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Le travail de la FAO


L'enseignement forestier au Chili
Congrès international du peuplier
Mise en valeur des pâturages et prairies méditerranéens
Notes sur l'assistance technique

L'enseignement forestier au Chili

Le besoin en hommes rompus aux techniques forestières et les possibilités qui s'offrent a eux sont depuis longtemps reconnus, ainsi que l'attestent des tentatives antérieures pour trouver des techniciens et certaines recommandations particulières. La Mision forestière spéciale de 1943/44, rendue possible grâce a la coopération du Département de l'agriculture des Etats Unis et de la «Corporación de Fomento de la Producción» (CORFO) du Chili fit le bilan de la situation forestière et exposa ses observations dans un document connu sous le no», de Rapport Haig, d'après le no», du directeur du projet, I. T. Haig, mais dont le titre officiel est The Forest Resources of Chile. Suivant l'une des nombreuses recommandations, il existe un besoin fondamental d'un système d'enseignement forestier, financé par l'Etat, ayant pour but de former des forestiers professionnels et des techniciens pour les industries et les services de l'Etat. On a émit l'idée que cette formation pourrait être donnée aussi bien au niveau universitaire qu'au niveau professionnel.

Vers 1945, six jeunes Chiliens diplômés de l'Ecole d'agriculture, tentèrent la chance d'une éducation forestière aux Etats-Unis, reçurent le master's degree de l'Université de Michigan et rentrèrent dans leur pays. Ils ont tous actuellement des postes de direction dans leur profession. En 1944, une école, fondée grâce à des dons privés, fut ouverte a Victoria et offrit aux ingénieurs forestiers une formation de niveau universitaire. En raison du manque de ressources financières, elle fut transférée a Tomico en 1948. Quelque temps auparavant, l'Université technique de l'Etat avait mis en application un programme de formation professionnelle d'une durée de deux ans pour les techniques du sciage et de l'exploitation, mais dut y renoncer en 1951.

L'importance de la recherche forestière avait été reconnue lorsque au début 1951, le Ministère des terres et de la colonisation attribua environ 500 hectares de terres domaniales dans la réserve forestière de Llancacura, a l'Université du Chili en vue d'une exploitation expérimentale et de recherches sylvicoles par les élèves de l'Ecole d'agriculture.

Mission de la FAO

La Mission forestière de la FAO entra en scène en juin 1951. E. I. Kotok, ancien directeur des recherches du Service forestier des Etats-Unis, se rendit au Chili comme chef du groupe d'assistance technique avec des projets concernant les forets, l'agriculture, les pêches et l'alimentation. Au bout de six mois, trois autres forestiers furent adjoints au personnel, pour s'efforcer d'aider le gouvernement a mettre au point un programme d'aménagement, de protection et d'administration des forets domaniales.

En mai 1951, un groupe de jeunes gens, intéressés a la foresterie, créa une revue forestière, la Revista Forestal Chilena, qui parut mensuellement. Vers la fin de l'année suivante, ce même groupe, auquel s'étaient adyoints certains propriétaires forestiers et exploitants, organisa une association, la «Corporación de la Madera», engagea un gérant permanent, et assuma les responsabilités de la publication, dont le no», fut changé en Chilena Madera.

Dés avril 1952, l'intérêt manifesté pour la foresterie et le besoin évident d'hommes compétents dans ce domaine atteignit son paroxysme et se traduisit par une requête du gouvernement chilien pour une aide supplémentaire de la FAO, en vue d'élaborer un projet spécial d'enseignement forestier. Un accord fut conclu pour mettre au point un programme d'études de sylviculture et d'utilisation des produits forestiers, en collaboration avec l'Ecole d'agriculture de l'Université du Chili, et pour parfaire l'instruction des étudiants chiliens qui avaient déjà reçu une formation agricole de base. La FAO procurerait:

1. trois professeurs de foresterie pour le programme de l'Université, l'un devant arriver vers la fin de 1952, afin de collaborer a la rédaction du programme d'études, et les deux autres en janvier 1953;

2. un directeur pour le Centre de recherches;

3. le matériel pour la scierie expérimentale et le programme d'exploitation.

Le gouvernement chilien fournirait:

1. par le canal de l'Université du Chili, les crédits nécessaires au traitement des trois professeurs et aux dépenses éventuelles de l'organisme d'enseignement;

2. par le canal du Ministère des terres et de la colonisation des crédits permettant de couvrir les dépenses du Centre de recherches, y compris les frais de construction et d'entretien des installations.

Evolution récente

Ayant l'assurance de pouvoir recevoir sur place la formation technique indispensable, un groupe d'étudiants agronomes s'intéressa a la carrière forestière, et deux cours techniques furent introduits dans le programme de la troisième année d'agriculture en 1952, sous la direction du Professeur Hernán Valenzuela R., l'un des forestiers formés par l'Université de Michigan. Il fut plus tard nommé par l'Université du Chili a la chaire de foresterie.

Le centre de recherches a été établi dans la réserve forestière de Llancacura et incorporé aux domaines affectés aux recherches de l'Université.

En septembre, le premier professeur de foresterie engagé par la FAO, le Doyen Paul M. Dun (détaché du Oregon State College, a Corvallis, Oregon) arriva pour aider le Professeur Valenzuela a préparer le programme d'études forestières. En décembre, les grandes ligues des cours de foresterie avaient été tracées, révisées et approuvées par les doyens de la Faculté d'agriculture et du Conseil de l'Université. Comme il a été indiqué plus haut, ce programme devait être associé a l'agriculture, aussi les propositions comportaientelles un programme de cinq ans, dont deux ans d'agriculture fondamentale, et trois ans de sujets de technique forestière plus deux périodes de dix semaines d'instruction forestière pratique dans des camps d'été, précédant les troisième et quatrième années. Les étudiants ayant satisfait aux examens de sortie doivent recevoir le diplôme d'ingénieur forestier.

Pour tracer les grandes ligues du programme, les données fournies par la Society of American Foresters, l'expérience de 50 écoles forestières réparties dans le monde entier et les vues personnelles de plusieurs experts forestiers de la FAO furent prises en considération, confrontées et adaptées au cadre chilien.

Le programme des cours par année qui est naturellement sujet a mises au point, est le suivant:

Première et seconde années, avec l'agriculture

Mathématiques

Botanique

Chimie:

Zoologie

générale

Météorologie

minérale

Géologie

physique

Dessin

Statistiques

Physiologie végétale

Pédologie

Physique

Estimations et inventaires

Microbiologie

Troisième année (première année de foresterie)

Conservation

Economie

Construction

Législation

Comptabilité

Dandrométrie

Ecologie

Génétique

Mise en valeur des sites naturels et touristiques

Sylviculture


Pédologie forestière

Quatrième année

Anatomie du bois

Entomologie forestière

Hydrologie

Aménagement

Machines

Politique forestière

Sylviculture appliquée

Produits forestiers

Reboisement

Protection

Cinquième année

Aménagement - II

Pâturages et aménagement de la faune

Economie forestière

Administration

Pathologie végétale

Finances forestières


Pathologie forestière

Utilisation chimique Thèse

Rédaction d'exposés

Deux modifications importantes, concernant les méthodes d'enseignement de l'Université du Chili, furent recommandées et approuvées, ce sont: l'adoption d'un programme d'une durée de cinq ans, avec système de deux semestres remplaçant l'inscription à dix cours durant l'année entière, et substitution à l'unique examen final d'un minimum de quatre épreuves au cours de chaque semestre.

Les sept étudiants agronomes dont nous avons parlé ci-dessus se sont inscrits et ont pris part au cours d'été de 1953, organisé au Centre de recherches, à environ 800 kilomètres au sud de Santiago. L'enseignement comportait des travaux de dendrologie, reconnaissance, amélioration, protection, sylviculture et exploitation.

Début des cours de foresterie

L'enseignement officiel des cours de troisième et quatrième années commença le 23 mars à Quinta Normal, siège de l'Ecole d'agriculture, avec six étudiants inscrits pour la quatrième année, et quatre pour la troisième année. Les premier et second groupes d'agriculture comprennent environ une douzaine de jeunes gens s'intéressant particulièrement à la foresterie.

Deux autres professeurs de la FAO ont pris part au programme du cours d'été, ce sont: C. W. Scott (Royaume-Uni) et A. Consigny (France). L'Université, en plus du Professeur Valenzuela, détache également un autre professeur chilien, ainsi que les instructeurs pour les programmes connexes. Il existe beaucoup d'hommes doués du talent d'enseigner qui peuvent prêter leur concours sous forme de conférences et de cours traitant de certains sujets spéciaux: les quatre autres experts forestiers de la FAO E. I. Kotok, A. H. Stein (Royaume-Uni), H. L. Person (Etats-Unis), directeur du centre de recherches L. Hartman (Finlande); trois fonctionnaires appartenant au Ministère des forêts: Eduardo Torricelli, Directeur, Victor Bianchi, Inspecteur des parcs et réserves, Jean Fuentes, Ingénieur des forêts; Enrique Rogers, chargé de la section de la mise en valeur industrielle du CORFO et Jorge Gilchrist, Ingénieur-conseil forestier. Carlos Muñoz, Directeur des recherches au Ministère de l'agriculture et professeur de botanique, qui était chargé des cours de dendrologie au cours d'été, et des instructeurs de l'Université de droit, des Ecoles d'économie et de travaux publics prêteront leur concours pour certaines classes spéciales. Au début, on avait insisté pour que l'Ecole forestière fût située dans la région, boisée mais il y a également des avantages évidents à l'associer à l'Université du Chili à Santiago. Comme nous l'avons vu, l'enseignement des programmes de recherches et de formation pratique devait être donné au centre de la réserve forestière de Llancacura, situé à environ 800 kilomètres au sud de Santiago. Ces projets sont maintenant réalisés. Le directeur nommé par la FAO est arrivé en janvier; le matériel de la soierie est en place; l'usine est en voie d'achèvement et les logements pour le personnel de direction et d'enseignement sont en construction. Des programmes de recherches concernant l'aménagement et l'utilisation, et des cours spéciaux d'une courte durée pour la formation pratique d'ouvriers et de contremaîtres des services gouvernementaux et de l'industrie, sont à l'étude. Les forestiers de l'Université prendront une part active à ce programme d'enseignement technique ainsi qu'à la recherche.

Projets pour l'avenir

On prépare actuellement une brochure sur le programme et les cours donnés à l'école. Dans plusieurs régions, les écoles secondaires pourront bénéficier de conférences et de matériel de documentation. On envisage également des programmes comportant des cours complémentaires, des travaux avec les 4-H clubs et un service de documentation pour les agriculteurs. Le programme sera revisé et modifié, si nécessaire, à la fin du trimestre actuel.

Ces cours pourront être suivis par des étudiants appartenant à d'autres pays d'Amérique latine et l'on espère que les forestiers chiliens pourront trouver des situations dans les pays voisins. Afin de profiter de la présence actuelle au Chili de certains experts de la FAO, il a été convenu d'introduire au programme des cours spéciaux de foresterie tropicale.

Le problème majeur pour cette école, comme pour d'autres écoles professionnelles, est de procurer une situation aux étudiants diplômés dans ce cas particulier, aux élèves qui auront terminé leurs études en décembre 1954. On espère que l'intérêt que suscite actuellement ce programme chez les dirigeants de l'industrie du bois, les fonctionnaires et le public, ne diminuera pas, ce qui apportera certainement une solution satisfaisante à la question´ des emplois. Le personnel enseignant et les étudiants estiment également que le niveau de l'enseignement donné doit être élevé car le travail accompli par les premiers forestiers formés par cette école décidera de l'avenir de l'entreprise toute entière.

Congrès international du peuplier

Environ 200 délégués de 19 pays ont assisté au cinquième Congrès international du peuplier, qui s'est tenu en Allemagne du 29 avril au 8 mai. En l'absence du président de la Commission internationale du peuplier, le Professeur Guinier, le congrès fut ouvert par le vice-président le Professeur Houtzagers, en présence de Son Excellence M. Niklas, Ministre fédéral de l'alimentation et de l'agriculture et de nombreux hauts fonctionnaires des gouvernements fédéral et régionaux.

Des communications furent faites concernant le choix des peupliers du point de vue écologique, l'utilisation du bois du peuplier et, en particulier, d'arbres de petites dimensions, la production de pâte à partir de bois de peuplier, le rôle du peuplier dans l'économie forestière et la sylviculture, la culture du peuplier aux Pays-Bas, avec étude particulière de l'espacement et des plantations monoclonales ou polyclonales, ainsi que de l'emploi du peuplier dans les brisevents. Ces communications furent suivies d'intéressantes discussions.

L'itinéraire du voyage d'étude a compris Munster, Cologne, Wiesbaden, Karlsruhe, Baden-Baden, Augsbourg, Moos et Munich, permettant; d'étudier sur place le rôle du peuplier dans l'économie agricole, son emploi pour le reboisement des terrains exploités à ciel pour la lignite et l'amélioration des forêts par l'introduction du peuplier. Deux films documentaires furent présentés, l'un sur la culture du peuplier en Syrie et l'autre sur la mécanisation des exploitations du peuplier en Italie. L'excellente préparation administrative et technique de ce congrès permit à tous ceux qui y prirent part de voir par eux-mêmes les différents aspects de la culture du peuplier en Allemagne, où les services administratifs attachent une grande importance à cette culture et où de vastes programmes de plantation sont à l'étude.

Au cours du Congrès, la septième session de la Commission internationale du peuplier eut lieu à Cologne et à Baden-Baden, les 1er et 4 mai respectivement. Environ 90 délégués y assistaient, appartenant aux pays suivants: Allemagne occidentale, Autriche, Belgique, Chili, Espagne, Finlande, France, Grèce, Iran, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède, Suisse, Syrie, Turquie et Yougoslavie. L'Union internationale des instituts de recherche forestière y était représentée.

Au cours de ces réunions, la Commission approuva le projet d'établissement d'un rapport annuel qui serait soumis par les différentes commissions nationales. La nécessité d'obtenir des résultats expérimentaux comparables fut soulignée, et il fut décidé de soumettre à l'examen des commissions nationales les communications préparées sur cette question par M. Schreiner et par la Commission nationale des Pays-Bas. Après réception des observations qu'elles susciteront, leurs conclusions seront examinées par un comité de spécialistes du Comité permanent, en collaboration avec l'Union internationale des instituts de recherche forestière. Les résultats de cet examen seront communiqués à la Commission à sa prochaine session, en 1955.

En raison de l'importance croissante du bois de peuplier dans l'économie nationale et le commerce international, la Commission exprima le vœu que les Etats Membres introduisent le bois de peuplier sous une rubrique spéciale dans la nomenclature douanière, et recommanda que cette question soit inscrite à l'ordre du jour des commissions nationales.

Un comité restreint fut chargé d'étudier les moyens les plus efficaces pour:

1. adapter la nomenclature du peuplier, déjà adoptée par la Commission internationale, au Code international de nomenclature des plantes cultivées, approuvé par le sixième Congrès international d'horticulture, tenu à Londres en septembre 1952;

2. établir un registre officiel des noms de peuplier.

La Commission accepta avec plaisir l'invitation faite par le chef de la délégation espagnole de tenir la prochaine réunion en Espagne en 1955, ce qui permettrait à la Commission d'étudier les peupliers méditerranéens dans leur habitat naturel. Il fut proposé de tenir une réunion régionale dans le Proche-Orient l'année suivante. Le chef de la délégation française émit l'espoir que la session de 1957 puisse être tenue en France, pour marquer le dixième anniversaire de l'établissement de la Commission dans ce pays.

Mise en valeur des pâturages et prairies méditerranéens

La seconde réunion du Groupe de travail de la FAO sur la mise en valeur des pâturages et prairies méditerranéens s'est tenue à Alger, du 28 avril au 2 mai 1953, et fut suivie par des délégués de 12 pays: Algérie, Chypre, Egypte, Espagne, France, Israël, Italie, Libye, Maroc, Portugal, Royaume-Uni, Tunisie, Turquie; les Etats-Unis envoyèrent plusieurs observateurs, et plus de 60 techniciens y assistaient aussi. La Division des Forêts de la FAO était représentée par W. R. Chapline.

La session, marquée par une discussion animée des problèmes étudiés, devrait stimuler la recherche et les autres étapes des travaux dont le besoin se fait sentir avec une telle urgence. Les principales conclusions intéressant les forestiers comportaient des recommandations préconisant:

1. une étude plus poussée des moyens permettant d'améliorer les pâturages ou les terrains de parcours naturels, spécialement par la protection contre le pacage et le réensemencement des terrains de parcours, surtout dans les zones arides et semi-arides;

2. la normalisation des méthodes permettant de déterminer l'état des terrains de parcours ou la productivité fourragère et le nombre d'animaux qu'ils peuvent nourrir;

3. la réunion par la FAO des cartes existantes des pays méditerranéens montrant les principaux facteurs écologiques, tels que précipitations, sols, zones floristiques, etc.;

4. l'accroissement de la superficie des cultures fourragères et des pâtures soumises à l'assolement arabe, y compris les cultures sur terres irriguées;

5. l'établissement de réserves de foin, l'ensilage, etc., y compris les arbres fourragers, en vue d'une meilleure alimentation des animaux pendant toute l'année, afin de remédier à la disette pendant les périodes de sécheresse et de contribuer à réduire la pression exercée par le pacage sur les pâturages naturels;

6. l'adoption d'une méthode uniforme d'expérimentation, de sélection et de multiplication des espèces pastorales et fourragères.

Les parcelles d'essai de la Station expérimentale de Maison-Carrée furent examinées, et une tournée par avion et autocars fut organisée à Laghouat, sur les confins du Sahara au contre d'amélioration rurale dé Tadjmout - où l'on produit et met en réserve, pour les cas d'urgence, de la luzerne et autres plantes fourragères - et leur permit également de visiter la Station expérimentale de Tadmit pour l'élevage du mouton, l'irrigation et la culture des terres arides.

Notes sur l'assistance technique

A la suite des suppressions de crédit de ces derniers mois, les activités de l'assistance technique ont dû être réduites aux missions déjà sur le terrain et aux seuls nouveaux projets dont l'urgence ou l'importance économique pouvaient justifier un effort spécial. On prévoit que plusieurs missions devront prendre fin avant le terme qui leur avait été initialement fixé. La politique régissant l'assistance technique a été revisée et de nouvelles bases ont été établies pour les programmes futurs. L'interruption de cette activité n'aura naturellement pas, dans certains pays, un caractère permanent et, entre-temps, on discutera avec les gouvernements, sur la base des premières constatations des experts, de l'établissement de nouveaux programmes et projets, qui seront mis à exécution dès que la situation financière le permettra.

La mission qui travaille au Mexique depuis plus de deux ans, sous la direction de D.T. Griffiths (Royaume-Uni), est sur le point de présenter ses conclusions, après avoir rédigé un certain nombre de rapports techniques de grand intérêt. Un de ses membres, P. Poyry (Finlande), expert en industries forestières, sera ultérieurement affecté à un programme d'intégration de l'Amérique centrale, sous l'égide des Nations Unies, en collaboration avec E. Schreuder (Pays-Bas), membre de la Mission au Honduras, qui traitera des problèmes purement financiers, tandis que K. Hiilia (Finlande), examinera les possibilités de production de pâte et de papier.

E. H. Swain (Australie) termine la première partie de sa mission en Ethiopie après publication par le gouvernement d'un certain nombre de proclamations qui serviront de base à la politique forestière du pays et à l'organisation de son service forestier.

E. Uhart (France) et W. Varossicau (Pays-Bas), ont terminé leur mission en Iran, tandis que V. Carocci Buzi (Italie), expert des problèmes de pacage, poursuivra sa mission dans ce pays jusqu'au début de 1954. Il est probable que l'activité reprendra en partie lorsque le matériel dont l'achat a été recommandé par ces experts aura été livré.

E. Moser (France) continue ses travaux en Libye et a soumis un projet de code forestier, en Irak l'expert en peupliers, E. Allegri (Italie), a terminé sa mission, tandis que L. Pryor (Australie), spécialiste de l'eucalyptus, poursuit ses travaux. M. van Bottenburg (Pays-Bas) est toujours au travail en Syrie.

J. W. Gonggryp (Pays-Bas) soumettra prochainement son rapport sur les problèmes d'inventaire en Thaïlande et ses conclusions seront mises à exécution avec l'assistance de la FAO, à partir de janvier 1953.

En Amérique latine, les efforts se sont concentrés sur le Brésil et le Chili, mais seront également poursuivis sans relâche au Paraguay. Sous la direction de E. I. Kotok (Etats

Unis) une nouvelle école forestière est créée au Chili par P. Dunn (Etats-Unis), C. W. Scott (Royaume Uni) et A. Consigny (France), tandis que dans le sud, L. Person (Etats-Unis), H. Stein (Royaume-Uni) et L. Hartman (Finlande), ayant reçu une partie du matériel nécessaire, organisent un centre national de perfectionnement en matière d'aménagement, d'exploitation et d'industrie du bois.

Au Brésil, R. Gachot (France) chef d'équipe de l'importante mission pour la mise en valeur de l'Amazone, a rejoint son poste, et doit mettre au point une politique forestière pour la région et organiser un centre de formation pour les techniciens du sciage. K. P. McGrath (Australie) doit le rejoindre avant la fin de l'année pour diriger les opérations d'inventaire, en vue desquelles il devra recruter plusieurs autres spécialistes, et pour organiser un centre de formation aux travaux d'exploitation. Dans le sud, L. Rodger (Australie) est conseiller technique auprès du gouvernement pour tout ce qui concerne les problèmes de la sylviculture de l'Araucaria. E. Saari (Finlande) a terminé sa mission au Paraguay et soumis un rapport général, dont la conclusion a été adoptée. J. French (Etats-Unis) continuera d'agir en qualité de chef d'équipe auprès d'un groupe d'experts en sylviculture, industries transformatrices et commerce du bois dans les régions tropicales.

A Haïti, V. Burns (Royaume-Uni) a obtenu du gouvernement l'adoption de propositions devant servir de base à l'établissement d'une saine politique de protection et de reboisement, et dirige actuellement des travaux techniques de mise en valeur de la vallée de l'Artibonite et des travaux d'exploitation dans les forêts de pins.

Au Honduras, E. Schreuder (Pays-Bas) va poursuivre sa mission de politique forestière et appliquer les recommandations de W. Sandermann (Allemagne) sur la production de la résine.

En Extrême-Orient, C. Letourneux (France) organise un centre de démonstration et de reboisement mécanique à (Ceylan, et J. McVeigh (Royaume Uni) est conseiller du gouvernement pour l'utilisation de machines outils modernes. En Birmanie, K. Miedler (Autriche) et un assistant mettent au point des méthodes de séchage et de préservation du bois et de nouvelles techniques de transformation du bois qui aideront à résoudre le problème du logement. En Indonésie, L. Cermak (France), expert de l'exploitation mécanique, a rejoint son poste le 1er juillet.

En collaboration avec le gouvernement des Philippines, H. G. Keith (Canada) a organisé avec succès un vaste centre de formation pour les exploitations; il prête actuellement ses conseils pour la formulation d'une politique forestière et doit, en particulier, aider la mission FAO/Nations Unies pour la pâte et le papier. A. Hviid (Danemark), S. Bugge et B. Haaheim (Norvège), les trois ingénieurs forestiers de la mission, ont présenté leurs rapports.

En Inde, H. Huber (Suisse) a terminé sa mission sur l'exploitation et le transport du bois, H. Seitz (Allemagne) assiste le personnel de l'Institut de Dehra Dun pour tous les problèmes de propriétés mécaniques et de structure du bois. Les conclusions de la mission de J. Von Monroy (Autriche) dans le Pakistan oriental sont actuellement en cours d'application avec la collaboration de l'Administration de coopération technique des Etats Unis.

La FAO poursuit son activité en Autriche, en particulier dans le domaine de la recherche, par le truchement de M. Näslund (Suède) et G. Hunt (Etats-Unis) et en Yougoslavie, où H. Leibundgut (Suisse) a été au début de l'année, chargé d'une nouvelle mission, et où J. de Vaissière (France), s'est rendu pour conseiller le gouvernement sur la coordination des politiques forestières des républiques de l'union.

Les années 1952 et 1953 ont vu le déroulement de bien d'autres activités, particulièrement l'étude des possibilités d'expansion et de décentralisation de la production de la pâte et du papier. Les spécialistes suivants se sont rendus sur place:

H. Baars (Pays-Bas): Haïti, Cuba, République Dominicaine, Brésil.
E. Forrest et W. Barbour (Etats-Unis), Equateur, Pérou, Colombie.
H. Mueller-Clemm (Allemagne): Mexique.
R. Runkel (Allemagne): Paraguay.
J. Messines (France): R. Maronne (Allemagne) Turquie, Irak.
A. Sundelin (Suède) et R. von Dueckelmann (Autriche): Grèce, Portugal.
A. Stundelin, (Suède): Pakistan, Inde.
R. Maronne (Allemagne): Laos, Cambodge, Indonésie, Thaïlande.
J. von Monroy (Autriche): Laos, Cambodge, Indonésie.

Bourses

Il a déjà été attribué 32 bourses environ en 1953 à des techniciens d'Autriche, Brésil, Ethiopie, Haïti, Inde, Iran, Thaïlande et Yougoslavie mais, là également, certaines activités ont dû être réduites. Des résultats particulièrement satisfaisants ont été obtenus grâce à des cours organisés aux Pays-Bas (école de Delft pour les inventaires aériens), à Chypre, en Australie et à Porto Rico, ainsi que dans les écoles forestières d'Europe et d'Amérique du Nord.


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