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Annexe 3. Glossaire

Agroforesterie. L'agroforesterie est un système d'aménagement des ressources naturelles, à la fois dynamique et écologique. Ce système repose sur l'intégration des arbres dans les exploitations et dans les paysages agricoles pour assurer une production diversifiée et durable. Le but est d'augmenter les bénéfices sociaux, économiques et environnementaux des utilisateurs des terres et ce, à tous les niveaux (CIRAF, 2001)10 .

Arbres. Plantes ligneuses pérennes avec un seul tronc, ou dans le cas d'un taillis avec plusieurs souches, ayant une couronne plus ou moins définie. Inclut: les bambous, palmiers et autres plantes ligneuses ayant les critères ci-dessus (FAO, 1998b).

Arbres hors forêt. Les arbres hors forêt se rapportent aux arbres qui ne se trouvent pas dans la catégorie des terres forestières (ou forêts) et autres terres boisées. Ils se retrouvent sur les terres agricoles (incluant prairies et pâturages), sur les terres bâties (incluant établissements humains et infrastructures) et sur les terres nues (incluant dunes de sable et affleurements rocheux). Ils comprennent aussi les arbres et arbustes sur des terres ayant les caractéristiques des forêts et autres terres boisées, mais dont i) la superficie est inférieure à 0,5 ha; ii) les arbres sont capables d'atteindre une hauteur d'au moins 5 m à maturité in situ mais où le niveau de matériel sur pied est inférieur à 5 pour cent; iii) les arbres n'atteignent pas 5 m à maturité in situ mais où le niveau de matériel sur pied est inférieur à 10 pour cent; iv) les arbres forment des rideaux-abris et des ripisylves de moins de 20 m de large et couvrent une superficie de moins de 0,5 ha (FAO, 1998b).

Arbustes. Se réfèrent aux types de végétation où les éléments ligneux dominants sont les arbustes, i.e. des plantes pérennes ligneuses dont la hauteur à maturité est généralement comprise entre 0,5 et 5 m et n'ayant pas de couronne définie. Les limites de hauteur des arbres et des arbustes doivent être interprétées avec flexibilité, en particulier pour ce qui concerne la hauteur minimum des arbres et la hauteur maximum des arbustes qui peuvent varier approximativement entre 5 et 7 m (FAO, 1998b).

Autres terres. Terres non classées comme forêts (terres forestières) ou autres terres boisées. Inclut: terres agricoles (comprenant prairies et pâturages), terres bâties (ou zones construites, comprenant établissement humains et infrastructures), terres nues (comprenant dunes de sable et affleurements rocheux), et glaciers et neiges éternelles (modifié de FAO, 1998b).

Autres terres boisées. Terres ayant soit un couvert arboré (ou une densité de peuplement) de 5 à 10 pour cent d'arbres capables d'atteindre une hauteur d'au moins 5 m à maturité in situ; ou un couvert arboré (ou une densité de peuplement) de plus de 10 pour cent d'arbres d'une hauteur inférieure à 5 m à maturité in situ (c'est-à-dire les arbres nains ou rabougris), ou de plus de 10 pour cent d'arbustes et formations arbustives (FAO, 1998b).

Biomasse ligneuse. Masse de la partie ligneuse (tronc, écorce, branches, brindilles) des arbres, vivants ou non, arbustes et buissons. Inclut: la biomasse ligneuse au-dessus de la souche, la souche et les racines. Exclut: le feuillage, les fleurs et les semences (FAO, 1998b).

Boisements. Etablissements artificiels de forêts sur des terres qui précédemment, de mémoire d'homme, ne portaient pas de forêts (FAO, 1998b).

Dégradation des terres. Une terre dégradée est une terre qui, en raison de processus naturels ou de l'activité de l'homme, n'est plus apte à supporter efficacement une fonction économique et/ou les fonctions écologiques naturelles d'origine (adapté de l'anglais, FAO, 1999).

Dégradation forestière. Elle prend différentes formes, en particulier dans les formations ouvertes, en dérivant principalement des activités humaines telles que le surpâturage, la surexploitation (pour le bois de feu en particulier), les feux répétitifs, ou les attaques d'insectes, les maladies, les parasites ou encore les autres phénomènes naturels tels que les cyclones. Dans la plupart des cas, la dégradation n'apparaît pas comme une baisse dans la superficie de la végétation arborée, mais plutôt comme une réduction graduelle de la biomasse, des changements dans la composition des espèces et la dégradation des sols. L'exploitation forestière pour des billes de sciage et de placage sans un plan d'aménagement correct peut contribuer à la dégradation si l'extraction des arbres mûrs n'est pas accompagnée de régénération ou si l'emploi de machinerie lourde cause un compactage des sols ou une perte de la superficie forestière productive (FAO, 1998b).

Déforestation. Elle se réfère au changement d'utilisation des terres avec une diminution du couvert forestier à moins de 10 pour cent. Les changements au sein des catégories forestières (par exemple passage de forêt fermée à forêt ouverte), qui affectent négativement le peuplement ou le site en abaissant, en particulier, la capacité de production, sont appelés dégradation forestière (FAO, 1998b).

Forêts. Terre avec un couvert arboré (ou une densité de peuplement) supérieur à 10 pour cent et d'une superficie supérieure à 0,5 hectare (ha). Les arbres doivent être capables d'atteindre une hauteur minimum de 5 m à maturité in situ. Cela comprend soit les formations forestières fermées où les arbres de différents étages et sous-étages couvrent une grande partie du terrain, ou les formations forestières ouvertes avec un couvert végétal continu dans lesquelles le couvert arboré excède 10 pour cent. Les jeunes peuplements naturels et toutes les plantations établies dans un objectif forestier, qui ont déjà atteint une densité de couverture de 10 pour cent ou une hauteur de 5 m, sont inclus dans la catégorie des forêts. Il en est de même des surfaces faisant normalement partie des superficies forestières qui ont été temporairement déboisées à la suite d'interventions humaines ou de causes naturelles, mais qui doivent retourner à la forêt.

Sont inclus: les pépinières forestières et les vergers à graines qui forment une partie intégrante des forêts; les routes forestières, les chemins, les coupe-feu et autres petites superficies ouvertes au sein de la forêt; les forêts des parcs nationaux, des réserves naturelles et d'autres zones protégées comme celles ayant plus particulièrement un intérêt scientifique, historique, culturel ou spirituel; les brise-vent et les rideaux-abris arborés avec une superficie supérieure à 0,5 ha ou une largeur supérieure à 20 m; toutes les plantations établies dans un objectif forestier, en incluant les plantations d'hévéas et les peuplements de chênes-lièges.

Sont exclues: les terres utilisées de manière prédominante pour les pratiques agricoles (FAO, 1998b).

Forêts artificielles. Voir plantations forestières

Forêts fermées. Formations où les arbres des différents étages et du sous-bois couvrent une très grande portion du terrain (supérieure à 40 pour cent) et n'ont pas de strate herbacée continue. Ce sont des forêts aménagées ou non, primaires ou à un stade avancé d'évolution et qui peuvent avoir été exploitées une ou plusieurs fois, en gardant leurs caractéristiques de peuplements forestiers, avec éventuellement des modifications dans la structure et la composition. Des exemples typiques de formations de forêts fermées tropicales comprennent les forêts denses humides tropicales et les forêts de palétuviers (FAO, 1998b).

Forêts naturelles. Les forêts naturelles sont des forêts composées d'arbres indigènes, qui n'ont pas été plantés par l'homme. En d'autres termes ces forêts excluent les plantations. Les forêts naturelles sont classées en utilisant les critères suivants: formation forestière (ou type): fermée/ouverte ; degré de perturbation ou d'intervention par l'homme ; composition en espèces (FAO, 1998b).

Forêts ouvertes. Formations où les arbres sont présents de façon discontinue avec un couvert d'au moins 10 pour cent et de 40 pour cent au maximum. Généralement, il y a une strate herbacée continue soumise aux pâturages et aux incendies. Des exemples sont les différentes formes de cerrado et chaco en Amérique latine, les savanes boisées, et les terres boisées en Afrique; certaines formations de forêts, par exemple les terres boisées de miombo dans le sud de l'Afrique, sont à la limite entre les formations ouvertes et fermées (FAO, 1998b).

Jachères forestières. Se réfèrent à tous les complexes de végétation ligneuse dérivant du défrichement des forêts naturelles pour l'agriculture sur brûlis. Il consiste en une mosaïque de différentes phases de reconstitution forestière et inclut des bouquets de forêt non défrichés et des champs agricoles qui ne peuvent être distingués, en particulier à partir des images satellitaires. Le système de jachère forestière est une classe intermédiaire entre celle des forêts et celle des terres non forestières. Une partie de cette surface peut apparaître comme de la forêt secondaire. Même la partie mise en culture peut parfois apparaître comme de la forêt de par la présence d'un couvert arboré. Une séparation exacte entre la forêt et la jachère forestière n'est pas toujours possible.

Sont exclues: les zones ayant un couvert arboré ou arbustif, mais de moins de 0,5 ha et une largeur inférieure à 20 mètres; celles-ci sont classées en «autres terres» (FAO, 1998b).

Occupation du sol. Se réfère à la couverture physique observable au sol par des techniques de relevés de terrain ou par la télédétection. Elle comprend la végétation (naturelle/spontanée et cultivée) et l'aménagement du territoire et l'habitat (bâtiments, routes, etc.) qui occupent la surface de la terre ainsi que l'hydrographie, les surfaces glaciaires, rocheuses et sableuses (FAO, 1998b).

Plantations forestières (ou forêts artificielles). Peuplements d'arbres établis par plantations et/ou par semis par un processus de boisement ou de reboisement. Ils sont soit composés d'espèces introduites, ou composés de peuplements d'espèces locales obéissant aux critères suivants: une ou deux espèces en plantation, de classe équienne, suivant un espacement régulier. Voir aussi boisement et reboisement. Ne pas tenir compte des replantations lorsque ces surfaces existaient auparavant (FAO, 1998b).

Produits forestiers non ligneux. Les produits forestiers non ligneux sont des biens d'origine biologique autres que le bois, dérivés des forêts, des autres terres boisées, et des arbres hors forêt. (Unasylva, 1999). Ce sont: i) les produits pour la consommation humaine: aliments, boissons, plantes médicinales et extraits divers (par exemple, fruits, baies, noix, miel, gibier, champignons, etc.); ii) le fourrage (dont le pâturage); iii) les autres produits non ligneux (par exemple, liège, résine, tanins, extraits industriels, laines et peaux, trophées de chasse, arbres de Noël, feuillage décoratif, mousses et fougères, huiles essentielles et pour les cosmétiques) (FAO, 1998b).

Services rendus par les forêts. Ce sont: i) la protection (contre l'érosion des sols par l'air ou l'eau, contre les avalanches, les coulées de boue et les chutes de pierres, les inondations, la pollution de l'air, le bruit, etc.); ii) les valeurs sociales et économiques (par exemple la chasse et la pêche, les autres activités de loisirs, y compris les activités de récréation, le sport et le tourisme); iii) les valeurs esthétiques, culturelles, historiques, spirituelles et scientifiques (y compris les paysages et les lieux d'agrément) (FAO, 1998b).

Terres agricoles. Terres principalement utilisées pour la production ou la collection des produits de ferme (Schwarz et al., 1976) (adapté de l'anglais, FAO, 1999c).

Terres bâties. Superficies caractérisées par une couverture artificielle qui remplace celle d'origine (couverture semi-naturelle) (FAO, 1997a). Cela comprend les sites industriels, les zones urbaines, de transport, de communication et les infrastructures à énergie (adapté de l'anglais, FAO, 1999c).

Terres sous culture permanente. Terres sous culture à long terme qui, pendant plusieurs années, ne doivent pas être replantées après la récolte. Cela comprend: les cultures sous couvert; une terre sous arbres et arbustes produisant des fleurs (tels que les rosiers et le jasmin); les pépinières à l'exception des pépinières forestières qui sont classées dans la catégorie des «terres boisées ou forêts» (FAO, 1984) (adapté de l'anglais, FAO, 1999c).

Terres sous prairies et pâturages permanents. Terres utilisées de façon permanente (cinq ans ou plus) pour la récolte de fourrage herbacé, qu'il soit planté ou sauvage (pâture ou prairie sauvage). Les prairies et pâturages permanents, où les arbres et arbustes se sont développés, doivent être classés dans cette catégorie seulement lorsque la culture fourragère est l'utilisation dominante de la terre (FAO, 1984) (adapté de l'anglais, FAO, 1999c).

Utilisation des terres. L'utilisation des terres est caractérisée par les arrangements, les activités et les investissements entrepris par l'homme sur un type de couverture de terre donnée dans le but de l'entretenir, la transformer ou de produire. Cette définition établit un lien directe entre «occupation du sol» et les activités de l'homme dans l'environnement. A ne pas confondre avec «occupation du sol»: une culture n'est pas un type d'utilisation des terres. Par contre, les aires de loisir font partie de la catégorie «utilisation des terres» et peuvent être appliquées à différents types de «couverture du sol», comme par exemple les surfaces sableuses (plage), les terres bâties (parc d'attraction) et les forêts (adapté de l'anglais, FAO, 1999c). Se rapporte à la fonction, au mode « d'utilisation des terres ». Ainsi le concept de l'utilisation des terres fait-il référence à une série d'activités entreprises pour générer un ou plusieurs produits ou services. Une même utilisation des terres peut couvrir plusieurs parcelles ayant une «occupation du sol» différente et réciproquement une même occupation du sol peut comporter plusieurs utilisations des terres différentes. La définition de l'utilisation des terres fournit ainsi une base qui permet une analyse à la fois détaillée et quantitative de l'impact économique et environnemental et permet en outre de distinguer clairement les différentes utilisations de terres, si nécessaire (FAO, 1998b).

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