-Unies sur la conservation et l'utilisation des ressources, New-York, 17 août - 4 septembre.

Comité de la Chimie du Bois, Bruxelles, 25-27 août.

Commission Européenne de la Forêt et des Produits forestiers, Genève, 5-9 septembre.

Technology des emplois mécaniques des Bois, Genève, 29 août - 4 septembre.

Comité des Bois d'œuvre de l'E.C.E. Genève, courant de septembre.

Cinquième session de la Conférence de la FAO, Washington, 21 novembre.

Comité des Forêts inexploitées, la Havane, novembre.

Revue des livres

MÉTHODES EMPLOYÉES POUR LA POLLINISATION ARTIFICIELLE DES PINS DANS LA SIERRA NEVADA (CALIFORNIE). W. C. Cumming et F. I. Righter. 17 pp. U. S. Department of Agriculture - Circulaire n° 792, septembre 1948.

Cette brève circulaire décrit les techniques mises au point par l'Institut de Génétique forestière de Placerville (Californie) pour la pollinisation artificielle des pins dans les conditions qui règnent sur la Sierra Nevada. Elle fournit, des informations détaillées sur l'équipement utilisé et les moyens de s'en servir pour isoler les fleurs femelles, pour la récolte des cônes mâles, l'extraction et la conservation du pollen, sur le procédé de pollinisation lui même et, enfin, sur les moyens employés pour protéger les cônes contre les insectes et les écureuils jusqu'à leur maturité. Les méthodes et appareils utilisés, perfectionnés pendant ces 20 dernières an nées se sont montrés commodes et efficaces. La description de cet équipement et de ces méthodes a une valeur pratique pour tous ceux qui s'occupent de Génétique forestière. La bibliographie, à la fin de la circulaire, cite une trentaine de brochures et d'articles traitant de cette question.

LA PRODUCTION DU BOIS DE SCIAGE AUX ETATS-UNIS - 1799-1946. U. S. Department of Agriculture. Miscellaneous Publication n° 669. Washington D. C., octobre 1948.

Ce volume rassemble les statistiques de la production du bois de sciage aux Etats-Unis initialement parues dans une cinquantaine de publications dont la plupart sont épuisées.

Le but annoncé de la publication est de fournir sous forme condensée les statistiques utiles de la production du bois de sciage. Les chiffres ont été fournis tant par le Bureau des Statistiques que par le Service Forestier et revus pour les totaux de certaines années par ce dernier. Les prix des sciages sont donnés par année.

Ce rapport donne des renseignements détaillés suivant les essences et le mode de transformation des sciages. Dans d'autres chapitres, on trouve, d'autres informations sur la production, au cours d'années déterminées, de chaque région d'un Etat.

La valeur de l'ouvrage est rehaussée par l'exposé concis des méthodes employées pour réunir ces chiffres et de la raison pour laquelle on avait jugé nécessaire de corriger les résultats obtenus.

MANUEL DES BOIS DU GLOBE. Alexander L. Howarel. 751 pp. 52s 6d. Macmillan C°, Ldt. London.

Une troisième édition revue de ce manuel allait être achevée lorsque l'Auteur mourut en 1946. Elle vient d'être terminée et publiée, formant un ouvrage plein de renseignements. Outre un index de noms scientifiques, le volume contient, un index très utile de noms vernaculaires et une liste classant les bois d'après leurs pays d'origine.

EFFICACITÉ DE LA TECHNIQUE FORESTIÈRE EN SUÈDE. Distribué par Föreningen Skogsarbetens Och Kungl Domänstyrelsens Arbetsstudieavdelning, Regeringsgatan, 46, Stockholm, Suède.

Ce livre a été, publié en Angleterre par le Scientific Management Institute, institut de recherches établi par les grandes compagnies de bois du nord de la Suède et par le Service Forestier suèdois.

L'ouvrage contient une sépia d'articles condensés, antérieurement publiés dans des revues, brochures ou journaux forestiers par divers experts suédois. Ils traitent des applications générales, auxquelles est parvenu l'Institut de Recherches dans ses investigations pour perfectionner l'équipement et les méthodes d'exploitation et pour découvrir une base juste et objective à la détermination des rapports entre employeurs forestiers et employés. Ce livre, d'environ 150 pages photocopiées, est divisé en cinq parties principales couvrant tout le champ d'activité actuel de l'Institut. Le premier chapitre traite des problèmes généraux tels que, mesures de rendement, chronométrage, et de leurs applications en foresterie. Le second chapitre parle de l'emploi et l'entretien du matériel d'abatage, de l'équipement de bord et de vidange, de la construction et de l'entretien des routes principales. La majeure, partie du livre concerne les résultats obtenus dans la recherche sur la technique et l'organisation de l'exploitation, sur l'étude du rendement, l'analyse de la journée de travail du bûcheron, les problèmes relatifs à l'emploi clos chevaux pour les transports forestiers et le débardage. L'ouvrage est complété par une série d'articles condensés sur la prévention des accidents et la sécurité du travail en forêt; sur l'application pratique des conventions de salaires et sur le travail de publicité de l'Institut.

LES FORÊTS ET LA PROSPÉRITÉ NATIONALE: MISE AU POINT DE LA SITUATION FORESTIÈRE AUX ETATS-UNIS, United States Department of Agriculture. Miscellaneous Publication n° 668. United States Government Printing Office.

Le Service forestier du Département de l'Agriculture a publié un rapport donnant pour la première fois, sous forme condensée, toutes les constatations relatives à la réestimation des forêts du pays, travail qui complète celui de 1946. Le rapport donne un aperçu des principales mesures fédérales que le Service forestier estime «nécessaires pour assurer de plus amples ressources en bois d'œuvre pour l'avenir» et «pour reboiser et entretenir les Forêts de manière à assurer leur contribution maxima à la prospérité et à l'avenir de notre pays».

Après plusieurs chapitres consacrés à la Forêt et aux ressources en bois d'œuvre, ainsi qu'à la façon dont elles doivent être aménagées, le rapport traite de l'approvisionnement en matières premières et des problèmes de l'utilisation des déchets dans les principales industries forestières.

L'hydrographie, la surveillance, le rôle dans les loisirs et la conservation de la vie sauvage sont envisagés en relation avec l'approvisionnement en bois d'œuvre et avec l'aménagement des forêts.

Un autre chapitre est consacré à la protection des forêts contre le feu, les insectes et les maladies et le rapport conclut par une discussion sur l'influence du type de propriété forestière sur les perspectives d'amélioration de la situation forestière du pays.

On avait publié antérieurement des rapports séparés sur des points variés de la réestimation forestière, étude la plus importante sur les Forêts du pays qui ait jamais été faite.

Estimant que si «les Etats-Unis doivent garder une place de direction économique dans le monde de demain, lis ne doivent pas négliger leurs forêts», le rapport déclare non seulement que les ressources en bois de sciage diminuent par, suite d'une corps annuelle qui, ajoutée aux pertes naturelles, est de 50 pour cent supérieure à l'accroissement annuel, mais aussi que la qualité du bois va en diminuant.

En même temps, assure le résumé, les besoins en bois prévisibles à longue échéance sont considérablement supérieurs aux exploitations annuelles, surtout si l'on envisage de nouveaux débouchés, l'exportation et une réserve de sécurité. Les ressources devront être suffisantes «pour soutenir et étendre l'approvisionnement des produits de consommation» et l'emploi de la main-d'œuvre dans les industries du bois, pour assurer la sécurité nationale et «Pour contribuer à, la paix et au bien être internationaux» eu aidant à subvenir aux besoins mondiaux en bois dans les périodes de pénurie.

Fixant un but lointain et susceptible de varier, le rapport suggère que, si l'on veut faire face à ces besoins, le pays devrait chercher à produire par au de 600 à 700 millions de m³ de bois, dont 159 à, 170 millions de m³ de bois de sciage. Actuellement, la croissance annuelle, est estimée à 400 millions de m³ dont 85 millions de m³ de bois de sciage.

Cependant, même en prenant toutes les mesures de protection, de sylviculture et d'aménagement en faveur de la forêt américaine ces prochaines années, il faudrait encore compter plusieurs décades pour atteindre ce but.

Les ressources en bois de demain sont constituées par les arbres qui croissent aujourd'hui, mais pour l'ensemble de la nation, le stock de bois sur pic, est selon le rapport, «insuffisant en quantité, qualité, et répartition», 65 millions d'hectares de la surface boisée, soit 35 pour cent sont «déboisées ou boisées à moins de 40 pour cent» et plus l'appauvrissement progressif se poursuivra sans qu'on y porte remède, plus il deviendra difficile de replacer les ressources forestières au niveau des besoins du pays.

Le rapport reconnaît les progrès importants réalisés ces dernières années pour les forêts publiques ou particulières. C'est surtout dans le Sud et le Nord-Ouest Pacifique ou les bois s'accroissant rapidement, que la Forêt est une affaire financière intéressante. Dans tout ce pays, un nombre croissant de propriétaires appliquent à leurs forêts de bonnes méthodes de gestion. La meilleure preuve nous en est donnée par les compagnies de bois de construction et de pâte à papier qui possèdent 15 pour cent des terres boisées,

Des petites propriétés, qui comprennent les ¾ des forêts particulières, posent «le problème le plus ardu». Une action plus vigoureuse, conclut le rapport, est nécessaire pour taira appliquer de bonnes méthodes de sylviculture.

L'action proposé exige la coopération du gouvernement fédéral, des gouvernements d'états, des autorités locales, des propriétaires particuliers et des organismes intéresses. Elle comprend trois parties:

1) Une aide aux propriétaires particuliers et surtout aux petits propriétaires.

2) Un contrôle public sur les coupes des bois particuliers afin d'arrêter la destruction et de conserver des forêts Suffisamment productives.

3) L'extension des forêts de l'Etat et leur aménagement intesif.

Parmi les mesures d'aide qui incombent à l'Administration les unes exigent une nouvelle législation fédérale, d'autres le renforcement des lois en vigueur. Cette aide doit comprendre:

a) Une assistance technique plus fréquente et plus importante aux propriétaires particuliers surtout aux petits propriétaires. Le rapport expose que, en 1948, en application d'un programme coopératif de l'Etat fédéral, 173 forestiers spécialistes des petites forêts appartenant à des fermiers apportent une aide de ce genre aux propriétaires particuliers dans 650 comtés de 40 états mais que dans ce domaine le programme devrait s'étendre à 2.000 comtés.

b) Le développement d'un travail d'éducation et de démonstration semblable à, celui des services agricoles et des associations forestières privées;

c) Un accroissement de raide fédérale aux Etats pour la production et la distribution de plants. Les plants devraient être à la disposition de tous les propriétaires qu'ils soient ou non propriétaires de forme. Insistant sur les nécessités d'étendre les plantations forestières, le rapport indique qu'il y a 25 millions d'hectares de terres à vocation forestière complètement déboisées ou si pauvrement boisées que leur rendement est pratiquement nul. Avant 1941, 1 million d'hectares seulement avaient été plantés avec succès, et en 1947, 45.000 hectares ont été reboisés.

Il faudrait créer un système de crédit forestier, à long terme suivant, des conditions en harmonie avec les programmes forestiers, adapté aux besoins des forestiers particuliers, et, simultanément, un système d'assurances avec garantie fédérale pour protéger ces prêts et réduire les risques inhérente aux entreprises forestières.

Les autres mesures proposées dans cette partie du programme sont les suivantes:

Aide fédérale destinée à accélerer l'organisation de la protection des forêts contre l'incendie sur les 175 millions d'hectares polir lesquels cette mesure est nécessaire;

Renforcement de la protection coopérative contre les insectes et les maladies;

Développement de tous les aspects de la recherche forestière;

Encouragement des associations coopératives forestières envers les petits propriétaires;
Subvention aux états pour l'amélioration du régime fiscal en matières de forêts.

Quant à la seconde partie du plan-programme d'action, elle préconise:

Le contrôle public de l'exploitation des forêts privées pour arrêter la destruction des forêts et garder des ressources normales;

Le rapport recommande une législation fédérale établissant des normes pouvant servir de guide aux techniciens locaux et autorisant une aide financière aux Etats qui ont établis des textes réglementaires en harmonie avec ces exigences. Il serait également nécessaire d'assurer une administration fédérale dans les Etats qui le redemanderaient ou, qui après un laps de temps raisonnable, n'appliqueraient pas la réglementation. La loi n'exigerait pas un aménagement par volume, à condition que, les pratiques d'exploitation fassent conformes aux normes exigées, si elles réglementaient l'assiette et la quotité des coupes de chaque propriétaire.

Traitant des forêts nationales, la troisième partie du programme recommande leur développement et leur extension «à titre de grande ressource publique» susceptible de fournir des avantages beaucoup plus importants par une production soutenue de bois d'œuvre et de fourrage, par la régularisation du régime des eaux, le maintien de la faune le tourisme, Si leur aménagement était plus intensif. En ce qui concerne l'extension des forêts nationales et communales on propose d'incorporer une superficie considérable de terrains gravement appauvris, qu'il est peu probable que leurs propriétaires puissent restaurer et rendre productifs, ainsi que certains périmètres d'importance primordiale pour la protection des versants et autres motifs d'intérêt public.

VINGT-HUITIÈME RAPPORT ANNUEL DE LA COMMISSION FORESTIÈRE POUR L'EXERCICE SE TERMINANT LE 30 SEPTEMBRE 1947.68 pp. His Majesty's Stationery Office, Londres, 1948.

Rapport concernant le programme forestier d'après-guerre en Angleterre, Ecosse, et Pays de Galles. Ce programme représente un effort immense, commencé en 1947, de la part du gouvernement britannique qui a fait reboiser une superficie d'environ 148.000 hectares grâce à l'action de l'Etat et à un aide aux propriétaires privés. Le programme prévoit également à l'acquisition de terrains, des mesures propres à faciliter l'éducation, l'instruction technique et la recherche dans toutes les branches de la foresterie, la fabrication de maisons modernes pour les bûcherons, la création de parcs nationaux, le maintien et le développement des grandes pépinières déjà établies par la Commission Forestière. Il est satisfaisant de noter que, d'après le rapport, beaucoup de progrès ont déjà été réalisés. Un total de 10.666 hectares turent plantés pendant l'année se terminant en septembre 1947 dont 10.082 hectares en conifères et 584 hectares en feuillus. Un grand travail de recherches a été entrepris en sylviculture, en dendrométrie, en pathologie, et en entomologie forestière. On procéda à un recensement de tous les terrains boisés privés et publics. Trois écoles, en plus de celle de Benmore et de celle de la Forêt de Dean, turent ouvertes au cours de cette année, chacune pouvant recevoir 60 élèves. De cycles d'instruction turent organisés pour les forestiers et les bûcherons dans différentes propriétés privées. Une superficie totale de 10.320 hectares fut acquise pendant l'année dont 9.034 hectares aptes au reboisement. La surface totale des terrains acquis pour la poursuite du programme forestier est ainsi portée à 583.000 hectares. Toutes ces opérations furent financées par des fonde spéciaux accordés par le Gouvernement. Les chiffres pour cette année et la précédente furent les suivants:

 

1947

1946

£

£

Paiements bruts

3.871.688

1.937.614

Recettes

660.690

562.504

Paiements nets

3.210.998

1.375.110

La subvention du gouvernement pour le fond forestier fut de £ 2.750.000 en 1946-47 et de £ 4.856.0000 en 1947-48.

La Grande-Bretagne a reçu une amère leçon en matière de forêts au cours de la dernière guerre. Il n'est pas surprenant qu'elle fasse un tel effort à l'intérieur de ses frontières pour assurer ses besoins futurs.

INDUSTRIA MADEIREIRA (INDUSTRIES DU BOIS).Imprensa Nacional Rio de Janeiro, Brésil, 1949.

TECHNOLOGIA DE PRODUCTOS FLORESTAIS (LA TECHNOLOGIE DES PRODUITS FORESTIERS). Paulo Ferreira de Souza. 409 pp. En portuguais. Imprensa Nacional Rio de Janeiro, Brésil, 1947.

L'Auteur, membre du Comité consultatif permanent pour les Forêts et les produits forestiers de la FAO résume les textes de certaines conférences données sous les auspices du Ministère de l'Agriculture du Brésil. Ces textes sont basés non seulement sur des expériences personnelles s'échelonnant sur une période de 30 ans, mais aussi sur une vaste connaissance des méthodes employées pour la recherche au Brésil et dans les autres pays. L'ouvrage sur les industries du bois concerne les scies et les soieries, l'exploitation forestière, le transport et le stockage du bois, le séchage et la préservation avec applications des méthodes modernes pour la protection des traverses et des poteaux et pour l'ignifugation.

L'Auteur traite du marché des bois, des types de construction, et des bois industriels du Brésil. Il discute également de la fabrication du bois lamellé et du contre-plaqué, de la production des panneaux de fibres, de la fabrication des briquettes, des farines de bois, de la rayonne et des matières plastiques.

L'ouvrage sur la technologie donne une étude d'ensemble des produits forestiers dans l'économie mondiale et dans l'économie nationale du Brésil. L'auteur étudie ensuite en détail un grand nombre d'utilisations du bois qui présentent quelque importance dans les pays de l'Amérique du Sud, et passe finalement en revue un certain nombre de produits secondaires tels que essence de bois de rose, quebracho, maté et caoutchouc qui ont localement une grande importance.

PLAN D'AMÉNAGEMENT FORESTIER. NIGÉRIA. 1946-1955. Sous un plan décennal de développement du Nigéria. 1946. Prix: 9d. Government Printer, Lagos, 1948.

Ce plan est le résultat de récentes études et discussions sur des expériences et de plans antérieurs remontant à 1905. Cette politique forestière comprend, pour l'essentiel:

I.

«1° le but principal de la politique forestière du gouvernement du Nigéria est le profit maximum pour le plus grand nombre avec le minimum de dépenses de bois pour le bien être général du pays».

«2° Pour parvenir à ce résultat, deux principes essentiels doivent être observés:

a) les conditions climatiques et physiques doivent être protégées par la supression, grâce au maintien ou au rétablissement de la végétation, du ruissellement de l'eau de pluie, dans les terrains où l'absence d'intervention entrainerait des dégâts aux terres et aux cours d'eau et compromettrait les ressources en eau et la fertillité du sol.

b) les ressources futures en toutes sortes de produits forestiers, afin de satisfaire aux besoins de la population doivent être assurées par l'acquisition et la conservation d'un domaine forestier suffisant».

«3° Ces deux principes fondamentaux étant acquis, les principes suivants en sont les corollaires naturels:

a) l'agriculture doit avoir priorité sur la sylviculture;

b) la satisfaction des besoins au plus juste prix devra primer la recherche du revenu;

c) les deux conditions précédentes étant satisfaites, le but serait alors d'obtenir les revenus les plus élevée possibles, compatibles avec un rendement soutenu».

II.

«Le plus grand effort se portera sur le contrôle, l'aménagement et le développement des massifs boisés des Savanes et des ilots de futaie qui contribuent si largement aux besoins journaliers de la population, dans la plus grande partie du Nigéria».

III.

«1° L'aménagement projété étant impossible sans une garantie de possession on cherchera en conséquence à donner une base stable au Domaine Forestier avec une répartition équilibrée dans tout le Nigéria, autant que le permettent les données, naturelles et les autres circonstances».

«2° Les réserves qui seront aménagées selon le plan, avec l'approbation du Gouverneur, seront considérées comme inviolables et ne seront pas sujettes à révision».

«3° Le domaine forestier sera scindé eu 2 divisions principales: la première sur le plan régional sera composée des plus grandes réserves; la seconde, de valeur strictement locale, sera composée de plantations et de forêts communales».

IV.

«1° Tout plan d'aménagement d'une réserve de plus de 150 km² sera soumis à l'approbation du gouverneur».

«2° Les objectifs d'aménagement de toutes les réserves seront fixés en fonction des, desiderata exprimés par la communauté propriétaire de la forêt».

«3° La révolution et les règles culturales seront décidées sur l'avis du Conservateur des Forêts après consultation des intéressés et en cherchant surtout le maintien de la fertilité du sol».

V.

«1° Partout où elles seront compétentes et manifesteront un esprit d'entreprise l'aménagement et la surveillance de la réserve forestière seront remis aux administrations indigènes. La politique sera de leur faire accepter cette responsabilité».

«2° Partout où le surplus de production répondra à des besoins actuels ou futurs de l'ensemble du Nigéria et lorsqu'il s'agira de produits ne pouvant être fournis que par quelques régions limitées, l'aménagement forestier devra prévoir une production constante de ces produits dans l'intérêt général, mais le bénéfice de la vente reviendra à la communauté possédant la forêt et qui a sacrifié une partie de son sol en vue de cette production».

VII.

«Il est de première nécessité que des industries subsidiaires qui utilisent les produits forestiers comme matière première soient développées et préférées aux autres entreprises privées et qu'elles soient de préférence africaines».

VIII.

«1° L'utilisation d'une végétation forestière naturelle où artificielle en guise d'assolement et le travail de lutte contre l'érosion demanderont la coopération la plus étroite entre les Départements de l'Agriculture et des Forêts.

«2° Des officiers forestiers compétents s'occuperont des questions qui demandent des connaissances techniques et scientifiques, en particulier poux donner un avis ou pour superviser.

«Dans l'exécution de cette politique forestière, on doit garder clairement en vue le but défini par le gouvernement britannique c'est-à-dire l'accession ultérieure du Nigéria à l'indépendance. On ne devra pas essayer de constituer un système d'aménagement dont l'efficacité serait subordonnée a nue supervision européenne, à moins qu'il ne soit inapplicable lorsqu'elle cessera de s'exercer.... le but... doit être de sauvegarder leurs forêts pour eux, d'en faire une entreprise rentable, en appliquant des plans qui sacrifient délibérement le rendement maximum à la simple continuité du traitement et de former des cadres africains qui les aménageront de façon efficace...

Le premier objet du plan est la création d'un domaine forestier, comprenant beaucoup de terrains actuellement en friche ou sans utilisation, dirigé par les Africains et répondant aux besoin d'une population accrue bénéficiant d'un meilleur standard de vie. Le plan établit des zones de travaux basées sur les Provinces administrative; il règle les priorités Provinciales et l'Organisation du personnel spécialisé pour les différents échelons administratifs. La suite des opérations comprend invariablement:

1° reconnaissance et délimitation des superficies qui doivent être réservées;

2° constitution d'un domaine de forêt primaire qui devra obligatoirement être ensuite aménagé en vue d'un rendement soutenu;

3° consolidation dans le détail de l'assiette de ce domaine: petits changements de limites, etc.

4° Préparation de plans d'aménagement pouvant être appliqués par un personnel africain;

5° en môme temps, création d'un domaine de forêt secondaire pour répondre aux besoins locaux non satisfaits par le précédent.

Des dispositions sont prises pour l'établissement de cadres africains. Le personnel local sera maintenu avec trois échelons: technique, assermenté et de surveillance. L'instruction sera poursuivie et développée.

Une utilisation plus intensive est nécessaire des essences plus nombreuses, des surfaces accrues, une industrie et un taux d'utilisation plus efficaces par l'emploi de plusieurs types de scieries.

Des modifications sont prévues dans les effectifs et la qualification du personnel en accord avec les exigences du plan.

Enfin des précautions sont prises pour que le plan ne soit pas abandonné ou dévié.

C'est un travail riche on idées constructives que d'envisager le problème forestier d'un pays dans son ensemble en trouvant des solutions adaptées à la population et à ses besoins, en insistant sur la simplicité, en établissant un plan à longue échéance tenant compte d'une évolution fragmentaire et désordonnées des problèmes forestiers.

NOS FORÊTS NATIONALES - Rapport du Chef du service forestier, 1948, U. S. Department of Agriculture - Washington D. C., U. S. Government Printing Office, Washington 25 D. C.

Ce rapport marque une étape dans l'histoire des forêts publiques, aux Etats-Unis: il se tourne à, la fois vers le passé et vers l'avenir. M. Watts écrit: «Un demi-siècle s'est écoulé depuis le début de l'administration de nos forêts nationales». Il semble approprié, à cette occasion, de passer en revue les résultats obtenus dans le développement de notre organisation des forêts de l'Etat, d'indiquer les principaux buts à atteindre pour les années à venir».

«Notre organisation forestière est l'une des plus vastes et, à beaucoup d'égards, la meilleure du monde. Elle s'est développée avec continuité, durant des années, avec l'aide encourageante du publie, des membres du Congrès et de l'Administration, sans considération du parti politique au pouvoir. Elle a été et continuera à être le véritable fondement sur lequel est basé la foresterie scientifique c'est-à-dire la conservation des forêts en Amérique. Les forêts nationales rendent de très importants services à, la population des Etats-Unis; elles sont un élément primordial de l'économie nationale. Avec une aide persévérante elles sont capables de contribuer plus encore au bien être de tous»

L'établissement de réserves forestières fut autorisé par le Président en 1891 et quelques unes forent aussitôt assises. Depuis 1897, le Congrès organisa une vaste politique d'aménagement, politique encore suivie avec quelques amendements. Aujourd'hui, le système des forêts nationales s'étend sur 75 millions d'hectares de terrains nationaux dans 36, Etats et 2 territoires. C'est là le résultat le plus tangible; c'est là la clef d'un élément dont l'importance va en croissant de toute l'économie nationale.

Ces forêts sont vouées au principe que la conservation est la seule utilisation judicieuse et que leur but est de «procurer lé plus de biens possibles au plus grand nombre jusque dans le lontain avenir». Deux principes de base dirigent leur aménagement: rendement soutenu de tous les produits et utilisation coordonnée de toutes les ressources sur une surface donnée, plutôt qu'utilisation exclusive d'une seule d'entre elles.

Les richesses et les problèmes des forêts nationales sont étudiés en détail dans leurs innombrables aspects production de bois, de fourrage, réserves naturelles, tourisme, régime des eaux.

Pour chacun d'eux, son domaine d'utilisation, son importance dans l'économie nationale, les possibilités et les nécessités d'une utilisation plus intensive, les problèmes restant à résoudre sont soulignés.

Pour l'entreprise dans son ensemble, le rapport des dépenses et des recettes doit être étudié non seulement sur la base du revenu en dollars et de l'aide apportée aux gouvernements locaux, mais aussi en considérant les incidences financières générales qui sont considérables.

Que faut-il alors pour développer le système en vue du bénéfice maximum pour la communauté? Le rapport préconise:

1. Un programme progressif d'aménagement et d'amélioration s'appliquent à toutes les ressources, généralisant et mettant au point les techniques de valeur éprouvée, passant d'un aménagement extensif à un aménagement plus intensif, et fournissant les facilités d'exécution nécessaires.

2. La stabilité de la propriété publique afin que des utilisations particulières telles que exploitation minière, énergie hydroélectrique, ne puissent plus troubler le programme général de production jusqu'à ce qu'il soit tout à fait prouvé qu'un emploi exclusif soit de l'intérêt général.

3. Consolidation et extension, afin que le type de propriété disparate qui prenait beaucoup d'ampleur sous les anciennes lois rurales puisse être amendé dans l'intérêt d'un aménagement efficace par massif dans les forêts nationales actuelles, afin aussi que le programme autorisé d'acquisition des terrains dans des zones n'appartenant pas aux forêts nationales puisse être appliqué jusqu'à ce que son but soit atteint.

Dans un chapitre sur la place occupée par lies forêts nationales dans le tableau des ressources générales, le rapport insiste à nouveau sur la nécessité d'appliquer des meilleures méthodes dans les domaines privés, et sur les mesures pour atteindre ce résultat.

En discutant au sujet du travail effectué cette année dans les forêts nationales, le rapport enregistre la création d'un National Forest Board of Review, formé de personnalités privées, et qui doit donner son avis sur la solution des problèmes que pose l'utilisation par le publie. Il y a là une innovation.

Le travail de l'année marque des réalisations d'un haut intérêt: la naissance d'une industrie de la pâte à papier et du papier en Alaska après 30 ans de travail; la lutte, généralement couronnée de succés, contre le pâturage en forêt; le progrès continu des quatre projets de lutte contre les inondations; l'extension des facilités données aux loisirs en plein air, une attention accrue apportée aux problèmes de la conservation de la vie sauvage, la météorologie d'une des plus graves périodes d'incendies connues, l'extension d'un réseau de routes qui desservent des régions boisées jusqu'ici inexploitées. Une étude détaillés est consacrée à chaque question.

Les autres ramifications principales de l'activité du service forestier: coopération des forestiers de l'Etat et des forestiers privés, recherches sur la sylviculture tropicale et ses produits, ont déjà donné des résultats très importants à ajouter au travail de l'année.

Cette suite de rapports se consacre d'année en année aux différents aspects pris par l'oeuvre variée du service forestier, aux problèmes et aux besoins de la foresterie américaine. En insistant sur les forêts nationales, ces rapports apportent la conclusion que seul un système solide, étendu, s'accroissant sans cesse, de forêts d'Etat gérées avec combativité et compétence peut être la base du programme national de conservation.

FERMES FORESTIÈRES ET MAIN-D'ŒUVRE RURALE - ETUDE DE 2 SURFACES AU NORD DU WISCONSIN ET AU SUD-OUEST DE L'ARKANSAS. Charles H. Stoddard, 29 pp. The Charles Lathrop Pack Foresty Foundation, Washington D.C., 1949.

Cette brochure contient le rapport dl une étude publiée en 1945 sur deux surfaces au Nord du Wisconsin et au Sud-Ouest de l'Arkansas. Elle expose clairement les possibilités et les limitations des fermes forestières aux Etats-Unis pour la population d'après-guerre des U.S.A.; elle fait ressortir l'importance de la coordination dans les problèmes de l'Agriculture et du travail rural des réglons d'«Economie mixte» où les terres forestières prédominent; elle sert enfin de guide et de stimulant pour les études ultérieures qui doivent être entreprises sur l'aménagement des petits ténements boisés des U.S.A. par une production supérieure de bois destinée aux usages domestiques. Le fait que 76 % des forêts américaines est du domaine privé, le fait que «les bois des fermiers sont en décadence et en vole de disparition» et le fait que tous les efforts, nationaux et régionaux, tentés jusqu'à, présent pour stimuler les fermes forestières ont été plutôt décousus et appliqués avec peu ou pas de coordination, contribuent à rendre la question plus importante.

L'Auteur conclut qu'il est peu probable que les fermes forestières, même en plein rendement, puissent prendre une grande place dans l'économie rurale de l'une quelconque des localités examinées; les fermes forestières, malgré leurs insuffisances, telles que l'indifférence à une bonne sylviculture, apparaissent cependant plus adaptées aux besoins de la population locale et au niveau général de développement social et économique. La main-d'œuvre partiellement employée en forêt fournira certainement un appoint aux autres activités agricoles des communautés rurales. Recommandant certaines mesures pour le progrès de la sylviculture chez les petits propriétaires, l'auteur aborde les questions de la protection contre l'incendie, la conservation du sol et l'extension de l'agriculture dans le Wisconsin et dans l'Arkansas et la loi sur la taxe d'exploitation de la forêt d'Etat et de la forêt de Comté. En terminant l'Auteur recommande d'établir «une Service Agency», sur une base coopérative exclusive de tout bénéfice, comme l'envisage le rapport n° 6 (Coopératives forestières aux Etats-Unis de «Réestimation de la situation forestière. U.S. Forest Service 1947); il recommande également que lés districts chargés de la conservation du sol, régla actuellement par une loi d'Etat, soient les organismes auxquels il incombe logiquement d'assumer les fonctions d'une telle «Service Agency». Les districts sont généralement établis sur la base du comté et sont dirigés par les propriétaires locaux qui en sont les membres.» Cette étude indique en conclusion que la reconnaissance des fermes forestières sur la base de l'occupation partielle on totale de la main-d'œuvre comme partie intégrante de nos traditions agricoles peut être hâtée en développant des organismes légaux, telles que districts de conservation du sol ou organisations coopératives. Comme moyens pour compléter le service d'aménagement des forêts et pour mettre au point et soutenir les programmes d'assistance aux propriétaires forestiers individuels.

ETUDE GÉOLOGIQUE DES MONTAGNES SAN GABRIEL EN CALIFORNIE ET SES RAPPORTS AVEC LA DISTRIBUTION D'EAU. - H.C. Storey, U.S. Department of Agriculture - Forest Service - en coopération avec le California Department of Natural Resources Division of Foresty.

En indiquant comment les phénomènes géologiques ont façonné les formations rocheuses avec des effets distincts sur la distribution locale de l'eau (à la fois dans le temps et dans l'espace) cette nouvelle brochure illustre une, suite de notions nécessaires au plan d'aménagement efficace de tous les versants de montagnes. Des données sur l'influence du sol, de la végétation et dit climat sont aussi indispensables. L'ensemble de telles connaissances permettra un développement efficace des ressources en eau de l'Etat.

La brochure soutient que «la compréhension de la géologie des versants est la base d'un développement maximum des ressources locales en eau, ainsi que des moyens pour mieux conserver cette eau. Non seulement les types de rochers et leur répartition, mais aussi l'histoire passée des failles, du soulèvement et de l'érosion des montagnes ou de la formation des alluvions, ont contribué à déterminer la répartition actuelle de l'eau. Les évènements qui remontent à quelque 50 millions d'années ont une conséquence directe sur la répartition actuelle des eaux».

Le rapport traite de la géologie sous des titres tels que stratigraphie, tectonique et histoire géologique. Un immense travail a été publié sur ce sujet. Il est cité dans la bibliographie.

L'étude analyse ensuite les rapports hydrographiques tels que l'effet de la topographie sur l'eau de pluie; l'eau emmagasinée dans les roches; les types de rochers et l'étiage des cours d'eau; les barrages naturels souterrains, les failles et les dignes; les bassins souterrains, la composition des alluvions et l'étalement de l'eau; les types de rochers et les caractéristiques du sol.

Un résumé donnant les faits principaux et les conclusions insiste sur le fait que «l'analyse présentée dans cette discussion illustre le type de renseignements désirable dans l'étude des relations hydrologiques d'un bassin de réception. En faisant l'étude d'un versant particulier, une telle analyse, en même temps qu'une connaissance détaillée des caractères hydrologiques de sols, des influences de la végétation et des variations des précipitations, fournira une image complète des relations hydrologiques dans la zone étudiée. Cette connaissance forme une base saine pour établir le projet d'aménagement les plus efficaces des versants montagneux».

Les Nations qui adhèrent au présent Acte, résolues à développer le bien-être général par une action particulière et collective, afin:

d'élever le niveau de nutrition et les conditions de vie des populations placées sous leur juridiction respective,

d'améliorer le rendement de la production et l'efficacité de la répartition de tous les produits alimentaires et agricoles,

d'améliorer la condition des populations rurales,

et de contribuer ainsi à l'expansion de l'économie mondiale,

constituent par les présentes l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture... par laquelle les Membres se tiendront mutuellement informés des mesures prises et des progrès accomplis dans les champs d'activité énoncés ci-dessus.

- Préambule de l'Acte constitutif de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

Etats Membres de la FAO

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