LEvaluation des ressources forestières 2000 (FRA 2000) parue récemment est le fruit de cinq années de travail intense effectué par la FAO en coopération avec des organismes forestiers nationaux de presque tous les pays du monde, dun grand nombre dinstituts de recherche et détablissements universitaires et de plusieurs organisations internationales, régionales et non gouvernementales. Dans le cadre du programme de FRA, une grande quantité dinformations sur létat et les tendances des zones forestières, des forêts naturelles, des plantations, des aires protégées et de laménagement forestier durable ainsi que dautres variables connexes ont été collectées et analysées (voir http://www.fao.org/forestry/fo/fra/index.jsp).
Les forêts sont le plus grand réservoir de diversité biologique terrestre. Elles contribuent au maintien dune vaste gamme dorganismes vivants et de la variation quils renferment, notamment des arbres, des arbustes et une profusion despèces de végétaux et danimaux. Les résultats de létude FRA 2000 sur les zones forestières, les changements, la composition et la qualité sont un point de repère important pour les travaux visant à la conservation de la diversité biologique des forêts et à la gestion rationnelle des ressources génétiques présentes dans les écosystèmes forestiers. Les cartes du couvert forestier mondial et des zones écologiques sont également considérées importantes car elles fournissent des informations de base et peuvent aider à définir des priorités en matière de conservation et de gestion des ressources génétiques aux niveaux régional et mondial.
Létude FRA indique quen 2000, les forêts du monde couvraient quelque 3,9 milliards dhectares, ce qui représente environ 0,6 hectare de forêt par habitant. Quarante-sept pour cent de ces forêts étaient situés dans les zones tropicales, 33 pour cent dans la zone boréale, 11 pour cent dans la zone tempérée et 9 pour cent dans les régions subtropicales. Quatre-vingt-quinze pour cent étaient des forêts naturelles et 5 pour cent des forêts artificielles. La déforestation nette au niveau mondial était estimée à quelque -9,4 millions dhectares par an, et la déforestation brute (perte de couvert forestier et conversion à dautres utilisations des terres), -14,6 millions dhectares. La disparition des forêts a été principalement le fait des forêts tropicales, disparition attribuée en grande partie à la conversion des forêts à lagriculture permanente, aux pâturages et à lagriculture itinérante.
Une note dans le présent numéro de Ressources génétiques forestières résume brièvement les tendances concernant le développement des plantations forestières de 1980 à 1990, sur la base des résultats figurant dans FRA 2000. Un bref article examine les rôles complémentaires pour la conservation des aires protégées, les forêts naturelles aménagées, les plantations et les programmes de sélection, comme il est mentionné dans le Rapport final FRA 2000, publié par la FAO à la fin de 2001.
Dautres contributions à Ressources génétiques forestières n° 29 décrivent des actions, programmes et projets efficacement mis en oeuvre par des collègues dans toutes les régions du monde; il sagit notamment de la conservation in situ et ex situ, dessais despèces et de provenances, de la constitution de réseaux de recherche et de lapplication des biotechnologies en foresterie. Pour ce qui est des récentes publications intéressantes, on présente le guide du Centre de semences forestières FAO/IPGRI/DANIDA paru récemment pour la conservation in situ de ressources génétiques forestières. Cest le premier dune série de trois brochures complémentaires sur la conservation génétique qui seront publiés conjointement au cours des prochains mois par les trois institutions. Les brochures complètent des efforts similaires récents de lOrganisation internationale des bois tropicaux (OIBT), du Centre DANIDA de semences forestières et de lInstitut international des ressources phytogénétiques (IPGRI), dont il est également question dans le présent numéro de Ressources génétiques forestières.
Les contributions des lecteurs, ne dépassant pas 2000 mots, à inclure dans les prochains numéros, seront les bienvenues. Le Secrétariat se réserve le droit de remanier les contributions retenues pour publication. Veuillez adresser votre correspondance à:
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