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Nouvelles du monde

Allemagne occidentale

· Suivant des recommandations faites au douzième Congrès de l'Union internationale des organisations de recherches forestières en 1956, un accord est intervenu entre les facultés forestières de Fribourg et Munich, le Centre allemand pour la bibliographie forestière, l'Union allemande des organisations de recherches forestières, l'Institut fédéral de recherches de Reinbek et le Ministère fédéral pour l'alimentation, l'agriculture et les forêts en vue de gréer un nouveau centre de documentation pour les sciences forestières et l'utilisation du bois à Reinbek. Son rôle consistera à réunir et à classer les titres d'ouvrages allemands et étrangers, à harmoniser et simplifier la terminologie, et à publier des résumés analytiques. Le Centre dirigera d'abord son activité sur la littérature européenne et asiatique, on pense qu'il commencera bientôt à fonctionner.

· Structure et succession des essences dans les forets vierges septentrionales (Bestockungsaufbau und Baumartenwandel nordischer Urwälder). Etude basée sur des exemples pris dans le nord-ouest de l'Alberta, Canada. (Richard Plochmann, 96 pp. Fortswissenchaftliche Forschungen, Heft 6, 1956 Verlag Paul Parey, Hambourg. 12,50 DM). Les données sont fournies par 560 parcelles échantillon, délimitées en 1953 au cours de l'inventaire forestier de l'Alberta, Canada. L'auteur examine les problèmes suivants:

a) répartition, composition, structure, accroissement et révolution des divers types de forêt;

b) influence des incendies de forêt et régénération des surfaces incendiées ;

c) succession des essences après l'incendie.

Des renseignements sont donnés sur les divers stades du type à épicéa - peuplier - sapin, sur les forêts marécageuses (forêts à «muskeg») et les forêts sur tourbe; sur la régénération des surfaces incendiées dans les diverses stations, sur le développement de plusieurs générations successives dans des stations sèches, plus fraîches ou franchement humides. L'auteur pense que l'approvisionnement en eau et d'autres facteurs écologiques exercent une influence considérable sur le type de forêt et la rapidité de la succession des essences.

Australie

· Page 152 du volume 10 n° 3 d'Unasylva, un article donne le nom botanique de l'arbre à «écorce de papier» comme étant E. fitzgeraldi. En fait, cet arbre du Territoire du Nord n'est pas un eucalyptus mais Melaleuca leucadendron.

· Une information de journal dit que la découverte de méthodes d'extraction de l'hyoscine et de l'atropine à partir d'un arbuste très commun a permis à l'Australie de détenir une des principales sources mondiales de ces drogues. On en extrait et on en commercialise maintenant de grandes quantités.

L'arbuste est un Duboisia, qui croît à l'état sauvage en de nombreux endroits de l'Australie. L'hyoscine est employée pour déterminer une pré-anesthésie et l'atropine pour dilater la pupille au cours des opérations des yeux.

Les savants ont aussi perfectionné les méthodes pour extraire de certains eucalyptus le thymol et le menthol. D'autres substances produites par des eucalyptus australiens du groupe des «Gums» sont la «rutin», utilisée pour dissoudre les caillots sanguins et l'«ascutin», élément des lotions pour le bronzage au soleil.

· Un rapport officiel à la FAO signale que la plupart des services forestiers des Etats poursuivent une politique active d'accroissement du domaine forestier par l'acquisition de terres de la Couronne et, dans certains cas, par l'achat de propriétés privées. La décision d'acquérir des terres dans le but forestier n'est habituellement prise qu'après accord du service des Terres de l'Etat chargé du classement des terres en fonction de leur utilisation. Au cours des deux dernières années, la superficie des terres consacrées à la forêt s'est accrue de près de 405 000 hectares et celle des réserves de bois d'œuvre ou autres d'un peu plus de 100 000 hectares. Un principe général, lié à «l'utilisation des terres», est que les terres de la Couronne ne sont pas vendues sans en référer à l'autorité forestière, ni sans qu'au préalable tout le bois marchand y ait été exploité.

Il y a une nette tendance à classer toutes les réserves de bois d'œuvre pouvant être susceptibles d'un aménagement forestier permanent. Dans certaines des zones forestières inaccessibles de Tasmanie, on projette de nouvelles routes pour servir à la gestion des forêts ainsi qu'à la prospection et à la mise en valeur des ressources minières, mais aussi à la construction d'une série d'installations hydro-électriques.

Birmanie

Un rapport gouvernemental indique que le Service de la conservation des sols des Etats Shan continue ses activités. Huit centres de démonstration pour la conservation des sols fonctionnent dans ces régions montagneuses et expérimentent la culture suivant les lignes de niveau, la culture par bandes, la rotation des cultures, la création de terrasses, l'entretien de ces terrasses et des canaux d'irrigation et d'écoulement, la lutte contre le ravinement, et le reboisement. A côté des travaux réguliers dans les centres de démonstration, ceux-ci apportent aux cultivateurs, dans leurs propres champs, une assistance technique en ce qui concerne la conservation du sol et les méthodes de plantation et de boisement. Des travaux sont également en cours pour protéger et améliorer les sources et les bassins versants de sept réservoirs.

La reconstitution des réserves forestières de la plaine birmane, gravement endommagées au cours de la guerre et de l'insurrection qui l'a suivie, se poursuit dans les localités où les conditions le permettent. C'est là un des principaux champs d'activité du Service forestier. En gros, 75 pour cent des réserves forestières dans les Local Supply Working Circles (Cercles de travail et d'approvisionnement) une remise en état. Comme celle-ci est impérieusement nécessaire dans le plus bref délai possible, une superficie d'environ 810 hectares devra être régénérée annuellement dans chaque subdivision forestière, superficie sans précédent si on la compare à la superficie normale annuelle à régénérer de 120 à 160 hectares. Ces réserves sont constituées par les zones forestières les plus importantes et les plus accessibles et sont destinées à satisfaire les demandes en bois de feu, perches, poteaux pour les maisons et petit bois de sciage, de régions très peuplées.

Le travail entrepris dans le cadre du programme de reboisement de la zone aride vise à constituer des forêts productives pour la consommation intérieure et des forêts de protection pour éviter la détérioration des sols par l'érosion et l'abaissement du plan d'eau. Le travail est entrepris par la «Agriculture and Rural Development Corporation» avec des forestiers dont le travail est rendu plus facile grâce à l'étroite coopération apportée par le personnel du service forestier régional.

Dans la zone aride, les superficies suivantes ont été reboisées jusqu'en 1956:

Forêts de villages

1 400 hectares

Zones de démonstration

775 hectares

Total général

2 175 hectares

Sur les pentes du Mont Popa (1524 m) où prennent leur source la plupart des grandes rivières de la zone aride, l'ancienne pratique de la culture itinérante en vue de l'installation de plantations de bananiers a eu pour résultats une érosion considérable, un abaissement de la nappe phréatique et une réduction du nombre des sources permanentes de près d'une centaine à environ une douzaine.

Un travail de reboisement a été entrepris dans la réserve du Mont Popa; dans les forêts non classées, sur les sols fertiles des bas de pente, des plantations de café d'environ huit hectares ont été installées pour servir de placettes de démonstration et encourager la population locale à augmenter ainsi ses maigres revenus. Ce rabaissement sous forme de plantations de café, a été effectué à titre d'expérience pour combattre la méthode des cultures itinérantes pratiquée dans beaucoup d'autres régions de montagnes.

CORÉE

CORÉE: L'Institut de génétique forestière de Suwon, Corée, a envoyé la photographie ci-contre comme carte de Noël et de Nouvel An à ses correspondants et amis. Sur les terrains d'expérience de l'Institut, les visiteurs peuvent voir plusieurs hectares de pins portant des sacs en matière plastique où sont enfermées les fleurs naissantes, dans le but de pratiquer des pollinisations contrôlées sur les meilleurs individus. On espère ainsi obtenir une descendance à partir de parents sélectionnés pour certains caractères intéressants tels que la rapidité de croissance, la rectitude du fut, la résistance aux insectes, aux maladies et aux facteurs climatiques. Ce travail d'amélioration pratiqué en grand sur les pins a pour but d'améliorer la qualité des plantations futures.

Canada

· La méthode selon laquelle on classe les zones forestières en rattachant la forêt aux groupements végétaux associés est employée depuis longtemps dans les pays d'Europe ainsi que dans la province de Québec (Canada). Cette méthode a été également appliquée à la zone des résineux du nord-est de la région forestière boréale de la province de Québec. Une étude commencée en 1949 démontre l'étroite relation entre le sol et sa végétation, d'une part, et la productivité de la forêt, d'autre part. Elle ne traite pas de l'intégration systématique des caractéristiques du milieu de la station dans le schéma général de la classification et on doit admettre que l'écologie est partie intégrante de l'ensemble complexe du problème de la classification forestière.

Le schéma général développé dans cette étude peut être résumé comme suit.

Des annexes à l'étude publiée définissent les principaux termes employés, donnent les noms botaniques et communs des plantes, le modèle d'imprimé utilisé pour le travail de terrain et résument les caractéristiques structurales et synthétiques de la végétation dans les principaux types subordonnés.

Associations

Type de station

classe de fertilité

Sapin baumier

1. Associé avec herbes et fougères

Sec-0

I

2. Associé avec mousses et herbes

H-0

II

L'herbe la plus courante est Oxalis

Cal-0

III

Sapin baumier - Bouleau à papier

3. Associés avec herbes et mousses ne format pas tapis continu

Co-Ma

I

Sapin baumier - Epinette noire

4. Associés avec herbes et mousses seules

H-Co

II

Epinette noire

5. Associée avec herbes et fougères

Pte-Ar

I

6. Associée avec herbes et mousses ou mousses seules

Hyp
Hyp-Co

II
II

7. Associée avec mousses et arbrisseaux nains

Hyp-Ca
Ka-Le
Cal-Va
Cal-Le

III
III
II
III

8. Associée avec sphagnum et arbrisseaux nais

Sph-Ru
Sph-Le

IV
IV

Pin de Banks

9. Associé avec lichens et arbrisseaux nains

Ka-Va
Cla-Le
Cla-Va


Chine

· En Chine, le plus important pour un bois à cercuell est d'être odorant - et cette préférence peut être une des raisons du différend actuel relatif à cette partie de la Birmanie du Nord qui touche à la Chine. En effet, ce territoire, de peu d'intérêt par ailleurs, est une des deux stations de l'«arbre à cercueil» le plus recherché Taiwania cryptomerioides: l'autre étant l'île de Taïwan.

L'arbre qui produit le plus de «bois à cercueil» est Cryptomeria japonica, qui, en dépit de son nom, appartient à la Chine aussi bien qu'au Japon. On peut noter deux faits intéressants au sujet du Cryptomeria. Le plus vieux bâtiment en bois du monde est construit en Cryptomeria: c'est maintenant un musée japonais, il date de 753 et son douze-centième anniversaire fut célébré, il n'y a pas bien long temps! Enfin les alignements les plus vieux et les plus longs du monde (respectivement environ 650 ans et 40 km de long) sont plantés de Cryptomeria encore vivants. Ces deux «champions» sont au Japon. C'est le parfum du bois de Cryptomeria qui lui a fait donner le nom de cèdre du Japon; il ne ressemble en rien à un vrai cèdre et n'a avec lui aucune parenté botanique.

Etats-Unis d'Amérique

· Le programme d'établissement de réserves aux fins de conservation des sols (Conservation Reserve Program), entré récemment en vigueur aux Etats Unis, ne représente que l'un des aspects d'une politique agricole et d'utilisation des sols de grande envergure, désignée sous le nom général de «Programme de la Banque foncière» (Soil Bank Program). Il est défini comme suit:

«Le programme d'établissement de réserves est un programme à long terme visant à mettre en couvre la politique prévue par la loi (loi sur la Banque foncière) en aidant les agriculteurs à distraire une partie de leurs terres agricoles de la production de denrées excédentaires, et à appliquer des mesures de protection du sol, des eaux, de la faune et de la flore. En exécutant ce programme, le Secrétaire (Ministre) de l'agriculture des Etats-Unis passera des contrats avec les producteurs:

a) pour participer aux dépenses entraînées par l'établissement dans les réserves de mesures «conservatoires» approuvées et

b) pour effectuer paiements annuel à ces producteurs afin qu'ils appliquent à leur terrain les emplois «conservatoires» pendant la durée du contrat».

La loi s'applique à toutes les terres destinées à des cultures agricoles y compris celles qui, sans nécessiter un labour annuel, sont régulièrement fauchées ou portent des cultures fourragères. Leur surface ne doit pas être inférieure à 2 hectares par exploitation, ou à 0,8 hectare si elles sont destinées à être boisées, mais cette limite peut être réduite à 0,40 hectare dans certains cas particuliers

L'objectif est la mise en réserve, pour 1957, de 8 millions d'hectares dont 54 pour cent seraient fournis par des Etats de Colorado, Illinois, Iowa, Kansas, Minnesota, Missouri, Nebraska, Dakota du Nord et du Sud. Texas et Wisconsin.

L'application de la loi est assurée par des commissions de comté et des commissions d'Etat, qui comprennent des représentants du Service forestier fédéral.

Les contrats ont une durée de 3 ou 5 ans si la commission de comté considère que le terrain mis en réserve a déjà une couverture végétale suffisante, ils peuvent avoir une durée de 5 ou même de 10 ans si la commission considère qu'un couvert végétal autre que des arbres ou des buissons est seul nécessaire, ou si le terrain est employé pour établir un réservoir, ou doit faire l'objet de mesures de protection du sol, des eaux, de la flore ou de la faune; enfin, si le boisement est envisagé, les contrats peuvent être passés pour une durée de 10 ou 15 ans.

Par ce contrat, le fermier ou le propriétaire s'engage «à établir et à maintenir sur le terrain mis en réserve... conformément à des pratiques agricoles rationnelles... pour la durée du contrat... une couverture végétale protectrice ou des mesures de conservations ayant reçu l'approbation de la Commission».

La couverture végétale protectrice peut être approuvée seulement, soit s'il s'agit d'arbres ou de buissons, soit, tout au moins pour la plus grande part, de graminées et de légumineuses vivaces adaptées à la station.

Le Service de la conservation des sols est responsable de l'application du contrat en ce qui concerne la détermination, la surveillance et le contrôle des pratiques conservatoires, mais la responsabilité de la plantation d'arbres ou de buissons appartient au Service forestier.

Les terrains visés par le contrat ne doivent produire aucune récolte (sauf du bois en accord avec une pratique forestière rationnelle) pendant la durée du contrat. Les réservoirs ne doivent pas être utilisés pour l'irrigation d'antres terres. Les terrains, sauf cas exceptionnels, ne doivent pas être pâturés. D'autre part, la commission de comté détermine pour chaque ferme la superficie moyenne (appelée «superficie de base pour la banque foncière») qui, pendant les deux années précédant le contrat, a été consacrée aux productions agricoles autres que des graminées ou les légumineuses fourragères ou certains pois et autres légumineuses. Si cette surface est supérieure à 12 hectares, l'agriculteur doit s'engager, pour la durée du contrat, à ne pas consacrer à la production des récoltes correspondantes une superficie supérieure à la «superficie de base pour la banque foncière», diminuée de la surface mise en réserve. Si cette superficie est inférieure à 12 hectares, il s'engage à ne pas cultiver pendant la même période une superficie dépassant la superficie de base.

En principe, le Gouvernement fédéral couvre 80 pour cent des dépenses engagées pour la mise en application des mesures de conservation. Cette contribution est cependant soumise à certaines restrictions. Par exemple, elle ne peut excéder 500 dollars pour la construction de réservoirs par des particuliers. Toutes les dépenses entrant dans le coût des travaux n'entraînent pas obligatoirement la subvention du Gouvernement. Le paiement de cette subvention peut être échelonné au fur et à mesure de l'exécution du travail. La subvention fédérale en espèces peut être remplacée, au moins en partie, par la fourniture de services, de matériel ou d'équipement par le Gouvernement fédéral ou les Etats.

L'agriculteur qui a signé un contrat et satisfait à ses conditions reçoit annuellement une certaine somme d'argent. Cette somme varie suivant la qualité et la valeur du terrain de chaque exploitation, mais elle est calculée de telle sorte que, pour chaque Etat, la somme moyenne payée par hectare corresponde à un chiffre fixé, qui varie, suivant les Etats, de 8 à 13 dollars (ce dernier chiffre étant atteint seulement dans les Etats du New Jersey et du Connecticut). Mais l'agriculteur perd son droit à tout paiement, et le contrat est considéré comme rompu, s'il cultive, pendant une année quelconque, une surface supérieure à sa «surface de base». Sauf dans des cas très particuliers, la somme payable annuellement à chaque agriculteur est limitée à 5 000 dollars.

Il est prévu, s'il est nécessaire, une répartition équitable des sommes payées par le Gouvernement fédéral entre les propriétaires, fermiers, et tenanciers, afin de prévenir tout conflit d'intérêt.

S'il y a rupture du contrat, les sommes payées par le Gouvernement fédéral doivent être remboursées, en tout ou en partie, avec intérêt à 6 pour gent.

· L'attention de l'Editeur a été attirée sur Logging Farm Wood Crops, titre de l'un des «Bulletins» de la longue série Farmers bulletins, publiés par le Ministère de l'agriculture des Etats-Unis. Ce bulletin a été rédigé par des spécialistes du ministère, des universités, des services des Etats et de l'industrie. Aujourd'hui l'agriculteur a à sa disposition une large gamme d'outils, un matériel conçu spécialement pour l'exploitation d'arbres en général de faibles dimensions, et de nombreux agriculteurs possèdent déjà un matériel agricole pouvant être aussi employé pour ce genre d'exploitation forestière. Le bulletin décrit ce matériel, son entretien et son emploi. De plus l'agriculteur doit résoudre seul le problème de l'organisation de l'exploitation, afin de transformer des arbres sur pied en produits forestiers marchands, et de les vendre. Le bulletin donne des renseignements sur toutes ces questions.

· Voici un autre exemple de la façon dont l'industrie contribue à encourager l'intérêt des jeunes américains pour une foresterie plus rationnelle. Les fabricants de certaines séries de scies à chaînes ont lancé un projet aux termes duquel quatre membres choisis parmi les meilleurs des «4-H Clubs» se voient attribuer chacun une bourse d'études forestières de 1 600 dollars, pour 4 années d'études dans une école d'agriculture agréée. La seule condition est que les gagnants choisissent la foresterie comme une de leurs matières d'étude.

Finlande

· En Finlande, les forêts d'épicéa (Picea = P. abies) s'étendent rapidement aux dépens des peuplements de pin sylvestre (Pinus sylvestris). Ces deux espèces produisent: également des bois d'œuvre; ce problème a amené les forestiers finnois à se demander s'ils devaient laisser se poursuivre cette évolution naturelle, ou s'ils devaient l'infléchir dans une direction qui pourrait représenter un meilleur profit pour l'économie nationale et pour les propriétaires particuliers. Une communication de l'Institut de recherches forestières d'Helsinki, sur l'évolution des peuplements d'épicéa aménagés dans le sud de la Finlande, tente de donner une réponse. Des comparaisons entre l'épicéa et le pin ont été faites en ce qui concerne le nombre d'arbres à l'hectare, le diamètre moyen, la surface terrier, la hauteur, le volume la proportion d'écorce, l'accroissement en volume annuel et total, la rotation qui assure l'accroissement maximum en volume, le volume exploité en coupe, la structure des peuplements et la production totale.

La conclusion est que l'épicéa est plus intéressant dans les meilleures stations, en raison de sa croissance plus forte en bois de tige tandis que le pin convient mieux aux stations pauvres. Cependant, la régénération artificielle de l'épicéa doit être pratiquée seulement si la régénération naturelle est impossible en raison du trop petit nombre ou de la mauvaise qualité des semenciers. Des mesures sylviculturales appropriées peuvent augmenter beaucoup, peut-être même doubler, l'accroissement des forêts d'épicéa dans le sud de la Finlande.

Ghana

· Des camions légers circulant sur des routes à peine viable pour rassembler de grosses billes d'acajou abattues dans les forêts du nouvel état indépendant de Ghana, précédemment appelé Côte-de-l'Or. Ces billes constituent la principale exportation de bois en grume, mais l'augmentation constante du nombre de soieries installées accroît sans cesse la quantité de bois scié acheminé par mer vers les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.

Inde

· Peu de drogues ont attiré l'attention mondiale autant que la racine de Rauwolfia serpentina. Cela est dû à sa faculté de réduction de l'hypertension artérielle et aussi à ses propriétés sédatives bien marquées. Plusieurs sortes d'alcaloïdes découverts dans les racines, en particulier la réserpine, seraient à l'origine de ces propriétés. La plante est distribuée sporadiquement dans l'Inde, à Ceylan, en Birmanie, en Thaïlande et à Java. L'actuelle demande de racines est de loin supérieure aux quantités disponibles.

· Une note de l'Institut de recherches forestières de Dehra Dun (Forest Leaflet n° 142) décrit la méthode de culture artificielle de cette plante de petite dimension pour obtenir une richesse en alcaloïdes similaire à celle des plantes ayant poussé naturellement dans les conditions de l'Inde. Il faut 5,7 kg de graines, ayant une faculté germinative de 30 à 35 pour cent, pour planter un hectare. Il est nécessaire de disposer de deux ares de pépinière pour semer cette quantité de graines. La meilleure époque pour semer est le milieu du mois de mai. Les planches de semis doivent être irriguées aussitôt après le semis, et ensuite aussi souvent qu'il est nécessaire. La germination est progressive et la croissance des semis est lente. Un sol limono-sableux profond ou limono-argilo-sableux est le plus propice au bon développement des racines. Pour le repiquage, des planches de dimensions convenables, si possible avec canaux d'irrigation, doivent être aménagées suivant la disposition du terrain. Le repiquage doit commencer la première semaine de juillet, quand les pluies de mousson sont installées. L'espacement expérimenté est 60 x 30 cm. Les plants peuvent être irrigués bimensuellement pendant la saison sèche et chaude et environ une fois au cours de l'hiver. Deux sarclages environ sont nécessaires pendant la mousson et un binage à la fin de la saison de végétation. Il est utile d'apporter du fumier lors du binage pour déterminer une forte récolte de racines. Dans les expériences de culture en cours, on a observé qu'en irriguant il est possible d'obtenir des racines de dimensions exploitables dans des plantations de 2 à 3 ans. Environ 2 250 kg à l'hecare de racines séchées à l'air (y compris le chevelu) peuvent être obtenus d'une culture de 2 ans et environ 3 350 kg à l'hectare d'une culture de 3 ans.

GHANA

GHANA: Construire une route en foret en abattant et en dessouchant les arbres pourvus de larges contreforts, est un long travail. Comme beaucoup de travaux manuels en Afrique, l'abattage des arbres est rythmé avec des mélopées musicales et des chants improvisés.

Cliché: Bureau de renseignements du Royaume-Uni.

Indonésie

Le Directeur du Service forestier signale qu'en raison du très gros effort d'industrialisation, particulièrement dans les îles surpeuplées de Java et de Madura, une attention spéciale a été accordée récemment à un plan de reboisement «industriel». Une commission spéciale du plan a été constituée pour étudier les possibilités:

1. d'approvisionner les industries actuelles en matières premières appropriées à partir des forêts existantes

2. d'établir de nouvelles industries pour utiliser les espèces les plus communes

3. de planter des espèces convenant comme source de matière première pour les industries déjà existantes et pour de nouvelles industries à venir.

La commission s'occupe surtout des îles de Java et de Madura, car ces îles surpeuplées ont un besoin pressant d'industries; le régime des forêts y est clair et bien fixé (elles sont domaniales pour près de 100 %); et le réseau de routes existant est convenable pour la sortie et le transport. Cependant 5 pour cent de la superficie des forêts industrielles projetées se trouvent à Sumatra.

Le premier plan industriel de mise en valeur, établi avec l'assistance d'un technicien de la FAO, M. J.A. von Monroy, a déjà reçu l'approbation gouvernementale et a été adopté, comme partie intégrante du premier plan national quinquennal de mise en valeur.

Italie

· Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis en Italie a été président, depuis 1938, de la «Crown Zellerbach Corporation», la deuxième compagnie papetière du monde.

La Crown Zellerbach, d'abord cantonnée dans la région nord-ouest de la côte Pacifique, a maintenant des usines depuis Miami, en Floride, jusqu'à Ocean Falls, en Colombie britannique. Elle fabrique une gamme très étendue de plus de 400 produits forestiers différents - du bois de construction au papier à démaquiller. C'est une entreprise complètement intégrée - contrôlant chaque phase des opérations allant de la plantation d'arbres au commerce de gros, en passant par le défibrage, la fabrication et la transformation du papier et des autres produits. Conformément à sa conception fondamentale: être «des marchands d'arbres», la Crown Zellerbach cherche à donner à chaque arbre sa valeur maximum d'utilisation, comme papier, contre-plaqué, bois d'œuvre ou produit chimique.

Japon

· Un rapport officiel à la FAO signale qu'avant la dernière guerre le pâturage en forêt était réglementé en vue de l'élevage des chevaux pour les besoins de l'armée. Depuis la guerre et l'arrêt de la demande en chevaux pour l'armée, le pâturage en forêt n'est pratiquement plus réglementé; en conséquence les sols et les terrains de pâture se sont dégradés.

Aujourd'hui l'élevage du bétail considéré gomme un des moyens de restaurer l'économie rurale, se développe, et, en même temps, la pratique du pâturage systématique en forêt des chèvres et des moutons aussi bien que des chevaux et des bœufs est en extension. Le pâturage en forêt est clone appelé à jouer un rôde important dans l'économie rurale et l'attention est à nouveau attirée sur l'intérêt de pratiques et d'un aménagement rationnels du pâturage. Des recherches sont poursuivies à la Station forestière expérimentale de l'Etat, et des expériences sur le terrain sont conduites par des autorités locales et des organismes privés; ces recherches et ces expériences ont pour but de déterminer quels sont les meilleures techniques d'aménagement des divers types de terrains forestiers, les moyens d'améliorer les pâturages permanents et les meilleures espèces fourragères.

On a entrepris également la plantation d'arbres destinés à jouer un rôle d'abri sur des terrains nus situés au pied du Mont Aso, ainsi que des études économiques de portée générale sur l'utilisation de tous les terrains de pâture disponibles.

Norvège

· Le «Calendrier forestier» annuel établi et édité par Julius Nygaard (Skogalmanakk 1957, Gröndahl and Son, Oslo, Kr. 13) vient de paraître pour la quarantième fois, portant le nombre total des exemplaires publiés à 120 000. La majorité des forestiers norvégiens trouvent dans cet agenda un précieux instrument de travail. La nouvelle édition est encore une fois augmentée et remaniée, et contient plus de 500 pages de renseignements sur presque tous les sujets d'intérêt pratique pour les forestiers et les utilisateurs des produits de la forêt.

Nouvelle-Calédonie

Le Service forestier, avec les moyens dont il dispose, a entrepris sur une échelle modeste des essais de reboisement gomme moyen de restauration des terres à la fois avec des espèces locales et des espèces introduites. Un rapport à la FAO indique les espèces qui se sont révélées spécialement intéressantes.

Parmi les espèces indigènes, celles qui semblent le mieux adaptées aux basses altitudes sont Araucaria cookii, Afzelia bijuga, et le bois de Santal (Santalum album). Aux altitudes moyennes, le Kaori (Agathis sp.) peut être employé pour enrichir les forêts.

Parmi les espèces introduites, de bons résultats ont été obtenus avec onze eucalyptus différents (E. naudiniana en particulier) et avec l'acajou d'Amérique (Swietenia macrophylla) qui a été aussi utilisé aux îles Fidji. D'autres espèces ont été essayées, telles que Araucaria cunninghamii; des pins variés, en particulier Pibus merkusii sur certains sols, P. elliottii dont les débuts sont prometteurs, et P. caribaea, P. palustris, P. taeda et P. radiata pour lesquels on peut trouver les conditions écologiques adéquates. Dans cette gamme d'espèces, il serait possible de trouver des arbres adaptés à toutes les conditions de milieu.

NOUVELLE GUINÉE OCCIDENTALE

NOUVELLE GUINÉE OCCIDENTALE: Un correspondant nous envoie cette photographie de pêcheurs tressant du rotin, important produit de la foret, pour confectionner des pièges à poisson utilisés pour la pêche en mer. On voit à droite un paquet de rotin sous la forme où il est vendu.

Royaume-Uni

· Il a paru récemment dans Forestry Abstracts un bref condensé sur l'emploi des avions pour la lutte contre les insectes nuisibles aux forets, basé sur l'analyse de 174 publications, provenant pour la plupart du Commonwealth. La première partie traite de l'historique, des reconnaissances aériennes et de l'application des insecticides par poudrage et par pulvérisation. La deuxième partie comprend les récentes opérations de destruction des tordeuses des pousses d'épicéa à la fois au Canada et aux Etats-Unis (le Canada, en particulier, a fait œuvre de pionnier et a développé les techniques aériennes). La troisième partie comprend l'évaluation des résultats et est particulièrement complète au sujet des effets du traitement sur les insectes nuisibles et sur les autres populations d'insectes qui leurs sont associés, ainsi que des effets sur la forêt et sur les vertébrés. En raison des controverses existant particulièrement sur les derniers points, il est bon d'avoir fourni une analyse aussi complète de la littérature technique.

Le dernier paragraphe traitant des conclusions et des développements futurs analyse les expérimentations en cours. Cette analyse insiste sur les études de pré-contrôle à faire, la nécessité des estimations du coût exact, les limitations de la pulvérisation qui n'est pas une panacée ou ne peut se substituer complètement aux autres méthodes et les limites d'emploi de l'avion qui ne peut déceler les infestations naissantes. L'examen par avion ne remplace pas les méthodes au sol. Cette publication est d'une grande valeur pour les pays qui engagent ou envisagent d'entreprendre des opérations de lutte contre les insectes parasites des forêts.

· La politique forestière du Royaume-Uni a pour but d'établir, surtout au moyen de nouvelles plantations, une surface boisée de 2 millions d'hectares, capable de couvrir, en temps normal, un tiers des besoins du pays, tout en constituant une réserve disponible pour les cas d'urgence.

Un problème important se pose pour l'organisation du marché intérieur du bois d'œuvre issu de ces plantations et offert dès maintenant aux consommateurs en quantités croissantes. Il s'agit d'un marché de bois d'œuvre spécialement de bois de petites dimensions, provenant des éclaircies des plantations, dont l'écoulement n'est pas toujours facile. Mais le marché intérieur est dominé et continuera à être dominé par le commerce extérieur d'importation. Toutefois, la Commission des forêts peut aussi exercer une influence marquée et doit le faire, sans quoi les propriétaires privés, dont dépend en partie l'exécution du programme de plantations, auraient à affronter des problèmes qui, s'ils n'étaient pas résolus, les décourageraient sérieusement, en dépit des efforts de la Commission des forêts pour les aider et malgré une législation favorable.

En mai 1954, le Ministre de l'agriculture et des pêches et le Secrétaire d'Etat pour l'Ecosse ont nommé un Comité pour la commercialisation des produits forestiers; celui-ci a, en mai 1956, soumis à la Commission des forêts un compte rendu bien étudié qui a été publié récemment.

Le Comité arrive à la conclusion que «malgré la concurrence des matériaux de remplacement, le total des demandes en bois et produits forestiers est nettement excédentaire par rapport à la production intérieure, aussi bien dans le présent que dans l'avenir». La solution du problème consistant à trouver des débouchés pour le bois produit dans le pays doit clone être recherchée essentiellement dans l'organisation des propriétaires et du marché.

Le Comité suggère:

1. L'organisation d'une véritable association de propriétaires forestiers privés. L'association serait volontaire, mais chercherait à grouper tous les propriétaires, grands et petits. Il pourrait y avoir des sections nationales pour l'Angleterre, l'Ecosse et le pays de Galles. Des filiales locales représenteraient dans leurs régions respectives, les intérêts des propriétaires privés vis-à-vis de tous les autres intérêts. L'association couvrirait tout le champ des activités forestières depuis l'organisation du marché et de la vente des produits jusqu'à l'assistance technique à ses membres, y compris la fourniture de main-d'œuvre et d'équipement. (Il existe déjà des associations coopératives forestières dans le Royaume-Uni, mais leurs objectifs et le nombre limité de leurs membres les empêchent d'avoir une influence effective sur le marché intérieur, malgré les grands services qu'elles rendent certainement par ailleurs.)

2. La création d'un organisme consultatif central comprenant non seulement des représentants de la Commission des forêts, des propriétaires privés et du commerce du bois, mais aussi des représentants des intérêts des consommateurs, et des membres indépendants. Cet organisme s'occuperait de toutes les questions relatives à la commercialisation du bois produit dans le pays. Tout en restant consultatif, son autorité «serait reconnue telle que dans l'éventualité d'un conflit avec la Commission des forêts, la situation serait résolue à l'échelon ministériel». L'actuel Comité consultatif du bois produit dans le pays pourrait servir de noyau à ce nouvel organisme, si ses responsabilités étaient étendues et sa constitution élargie dans la direction voulue.

Sarawak

· Un rapport à la Commission des forêts pour l'Asie et la région du Pacifique indique que les exploitations de bois d'œuvre sur une grande échelle sont encore principalement limitées aux forêts marécageuses d'essences mélangées, en partie parce qu'elles sont les plus accessibles et que le travail y est facile, en partie parce qu'elles contiennent le bois qui a le plus de valeur, le «ramin» (Gonystylus bancanus). Ces forêts sont presque uniquement exploitées en traînant les bois à bras d'homme jusqu'à une voie ferrée étroite; celle-ci les conduit jusqu'à une rivière flottable. Dans une forêt marécageuse du type à «alan» (Shorea robusta), un câble aérien est mis en œuvre, mais les peuplements de beaucoup d'autres types de forêts ne sont pas assez importants pour justifier de telles méthodes. Les éléphants sont employés dans la forêt basse à Dipterocarpaceae, mais n'ont pas très bien réussi

Les espèces arborescentes des forêts de Sarawak sont probablement au nombre de 2.500 à 3.000, mais très peu d'entre elles ont actuellement une utilisation gomme bois d'œuvre. Des essais sont en cours avec un grand nombre d'espèces en vue de leur emploi dans la fabrication de panneaux agglomérés.

Le commerce de combustible est relativement réduit, avec une faible demande aussi bien pour le charbon de bois que pour le bois de feu sauf de la part des quelques grandes villes des quelques industries locales isolées et de l'exportation assez désordonnée vers Hong-kong. Charbons de bois et bois de feu commerciaux proviennent généralement de la mangrove (palétuviers), mais on demande aussi le bois de qualité supérieure relativement coûteux appelé «ru ronang» (Casuarina sumatrana). La production commerciale annuelle est d'environ 34.000 tonnes de bois de feu et 4.000 tonnes de charbon de bois.

Les principaux menus produits forestiers dont dépend aussi en grande partie le commerce à l'exportation, sont le «jelutong» (gomme sauvage qui est un des principaux ingrédients du chewing-gum), le «cutch», le «damer» et la noix d'«illipes» (graines oléagineuses produites par certains Dipterocarpaceae). L'exportation de «jelutong» est ordinairement estimée à environ 3 millions de dollars malais; celle du «cutch» à environ 470 000 dollars et celle de la gomme «damer» à environ 45 000 dollars malais.

De bonnes récoltes de noix d'«illipes» sont généralement irrégulières et ne se produisent qu'à d'assez longs intervalles, 1954 fut une année record avec un commerce évalué à 12,6 millions de dollars, mais depuis les récoltes ont été presque négligeables.

Surinam

Un correspondant, traitant des possibilités de reboisement à Surinam en vue de la production de matière première pour l'industrie du papier dit que le Gouvernement de Surinam est en train de s'entendre avec des papeteries hollandaises pour planter et exploiter des forêts dans ce but. L'attrait de ce plan est que les territoires de savane - qui n'ont pas d'autre emploi - pourraient y jouer un rôle dans le développement de la prospérité de l'ensemble du pays.

La recherche est favorable à l'Introduction des conifères dont centaines espèces se développent bien dans les zones tropicales et subtropicales. On doit essayer plusieurs espèces avant de décider des sortes de bois qui feront l'affaire pour l'ensemble du projet.

On a l'intention de commencer avec une superficie d'environ 3 000 hectares, pour une période expérimentale de 5 à 10 ans, et d'étendre ensuite les plantations jusqu'à 40 000 hectares. Le bois à pâte sera transporté par bateau de Surinam aux Pays-Bas.

Suisse

· Il a été signalé, dans un récent numéro d'Unasylva, que l'Assemblée fédérale de la Confédération helvétique avait voté une loi importante apportant des modifications et des additions notables aux lois des 11 octobre 1902 et 19 décembre 1951, base de la législation forestière en Suisse.

Voici les points marquants de la nouvelle loi qui constitue un progrès considérable en législation forestière:

1. La loi permet à la Confédération d'encourager, par voie de subvention, l'instruction des ouvriers forestiers prise en charge par les Cantons ou les organisations forestières.

2. Elle énumère d'autres cas où la Confédération peut subventionner les travaux forestiers ou augmenter le taux des subventions déjà accordées jusqu'ici. Ainsi des subventions peuvent être accordées pour la création de nouvelles forêts de protection, le travail de défrichement, la construction d'ouvrages destinés à protéger ces forêts contre les avalanches et les chutes de pierres; le reboisement qui peut être nécessaire dans de telles forêts par suite de circonstances exceptionnelles, incendies graves ou attaques d'insectes et de parasites, l'établissement de voies d'accès; la ouverture des dépenses entraînées par le remaniement parcellaire de forêts particulières; la construction de routes, de sentiers et de câbles dans les zones exposées aux avalanches (jusqu'à 80 pour cent du coût total); les travaux de lutte contre les avalanches (jusqu'à 80 pour cent), la clôtura et autres dispositions pour la protection des plantations contre le pâturage du bétail (également jusqu'à 80 pour cent).

3. La loi donne à la Confédération le pouvoir de promulguer la réglementation nécessaire pour la protection et la lutte contre les parasites et les maladies, y compris le traitement des peuplements menacés et le contrôle des importations de graines, de plants et de produits forestiers. Il est obligatoire d'utiliser «des graines et des plants d'origine connue et adaptés à la station» pour les programmes de boisement et reboisement.

4. Enfin, la loi majore l'échelle des amendes pour certaines infractions. Pour les infractions aux règlements concernant la protection des forêts et la provenance des plants et des graines, les amendes sont fixées de 20 à 2 000 francs suisses.

Un décret du Conseil fédéral du 16 octobre 1956 concerne la mise en œuvre de deux mesures obligatoires végétaux figurant dans la nouvelle loi. Il prescrit aux cantons l'obligation de créer des services de protection des végétaux forestiers, sous le de l'Inspection fédérale des forêts qui est également autorisée à créer une commission consultative pour la protection des végétaux: forestiers. Les services cantonaux de protection des végétaux forestiers doivent prescrire des mesures de défense et veiller à leur application, aussi bien qu'à l'application de toute mesure qui pourrait être prescrite par les autorités fédérales.

L'emploi de graines et de plants convenables dans les programmes de plantation est placé sous la responsabilité conjointe du propriétaire du terrain et des propriétaires des établissements grainiers, des pépinières forestières domaniales ou particuliers, des marchands et des importateurs qui fournissent les plants et les graines.


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