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La conférence de la FAO

Tous les deux ans, la Conférence plénière de la FAO se réunit pour examiner l'ensemble du travail de l'Organisation et arrêter ses directives pour l'avenir.

La dixième session a eu lieu au siège de la FAO, à Rome, en novembre 1959. Les délégués des 76 Etats Membres ont procédé à l'admission de Chypre et de huit Etats africains (République du Tchad, République du Gabon, Madagascar, Fédération de Nigeria, Fédération de Rhodésie et de Nyassaland, République du Sénégal, République soudanaise et Somalie) comme Etats associés et d'un autre Etat africain, la Guinée, comme Etat Membre. La Somalie, la Fédération de Nigeria et Chypre, ainsi que la Cameroun et la République du Togo, présenteront leur demande d'admission comme Etats Membres dès qu'ils auront acquis leur indépendance.

Cette apparition de la nouvelle Afrique, qui a été l'événement de cette Conférence, a été soulignée par l'élection de M. Richelieu Morris, délégué du Libéria, comme président de la Conférence - probablement un des meilleurs présidents que l'on ait eus. La charge de premier vice-président a été attribuée à M. Soesilo H. Prakoso, Directeur général de la planification des forêts et de l'utilisation des terres en Indonésie et ancien président de la Commission des forêts FAO pour l'Asie et la région du Pacifique.

Le ton de la Conférence a été donné par M. Arnold Toynbee, l'historien britannique bien connu, qui a prononcé la première Conférence McDougall en l'honneur de cet Australien dont le rôle a été marquant dans la création de la FAO. Parlant sur le thème «Population et alimentation», M. Toynbee a noté que l'année 1945 a vu à la fois la création de la FAO et l'utilisation de l'énergie atomique comme arme de guerre, événements qui marquaient les deux pôles opposés de la réussite humaine mais entre lesquels existait néanmoins une relation historique: «En 1945, l'homme voyait approcher le jour où il serait en son pouvoir soit d'assurer à toute sa race une vie spirituelle et matérielle digne de l'homme, soit au contraire de commettre le «génocide» mot nouveau que nous avons dû inventer pour nommer une atrocité qui auparavant dépassait nos moyens.»

A la Conférence assistaient 37 forestiers de 32 pays, et pour la première fois ceux qui provenaient de régions encore peu développées étaient plus nombreux que les autres. En tout, 53 délégués ont pris part aux réunions du Comité forestier, qui était présidé par M. J. Jungo, Inspecteur général des forêts en Suisse; le rapport de ce Comité a été ensuite adopté avec quelques amendements par la Conférence.

Notons, parmi les réalisations importantes de cette Conférence, l'approbation et l'adoption complète du Projet de développement méditerranéen dû principalement à M. Egon Glesinger, directeur de la Division des forêts et des produits forestiers; la création d'une Commission des forêts pour l'Afrique et d'une autre pour l'Amérique du Nord, qui complètent cette structure régionale et l'étendent à tous les pays membres de la FAO; la décision d'inclure l'aménagement de la faune et de la flore naturelles dans les attributions de la Division des forêts et des produits forestiers; enfin, l'indication nette des points qu'il est souhaitable de voir développer dans le programme de travail de la FAO au cours de la prochaine période budgétaire 1962-63.

La Conférence a réélu à l'unanimité son Directeur général, M. B. R. Sen, pour une nouvelle période de quatre ans. Répondant à cette manifestation de confiance, M. Sen a dit: «Si l'Organisation est mieux armée aujourd'hui pour affronter ses objectifs et remplir plus efficacement ses engagements, c'est en grande partie grâce à l'appui que j'ai reçu de vous et au dévouement et à la fidélité de mes collègues.»

INVITATION AUX FORESTIERS

Je saisis la présente occasion pour VOUS adresser une invitation personnelle an cinquième Congrès forestier mondial, où vous serez les bienvenus. Les forestiers américains envisagent avec plaisir la perspective de renouer de vieilles amitiés et d'en contracter de nouvelles à cette réunion des forestiers du monde entier. Soyez des nôtres à Seattle, du 2.9 août au 10 septembre 1960.

Cordialement à vous,

RICHARD E. MCARDLE - Chef du Service forestier des Etats-Unis, Président du Comité d'organisation du cinquième Congrès forestier mondial

FIGURE 1. - Le Comité organisateur, formé de personnalités représentant tous les secteurs de la foresterie américaine, s'est réuni une première fois à Washington, D.C., les 12 et 13 janvier 1959, pour établir des plans en vue du Congrès. Il s'est réuni une autre fois à Seattle (Washington), le 14 novembre 1959, pour faire le point et formuler un programme ultérieur.

FIGURE 2. - Vue aérienne des terrains de l'université de Washington; on aperçoit au fond et à gauche le lac Washington, à droite le lac Union.


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