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Obtenir des résultats significatifs dans le domaine de la recherche forestière avec de maigres ressources

S. Appanah

Simmathiri Appanah est Conseiller principal pour le Programme de soutien à la recherché forestière pour l’Asie et le Pacifique (FORSPA), Bureau régional de la FAO pour l’Asie et le Pacifique, Bangkok (Thaïlande).

Réflexions d’un atelier sur les stratégies de recherche forestière novatrices dans la région Asie
et Pacifique.

D’une manière générale, les investissements dans le domaine de la recherche forestière réalisés par le secteur public dans la région Asie et Pacifique sont absolument dérisoires, en particulier depuis la crise économique asiatique de 1997. Pour trouver des moyens de «faire plus avec moins», un groupe de chercheurs, de directeurs et de représentants d’organisations non gouvernementales (ONG) et du secteur privé de la région se sont réunis lors de l’atelier régional, intitulé «Obtenir des résultats significatifs dans le domaine de la recherche avec de maigres ressources: Stratégies de recherche et d’innovation dans le domaine de la foresterie», qui s’est tenu du 2 au 4 décembre 2002 à Colombo (Sri Lanka)1 .

L’atelier s’attaquait au monopole traditionnel des recherches forestières, détenu par le secteur public, par l’intermédiaire de ses instituts nationaux des recherches forestières (INRF), qui commence à être considéré comme un modèle institutionnel dépassé pour résoudre les problèmes actuels de la foresterie. S’ils ne veulent pas s’affaiblir et être marginalisés, ces instituts doivent s’adapter à l’environnement qui évolue rapidement et mettre au point des stratégies plus novatrices pour obtenir des résultats.

Plusieurs idées maîtresses se sont dégagées de la discussion:

  • Le rôle de la science évolue. Le besoin de recherche «traditionnelle» diminue et pour s’adapter aux nouveaux besoins, les INRF devront se transformer en entreprises de services et en «courtiers» en connaissances.
  • «Faites la connaissance de votre donateur» si vous voulez plus de ressources. Les instituts de recherche doivent connaître les priorités des donateurs pour attirer des fonds vers la recherche forestière, dans un environnement compétitif.
  • Pourquoi ne pas associer les bénéficiaires et les faire payer? Une approche dictée par les parties prenantes peut améliorer la qualité et l’impact des recherches forestières dans les pays en développement. En Malaisie, par exemple, des institutions publiques ont réussi, avec une révision des politiques et d’autres stratégies appropriées, à mobiliser des fonds du secteur privé pour financer la recherche.
  • Réaliser plus avec moins. Des technologies nouvelles et en voie de développement, comme la télédétection et les systèmes d’information géographique (SIG) abaissent les coûts de la recherche. Avec des investissements judicieux dans du matériel informatique, des logiciels et une formation appropriés, des INRF qui ont peu de moyens peuvent se hisser à l’avant-garde de la recherche.
  • La recherche rapporte parfois! Une institution privée, en Inde, le Tata Energy Research Institute, a fait une percée crédible dans la recherche forestière grâce à des approches novatrices, comme la commercialisation des services et des technologies. Toujours en Inde, des ONG environnementales opèrent sur le front de la recherche et du plaidoyer pour obtenir des résultats.
  • Enfin, qui a dit que les ressources étaient rares? Il se pourrait que les ressources ne soient pas rares, mais qu’elles aient simplement changé de mains, passant des gouvernements aux entreprises et à la société civile. Les institutions de recherche doivent rivaliser pour ces ressources qui peuvent être abondantes. Les INRF devraient donc forger des partenariats avec d’autres instituts pour soutenir des compétences particulières et y accéder.

Atelier a conclu qu’il existe de multiples approches novatrices pour entreprendre des recherches. Des améliorations sont possibles sur trois fronts: renforcer l’efficience et la responsabilité des recherches; forger des liens avec d’autres partenaires de recherche; et mobiliser des ressources pour la recherche. Le programme FORSPA travaille actuellement à la rédaction des actes de l’atelier, qui devrait être prêts en juin 2003.

DÉPARTEMRNT DES FORÊTS DE LA FAO/CFU000470/R. FAIDUTTI

1 L’atelier a été organisé par le Programme FAO de soutien à la recherche forestière pour l’Asie et le Pacifique (FORSPA), l’Association des instituts de recherche forestière de l’Asie et du Pacifique (APAFRI); le Département des forêts sri-lankais; le Programme spécial pour les pays en développement de l’Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO); le Service des forêts du Département de l’agriculture des Etats-Unis; le Réseau canadien de technologies (CTN); et le Centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR).

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