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Nouvelles du monde


Généralités
Sylviculture et aménagement
Science pure
Protection des forêts
Conversion
Economie et statistiques
Politique, législation et administration
Personnalités
Congrès
Revue des livres


Les articles qui paraissent ici sont des résumés de nouvelles choisies parmi celles qui peuvent intéresser les lecteurs de UNASYLVA. Ils sont classés par pays suivant l'ordre alphabétique, sous les références utilisées par la Division des Forêts et des produits forestiers. L'éditeur serait heureux de recevoir directement de ses lecteurs des articles intéressants et nouveaux pour cette partie de la revue.

Généralités

CANADA

· Un Comité consultatif pour la Recherche sur les Produits Forestiers a été constitué pour collaborer étroitement avec le Laboratoire de Produits Forestiers d'Ottawa dans la recherche de méthodes de l'utilisation du bois.

Les membres du Comité représentant diverses branches des industries forestières feront part de leur expérience et de leurs avis en ce qui concerne les travaux entrepris par le Laboratoire, ils suggèreront de nouveaux domaines de recherches dans l'utilisation du bois. De petits comités techniques seront créés pour coopérer aux programmes de recherches du laboratoire dans les domaines où ils sont spécialisés. Les présidents de ces comités seront choisis dans l'industrie et les secrétaires seront membres du personnel du laboratoire. Le comité de préservation des bois sera le premier constitué et on a demandé aux représentants des compagnies d'utilisation ou de préservation des bois de nommer des membres pour ce groupe.

LL. Brown, Vice-Président et Administrateur général de la Canada Creosoting Company a été nommé président du Comité Consultatif lors d'une réunion d'organisation tenue au laboratoire et à laquelle assistaient les représentants de la Canadian Lumbermen's Association du Maritime Lumber Bureau, de la Furniture Manufacturer's Association, de la Hardwood Veneer and Plywood Association, des Compagnies de Protection des bois et de chemins de fer.

FINLANDE

· Durant l'été 1948 une nouvelle méthode de diffusion des connaissances et de l'instruction forestières fut essayée dans le Savo septentrional. Le système donna de bons résultats et fut appliqué cet été dans la région de ressort du Bureau forestier de la Finlande centrale. Son but est d'enseigner les méthodes de sylviculture aux jeunes fermiers et aux fils des propriétaires de forêts qui sont invités à suivre des cours spéciaux sur les forêts. Pendant ces cours les propriétaires et futurs propriétaires forestiers apprennent à aménager les exploitations sylvo-agricoles de la façon la plus profitable sans avoir à dépendre de l'assistance de forestiers professionnels.

JAPON

· Le Japon a décidé de remplacer, à partir de cette année le traditionnel Jour de l'Arbre célébré en avril, par une Semaine de l'Arbre, en vue d'intensifier la propagande en faveur des plantations. La semaine débute par le Jour de «l'arbre de la maison», auquel chaque maison mettra en terre de jeunes plants vendus en large quantité dans les grands magasins. Puis viendront le jour de «l'arbre de l'usine et du bureau», le jour de l'«arbre de la rue», réservé aux plantations par les enfants dans les parcs, les cours des temples, et le long des rues, le jour de «l'arbre de la forêt», le jour de «l'arbre des gares et des routes», le jour de «l'arbre de l'école». Enfin le septième jour sera réservé aux soins à donner à l'arbre pour le protéger contre les insectes et les maladies.

La même semaine, de nombreuses réunions de propagande sont prévues.

Le Japon espère de ce mouvement qu'il éveillera l'intérêt de tous pour le reboisement nécessaire de trois millions d'hectares de forêts détruites pendant la dernière guerre.

MEXIQUE

· En 1949 le jour annuel de l'arbre a été célébré avec succès à travers le pays avec la participation des fonctionnaires du gouvernement et de milliers d'enfants des écoles et d'étudiants. Des arbres ont été plantés dans les parcs et le long des rues des villes et des villages.

NORVÈGE

· La Norvège est le premier gouvernement membre de la FAO à avoir commencé le Recensement Mondial de l'Agriculture en 1950 organisé par la FAO. Le travail de recensement de ce pays a commencé le lundi 20 juin pour recueillir, une masse de renseignements qui donneront la physionomie exacte de l'agriculture, des forêts et des pêcheries en Norvège.

La documentation ainsi obtenue sera utilisée par là FAO dans un rapport de statistique sur l'Agriculture dans le monde, plus complet que tous ceux qui ont été tentés auparavant.

Le recensement de l'agriculture dans le monde n'est pas limité aux 58 pays membres de la FAO. On espère que tous les pays y participeront. A ce propos, la Bizone d'Allemagne fut en fait la première à entreprendre ce recensement. Le 22 mai, 80.000 agents de recensement commenceront à questionner tous les fermiers cultivant plus d'½ hectare de terres.

Le Danemark, la Zone française d'Allemagne et l'Autriche projettent aussi de mener à bien ce recensement cette année-même.

UNION DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES

· Comment développer les possibilités commerciales des forêts du Caucase fin nord sans compromettre leur caractère de forêts de protection tel fut l'objet d'étude d'une expédition spéciale de l'Académie des Sciences de l'U.R.S.S.

Le Caucase du nord, connu aussi sous le nom de Caucase européen pour le distinguer de la Province de la Transcaucasie asiatique, est la bande de terre située entre la Mer Noire et la Mer d'Azow à l'ouest et la Mer Caspienne à l'est. La principale chaîne du Caucase forme sa limite sud. Excepté les contreforts et les versants des montagnes, le Caucase du nord dans son ensemble, est un pays plat de prairies contenant quelques-unes des plus riches terres de cultures. Sa population est dense et a besoin d'une grande quantité de produits forestiers. Cependant les forêts du Caucase du nord sont actuellement loin de fournir leur possibilité réelle en bois d'œuvre. En dehors de leurs possibilités commerciales, les forêts du Caucase du nord ont également une grande importance pour la protection des versants. Les régions boisées du Caucase du nord, c'est-à-dire les districts de Krasnodar et de Stavropol, le territoire autonome de Chechen et les Républiques autonomes d'Ossetia-Nord et de Kabardino-Balkarsk, ont une superficie totale de 1.139.000 ha, sur lesquels 1,033.000 ha sont boisés. Les peuplements hors d'âge, mûrs ou presque mûrs occupent 682.000 ha avec un matériel de 203.000.000 de m³, non compris les forêts d'une importance uniquement locale. Bien que ces forêts représentent moins de 0,5 pour cent de la totalité des peuplements soviétiques pouvant fournir du bois d'œuvre, leur importance, due à leur position stratégique dans l'hydrographie comme régulateur des eaux et comme source de matières premières pour des industries prenant un essor rapide au milieu d'une région déboisée et aride, est hors de proportion avec leur étendue.

Le bois d'œuvre est réparti comme suit:


Millions de m³

Krasnodar

142,0

Chechen

22,9

Ossetia du Nord

18,9

Kabardino

14,6

Stavropol

4,2

TOTAL

202,6

Suivant l'altitude il y a 3 zones forestières reconnues: forêts de chênes sur les contreforts, à une altitude de 300 à 700 mètres, forêts de hêtres entre 700 et 1.500 mètres et forêts de sapins entre 1.200 et 2.200 m. Charme, érable, orme, bouleau, tremble et aulne n'apparaissent que mélangés au autres essences. Les forêts du Caucase du nord sont très productives. Les peuplements de sapins du Caucase (Abies Nordmanianna), par exemple, atteignent un volume de 1.000 m³ et plus par hectare, et certains sapins et épicéas (Picea orientalis) atteignent des hauteurs de 62 et 57 mètres avec un diamètre de 185 à 190 cm et des âges respectifs de 700 à 400 ans. Les peuplements de hêtre atteignent 400 m³ et plus par hectare. La réalisation en 1946 représentait cependant seulement 31 pour cent de l'accroissement annuel, et ce cas est général. Dans le seul district de Krasnodar il reste inutilisé, chaque année, plus de 2.000.000 de m³ au moment où les besoins en bois d'œuvre dans cette région se font fortement sentir. La raison en est l'absence d'un aménagement rationnel des forêts, combinée avec les dommages subis pendant l'occupation allemande, le terrain difficile pour l'exploitation et le manque d'une mécanisation de grande envergure dans toutes les opérations forestières.

· On a accordé une importance croissante aux ressources forestières de la partie extrême orientale du pays (Province maritime et région de Khabarovsk). En raison de leur étendue et spécialement en raison de la grande variété des essences, ces forêts seront dans l'avenir un des grands fournisseurs de bois feuillus. Les forêts feuillues exploitables de ces régions forment 24 pour cent de l'ensemble des forêts analogues d'URSS. Les principaux arbres de ces forêts sont diverses espèces de: bouleau, érables, trembles, noyers, chênes, ormes, frênes, et quelques espèces de valeur telles que le Phellodendron amurense, arbre à liège employé exclusivement pour remplacer le liège d'importation pendant la guerre, et le Kalopanax pictum fournissant de très beaux placages figurés.

On a reconnu au moins 12 espèces de bouleaux et quelques-unes d'entre elles ont de grandes possibilités commerciales en raison de leur large répartition. Ce sont: le bouleau à larges feuilles (Betula platyphylla), le bouleau de Mandchourie (Betula mandshurica), le bonleau jaune (Betula costata) et le bouleau unir (Betula dahurica), le bouleau à larges feuilles fournit 43,5 pour cent et le bouleau jaune 27,5 pour cent du volume total du bois d'œuvre sur pied des peuplements de bouleaux de l'extrême est de l'URSS. (en excluant le Kamchatka et la côte de la mer d'Okostk). Il y 7 espèces d'érables et d'eux d'entre elles, a Acer mono et Acer mandshuricum atteignent de fortes dimensions. On trouve 2 espèces de tilleuls: Tilia amurensis, Tilia mandshurica, et un grand nombre d'espèces de tremuloides, dont la plus importante est le tremble odoriférant (Populus suaveolens). Les réserves de noyer (Juglans mandshurica) ne sont pas considérables.

Le chêne de Mongolie (Quercus mongolica) est l'essence feuillue dont l'aire est la plus étendue. Quelque 80 pour cent des peuplements de chênes se trouvent dans la vallée de l'Ussuri et sur la côte de la mer du Japon et 20 pour cent sur le cours moyen du fleuve Amour. Il y a plusieurs espèces d'ormes, mais deux réellement: Ulmus propinqua et Ulmus laciniata ont une importance commerciale; les qualités techniques de leur bois sont similaires à celles des ormes européens. Une des espèces de feuillus qui ont le plus de valeur est le frêne de Mandchourie (Fraxinus mandshurica). La plupart se trouvent le long de l'Ussuri et sur la côte de la mer du Japon.

Avec cette grande agglomération d'essences feuillues les vastes étendues d'Extrême-Orient doivent devenir le centre de beaucoup d'industries utilisant des feuillus, par exemple l'industrie du placage, les constructions navales, l'ameublement, la carrosserie, l'extraction des produits tanniques et les industries chimiques basées sur la distillation des bois feuillus. Tout ceci, cependant n'est que projets d'avenir. Jusqu'à présent, les conifères seuls sont exploités pour le sciage; les feuillus qui se trouvent dans la proportion de 30 pour cent restent le plus souvent sur pied ou ne sont coupés que pour fournir du bois de chauffage. Bien que beaucoup de cours d'eau soient flottables à bûches perdues, on ne peut utiliser ce mode de transport avec les grumes de feuillus excepté les bouleaux, la plupart coulant au fond. On peut cependant employer des radeaux à condition cependant d'y incorporer des grumes de pins.

Sylviculture et aménagement

AUTRICHE

· Les spécialistes autrichiens auraient mis au point de nouveau appareils de gemmage, dénommés du nom de leur inventeur, rabots Mazek, qui présenteraient de considérables avantages sur le hapchot utilisé, par exemple, en France ou au Portugal, et sur le trancheur allemand utilisé en Amérique, en Allemagne et en divers autres pays.

Ces avantages consisteraient principalement en une conservation parfaite du bois, pratiquement non affecté par la pratique du gemmage, une augmentation de la capacité de travail de 30 à 50 pour cent une prolongation de la durée du gemmage, d'au moins 25 pour cent grâce à l'utilisation annuelle, pour un même rendement eu gemme, d'une surface sensiblement moindre de l'arbre, une réduction de la perte de térébenthine d'au moins 30 pour cent.

Ces rabots, dont le maniement est très aisé avec une seule main, permettent soit d'opérer en surface lisse, suivant le système français ou portugais, soit par sillons, suivant la méthode, américaine. Les incisions sont régulières, automatiquement espacées à l'intervalle le plus désirable, et leur profondeur est, elle aussi, automatiquement réglable. Ils seraient déjà utilisés dans plusieurs pays en dehors de l'Autriche.

HONGRIE

· Un des départements forestiers de Hongrie a établi une sècherie de graines de pin pour laquelle les frais d'investissement se sont élevés à 10.000 forints, afin de fournir des graines pour les nouvelles plantations. La graine est extraite des cônes, nettoyée, et désinfectée. La capacité de l'installation est de 15 quintaux de graines, nécessaires au boisement de 750 hectares de terrain sablonneux léger. Le prix d'un kilo de graines de pin sera de 20 forints, au lieu de 50 par kilo payés auparavant par les forestiers.

TCHÉCOSLOVAQUIE

· L'Institut des Cultures Forestières de la Faculté d'Agriculture à Prague a entrepris une campagne pour les plantations de peupliers ce qui est important à plusieurs points de vue:

1° Des peupliers seront plantés pour augmenter dans le plus bref délai le volume du bois d'œuvre disponible.

2° Les plantations de peuplier seront un moyen d'utiliser les terres incultes du bord des cours d'eaux couvertes d'alluvions où l'on peut obtenir la croissance la pins rapide.

3° Des boqueteaux de peupliers serviront comme brise-vents et bandes forestières de protection particulièrement dans les plaines.

4° Cette campagne présentera une grande valeur éducative. Elle constitue une partie du projet de boisement de toutes les terres infertiles. Comme le peuplier est, de toutes les variétés d'arbres de Tchécoslovaquie, celui qui croît le plus rapidement, les jeunes gens pourront ainsi voir les résultats de leurs efforts et constater que des peupliers à croissance rapide peuvent produire du bois d'œuvre utilisable au bout de 20 à 25 ans. Les heureux résultats obtenus en plantant les peupliers serviront dans quelques années comme argument pour des plantations sur les terres incultes d'autres essences productrices de bois d'œuvre. On insiste surtout sur les plantations de peupliers en plaine; là, il sera possible de faire croître ces arbres sur de pins grandes étendues. Des peupliers seront aussi plantés sur les collines jusqu'à, près de 600 m d'altitude. Une loi spéciale impose et réglemente le recensement de toutes les parcelles convenant à la plantation de peupliers. Une liste de peupliers adultes acclimatés pouvant fournir un bon matériel de propagation sera établie. Sur les terres non domaniales la campagne sera prise en main par les Bureaux Forestiers des Comités Nationaux de District. En 1949 on préparera les plans de campagne. On espère que 500.000 arbres seront plantés vers 1951. Par la suite 1.000.000 d'arbres seraient plantés annuellement. A la fin du plan quinquennal, la majorité des terrains convenables a la culture des peupliers auront été ainsi boisés.

Science pure

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

· Un des problèmes les plus angoissants auxquels doivent faire face les «ranchers» du Texas est l'envahissement des vastes terres de cette région par les broussailles et les cactus. Les économistes du Ministère de l'Agriculture croient que si le «mesquite» pouvait être éliminé des pâturages existants, la production de viande de boeuf monterait de 283.700.000 kg par an à 450.000.000 de kilogrammes.

L'accroissement de ces broussailles est favorisé par des facteurs climatiques tels que les hivers rudes, et aussi par l'incendie des prairies au moment où cette région fut colonisée, enfin par la pullulation d'oiseaux et de petits rongeurs qui suivit la première colonisation. Beaucoup plus importants, cependant, furent les effets des abus continus de pacage. Sur une prairie clairsemée dont le sol est tassé par le piétinement du bétail, les graines d'arbustes envahissants s'enracinent facilement, un milieu plus favorable est offert au développement de leurs racines qu'au système radiculaire, des graminées et des plantes herbacées, les feuilles et les rameaux n'ont plus à vaincre la concurrence d'une prairie dense. Finalement, les graines de mesquite sont consommées par le bétail et leur germination est stimulée par l'action des sécrétions du tube digestif.

De nombreuses recherches ont été faites pour trouver les moyens les plus efficaces dé combattre l'envahissement des broussailles sans dégrader le sol ni provoquer d'érosion.

Bien que le feu soit parfois utilisé, cet agent est plus dangereux qu'utile à moins qu'il ne soit soigneusement dirigé par des spécialistes compétents. L'extraction mécanique au moyen de bulldozers, de faucheuses à broussaille ou d'arracheuses conçues pour ce genre de travail, a donné de bons résultats. Cependant, un tel outillage est très coûteux. Pour certaines machines du type «bulldozer», la dépense peut atteindre 10 à 40 dollars à l'hectare selon la densité de la végétation parasite. Les spécialistes des problèmes des terres de parcours fondent leurs plus grands espoirs sur l'emploi de produits chimiques et tentent des expériences avec le pétrole, les huiles combustibles, le chlorate de sodium, le chlorure de zinc, certains composés de l'arsenic et surtout avec des hormones du type 2, 4-D et 245-T. Ces derniers, dont l'action très sélective rie cause pas de dommage aux graminées, semblent être les agents d'extirpation les plus appropriés pour être utilisés dans le proche avenir.

U. R. S. S.

· Le reboisement on le repeuplement des; déserts de sables non fixé,; est toujours une tâche difficile. Pour cette raison, il est intéressant d'étudier une plante nouvelle pour l'agriculture et qui est appelée à jouer un rôle important dans la stabilisation au cours des 3 années à venir, de quelque 100.000 hectares de sables mouvants en Union Soviétique. Cette plante est nommée hybride de sorgho-Johnson Grass: c'est une plante vivace obtenue par le Professeur Derzhavin, en croisant le sorgho cultivé avec une céréale sauvage vivace comme sous le non, de Johnson-Grass. A l'état naturel le Johnson-Grass est une très mauvaise herbe, exceptionnellement tenace, et résistant aux extrêmes de sécheresse, de chaleur et de froid. L'hybride obtenu possède les qualités de ténacité et de résistance du Johnson-Grass et presque les mêmes qualités nutritives et fourragères que le sorgho cultivé. Il fut planté pour la première fois, il y a dix ans sur 2 hectares de sables mouvants incultes. Deux ans plus tard, les sables incultes étaient couverts d'une couche épaisse d'herbe, de 2 à 3 mètres de haut. L'hybride est maintenant cultivé avec succès depuis plusieurs années sur les sables arides du Caucase du nord. Il résista aux sécheresses prolongées et aux températures élevées: il rapporta 2 tonnes ½ de fourrage par hectare alors que les terres environnantes restèrent incultes et desséchées. Dans le courant de l'été les champs où croît l'hybride peuvent être fauchés trois où quatre fois. C'est la plante avec laquelle l'U.R.S.S. espère convertir de nombreuses étendues de sables mouvants de la région de la Volga en prairies et en pâturages productifs.

Protection des forêts

CANADA

· La station expérimentale des Forêts de Petawawa est particulièrement précieuse pour le Canada, en raison de ses recherches variées et à longue échéance, portant sur plus de 500 places d'expériences réparties dans la forêt, qui couvre une étendue de 240 km². En conséquence, tous les efforts ont été tentés pour assurer à cette forêt une protection aussi intensive que possible contre l'incendie. Les buts de ce plan de lutte sont: la limitation à une étendue moyenne de 4 hectares par an de tout incendie qui se déclare en forêt, et la protection des places d'expériences, des plantations expérimentales, des pépinières et des autres surfaces spécialement réservées aux recherches, afin qu'aucun incendie ne puisse mettre en danger la continuité de ces travaux.

Un fascicule publié par le Department of Mines and Resources du Canada, donne des détails sur le plan en ce qui concerne l'organisation de la lutte confie le feu et la répartition du personnel en fonction du risque d'incendie, les méthodes préventives, la détection des foyers, l'extinction, l'organisation des communications, des moyens de transport et l'instruction d'un corps spécialisé. Bien que le but soit d'atteindre à un degré de protection que l'on peut rarement espérer réalisée dans des forêts exposées aux risques habituels d'incendie, ce plan est un modèle précieux que pourront étudier les techniciens ayant à s'occuper de ce genre de problèmes.

CHYPRE

· Quelques éclaircissements supplémentaires sont nécessaires au sujet des articles sur Chypre qui sont parus dans UNASYLVA, Vol. II, n° 6. Le Acting Conservator of Forests du Cyprus Forest Department a fait remarquer que les rapports analysés dans ces articles donnent l'accroissement normal des forêts comme étant de 1.47 m³ mesuré sous l'écorce. La FAO donnait comme accroissement normal 1,4 m³ par hectare.

Plusieurs références à la loi su, les chèvres ont été données dans ces rapports irais sans aucune définition ni description générale. En peu de mots, la loi sur les chèvres est une loi prise dans le cadre des lois statutaires de Chypre, non comprises dans la législation forestière. D'après cette loi, un village peut solliciter l'Administration d'organiser un vote pour décider si les chèvre, lie libre parcours seront exclues des territoire du village. Si une majorité est favorable à l'exclusion, c'est alors que le territoire du village est rois en défends conformément a la loi sur les chèvres. Ainsi des, pénalités immédiates peuvent être infligées pour empêcher le pacage des chèvres, qui devient un délit, que le dommage soit prouvé ou non. L'importance immédiate et les motifs de la loi sont de protéger les vignes, les oliviers et les caroubier (pour ne mentionner que les 3 types de plantations ligneuses les plus répandues) contre les pertes paralysantes et presque prohibitives causées par les chèvres. Indirectement, la loi fournit un moyen d'isoler les terres forestières où le pacage des chèvres a été éliminé par les méthodes décrites dans les rapports analysés puisque, El tous les villages contigus à la forêt votent et appliquent cette loi, ils deviennent des villages mis en défends, et aucune chèvre ne pourra les traverser pour pénétrer en forêt. Les principes généraux de la loi en question pourraient être appliqués n'importe où, et seraient précieux pour tout territoire où le pacage ne fut comme à Chypre traditionnellement soumis à aucune restriction par la loi, les coutumes ou les clôtures, au détriment du progrès dans les domaines agricole ou forestier.

La plupart des droits de pâturage sont individuels, quelques droits sont communaux, ou dévolus à des communautés, par exemple à des monastères; la question de déplacer les villages isolés dans la forêt s'applique seulement aux forêts de la chaîne du sud, car les forêts de la chaîne du nord consistent en une étroite ceinture ne contenant pas d'habitations.

Conversion

ROYAUME-UNI

· Les résultats de 16 années d'essais sur la préservation des bois de mine sont décrits dans un rapport «Expériences de Préservation des Bois de Mines» publié par le Department of Scientific and Industrial Research dans les «Forest Products Research Records» n° 3. Un accroissement considérable dans la durée du bois peut être obtenu par un traitement simple de préservation. Les essais décrits ont débutés en 1930 sur des étais traités et non traités, pour démontrer la valeur pratique et l'économie de la préservation des bois de mines. Pour cette raison les traitements furent expérimentés dans deux mines; on employa pour l'imprégnation, une simple méthode de trempage dans de la créosote de goudron de houille et quelques préservatifs solubles. Là où il existe des conditions favorables à la pourriture, ce traitement peut apporter un accroissement de sécurité, une diminution des trais d'entretien et une économie substantielle sur le volume des bois utilisés pour les étais, les chapeaux et autres supports dans les galeries permanentes ou semipermanentes, les portes de ventilation, les traverses, les rails, charpentes et revêtements des puits, et pour les wagons quand ils sont en bois.

Economie et statistiques

ARGENTINE

· La construction d'une nouvelle usine de contreplaqué commencera bientôt à Neuquen, près du lac Moquehue, pas très loin de la frontière du Chili. La Compagnie Argentine des Industries Forestières S.A. a acquis 3000 ha de «pehuén» (Araucaria araucana) à des enchères publiques du Gouvernement pour 36 pesos argentins le m³ de bois d'œuvre. La Nouvelle usine aura une capacité minimum annuelle de 3.500 m³ et emploiera environ 500 ouvriers.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

· En 1898, lorsque qu'aucune traverse de chemin de fer n'était traitée, on devait remplacer chaque année 489 traverses pour chacun des 425.968 km de voies ferrées existant alors aux Etats-Unis et au Canada. En 1947, grâce au traitement préservatif, 188 traverses seulement pour chacun des 610.049 km de chemin de fer en exploitation ont dû être remplacées. En prenant un prix moyen de 4 dollars pour une traverse traitée au lieu de 2,90 dollars pour une traverse non traitée, l'économie annuelle, atteint plus de 156.000.000 de dollars.

FINLANDE

· Les restrictions gouvernementales sur les exportations de bois rond ont été abrogées. Les permis accordés par le Bureau des Licences d'Etat, ne sont plus exigés.

· Durant ces dernières années, la Finlande a été le principal exportateur des maisons en bois préfabriquées; environ 90 à 95 pour cent de la production ont été exportés. Dernièrement, cependant, la concurrence canadienne et suédoise sur les marchés étranger est devenue considérable; certains autres pays d'Europe essayent aussi à stimuler l'exportation des maisons préfabriquées.

C'est pourquoi les industries finlandaises ont cherché de nouveaux débouchés. Des négociations pour augmenter les achats de maisons en bois finlandaises ont été ouvertes avec un certain nombre de pays non européens, où la demande est relativement pressante. Il faut en même temps développer la production pour satisfaire, mieux que jusqu'à présent, aux besoins intérieurs. On espère que, grâce à de nouveaux plans de construction, à des réductions de prix, quelque 1.100 à 2.000 maisons de bois préfabriquées seront absorbées par le marché intérieur durant l'année en cours.

PORTUGAL

· On sait que des exportations de bois de charpente et de liège pour le Royaume-Uni ont été retenues lors des discussions qui ont eu lieu à Lisbonne entre les délégations anglaise et portugaise sur le cours du commerce et des paiements entre les pays de la zone monétaire portugaise et les pays de la zone sterling, pendant 1949.

U.R.S.S.

· Dans un rapport de 1948 le Ministre des Industries du Bois et des Industries papetières présente des statistiques, en pourcentage seulement, montrant les progrès accomplis dans les industries du bois et la production de produits forestiers pendant la dernière année, comparativement à 1947. Plus précisément, on a sorti des forêts 43,9 pour cent de bois de plus en 1948 qu'en 1947, tandis que le montant total de l'exploitation était de 37,3 pour cent plus élevé. La fabrication du papier a augmenté de 18,5 pour cent et celle de la cellulose de 35,4 pour cent. La production de bois de sciage a augmenté de 55,1 pour cent, le contreplaqué de 34,8 pour cent, les allumettes de 59,9 pour cent, l'alcool de bois de 65,4 pour cent et l'industrie chimique du bois s'est accrue de 37,8 pour cent. L'exploitation du bois d'œuvre en 1948 était de 7 pour cent plus élevée qu'en 1940. En raison de l'utilisation plus rationnelle du bois, 66,5 pour cent du volume exploité apparaissait comme propre au sciage, contre 55,5 pour cent en 1940; et en 1948 il y avait 47 pour cent de plus de bois de sciage disponible pour le pays qu'en 1947.

Politique, législation et administration

COLOMBIE

· Un récent décret législatif a créé l'institut de Parcelaciones, Colonizacion y Defensa Forestal (Institut de la Division des terres, de la colonisation et de la défense de la forêt). Cela devrait représenter un pas important vers la protection et la irise en valeur des ressources forestières du pays. L'institut est un organisme autonome et, avec un capital de près de 5.000.000 de dollars à sa disposition, il y a tout lieu d'espérer qu'il pourra établir un vaste programme. Parmi ces objectifs, citons: les cartes et les inventaires des forêts, l'exploitation moderne du bois d'œuvre et autres produits forestiers tel que le caoutchouc, les résines, l'écorce de quinquina, les fibres etc.; l'aide du gouvernement dans le travail de reboisement grâce à une assistance technique et à des facilités de crédits accordées aux planteurs, l'établissement de pépinières, le reboisement des versants et des terrains érodés. L'institut entreprendra aussi de régulariser la distribution des produits forestiers depuis les régions de production jusqu'à des centres d'embarquement pour la consommation locale ou l'exportation.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

· Le succès des «extension forest services» parmi les petits propriétaires forestiers est bien connu. Ces services ont une organisation différente suivant les états, mais il serait intéressant de prendre comme exemple l'organisation de l'Etat du New-Hampshire, qui fonctionne depuis 1945.

Le New-Hampshire a huit «Forestiers de comté», dont le district de chacun comprend un ou deux comtés; ces forestiers de comté sont sous les ordres de l'«extension forester». Le programme du service de vulgarisation est financé concurremment par les budgets fédéraux, de l'état et du comté.

Chaque forestier de comté prépare un plan de travail pour l'année suivante et le soumet à un Comité forestier de comté, composé de propriétaires forestiers représentatifs du comté. Après examen des suggestions tendant à amender ce plan, il est soumis à l'approbation de l'«extension forester». Les Comités forestiers de comté et le Comité forestier d'état, où ces derniers sont représentés, sont tenus au courant de l'exécution des plans et y participent activement.

Les plans de travail visent essentiellement à l'éducation des propriétaires forestiers. Les prestations de services matériels, tels que le des coupes, sont martelage et, la vente des coupes, sont accordées avant tout en considération de la valeur éducative de la démonstration qui est offerte. De plus, tous les efforts sont faits pou, attirer à ces démonstrations le plus grand nombre possible de propriétaires forestiers du voisinage, qui deviennent autant de futurs collaborateurs. C'est dans cet esprit que 600 parcelles de démonstration ont été réservées au cours des trois dernières années dans des forêts privées.

Ces parcelles sont distribuées sur toute la superficie de l'Etat et couvrent plus de 4.000 hectares, ce qui rend possible d'attirer l'attention de tous les propriétaires forestiers et de stimuler leur intérêt pour des pratiques judicieuses d'aménagement.

En dehors de la méthode de démonstration directe sur le terrain, les forestiers de comté cherchent à atteindre les propriétaires forestiers en publiant des articles dans la presse locale, en dirigeant des conférences ou des discussions à la radio, en organisant des expositions et des compétitions pour les lesquelles on distribue des prix. Ce faisant, on insiste sur les bénéfices financiers que les vainqueurs de la compétition ont obtenus grâce à une exploitation rationnelle.

Une coopération étroite avec le Service de Conservation des sols et l'Administration de la Production et des échanges commerciaux est maintenue. D'un autre côté, si un propriétaire forestier désire bénéficier des services réguliers d'un technicien forestier compétent, soit pour des opérations forestières spéciales, soit pour des opérations d'aménagement les forestiers de comté lui fournissent des noms de forestiers consultants privés ou de compagnies forestières offrant ce genre de services.

· En 1948, par l'intermédiaire des organismes des «districts de conservation des sols», les méthodes de conservation des sols furent appliquées à 344.827 fermes d'une étendue moyenne de 117 hectares chacune. Suivant les statistiques du Ministère de l'Agriculture, chaque ferme payait un impôt supplémentaire sur le revenu de 103 dollars pendant la même année, soit une augmentation de rentrées fiscales de 35.517.181 dollars, qui peut être attribuée directement à l'application des mesures de conservation du sol. De plus, la production accrue de ces fermes a entraîné un accroissement du volume des échanges commerciaux dans le commerce de gros et de détail, augmentation qui a entraîné à son tour le paiement de taxes supplémentaires estimées à 33.575.000 dollars. Etant donné que les dépenses totales du service de conservation des sols se sont élevées à 39.189.651 dollars, il apparaît que non seulement ces dépenses ont été totalement couvertes par les taxes, mais que le Gouvernement fédéral, a réalisé un bénéfice supplémentaire de 76 pour cent sur le budget consacré à cette fin.

Personnalités

· M. Raphaël Zon, membre de la Société des forestiers américains et anciens forestiers de la Station expérimentale forestière de Lake States du Service forestier des Etats-Unis (Ministère de l'Agriculture), a été nommé président honoraire du 7ême Congrès international de botanique qui se tiendra à Stockholm en Suède en 1950.

· M. Edwin C. Jahn, autorité internationale pour ce qui concerne la cellulose, a été nommé premier Directeur de la Recherche au New York States College of Forestry de l'Université de Syracuse. Ce nouveau poste fut fondé par le Collège en raison du développement rapide de la recherche au cours des dernières années. Le succès dans la fabrication de la pâte de bois feuillus est l'un des principaux projets des recherches qui se trouvent maintenant placées sous la direction du Dr Jahn. D'autres projets comportent l'amélioration de la fabrication des contre-plaqués par le chauffage électronique, la résistance et la préservation du bois contre la pourriture, la restauration des terres abandonnées par un aménagement forestier intensif, la propagation et la pathologie des animaux sauvages.

· A la fin de mars 1949, le Président du Mexique a nommé Eulogio de la Garza Director General Forestal y de Caza (Directeur Général des Forêts et de la Chasse). M. de Garza est diplômé de l'Ecole forestière de Coyoacan et de l'Ecole d'agriculture de Chapingo. Au cours de sa longue carrière dans les services du gouvernement, il a exercé une activité dans beaucoup de postes d'état cumule professeur, technicien et conseiller.

Congrès

· Le premier Congrès de producteurs mexicains de bois de sciage de pin eut lieu à Durango au Mexique du 9 au 11 décembre 1948. Des exposés furent présentés et discutés sur les sujets suivants:

Protection et conservation des forêts;
Modernisation de l'industrie du sciage;
Organisation d'une association de producteurs;
Normalisation des qualifications, du commerce et de la distribution; enfin,
Coopération avec les Autorités gouvernementales pour l'adoption d'une politique forestière.

Le Congrès adopta de nombreuses résolutions qui, sans aucun doute, seront avantageuses pour l'industrie et pour une coopération plus étroite avec le gouvernement dans l'exécution de ses plans pour la protection et la conservation des forêts.

Revue des livres

OUR CONSERVATION JOB (Notre travail de conservation), par Stephen Raushenbush, 68 pp., Public Affaire Institute. Washington, mars 1949. Prix: 50 cents.

Le précis de Stephen Raushenbush, publié sous les auspices du Public Affairs Institute, contient une analyse remarquable des influences qui règnent aux Etats-Unis et qui empêchent l'application d'une politique suffisamment énergique pour la conservation du sol, des forêts et des pâturages et d'une politique économique capable de protéger les ressources naturelles irremplaçables. Ce livre suggère aussi pour ce problème une solution qui sera très prochainement soumise au Congrès.

Les idées traitées méritent non seulement l'attention des spécialistes de la conservation aux Etats-Unis et à travers le monde entier, mais aussi de toute personne ayant quelque responsabilité dans ce domaine ainsi que du grand publie qui y est directement intéressé.

M. Raushenbush indique trois raisons pour l'échec relatif de nos actuels programmes de conservation:

1) Tout d'abord le sens de la responsabilité envers la communauté est insuffisamment développé parmi les propriétaires et particulièrement parmi les fermiers.

2) Les moyens privés à la disposition d'un propriétaire terrien pour financer un programme de conservation et de restauration du sol sont absolument insuffisants eu égard aux buts à atteindre. Les capitaux investis dans un tel programme demandent le paiement d'un intérêt annuel de 4 à 6 pour cent, augmenté d'in amortissement annuel rarement réparti sur plus de 20 années, Mais dans ce domaine bien des années peuvent s'écouler avant que le propriétaire retire un bénéfice quelconque de son travail, par exemple une augmentation dans le rendement des moissons, En outre les plus légères fluctuations dans les prix agricoles peuvent placer le fermier dans une situation telle qu'elles le rendent absolument incapable de faire des paiements réguliers sur les sommes importantes dont il est débiteur.

3) Enfin, le système normal de crédits bancaires est inefficace pour des projets de conservation à longue échéance et les efforts pour remédier à cette situation ont été totalement insuffisants. De plus, les subventions annuelles du Congrès ne sont pas adaptées aux projets à longue échéance. Aucun particulier n'aurait l'idée de construire une maison ou même d'entreprendre chez lui d'importantes réparations en déduisant de ses revenus annuels le capital nécessaire. C'est pourtant ce qui a été fait jusqu'à maintenant dans le domaine de la conservation.

Les principales dépenses engagées par les Etats-Unis dans leur ensemble sont approximativement estimées comme suit:

- 11.100 millions de dollars pour la protection du sol et pour un programme d'accroissement de la production sur une surface de 164 millions d'ha;

- 3.775 millions de dollars pour les boisements, les reboisements, les aménagements de forêts et la construction de routes d'accès sur 102 millions d'hectares;

- 215 millions de dollars pour la coordination des industries du bois et l'acquisition de nouvelles forêts domaniales d'une superficie totale de 7,7 millions d'hectares, particulièrement dans la région des Sequoia sempervirens.

- 250 millions de dollars pour l'amélioration de terres de parcours couvrant une superficie de 24 millions d'hectares.

On propose que ces projets, après avoir été examinés et approuvés individuellement par les divers services fédéraux intéressés, soient financée par une Organisation de Crédit gouvernementale appelée la National Resources Corporation (N.R.C.).

Un tel organisme émettrait des obligations à un taux d'intérêt variant de 3 pour cent à 5,5 pour cent au maximum, l'intérêt minimum étant garanti par le Trésor Fédéral. Le montant total de ces obligations atteindrait 13 milliards de dollars à raison de 1 et 2 milliards de dollars par au pendant une période d'activité normale et avec mie durée d'amortissement variant de 20 à 60 ans. Un prêt de 900 millions de dollars, à rembourser ultérieurement, serait avancé par le Trésor à la N.R.C. pour couvrir les premiers paiements des intérêts.

Les prêts de la N.R.C. seraient accordés à la condition que l'emprunteur promettrait d'exécuter un plan de conservation préalablement arrêté, non seulement sur les certains pour lesquels le prêt est alloué, mais aussi sur les autres ténements adjacents lui appartenant. Un tel programme devrait être appliqué sans interruption pendant toute la période pendant laquelle les prêts ne seraient pas encore remboursés. Les emprunts porteraient un intérêt de 2,5 pour cent pour les forêts et de 3,5 pour cent pour les projets de conservation du sol et l'augmentation de la production. De plus, on accorderait des délais variables pour le paiement de l'intérêt des hypothèques, y compris un moratoire initial couvrant une période de 5 ans au maximu, pour l'amélioration et la conservation des sols ou des forêts existantes et une période de 15 ans pour le travail de boisement.

En outre, l'emprunteur prendrait l'engagement de partager avec le prêteur tout bénéfice supplémentaire résultant d'une hausse des prix des produits agricoles pendant la période dans laquelle les emprunts ne sont pas encore remboursés au taux de 60 pour cent pour lui môme et de 40 pour cent pour le détenteur des obligations.

Enfin, des dispositions spéciales élimineraient la concurrence avec les banques privées, garantiraient les fermiers contre la perte de capitaux investis dans l'exécution des plans de conservation pour la période pendant laquelle les baux seraient en vigueur, et permettraient d'admettre des forêts et des terres de parcours appartenant à l'état à bénéficier des emprunts accordés par la N. R. C.

Tels sont les points principaux de la solution proposée par M. Raushenbush, solution qui apparaît tout à fait raisonnable et pratique. Il faut espérer que cette proposition sera suivie par l'application de ce programme.

Les intérêts en jeu sont très importants, aussi bien pour les Etats-Unis que pour le reste du monde.

THE ECONOMIC PROBLEMS OF FORESTRY OF THE APPALACHIAN REGION (Les problèmes d'économie forestière dans la région des Appalaches). William A. Duerr. X + 317 pp. Harvard University Press 1949. 5 $.

La région des Appalaches comprend à états: le Kentucky, la Caroline du nord, le Tennessee, la Virginie de l'ouest, couvrant un superficie totale de 50 millions d'hectares dont 51 pour cent sont classés comme forêts et 23 pour cent comme terres agricoles. Cette région est divisée en plusieurs provinces: Coastal Plain, Piedmont, Highlands, Great Valley et Interior, chacune d'elles possédant sa propre géographie physique, son système cultural, ses forêts, son agriculture, etc. Environ 69 pour cent de la population, qui comprend presque 14 millions d'individus, est rurale.

La plus grande partie de la région des Appalaches est colonisée depuis longtemps. «Contrastes et diversité caractérisent chaque phase de la vie de cette région. Son développement varie depuis le système féodal rural des vieilles régions agricoles jusqu'à l'industrialisme audacieux de la Caroline ou de la vallée du Kanawha, toutes deux faisant contraste avec la culture frontalière des Highlands. Du point de vue racial on trouve aussi de grandes différences: proportion élevée de noirs à l'embouchure et dans la vallée du Mississippi, colonie d'anglo-saxons dam la partie est du Kentucky, éléments provenant du sud et du sud-est de l'Europe dans la région des mines et population nié langée dans les grands centres urbaine.

Essentiellement agricole et rurale, cette région comprend cependant quelques-uns des plus importants bassins de charbon bitumineux des Etats-Unis et est l'une des plus importantes par plusieurs catégories d'industries urbaines. De grands centres industriels comme la partie nord de l'enclave de la Virginie de l'ouest font contraste avec les districts industriels très décentralisés du Piedmont. Du point de vue agricole, il y a d'une part les latifundia subventionnés et les fermes prospères à rendement commercial du Kentucky et du Tennessee et, d'autre part, les minuscules et pauvres exploitations des Highlands. En ce qui concerne les forêts on trouve de grandes étendues continues de peuplements pouvant fournir des bois d'œuvre, appartenant à l'état on à des compagnies industrielles. D'autres régions sont presque complètement déboisées. Dans d'autres régions encore, comme dans l'ouest, la forêt consiste uniquement en bois appartenant à des exploitations agricoles. A l'est, se trouve une grande ceinture de peuplements de pins. Au centre et à l'ouest, les feuillus prédominent. Le Longleaf pine subtropical, (Pinus palustris) croît dans le sud-est de la Caroline du nord, et les sapins et épicéa subalpins sur les sommets du Blue Ridge et des Alleghanies».

L'autour donne un aperçu schématique de l'économie forestière appliquée aux territoires forestiers, à la production forestière, à l'industrie du bois, à la distribution et aux prix des produits forestiers ainsi qu'à leur consommation. La plus grande partie du livre est alors consacrée a définir et à décrire les problèmes économiques de la terre et des hommes, à ceux de l'aménagement des forêts, des marchés, en général, et en ce qui concerne particulièrement les produits forestiers, ainsi qu'à la consommation de ces produits dans les provinces et la région.

Il y a des problèmes nombreux et graves. Ils concernent les discordances de l'agriculture l'économie forestière, les districts miniers, l'instabilité dans l'exploitation des terres, la multitude des petits ténements boisés les moins-values fiscales, et beaucoup d'autres questions. Une meilleure utilisation des terres boisées est évidemment un élément primordial dans l'établissement d'une économie régionale plus satisfaisante et on insiste sur son rôle dans l'ensemble de l'économie rurale. Beaucoup d'anciennes publications spécialisées traitant les différents aspects de cette région sont citées dans cette analyse de l'économie.

Mais le but principal est de définir le domaine de l'économie forestière et d'esquisser les grandes lignes des problèmes économiques liés à la forêt comme base de recherches plus approfondies sur cette région complexe, avec l'espoir que cette méthode pourrait être utile ailleurs. Ce livre, dont les objectifs sont limités à dessein, est utile du fait qu'il insiste sur le travail considérable encore nécessaire, tant dans le domaine des recherches que dans celui des réalisations, afin de rendre aux ressources forestières leur potentiel de puissance dans l'économie d'une région dégradée. Bien que cet aperçu schématique des problèmes économiques puisse ne pas s'appliquer à d'autres régions, nous espérons que son plan général peut être utile ailleurs. L'effort fait pour considérer une région comme un tout, pour synthétiser ses différents problèmes peut difficilement ne pas réussir à susciter un examen attentif portant sur l'ensemble plutôt que sur un seul des vastes et complexes problèmes forestiers. Cet examen d'ensemble est une invite aux esprits les plus doués qui peuvent être amenés à porter leur attention sur l'ensemble des problèmes économiques de régions où les forêts sont déjà ou peuvent devenir d'une importance capitale.

ERFARENHETER OM ANVANDNINGEN AV MOTORSAGA (Expériences sur l'abatage mécanique) 190 pp. Föreningen Skogsarbetens och Kungl. Domänstyrelsens Arbeststudieavdening. En suédois, avec résumés en anglais.

Le Föreningen Skogsarbetens och Kungl. Domänstyrelsens Arbeststudieavdening (Service d'Etudes des Employeurs forestiers et le service suédois des forêts, abréviation: S. D. A.) a, depuis janvier 1946, procédé à des chronométrages sur l'abatage par soles mécaniques afin d'analyser l'influence des dimensions de l'arbre et de la densité des arbres marqués sur le rendement, et de trouver des bases de calcul pour l'organisation et l'accroissement de l'efficacité du travail. Une partie des résultats, principalement ceux des recherches et de l'expérience acquise dans l'emploi de la scie mécanique conduite par deux hommes, viennent d'être publiés.

Le premier article: «Scies mécaniques, leurs possibilités d'emploi dans les forêts suédoises» par G. Carpelan traite de l'histoire des scies mécaniques et des expériences suédoises sur des tronçonneuses à chaîne conduites par 2 hommes, du type «Sabre». Une comparaison du temps nécessaire pour l'abatage mécanique et l'abatage manuel, dans des conditions analogues, montre que le diamètre limité au-dessus duquel l'abatage mécanique fait ressortir une économie de temps varie entre 20 et 30 cm à lin 30 du sol sur écorce. D'autre part, il a été établi que, puisqu'il n'est pas possible d'opérer avec des soies mécaniques aussi longtemps dans la même journée que dans le cas de l'abatage manuel, le défaut d'efficacité a pour résultat une perte de temps qui, calculée en pourcentage, est la même pour des dimensions différentes. Les dimensions limites du diamètre au-dessus desquelles la scie mécanique s'est montrée économique dans certaines conditions, varient de 33 à 41 cm et dépendent aussi de l'intensité du travail quotidien d'un scieur. La construction de certaines soies mécaniques permet de réduire considérablement la hauteur des souches, diminuant ainsi les dimensions limites au-dessus desquelles on obtient une économie de temps. Après avoir traité des meilleures méthodes d'organisation du travail d'abatage mécanique, l'auteur de cet article arrive à la conclusion que, les tronçonneuses à chaîne étant très sensibles aux variations des conditions économiques qui régissent leur emploi, on ne peut les considérer comme le type définitif d'engin d'abatage le mieux approprié aux conditions qui existent en Suède.

L'auteur de l'autre article, K. G. Zimmermann, traite de l'organisation de l'abatage mécanique, d'après des expériences faites sur une tronçonneuse à chaîne conduite par deux hommes, dans le centre de la Suède. Il conclut aussi que, dans certaines conditions, l'abatage par scie mécanique à deux hommes peut être considéré comme économique pourvu que les circonstances permettent une réduction des pertes en laissant, des souches moins hautes que dans l'abatage manuel. Il est d'accord avec l'auteur du premier article sur les difficultés que présente l'emploi d'une tronçonneuse à chaîne à deux hommes, dans une neige épaisse.

La S.D.A. a récemment commencé des essais sur l'emploi de scies mécaniques à un homme et sur la meilleure organisation de leur emploi dans les conditions qui existent en Suède et espère pouvoir publier très prochainement une analyse des résultats.

HISTORY OF THE WHITE PINE INDUSTRY IN MINNESOTA (Histoire de l'industrie du Pin Weymouth dans le Minnesota). Agnès M. Larson, VII + 432 pp. University of Minnesota Press, 1949, $ 7,50.

Ce livre est avant tout une documentation consciencieuse et détaillée. L'industrie du Pin Weymouth débuta en 1839 avec une seule scierie qui débitait 1.524 mètres cubes dans une forêt de 15 millions d'hectares (70 pour cent de cette forêt appartenant à l'Etat). Elle se développa et atteignit un maximum de production en 1907. Ensuite elle déclina au fur et à mesure que la forêt se déboisait; on ferma les scieries et les villages disparurent. Ainsi s'acheva la carrière de cette industrie.

Pendant cette spectaculaire mais brève période, les méthodes d'exploitation se transformèrent en vue d'obtenir une exploitation toujours plus forte et plus rapide. La hache cèda la place au passe-partout. Le débard par les boeufs jusqu'aux cours d'eau ou jusqu'aux lignes de chemin de fer, fut remplacé par de grands traîneaux de grumes tirés sur de longues distances sur des routes glacées. Les scieries locales se développèrent et devinrent les grands centres industriels du Mississippi, desservis par une multitude de barrages jusqu'au centre de stockage. De là, d'énormes radeaux étaient d'abord flottés, plus tard remorqués, pendant 1.200 km jusqu'à Saint-Louis qui manquait de bois de sciage. On remplaça les petits ateliers de scieurs de long par des scies circulaires et, plus tard, par des scies à lames multiples et des scies à ruban, capables de débiter 750.000 b.f. par jour. Le chemin de fer étendit la répartition du Pin Weymouth, et de ce fait, l'exploitation fut accélérée. L'organisation des camps de bûcherons se transforma: les petits groupes de travailleurs du début, vivant et travaillant dans les conditions les plus rudimentaires, se transformèrent plus tard en vastes camps bien organisés. C'est là l'historique de l'exploitation des bois d'œuvre, et ce livre constitue une source sur ce sujet.

L'expansion soudaine et brève de cette industrie fut rendue possible en enlevant aux Indiens d'une façon ou d'une autre les pineraies dont la propriété leur avait été confirmée auparavant. Un code foncier trop libéral appliqué avec veulerie a permis à des hommes énergiques et audacieux de grouper, par des moyens honnêtes ou non, de vastes territoires boisés, sans souci de l'avenir.

En second lieu, le livre juge les résultats de l'exploitation rapide et sans contrôle d'une grande forêt. Dans le Minnesota, même, l'industrie du bois stimula le développement de l'agriculture par suite du besoin en denrées alimentaires pour l'expansion de cette industrie qui groupa des capitaux pour les investir dans l'état et dans les grands districts agricoles de l'ouest et du sud non encore iris en valeur. On se hâta de construire des lignes de chemin de fer afin de transporter le bois vers les fermes qui se multipliaient dans la prairie. On défricha pour l'exploitation agricole quelques bonnes terres, mais surtout des terres pauvres. On trouva du travail pour la vague sans cesse croissante des immigrants. Il en résulta un accroissement de la population.

Ailleurs, le développement des grandes étendues de culture du Middle West n'aurait pas pu se poursuivre si rapidement sans un approvisionnement abondant en bois de sciage; l'utilisation du Mississippi comme route fluviale pour le transport du bois accéléra le développement des villes riveraines.

Au passif de ce bilan il faut inscrire que, les immenses forêts du Nord furent réduites à des étendues de terres unes ou de forêts clairiérées, pour la plupart impropres a l'agriculture. Quelques rares vestiges de forêts en bon état tardivement classées en réserves, montrent ce qui aurait pu être si la conception et la mise en pratique de la conservation des forêts avaient existé au début et non à la fin de l'exploitation, quand le cheval était déjà volé. Des contributions foncières déficitaires, l'appauvrissement des gouvernements locaux et l'abandon de certaines villes et de certaines industries en furent la rançon.

Ce livre est un excellent travail de documentation régionale, intéressant en lui-même et méritant d'être lu. Mais il a un portée encore plus grande, car, avec une abondance de détails précis, il nous montre ce qui peut arriver à un grand domaine forestier lorsqu'il n'y a pas de contrôle efficace et que des hommes énergiques, ambitieux et ingénieux découvrent les bénéfices et les profits qu'on peut tirer d'une exploitation rapide et immédiate. Ce processus fut dramatique pour le pin Weymouth du Minnesota comme il l'a été ailleurs. Ce gaspillage et ses conséquences étaient-ils réellement nécessaires? Cela pourrait-il encore arriver dans d'autres régions dans les mêmes conditions?

Ce sont des questions sur lesquelles on peut réfléchir longuement.

En troisième lieu, ce livre nous amène à conclure, que, à moins que la mise en application de mesures de conservation des forêts ne commence tout au début d'une exploitation forestière régionale, elle ne peut être très efficace. Quand les conséquences d'une exploitation non contrôlée se manifestent si clairement dans une région, que des mesures de conservation sont prises, il est trop tard pour faire autre chose que de sauver les épaves du naufrage.

Par dessus tout, il vaut mieux que les mesures d'intérêt publie exigées par la situation progressent avec l'exploitation privée plutôt que de la suivre.

DEVELOPMENT OF A BLISTER RUST CONTROL POLICY FOR THE NATION'S FORESTS IN THE INLAND EMPIRE (La «Rouille vésiculeuse» dans les forêts nationales de l'Inland Empire). Donald N. Matthews et S. Blair Hutchison, 116 pp. U. S. Forest Service 1948. Rapport préliminaire ronéotypé.

Pendant plus de 20 ans des Organismes publics ont engagé une lutte onéreuse, mais couronnée de succès, contre cette maladie importée qui s'est complètement installée dans tout l'Inland Empire, comprenant en gros le nord de l'Idaho, l'ouest du Montana, et l'est de l'Etat de Washington. Aujourd'hui l'accroissement important des frais soulève à nouveau la question de savoir si ces frais sont justifiés, jusqu'à quel point il faut aller, combien faut-il dépenser - pour protéger les pins Weymouth des régions de l'ouest en se plaçant au point de vue de l'intérêt national.

Le pin Weymouth est le bois le plus important sur une superficie de 1.457.000 ha dont un tiers porte des peuplements en âge de produire du bois de sciage, la moitié environ de jeunes peuplements, le reste étant déboisé. Jusqu'à présent on a pratiqué ou préparé la lutte contre la rouille vésiculeuse sur 1.052.000 d'ha. L'expérience montre que la rouille peut être vaincue, que cette lutte peut être des plus économiques si elle est menée dans le cadre du programme général d'accroissement de la production du pin Weymouth, en réduisant ainsi les frais de lutte par millier de mètres cubes. Des pulvérisations d'une nouvelle hormone nous donnent l'espoir qu'à l'avenir les frais de lutte pourront être diminués. Le pin Weymouth est l'essence de base pour l'industrie du bois de sciage et, à l'avenir, il restera important malgré l'utilisation croissante d'autres bois.

Les événements n'attendront pas que les mesures de lutte contre la rouille soient complètes. Il faut les faire progresser énergiquement en liaison avec un programme d'aménagement: le choix du moment opportun et l'équilibre sont essentiels bien qu'il y ait dans la sylviculture du pin Weymouth des difficultés réelles, mais surmontables.

Le rapport passe en revue l'historique de la lutte, les leçons qui en découlent, les responsabilités, la diminution et les fluctuations de la production ainsi que la hausse des prix. Il analyse aussi les tendances de la consommation et les besoins futurs en pin Weymouth. Il discute l'importance de l'industrie du sciage dans la région et celle du pin Weymouth par rapport à elle. Il réunit des données sur les frais de lutte et la proportion dans laquelle la production de pin Weymouth peut être accrue par un bon aménagement.

Il recommande ensuite:

1° que le service des Forêts lance une campagne pour la création de peuplements continus du pin Weymouth. A partir de maintenant, il faut faire des projets sur le pin Weymouth et non pas sur la lutte contre la rouille.

2° qu'on développe les projets relatifs au pin Weymouth sur une échelle aussi grande que les méthodes employées le permettent en concentrant toujours le travail sur les massifs qui donneront par rapport aux frais engagés la plus grande production stable de cette essence.

3° qu'on insiste beaucoup sur le développement des méthodes moins coûteuses de lutte, d'un programme stable et sur l'amélioration de l'efficacité du personnel.

4° qu'on établisse un programme efficace en vue d'assurer le bon aménagement des terres, sans considération de propriétaire, qui ont été consacrées aux boisements en pin Weymouth à cause de leur productivité et de leur traitement relativement économique.

5° qu'on envisage, cependant avec réalisme, les difficultés que présente la variété des types de propriété; qu'on prenne des mesures de précaution pour simplifier le régime de propriété des terres là où le propriétaire n'assure pas un aménagement convenable.

6° que le but dans cette région soit de faire croître des pins Weymouth en tenant compte des besoins régionaux et nationaux.

7° en réalisant ces projets, on devrait, pendant 5 ans de suite, dépenser 4 millions de $ par an pour la lutte contre la rouille et l'aménagement des forêts nationales de pin Weymouth. Après cette période, et pendant une période de 15 ans, la dépense annuelle s'élèverait à environ 1.300.000 dollars.

Cette étude est intéressante, parce qu'elle traite de la lutte contre la rouille, non comme un programme isolé, mais dans le cadre du problème d'ensemble de l'amélioration de la production du pin Weymouth par une meilleure sylviculture et d'autres mesures d'aménagement.

L'auteur se rend compte qu'on ne peut pas admettre que certains régimes de propriété de la terre mettent en échec un programme unifié de lutte contre la maladie et d'aménagement.

Il considère que des peuplements complets et des méthodes convenables d'exploitation aideront à résoudre le problème de la rouille vésiculeuse. Des peuplements morcelés ne peuvent justifier les frais de lutte alors que des massifs complets et continus le peuvent. Ce type d'analyse économique, sociale et technique aide à répondre à la question: Une bonne sylviculture est-elle payante? Elle nous montre les pertes résultant de la carence d'une technique forestière ou d'une technique incomplète.

A VEGETATION-TYPES MAP OF TANGANYIKA TERRITORY: Clement Gillman (Carte des types de végétation du Territoire du Tanganyika) carte en couleurs à l'échelle de 1: 2.090.000 (61 x 61 cm), 31 photos, carte explicative des types d'occupation du sol 31 pages de texte. American Geographical Society, New York (USA), 1949. Prix: un dollar.

La carte publiée par la Société de Géographie Américaine est le couronnement d'une oeuvre commencée en 1913 mais dont l'autour, Clément Gillman, tué au cours d'un vol de Dar-es-Salaam à Moshi en octobre 1946, n'aura pu avoir l'achèvement. Elle présente une valeur considérable car Clement Gillman était le spécialiste le plus éminent de la géographie du Tanganyika. La carte au 1:2.000.000 est basée sur la classification de huit types de végétation: 1) Forêt (forest); 2) Bois (woodland); 3) Broussailles et fourrées (bushland and thicket); 4) Pâtures boisées (wooded grassland); 5) Pâture (grassland); 6) Végétation de marécages permanents (permanent swamp vegetation); 7) Désert et semi-désert (desert and semidesert). 8) Végétation établie volontairement par l'homme (vegetation actively induced by man), et de 2 types intermédiaires, l'un entre (1) et (2), l'autre (2) et (3) - (4). Elle distingue néanmoins deux sous-types pour les pâturages (Pâtures de vallées et pâtures de crêtes et pentes montagneuses) et deux sous-types pour la végétation établie volontairement par l'homme (végétation établie par les indigènes - végétation établie par des étrangers).

Elle fait usage en outre - mais seulement de façon restreinte en raison de la grande échelle de la carte, de la notation de «complexes», qui représente différents types de végétation en conjonction on juxtaposition à l'aide de cercles on de points plus ou moins espacés, de la couleur représentant le type de végétation mineur, se détachant sur le fond de couleurs représentant le type de végétation majeur.

Plus largement employée est la notion de «catène». Une «catène» est une séquence de distribution des types de végétation déterminée par un ensemble donné de conditions physiographiques, hydrographiques (ou les deux à la fois) qui se répètent régulièrement. Deux «catènes» sont particulièrement marquées au Tanganyika. La première se trouve sur la vaste pénéplaine du plateau central, et consiste en une alternance de «bois» sur les crêtes et les pentes supérieures des collines de «pâtures» dans les fonds de vallées et de broussailles ou pâtures boisées entre les deux sur la partie basse des flancs des collines. La seconde, au Nord-Est, beaucoup plus éparse consiste en une alternance de «bois» et de «broussailles», déterminée par les conditions topographiques qui font varier l'humidité, soit avec l'exposition, soit avec l'altitude.

Du point de vue forestier on est particulièrement frappé par l'étendue pitoyablement restreinte des restes de forêts subsistant dans les grands bassins fluviaux. Ainsi que le dit l'introduction à la carte «les plaines ne peuvent rester ou redevenir l'habitat d'une paysannerie stable que si les forêts sont protégées contre la rapacité des habitants des montagnes et si leur réhabilitation est entreprise énergiquement et sans délai sur les nombreux points où elle est déjà très détériorée».

INFLUENCE OF WOODLAND CHAPARRAL ON WATER AND SOIL IN CENTRAL CALIFORNIA. (Influence de la «Woodland Chaparral» sur l'eau et les sols dans la Californie Centrale). P. B. Rowe 70 pp. Illustr. Publié par l'Etat de Californie en vertu d'un arrangement avec le Centre de Recherches Forestières, U. S. Forest Service.

Le bassin San Joaquin dans le centre dé la Californie, situé entre la Sierra Nevada, à l'est, et les montagnes Coast Range, à l'ouest, couvre une superficie de 8 millions d'hectares, sur lesquels un million d'hectares de terres cultivées dépendent entièrement de l'irrigation, sous ce climat semi-aride. De plus, 1.283 ha pourraient être irrigués si on améliorait les moyens d'utiliser l'eau. Cependant, des inondations qui surviennent à peu près tous les 5 ans causent de grands dégâts. Les flancs du Coast Range et les parties basses de la Sierra Nevada sont couverts de broussailles consistant principalement en Ceanothus spp., Aesculus Californica, Lonicera interrupta, etc., vulgairement appelées, chaparral «qui exercent une grande influence sur la nappe phréatique et l'érosion et qui sont sujettes à des incendies plus ou moins fréquents».

En 1929, on entreprit des expériences approfondies sur 6 parcelles de terrain couvrant chacune une superficie de 100 m² afin d'établir les effets de l'écobuage et d'autres pratiques du même genre sur le ruissellement. Les rapports de M. Rowe exposent en détail les résultats de ces expériences pour mis période de 9 ans.

Il apparaît que la destruction de la végétation par le feu augmente le ruissellement de 14 pour cent en moyenne sur les parcelles soumises chaque année à l'écobuage et de 2 pour cent sur les parcelles brûlées seulement 2 fois en 9 ans. La valeur annuelle de l'érosion était dans le premier cas de 28.000 kg à l'ha et de 1.100 kg à l'ha dans le second cm, tandis que pour les parcelles témoins, cette valeur atteint seulement 1 kg, 7 à l'ha. Après 3 ou 4 ans, des ravines se formèrent en suivant la surface d'érosion, sur les parcelles soumises chaque année à l'écobuage.

Cette couverture vivante de «chaparral» cause mie légère déperdition d'eau par évaporation directe, mais cette perte ne s'élève qu'à 5,2 pour cent de la totalité des précipitations. D'autre part, cette végétation provoque une réduction partielle des fluctuations de l'humidité du sol.

Evaluée sur 4 années, de 1934 à 1938, la moyenne annuelle de production d'eau (ruissellement et infiltration) était plus grande dans les parcelles incendiées chaque année que sur les parcelles témoins (70,9 cm contre 66,5 cm) Cependant, la plus grande part de l'eau provenant des parcelles soumises à l'écobuage consiste en eau de ruissellement chargée de limon et s'écoule rapidement pendant les orages. Cette eau est par suite inutilisable, à moins qu'on ne puisse la capter dans des réservoirs qui seraient coûteux à construire et dont la capacité serait rapidement réduite par les dépôts provenant de l'érosion des versants.

Ces études présentent une démonstration frappante de l'importance capitale que présente le maintien du manteau végétal dans les régions montagneuses pour sauvegarder les ressources en eau.

MINIMUM RATE FIRE INSURANCE (Assurance au taux minimum contre l'incendie). H.T. Gisborne - 4 pp. Research note n. 72 Contre de recherches forestières des Montagnes Rocheuses - U.S. Forest Service - avril 1949.

En Colombie britannique, des réductions sur les primes d'assurances contre l'incendie sont accordées aux exploitations qui emploient des procédés pour déceler les risques d'incendie et qui prennent des mesures spéciales pour prévenir ou maîtriser le feu pendant ces périodes. On estime que les exploitants des autres régions peuvent tout aussi bien réduire les chances de pertes en employant les mômes méthodes. Les mesures à prendre pour éviter le risque résultant des jours favorables aux incendies pendant la saison normalement dangereuse sont les suivantes:

1° essayer de déceler à l'avance ces journées dangereuses. Quatre facteurs sont à prendre en considération:

a) la date, qui indique l'état général de dessiccation de la végétation;

b) le minimum d'humidité diurne, qui détermine la teneur en eau des matières inflammables;

c) la teneur en eau de ces matières mesurée au moyen de bâtonnets normalisés de 1 cm, 25 de diamètre, représentant l'état hygrométrique des combustibles naturels en tenant compte de l'influence des récentes précipitations atmosphériques.

d) vitesse du vent.

2° Application rigoureuse des conditions requises pour réduire le nombre des incendies dans les coupes. La grande menace provient des feux de déchets d'où partout fréquemment les incendies dans les coupes.

3° Organiser d'avance les moyens de lutte contre le feu et des détachements de pompiers entraînés, bien encadrés, afin de déclancher rapidement une action efficace.

4° Arrêter complètement les exploitations en cours en cas de danger extrême.

Ces mesures ont réduit les pertes subies par les bois sur pied, les grumes et le matériel. On obtient facilement des instruments pour déceler les périodes dangereuses.

Un tel programme de lutte contre les incendies peut être avantageux dans d'autres régions où les feux de bois abattus sont une cause importante de pertes, surtout si l'assurance n'est pas possible.

UNASYLVA est redigée par la Division des Forêts et des produits forestiers et publiée par le Service d'Information de la FAO au siège temporaire de l'Organisation à Washington (District de Colombia, Etats-Unis). Elle est imprimée par le Bureau régional de la FAO pour l'Europe à Rome (Italie). UNASYLVA parait actuellement en français, en anglais et en espagnol. On peut se procurer UNASYLVA en s'adressant aux agences de vente suivantes: Amérique latine: International Documents Service, Columbia University Press, New-York 27; Australie: H. A. Goddard Pty Ltd., Sydney, Canada: The Ryerson Press, Toronto 2, Danemark: Ejnar Munksgaard, Copenhague; Etats-Unis: International Documents Service, Columbia University Press, New York 27, et Librairie des Nations Unies, Lake Success, New-York; Finlande: Akateeminen Kirjakauppa, Helsinki; France: Les Editions A. Pedone, Paris 5e; Pays-Bas: N. V. Martinus Nijhoff, La Haye, Royaume-Uni: H.M. Stationery Office, Londres, S. E. 1, Suisse: Librairie Payot, S. A., Lausanne, et Hans Raunhardt, Zurich 1; Tchécoslovaquie: F. Topic, Prague 1. Les commandes ou les demandes de renseignements pour les pays pour lesquels des agents de vente n'ont pas encore été désignés peuvent être adressées au Bureau des Publications, Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture, 1201 Connecticut Avenue, Washington 6 (D.C., E.-U.). Abonnement annuel: 3 dollars 50 (E.-U.); prix du numéro: 0 dollar 65 (E.-U.).


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