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Forets nouvelles

LA création de nouvelles forêts ou la restauration et la conservation de forêts déjà existantes, sont des nécessités qui retiennent actuellement l'attention d'un nombre croissant de pays. Des gouvernements, des organisations privées, et des particuliers, augmentent fort heureusement le budget réservé aux plantations d'arbres créant de nouvelles pépinières, agrandissant les pépinières existantes, et délimitant de nouveaux périmètres de reboisement. Parfois, ces plans et ces projets ne portent que sur la plantation d'arbres - sans se préoccuper de l'essence des graines ou de la station. Cette manière de procéder né doit pas être découragée - car c'est déjà un immense pas en avant, et un effort pour sortir de l'apathie qui se manifestait pour le boisement ou le reboisement. Mais, de plus en plus, les forestiers voient plus loin - après un coup d'oeil rétrospectif sur leurs expériences passées et celles de leurs voisins - afin de définir le but précis qu'ils espèrent en plantant des arbres.

Une fois que le planteur a décidé le but à atteindre, il a souvent besoin de conseils pour savoir quelles sont les essences qui conviendront le mieux à l'objectif fixé. Par exemple, quelle espèce lui permettra d'obtenir la catégorie et la quantité désirées du produit sur le terrain dont il dispose pour sa plantation, où se procurer les graines dont il a besoin, comment être assuré que ces graines proviennent d'arbres d'élite, d'une race géographiquement adaptée ou convenant à la zone d'altitude et que les graines possèdent le degré de pureté et de faculté de germination dont il a besoin? Comment doit-il les conserver après qu'il les a reçues? Quels soins donner aux graines pour en obtenir le taux maximum de germination? Quels sont les derniers perfectionnements apportés aux travaux des pépinières, tels que préparation du sol, désherbage chimique, stimulation de l'enracinement, arrachage et emballage des plants, et repiquage. Et quels sont les derniers perfectionnements concernant la mécanisation des opérations - tant dans les pépinières que pour la mise en place? Conviendrait-elle au terrain qu'il possède? Et plus que toute autre chose encore quelles sont les précautions indispensables dans un projet de plantation pour prévenir l'extension des maladies ou les invasions d'insectes?.

Un grand nombre de pays ont une expérience considérable et peuvent fournir des réponses à ces questions et aux questions connexes. La FAO essaie actuellement de réunir les résultats de l'expérience acquise en ce qui concerne la manipulation des graines, les travaux des pépinières et les méthodes de plantation. On fait appel aux administrations des forêts et aux directeurs des stations d'expériences forestières afin qu'ils apportent leur concours en fournissant la liste des essences dont ils récoltent les graines pour le reboisement et celle des fournisseurs privés de graines et des essences qu'ils cultivent et afin qu'ils participent à l'échange de petites quantités de graines en vue d'essais expérimentaux, et délivrent un certificat valable d'origine et de qualité pour chaque lot de graines recueillies et expédiées. En retour, la FAO tentera de servir de bourse centrale, afin d'aider les organismes qui apportent leur coopération à obtenir les quantités de graines dont ils ont eux-mêmes besoin pour leurs essais. Cette mise en commun des efforts et de l'expérience acquise doit certainement fournir plus que la somme des apports individuels.

Sur ces bases, la création de nouvelles forêts devrait être entreprise en toute confiance, nouvelles forêts qui produiraient du bois d'œuvre, du bois de chauffage et des bois papetiers, grâce auxquels de nouveaux villages pourraient prospérer, anciennes forêts restaurées qui pourraient protéger le sol contre l'érosion par le vent et par l'eau, de telle sorte que d'anciens villages pourraient retrouver une vitalité nouvelle et plus généreuse.

Il est hors de doute que cet objectif de la FAO et des gouvernements membres justifie amplement le travail supplémentaire qui sera exigé des forestiers du monde entier.

Couverture: Panorama vu d'une des maisons construites dans un des nouveaux villages forestiers dont il est question dans l'article de H. L. Edlin.

La revue UNASYLVA est rédigée par la Division des Forêts et est publiée par la FAO au siège de l'Organisation à Rome (Italie). Elle paraît en français, anglais et espagnol. Conformément aux usages de la FAO les unités de mesures sont toujours données avec les chiffres de l'auteur, les équivalents en unités métriques étant ajoutés entre parenthèses le cas échéant. On peut se procurer UNASYLVA auprès des dépositaires dont la liste figure au dos de la couverture. Abonnement annuel 2,50 dollars (E.-U.), prix du numéro 0,65 dollar (E.-U.). Ces prix sont payables en devises locales si les commandes sont passées par l'intermédiaire des dépositaires locaux.

Deux villages forestiers typiques, construits d'après les plans exposés dans ces pages, sont reproduits ici. Ci-dessus le village d'Abertridwr, près de la forêt du Lac Vyrnwy, dans le nord du pays de Galles Les bâtiments de droite sont l'école et la mairie.

Ci-dessous, serré dans le creux d'une profonde vallée, le village de Brueval, en Ecosse; les plantations de mélèzes, de pins sylvestres et d'épicéas de l'arrière-plan font partie du Parc national de Loch Ard.


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