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Chapitre 13

CONCLUSIONS

13.1 Introduction

Les dix premiers chapitres de la cinquième Etude font le point, secteur par secteur, des tendances structurelles et des perspectives à long terme. Le chapitre 11 part de ces informations partielles pour élaborer deux scénarios de base pour l'ensemble du secteur des forêts et des produits forestiers, alors que le chapitre 12 décrit et analyse un certain nombre d'autres scénarios. Le présent chapitre a pour objectif de présenter les principales conclusions de l'Etude et d'examiner celles qui peuvent être tirées des divers scénarios quant à la viabilité de la gestion des forêts en Europe.

13.2 Principales conclusions de la cinquième Etude

i) Persistance de la demande de produits forestiers en Europe

La cinquième Etude apporte la confirmation que la demande de produits forestiers devrait continuer d'augmenter en Europe, à un rythme modéré mais de façon régulière, pendant encore au moins 25 ans en faisant l'hypothèse d'un taux de croissance du PIB d'environ 1 à 2 % par an. Tous les scénarios parviennent à cette conclusion, y compris celui qui repose sur une croissance des prix des produits forestiers de 2 % par an en termes réels. Ces scénarios supposent par ailleurs qu'il n'y aura pas de modification profonde de la compétitivité sur le plan technique des produits forestiers par rapport à d'autres matériaux de substitution.

ii) Adéquation entre l'offre de bois ronds et la demande attendue en Europe

L'augmentation de la demande de produits forestiers se traduira clairement par un accroissement de la consommation de matières premières. Par conséquent, en dépit de la hausse attendue de la part des fibres de récupération et des importations en provenance d'autres régions, les forêts européennes devront fournir un volume de bois plus important. L'Etude montre également que les forêts seront parfaitement capables de répondre à cette augmentation de la demande : d'après les correspondants nationaux, la récolte (quantités enlevées) devrait passer de 390 millions de mètres cubes par an actuellement à environ 480 millions de mètres cubes en 2020. Or, il serait biologiquement possible d'accroître encore davantage les quantités enlevées puisque, bien que le niveau envisagé pour 2020 soit environ un tiers plus important qu'au début des années 90, il ne représentera que 70 % seulement de l'accroissement annuel net. Le niveau maximum réaliste de quantités enlevées en Europe en 2020, sans épuiser les ressources mais également sans procéder à des investissements particuliers pour en accroître la productivité, est d'environ 530 millions de mètres cubes selon les estimations. L'augmentation éventuelle de la production par rapport au scénario de base proviendrait essentiellement des trois principaux pays exportateurs, c'est-à-dire l'Autriche, la Finlande et la Suède.

Dans un très petit nombre de pays cependant, en particulier l'Albanie et la Grèce, mais aussi probablement dans certains Etats successeurs de l'ex-Yougoslavie, les quantités enlevées sont actuellement supérieures à l'accroissement, et devraient le rester. Dans ces pays, la pression démographique et la pression due aux pâturages, la fragilité des écosystèmes et la faiblesse des institutions constituent une réelle menace pour la viabilité à long terme de l'écosystème forestier et de l'offre de bois, ce qui implique une intervention énergique des gouvernements avec l'appui de la communauté internationale.

iii) Le développement de l'industrie forestière en Europe

Selon les projections, la production de produits forestiers en Europe devrait augmenter entre 1990 et 2020, en supposant que les prix et les coûts restent constants en termes réels, de 25 à 35 % pour le bois de sciage, de 20 % pour les panneaux à base de bois, de 30 % pour la pâte et d'environ 50 % pour le papier. De plus, les quantités de vieux papiers récupérées et recyclées devraient augmenter de 35 à 45 millions de tonnes. L'essentiel de l'augmentation de la production destinée à la fabrication de panneaux et de papier et, dans une moindre mesure, au sciage, sera observée dans les pays de l'Europe des douze, alors que l'accroissement destiné à la production de pâte sera presque intégralement circonscrit aux pays nordiques.

Le tableau 13.2.1 ci-dessous présente de manière approximative l'accroissement de la capacité de transformation (en excluant les remplacements indispensables et les améliorations apportées à la capacité existante) qui sera nécessaire en Europe au cours des 30 prochaines années. Il convient toutefois de ne pas oublier que, dans certains secteurs, et en particulier le sciage, la capacité actuelle est très fortement sous-utilisée. La capacité supplémentaire proviendra, au moins en partie, du développement des installations existantes. Bien entendu, ces projections supposent que l'industrie européenne sera capable de maîtriser les coûts des matières premières et de préserver ses marges, tout en maintenant les prix au même niveau.

TABLEAU 13.2.1

Augmentation de la production d'après les projections, 1990–2020
 Bois de sciagePanneauxPâtePapier
millions de m3millions de tonnes
Variante basse :    
Europe+26+18+8+45
Pays nordiques+6+1+7+8
Union européenne (12 pays)+11+12-+29
Variante haute:    
Europe+34+23+10+57
Pays nordiques+7+1+9+11
Union européenne (12 pays)+15+16-+38

iv) Réduction des pertes et développement du recyclage dans le secteur des produits forestiers

Aujourd'hui déjà, les pertes de bois ou de fibres sont très faibles : des quantités croissantes de déchets de transformation sont utilisées comme matière première ou source d'énergie, alors que les taux de récupération du papier sont en forte augmentation et plus élevés que pour pratiquement n'importe quel autre matériau. La cinquième Etude montre que ces tendances devraient se poursuivre en raison de fortes pressions économiques et sociales. La part des déchets de bois dans les matières premières devrait encore augmenter, jusqu'à ce qu'il soit pratiquement impossible d'aller au-delà. Le taux de récupération des vieux papiers devrait passer de 37 % actuellement à 49 % en 2020, ce qui se traduira par un doublement ou un triplement en volume. L'importance du recyclage et de l'utilisation des déchets fait du bois une matière première respectueuse de l'environnement lorsqu'il est cultivé de manière rationnelle.

v) Perspectives en matière de prix

La cinquième Etude ne confirme pas l'idée selon laquelle l'augmentation de la demande et les contraintes sur l'offre se traduiront par une hausse sensible à long terme des prix des bois ronds et des produits forestiers, même si cette possibilité ne peut être totalement exclue. Tout organisme, qu'il soit national ou international, ou tout individu qui envisagerait d'entreprendre un programme d'investissement pour accroître l'offre de bois en Europe devrait baser ses études de faisabilité sur l'hypothèse du maintien des prix des produits forestiers et étudier quels seraient les effets d'une hausse ou d'une baisse des prix sur la viabilité économique de son projet.

vi) Importations européennes en provenance d'autres régions et degré d'autosuffisance en produits forestiers

Les deux scénarios de base font apparaître une augmentation des importations nettes de l'Europe, en raison d'une baisse de la part de marché détenue par les producteurs européens au profit de fournisseurs d'autres régions. De plus, les perspectives de l'offre/de la demande pour le reste du monde devraient être plus équilibrées qu'on ne le pense généralement, étant donné que la croissance de la demande ne devrait pas être aussi rapide que le prévoient certaines études et que la souplesse de réaction de l'offre, notamment d'essences à croissance rapide, devrait être plus grande. Toutefois, si la situation offre/demande devait être plus difficile que prévu ou si les gouvernements européens souhaitaient augmenter le taux d'autosuffisance de l'Europe en produits forestiers, il serait physiquement possible de satisfaire une plus grande part des besoins à partir des ressources intérieures que prévu dans les scénarios de base, ce qui se traduirait par une croissance moins rapide des importations nettes (le scénario intitulé Importations minimales montre l'une des possibilités à cet égard).

Toutefois, pour que le taux d'autosuffisance en Europe augmente, un certain nombre de conditions doivent être remplies :

Le raisonnement ci-dessus ne fait pas l'hypothèse que les gouvernements adopteront des mesures protectionnistes pour encourager le développement des filières bois nationales, ou accorderont des subventions pour réduire le coût du bois d'origine intérieure. De telles mesures seraient contraires à l'esprit de l'engagement pratiquement universel en faveur du libre-échange concrétisé pour la signature des accords du Cycle d'Uruguay et la création de l'Organisation mondiale du commerce. Etant donné que certains des principaux producteurs mondiaux de produits forestiers, en particulier les Etats-Unis et le Canada, sont également de grandes puissances commerciales, le recours généralisé à des mesures protectionnistes pour accroître l'autosuffisance du secteur des produits forestiers en Europe n'est pas une hypothèse réaliste.

vii) Marchés du bois de sciage et des panneaux

Il est très probable que le “bois de sciage” et les “panneaux” qui seront produits et achetés en 2020 seront sensiblement différents de ceux qui existent aujourd'hui, principalement en raison des innovations technologiques destinées aussi bien à réduire les coûts de fabrication qu'à améliorer la qualité et à créer de nouvelles utilisations et de nouveaux marchés. De nouvelles méthodes de production, de nouveaux matériaux composites, de nouvelles colles, de nouveaux traitements de surface, etc. verront le jour. La consommation de bois de sciage et de panneaux que font apparaître les scénarios de base repose sur l'hypothèse selon laquelle les prix de ces produits resteront constants en termes réels et que le bois de sciage de même que les panneaux resteront compétitifs d'un point de vue technique et commercial. Si ce n'était pas le cas, le marché du bois de sciage et/ou des panneaux serait moins important, ou bien ces produits seraient remplacés par d'autres matériaux. Par conséquent, le processus d'innovation doit se poursuivre et les responsables industriels doivent prendre les mesures nécessaires en matière de recherche et de marketing pour s'y préparer. L'innovation technologique implique également que les projections de la cinquième Etude en ce qui concerne les différents produits doivent être considérés comme purement indicatives, parce qu'il est probable qu'il y aura substitution entre divers produits, combinaisons de produits et apparition de nouveaux produits.

viii) Pays en transition

Les prévisions pour les pays en transition (chap. 10) montrent que la demande devrait augmenter à nouveau, mais lentement, de sorte qu'en l'an 2000 elle retrouvera le niveau qu'elle avait en 1989. Si ces prévisions paraissent déjà pessimistes pour certains pays, notamment ceux du groupe de Visegrad, pour d'autres, en particulier dans les Balkans, les problèmes sont au contraire plus graves qu'on ne l'avait d'abord pensé. Etant donné la rapidité des changements, il est particulièrement important de revoir régulièrement ces prévisions en fonction des faits nouveaux intervenus et, si nécessaire, d'en réaliser de nouvelles.

Les conditions du marché au début des années 90 ont provoqué des modifications de la structure des échanges des pays en transition et notamment un accroissement des exportations de bois de sciage de certains de ces pays vers les marchés d'Europe de l'Ouest, facilité par la faiblesse des coûts et l'absence, à l'époque, du Canada et de la Russie de ces marchés. L'effondrement du secteur de la pâte dans les pays en transition a par ailleurs “libéré” du bois de trituration qui est exporté vers les pays nordiques. Il est fort possible que les pays qui disposent d'un potentiel d'exportation significatif (les pays baltes, la République tchèque, la Slovaquie, la Pologne et la Slovénie) parviennent à profiter de cette situation pour prendre pied sur les marchés européens du bois de sciage et d'autres produits. Toutefois, le développement des exportations des pays en transition sera limité par le potentiel de ressources et par l'augmentation de la demande intérieure, notamment de bois de construction.

Considérés globalement, les pays en transition d'Europe qui sont actuellement exportateurs nets devraient devenir importateurs nets sous l'effet des importations de papier, de la réduction des exportations de bois de sciage et aussi parce que la Pologne devrait avoir besoin d'importer des volumes non négligeables de matières premières.

ix) Evolution des superficies de forêts en Europe et boisement des anciennes terres agricoles

La superficie de forêts “exploitables” en Europe devrait augmenter d'à peine moins de 5 millions d'hectares (environ 3 %) entre 1990 et 2020, dont 3, 5 millions d'hectares dans les pays de l'Europe des douze (+ 8 %) alors qu'elle restera stable dans les pays nordiques. La plupart de l'expansion concernera trois pays : l'Espagne et la France, où les politiques d'expansion/d'amélioration des forêts se poursuivront et la Pologne, où les superficies agricoles devraient fortement diminuer du fait du processus de transition. Les superficies de forêts non exploitables et des autres terres boisées ne devraient pratiquement pas varier. L'augmentation attendue, en particulier dans les pays de l'Europe des douze, n'est pas négligeable, mais elle n'est en rien comparable avec la réduction des terres agricoles que devrait provoquer la modification de la politique agricole.

Par conséquent, d'après les correspondants nationaux pour la cinquième Etude, la modification des politiques agricoles ne se traduira pas par une forte croissance des superficies de forêts destinées à la production de bois. En fait, l'expérience de ces dernières années montre que les forêts plantées sur d'anciennes terres agricoles sont souvent principalement destinées à l'amélioration du paysage, à servir de réserve de chasse ou à préserver la biodiversité et non à la production de bois. De plus, même si des superficies importantes étaient plantées en vue de la production de bois, les effets sur la production de bois d'oeuvre avant 2020 ne pourraient être que très limités.

x) Bois et énergie

Au début des années 90, plus de 200 millions de m3 de bois (équivalant à 47 % des quantités en Europe) étaient utilisés comme source d'énergie, qu'il s'agisse de bois de chauffage, de déchets industriels ou de liqueurs et de lessives résiduaires récupérées. Même en supposant que les prix réels de l'énergie restent à leur faible niveau des années 90, la consommation de bois pour la production d'énergie devrait augmenter d'environ 1,5 % par an jusqu'en 2020. L'utilisation à des fins énergétiques de produits en bois récupérés, tels que les palettes ou le bois provenant de démolitions, devait progresser de 3 à 4 % par an en raison de la nécessité de réduire encore davantage les pertes, de l'augmentation probable du coût de l'élimination des déchets et parce que ceux qui ont accès au bois réaliseront que celui-ci peut être une source d'énergie pratique, économique et décentralisée. Il est peu probable que le prix de l'énergie en général augmente sensiblement : si ce devait être le cas, le bois aurait, en tant que source d'énergie, un rôle beaucoup plus important, en général comme dans l'industrie, et on assisterait à l'apparition de plantations spécialisées ainsi que d'importants systèmes de transformation et de distribution, toute chose actuellement non rentable compte tenu des prix de l'énergie.

xi) Coûts de la gestion des forêts

Les niveaux de production des produits forestiers et, par conséquent, de la demande de bois ronds en Europe, prévus par la cinquième Etude reposent sur l'hypothèse selon laquelle les prix des matières premières (c'est-à-dire du bois rond et de la pâte) resteront constants. Certains des scénarios présentés au chapitre 12 montrent qu'une hausse du prix des matières premières se traduirait par une baisse de la demande de bois rond en Europe. Toutefois :

L'un des principaux problèmes technique et économique que connaissent les gestionnaires de forêts en Europe est de savoir comment maîtriser les coûts et donc rester compétitif, tout en répondant aux demandes de plus en plus importantes de la société sans pour autant avoir recours de manière excessive aux deniers publics.

xii) Contribution de la forêt européenne à l'équilibre mondial du carbone

Les 20 milliards de m3 de bois recensés en Europe représentent un stock très important de carbone, auquel il convient d'ajouter le carbone contenu dans les parties non recensées des arbres, le sol des forêts et d'autres formes de végétation des écosystèmes forestiers. Ce stock augmente de plus de 250 millions de m3 par an, ce qui fait de la forêt européenne l'un des principaux “puits” de carbone du système climatique mondial. La cinquième Etude montre que cette situation persistera très probablement, et même s'accentuera au cours du premier quart du XXIe siècle, et ce dans tous les scénarios réalistes. A moyen-long terme (30 ans), la forêt européenne continuera donc à atténuer la tendance à l'augmentation de co2 dans l'atmosphère. Cette tendance est, bien entendu, indépendante de toute mesure particulière qui pourrait être prise pour stimuler la fonction de puits de la forêt européenne, par exemple en plantant des espèces à croissance rapide.

A très long terme cependant, il est possible d'élaborer une stratégie pour ce qui est du rôle des forêts européennes dans l'équilibre global du carbone. Le chapitre 5 définit trois grands scénarios : augmenter l'abattage jusqu'à ce qu'il coïncide avec l'accroissement, ce qui mettrait fin au rôle de puits de forêts européennes tout en contribuant à l'équilibre global de carbone en remplaçant les matières non renouvelables par des matières premières renouvelables; maintenir l'abattage nettement inférieur à l'accroissement, ce qui préserverait la fonction de puits à moyen terme mais la menacerait à long terme du fait du trop grand âge des peuplements; et augmenter aussi bien l'abattage que l'accroissement, par exemple en développant les zones de forêts et les régions destinées à la conservation de la diversité biologique et en adoptant une gestion intensive du bois dans les autres régions, ce qui maintiendrait la fonction de puits tout en augmentant la contribution du bois et des forêts à l'économie et au bien-être social de la société.

xiii) Incertitude et surveillance

Les perspectives à long terme de l'ensemble du secteur sont entourées d'incertitudes considérables, que la cinquième Etude a essayé tout d'abord d'indentifier puis de réduire autant que possible même si, bien entendu, elles ne peuvent être totalement éliminées. Les décideurs doivent en tenir compte, et incorporer ce facteur dans leur planification en mesurant la sensibilité de leurs politiques à différentes situations et en suivant les évolutions, notamment dans les domaines jugés essentiels, comme en comparant l'évolution réelle de la situation avec ce qu'indiquaient les projections.

13.3 Gestion durable du secteur des forêts et des produits forestiers en Europe

Le but de la cinquième Etude n'est pas de dire si les forêts en Europe sont gérées de façon durable : ce rôle appartient à d'autres “processus”, en particulier ceux liés au suivi de la CNUED et de la conférence ministérielle d'Helsinki. Toutefois, comme elle porte sur l'ensemble du secteur et couvre la totalité du continent, qu'elle analyse des aspects dynamiques et structurels plutôt que statiques et à court terme et qu'elle repose, à chaque fois que possible, sur des données objectives et comparables, elle est en mesure de fournir un certain nombre d'éléments d'information sur quelques-uns-seulement - des paramètres qui permettent de dire si cette gestion est effectivement durable. Ces paramètres sont examinés ci-après en utilisant pour ce faire les six critères identifiés par le processus d'Helsinki pour structurer le débat.

i) Conservation et amélioration appropriée des ressources forestières et de leur contribution aux cycles mondiaux du carbone

En ce qui concerne le principal paramètre, à savoir la survie physique de la forêt, les données et les analyses de l'Etude montrent que, dans la grande majorité des pays d'Europe, il n'existe pas de véritable menace. Dans la plupart des pays, aussi bien les superficies occupées que le volume sur pied sont restés stables ou, dans la plupart des cas, ont augmenté au cours des 25 dernières années au moins et en général depuis beaucoup plus longtemps. Tous les scénarios plausibles présentés dans l'Etude prévoient que cette tendance devrait se poursuivre au moins jusqu'en 2020 pour l'ensemble de l'Europe comme pour la grande majorité des pays considérés individuellement.

Cette tendance fait principalement exception dans les Balkans, où les prévisions de quantités enlevées sont très nettement supérieures à l'accroissement annuel net, aussi bien en Albanie qu'en Grèce. La pression démographique aux environs des zones urbaines, la demande de bois de chauffage, le pâturage, les incendies et la faiblesse des institutions provoquent un recul (rapide dans le cas de l'Albanie) des zones forestières. La situation est probablement similaire dans les Etats successeurs méridionaux de l'ex-Yougoslavie, notamment en Bosnie-Herzégovine, où la guerre et le chaos économique et social ont certainement également eu des répercussions sur la forêt, en particulier du fait de la demande de bois de chauffage, des incendies et des dommages directement liés à l'activité militaire 1. Des problèmes similaires, mais peut-être moins graves, pourraient également exister dans d'autres Etats successeurs de l'ex-Yougoslavie, d'autres pays des Balkans et d'autres pays méditerranéens.

Etant donné que l'existence de la forêt en elle-même n'est pas menacée dans la plupart des pays, que peut-on alors dire de l'offre ? Le concept de “possibilité de coupe” est complexe et doit tenir compte, au niveau national comme au niveau local, non seulement de l'accroissement annuel net, mais du lieu où se produit cet accroissement, de la structure par classe d'âge et des objectifs de gestion autres que la production de bois, en particulier la préservation de la diversité biologique, ainsi que de nombreux autres facteurs. On peut toutefois considérer que l'accroissement annuel net représente une approximation grossière de la viabilité à long terme du niveau des quantités enlevées : si celui-ci est très inférieur à l'accroissement annuel net, il est très probable que les ressources forestières sont gérées de façon durable du point de vue de l'offre de bois, en particulier si la structure par classe d'âge est à peu près normale. Le chapitre 4 montre que cette condition est remplie dans pratiquement tous les pays européens.

Ce n'est que dans un très petit nombre de pays seulement (outre les pays des Balkans susmentionnés) que les quantités enlevées devraient être équivalentes ou presque à l'accroissement annuel net, et dans certains de ces pays il existe une incertitude considérable quant à l'évolution de la demande de bois ronds et de la capacité réelle de production de la forêt. Les données de la cinquième Etude pour ces pays montrent que les autorités forestières doivent suivre de près l'évolution du rapport croissance/prélèvements (et veiller à la qualité des données sur lesquelles les calculs sont fondés) afin que les quantités enlevées ne deviennent pas excessives.

L'analyse ci-dessus a également des conséquences pour ce qui est de la fonction de stockage du carbone. Les forêts européennes représentent un stock de carbone très important et, dans la mesure où l'accroissement est supérieur aux quantités enlevées, jouent également un rôle de “puits”. Cette situation devrait persister à l'avenir et les volumes de carbone stockés dans les forêts européennes devraient être encore plus importants.

ii) Maintien de la santé et de la vitalité des écosystèmes forestiers

La cinquième Etude n'a pas effectué d'analyse originale de cette question, mais elle a utilisé les informations disponibles pour évaluer les conséquences potentielles des menaces qui pèsent sur la santé et la vitalité des forêts pour l'approvisionnement en bois (voir chap.5).

La pollution, les incendies et les dommages provoqués par le grand gibier posent de graves problèmes de gestion forestière dans des régions relativement importantes d'Europe. Dans certains cas, la pollution et les incendies peuvent même mettre en péril l'existence de certaines forêts. Tous trois peuvent empêcher la régénération des espèces ou en modifier la composition et/ou la productivité. Dans une large mesure, les solutions de base à ces problèmes doivent être recherchées en dehors du secteur forestier.

Toutefois, en dépit de leur gravité manifeste, et des risques qu'ils présentent pour ce qui est de la gestion durable des forêts dans certaines régions, on ne constate dans aucun cas une forte tendance à l'aggravation : le nombre des incendies de forêt et les superficies concernées fluctuent sans laisser apparaître de tendances, la tendance et la signification des séries chronologigues utilisées pour les enquêtes annuelles sur la défoliation sont contestées, et il n'existe pas de base statistique permettant d'estimer l'ampleur des dommages provoqués par le grand gibier. Par conséquent, et même si on est loin de pouvoir l'affirmer, il semble que la pollution atmosphérique, les incendies et les dommages provoqués par le grand gibier ne menacent pas la capacité générale de production de bois des forêts européennes, même s'ils limitent fortement les options en matière de gestion forestière dans des zones relativement importantes.

iii) Maintien et encouragement des fonctions de production des forêts (bois et hors-bois)

On a vu ci-dessus que les forêts européennes devraient continuer à pouvoir fournir du bois dans un avenir prévisible. La cinquième Etude montre également que la demande persistera et continuera même d'augmenter. La fonction de production restera donc très importante pour les forêts européennes et paraît gérée sur une base durable.

L'évaluation des ressources forestières en 1990, réalisée par la FAO et la CEE/ONU, montre également que la grande majorité des forêts européennes sont gérées d'une façon ou d'une autre. La cinquième Etude n'aborde pas la question du caractère durable de l'offre de produits autres que le bois.

iv) Maintien, préservation et amélioration appropriée de la diversité biologique dans les écosystèmes forestiers

La cinquième Etude ne traite pas la question de la diversité biologique en tant que telle. Toutefois, les perspectives concernant l'offre de bois (quantités enlevées nettement inférieures à l'accroissement, faiblesse des marchés, concurrence) permettent de déduire qu'il n'est pas nécessaire d'exploiter intensivement chaque hectare de forêt, en particulier dans le cas de sites dont le potentiel de production est limité. Il est donc possible de gérer des zones relativement étendues en se fixant notamment comme objectif la préservation de la diversité biologique. Toutefois, pour ce qui est des zones destinées principalement à la production de bois, en particulier celles qui doivent faire face à la concurrence internationale, il sera très important de maîtriser les coûts de gestion, ce qui signifie qu'il pourrait être difficile d'absorber le surcoût lié aux mesures de préservation de la diversité biologique au-delà d'un minimum accepté pour toutes les forêts.

v) Maintien et amélioration appropriée des fonctions de protection dans la gestion des forêts (notamment sol et eau)

La cinquième Etude n'aborde pas les fonctions de protection des forêts en tant que telles. Il est toutefois clair que, lorsqu'ils ont préparé leurs prévisions nationales pour le chapitre 4, les correspondants ont estimé que le degré de gestion et de récolte prévu ne nuira pas aux fonctions de protection des forêts de leurs pays respectifs.

vi) Maintien d'autres avantages et conditions socio-économiques

Le secteur des forêts et des produits forestiers représente une part importante du PIB et de l'emploi (notamment de l'emploi en milieu rural) dans de nombreux pays d'Europe. Dans un petit nombre d'entre eux, en particulier en Finlande et en Suède, il représente même un poste très important du PIB et de la balance commerciale.

Les scénarios de base montrent que la part du secteur continuera d'augmenter, au moins en valeur absolue et, qu'en dehors des exceptions et des incertitudes mentionnées précédemment, le secteur des forêts et des produits forestiers en Europe est viable d'un point de vue socio-économique.

La question de la viabilité socio-économique se pose toutefois en ce qui concerne les petites propriétés forestières privées dont on dit fréquemment que le revenu net est faible (ou parfois inexistant) en raison de la faiblesse des marchés et de coûts élevés. Ce point de vue revient constamment, bien que le secrétariat n'ait pas d'informations statistiques qui permettent de le confirmer.

Les scénarios de base montrent que les petits propriétaires forestiers continueront de faire face à des coûts en hausse et à des marchés déprimés, sans parler de leurs nouvelles responsabilités en matière d'environnement qui pourraient encore aggraver leurs problèmes.

13.4 Signification pour la coordination des processus de prise de décision

L'un des résultats essentiels de la cinquième Etude est la complexité qu'elle révèle des relations entre les différentes parties du secteur des forêts et des produits forestiers, de même qu'entre ce secteur et d'autres, comme en témoigne par exemple l'interdépendance des propriétaires et des gestionnaires de forêts et des industries forestières qui achètent et consomment le bois produit. Si les industries forestières européennes ne sont pas compétitives, les marchés de bois ronds connaissent une baisse d'activité, mais si les coûts élevés de la gestion des forêts en Europe provoquent une hausse des prix, c'est alors la compétitivité des industries qui est menacée. Aussi bien les produits forestiers que les bois ronds sont désormais achetés et vendus sur des marchés de plus en plus globaux.

Par ailleurs, les perspectives du secteur des forêts et des produits forestiers sont soumises à des influences extérieures très importantes. Par exemple, les politiques en matière d'environnement encouragent le recyclage des vieux papiers et découragent la mise en décharge, ce qui se traduit par une augmentation du volume des vieux papiers disponible pour l'industrie, avec les répercussions qui en résultent sur la demande et les prix de la pâte et des bois ronds. De fait, il faudrait analyser plus en détail les rapports entre les prix de la pâte et des vieux papiers, ainsi que les mécanismes de formation des prix sur les marchés des vieux papiers.

De la même façon, il est clair que le prix général de l'énergie a une influence sur la compétitivité du bois en tant que source d'énergie. De plus, au niveau de la ferme, l'acceptabilité de la combustion du bois pour la production d'énergie est limitée par les plafonds imposés en ce qui concerne les émissions provenant du matériel de combustion. Dans certains pays, les vieux fourneaux à bois ne répondent plus aux strictes normes d'émission adoptées récemment. Un autre aspect est le prix que le réseau public acceptera de payer pour l'électricité cogénérée par les industries forestières : si ce prix est suffisamment élevé, l'électricité peut devenir un “sous-produit” rentable pour les industries forestières.

Un troisième exemple est fourni par le développement rural et l'intégration de la politique agricole et de la politique forestière. La structure et le niveau des instruments de la politique agricole ont une incidence sur les superficies disponibles pour la foresterie ainsi que sur le niveau de revenu des habitants en milieu rural. Pour contribuer pleinement au développement rural, la foresterie doit être intégrée aux autres aspects de l'économie rurale. Les liens étroits qui existent entre la foresterie et l'agriculture pour la gestion du paysage rural sont soumis à des tensions de plus en plus importantes. Les interactions entre les deux sont à la fois économiques (revenus communs, organisation du travail saisonnier), écologiques (systèmes d'agroforesterie, plantations-abris, mosaïque d'habitats) et esthétiques (réalisation d'un équilibre entre les paysages forestiers agricoles).

Ces liens qui existent au sein même du secteur des forêts et des produits forestiers comme entre ce secteur et d'autres sont décrits au chapitre 2 ainsi que dans le document de travail sur lequel repose ce chapitre. Malheureusement, il arrive encore fréquemment que la prise de décision en matière de forêts comme dans d'autres secteurs soit fondée sur une compréhension partielle des diverses composantes du secteur des forêts et des produits forestiers, sans parler des liens avec d'autres secteurs qui exercent sur celui-ci une profonde influence. La cinquième Etude confirme combien il importe d'avoir une perspective globale de l'avenir, qui prenne clairement en compte les interactions entre secteurs comme indiqué au chapitre 2, et de replacer la prise de décision dans ce contexte.

13.5 Capacité de résistance de la forêt, nouvelles priorités en matière de gestion et possibilités existantes en ce qui concerne la politique forestière

Au cours des millénaires, les forêts européennes ont suivi l' évolution des besoins des sociétés humaines. A l'origine, la demande concernait principalement le combustible, les terres agricoles et les produits simples en bois mais par la suite l'importance des fonctions de protection a été explicitement incorporée dans les textes législatifs, et la demande de produits et de services plus complexes, tels que de services de loisir, s'est développée. Récemment, la valeur intrinsèque de la diversité biologique des forêts a été mieux comprise, et a reçn une attention beaucoup plus grande. Entre la forêt naturelle ou semi-naturelle 2 qui recouvrait la presque totalité de l'Europe il y a 2 ou 3 000 ans et la mosaïque actuelle de types de forêts, exploitée en fonction des priorités des différentes sociétés et des différents groupes sociaux, la différence est considérable. Par ailleurs, la gestion, de locale ou traditionnelle (quand elle existait), est devenue beaucoup plus scientifique et complexe et s'inscrit désormais dans une perspective à long terme, même si depuis le milieu du XIXe siècle les responsables ont toujours été profondément conscients des dangers créés par la différence d'échelle temporelle entre les besoins de la société, qui sont à court terme, et le temps nécessaire pour que les forêts grandissent et évoluent. La longue période de recul des forêts, qui avait commencé il y a plus de 2 000 ans, a pris fin au début du XXe siècle, quand les sociétés, locales et nationales, ont pris conscience de l'importance des forêts, ont mieux compris les menaces qui pesaient sur leur existence et leur qualité et ont entrepris des programmes de gestion à long terme voire, dans certaines régions, de reconstitution.

L'histoire des forêts et de la foresterie en Europe témoigne de la capacité de résistance des ressources, sur le plan écologique comme sur le plan social, ainsi que de la capacité des sociétés, une fois qu' elles disposent des informations nécessaires et qu'elles ont pris conscience des conséquences que peuyent avoir les tendances contemporaines, à agir de façon responsable, pour elles-mêmes comme à l'égard des générations futures, et à prendre les mesures à long terme qui s'imposent, même quand le processus de dégradation est déjà très avancé. A l'heure actuelle, il n'existe pas dans la plupart des régions d'Europe de graves menaces sur la pérennité des forêts, mais les besoins et les priorités des sociétés évoluent rapidement - plus rapidement que la théorie et la pratique de la gestion forestière. Des intérêts contradictoires et des analogies simplistes avec la situation de la forêt tropicale ont fait perdre de vue la question, plus complexe, de savoir comment assurer une gestion des forêts en Europe durable à tous points de vue.

Le débat sur ce que devraient être les objectifs de la gestion forestière a notamment eu pour conséquence une perte d'importance tacite de la production de bois dans les débats publics, si ce n'est dans l'action quotidienne et, surtout, dans les budgets de fonctionnement des propriétaires et des gestionnaires de forêts. La cinquième Etude a cependant confirmé Etude a cependant confirmé qu'il existait une demande pour le bois des forêts européennes, que cette demande persistera, et que les forêts pourront y répondre durablement tout en remplissant d'autres fonctions.

L'intensité de la gestion varie grandement d'une région à l'autre et selon les types de propriété. Certaines forêts sont gérées de façon intensive pour la production de bois, les loisirs ou la diversité biologique, voire de façon à assurer un équilibre délicat entre ces trois objectifs, alors que d'autres ne sont gérées (quand elles le sont), que de façon épisodique par manque d'intérêt, de capacités ou de ressources du propriétaire et seraient peut-être susceptibles de fournir davantage de bois ou de biens et services autres que le bois à leur propriétaire ou à l'ensemble de la société.

L'évolution des priorités et la persistance de la demande de bois et de biens et services autres que le bois décrites ci-dessus représentent à la fois un défi et une chance à saisir pour la politique forestière européenne. Le défi consiste à définir puis à offrir la meilleure combinaison possible de biens et de services; la chance à saisir est celle offerte par le potentiel, confirmé par la cinquième Etude, d'accroissement de la production de bois et, probablement, de développement des autres biens et services. Par conséquent, une intensification de la gestion qui tiendrait compte des choix effectués avec soin par la société quant à ce que les forêts devraient fournir, pourrait permettre à ces dernières de jouer un rôle plus important dans le développement durable du continent européen.

La cinquième Etude présente des projections chiffrées, pays par pays, de l'offre et de la demande de bois et de produits forestiers sur une période allant bien au-delà du début du XXIe siècle, souligne les interactions qui existent entre différentes parties du secteur et d'autres secteurs de l'économie, note les incertitudes et propose divers scénarios. C'est maintenant à ceux qui ont la charge de définir les politiques et de prendre les décisions d'utiliser les analyses et les scénarios présentés, en complément d'autres types d'analyse, pour élaborer leurs propres stratégies à long terme.

Notes du chapitre 13

1 La Bosnie était l'une des régions les plus boisées de l'ex-Yougoslavie, et le centre de nombreuses industries de transformation du bois.

2 L'influence des sociétés préhistoriques et des premières sociétés sur la forêt a souvent été sous-estimée.

CE QU'IL FAUT SAVOIR SUR LE COMITE DU BOIS

Le Comité du bois de la CEE est l'un des principaux organes subsidiaires de la Commission économique pour l'Europe des Nations Unies. Etabli à Genève, il est un organe de coopération entre les pays membres dans le domaine de la foresterie, des industries forestières et des produits forestiers. Tous les pays d'Europe, l'ancienne URSS, le Canada, les Etats-Unis et Israël sont membres de la CEE et participent à ses travaux.

Dans le contexte d'un développement durable, le Comité du bois de la CEE fournit aux pays membres les informations et services dont ils ont besoin pour leurs orientations et leurs décisions dans le domaine de la foresterie et du secteur de l'industrie forestière, notamment le commerce et l'utilisation des produits forestiers (“le secteur”) et, s'il y a lieu, formule des recommandations à l'intention des gouvernements des pays membres et des organisations intéressées. A cette fin, le Comité:

  1. Avec la participation active des pays membres, procède à des analyses à court, moyen et long terme des tendances du secteur et des tendances qui l'influencent, y compris celles qui permettent de faciliter le commerce international et d'améliorer la protection de l'environnement;

  2. Recueille et diffuse des statistiques sur le secteur à l'appui de ces analyses, et oeuvre en vue d'améliorer leur qualité et leur comparabilité;

  3. Sert de cadre à la coopération, par exemple en organisant des séminaires, des ateliers et des réunions spéciales et en constituant des groupes spéciaux de durée limitée, pour l'échange d'informations économiques, écologiques et techniques entre gouvernements et autres organismes des pays membres, informations nécessaires à l'élaboration et à l'application de leurs politiques visant au développement durable du secteur et à la protection de l'environnement;

  4. Mène des activités considérées comme prioritaires par la Commission ou le Comité, notamment la facilitation de la coopération sous-régionale et des activités propres à venir en aide aux économies en transition d'Europe centrale et d'Europe orientale et aux pays de la région qui se développent du point de vue économique;

  5. Passe constamment en revue sa structure et ses priorités et coopère avec d'autres organisations internationales et intergouvernementales oeuvrant dans ce secteur et en particulier la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) et sa Commission européenne des forêts et le BIT (Bureau international du Travail) afin d'assurer la complémentarité des tâches et d'éviter tout chevauchement des activités, de manière l'emploi des ressources.

On peut obtenir des renseignements complémentaires concernant les travaux du Comité en écrivant à:

Section du bois
Division dû commerce, ONU-CEE
Palais des Nations
CH-1211 Genève 10
Suisse
Télécopie: +41 22 917 00 41

PUBLICATIONS DE L'ONU-CEE/FAO

*ONU-CEE/FAO Bulletin du bois Volume XLVIII (1995)ECE/TIM/BULL/48/…
*ONU-CEE/FAO Bulletin du bois Volume XLIX (1996)ECE/TIM/BULL/49/…
(six numéros par année) 
1.  Prix des produits forestiers 
2.  Statistiques des produits forestiers 
3.  Produits forestiers - Revue annuelle du marché 
4.  Statistiques des incendies de forêt 
5.  Statistiques des courants commerciaux des produits forestiers 
6. Marchés des produits forestiers en (année en cours) et perspectives pour (l'année suivante) 
*ONU-CEE/FAO Documents d'étude sur le bois et la forêt
Les forêts et les produits forestiers - Profil national : République d'Arménie (Les profils nationaux existent aussi pour l'Albanie, le Bélarus, la Bulgarie, l'Estonie, la Hongrie, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie, la Slovénie, l'ancienne République fédérative tchèque et slovaque et l'Ukraine)ECE/TIM/SP/8
Etude sur les tendances du secteur du bois en Amérique du NordECE/TIM/SP/9
Tendances historiques à long terme pour les ressources forestièresECE/TIM/SP/10
Tendances et perspectives du bois en Europe à l'aube du XXle siècleECE/TIM/SP/11
ONU-CEE/FAO Documents de travail consacrés au bois et à la forêt (langue originale)
Manuel on acute forest damageECE/TIM/DP/7
Documents de travail concernant ETTS V: 
Pajuoja, “The outlook for the European forest resources and roundwood supply”ECE/TIM/DP/4
Brooks, Baudin and Schwarzbauer, “Modelling forest products demand, supply and trade”ECE/TIM/DP/5
Baudin and Brooks, “Projections of forest products demand, supply and trade in ETTS V”ECE/TIM/DP/6
Eronen, “Forest resources and consumption of forest products in countries in transition, 
1990–2020”ECE/TIM/DP/8
Issartel and Vikinge, “Price trends for forest products, 1964–1991”ECE/TIM/DP/9
Country scenarios for ETTS V (à paraître en 1996)ECE/TIM/DP/10
Peck and Descargues, “The policy context for the development of the forest and forest industries sector in Europe” (à paraître en 1996)ECE/TIM/DP/11
UN-ECE/FAO International Forest Fire News (two issues per year)
Professions, skills and training in forestry -- Results of an inquiry among member countries of the Joint FAO/ECE/ILO Committee on Forest Technology, management and Training 
Colloques et Ateliers comptes rendus (langue originale) 
• Colloque sur “Clothing and safety equipment in forestry”, Finlande, 1994 
• Atelier sur “Development of marketing of sawnwood products in countries in transition to market economies”, Hongrie, 1994 
• Colloque sur “Exploring multiple use and ecosystem management: from policy 
to operational practice”, Prince George, Canada, septembre 1995 
ONU-CEE/FAO - Séries d'informations sur le bois et la forêt 
Annuaire du Comité du bois de la CEE 1996ECE/TIM/INF/3
Informations sur : le Comité du bois de la CEE, la Commission européenne des forêts de la FAO, le Groupe de travail mixte CEE/FAO de l'économie forestière et des statistiques des forêts, le Comité mixte FAO/CEE/OIT de la technologie de la gestion et de la formation forestières 
Pour commander les publications :
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Section du boisSection de la distribution et des ventes
Division du commerce, ONU-CEENations Unies
Palais des NationsPalais des Nations
CH-1211 Genève 10, SuisseCH-1211 Genève 10, Suisse
Télécopie : + 41 22 917 00 41Télécopie : + 41 22 917 00 27

Pour des raisons budgétaires, certaines de nos publications ne seront pas traduites.

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